Chapitre 2
Alysia
New-York, États-Unis.
Je tourne en rond depuis ce début de soirée dans mon appartement new-yorkais. Impossible pour moi de me mettre au boulot comme chaque soir. Je rumine, un milliard de questionnement en tête. Ais-je bien fait d'accepter cette mission ? Elle va bien au-delà de mes compétences. Et si ce soldat découvrait tout, que me ferait-il ? Après tout il tue et ça tous les jours, il n'hésiterait pas. Et mes parents ? Que vais-je pouvoir leur dire quant à mon arrivé chez eux. Il ne faut surtout pas que je leur donne la raison de ma venue. Je dois garder une filature.
Ok, respire Alyssia.
J'attrape mon téléphone portable se trouvant sur le comptoir de la cuisine. Très rapidement j'atteins le nom « Maman » assigné au contact que je cherchais. J'appuie rapidement sur la ligne avant de me dégonfler. Au bout de quelques sonneries, le portrait d'une femme au cheveux noir corbeau me fait face sur l'écran.
« Ma chérie, ça fait tellement longtemps » se réjouie-t-elle d'une voix criarde.
« Salut Maman » dis-je d'une voix plus monotone.
Je remarque qu'elle se trouve dans la cuisine de la maison. Je la reconnais avec ses placards en bois situé en arrière-plan. Rien n'a changé depuis toutes ses années, apriori.
« Je suis désolé de t'appeler si tard, continué-je en vérifiant ma montre, il doit être vingt-trois heure chez vous avec le décalage. »
En effet, les kilomètre qui séparer la ville de la pomme à mon petit village dans le Canada constitué un décalage horaire de trois bonnes heures environs.
« Tout va bien ma chérie, me rassura-t-elle, que ce passe-t-il ? Tu ne m'appelle jamais habituellement. »
Ses derniers mots me compriment la poitrine. Il est vrai que je n'appelle que rarement mes parents par manque de temps. Mon travail me prend tellement de temps que ma vie personnelle est complètement mise de côté.
« Je vais venir passer quelques semaines à la maison à partir de la semaine prochaine. »
Aussitôt les cris de ma mère grésillent dans les haut-parleurs de mon smartphone. L'image bougeant également jusqu'à se stabiliser et faire apparaître mon père à ses côtés.
« Je suis si contente ma puce, s'émerveille-t-elle, tu vas voir le froid de notre montagne va te ressourcer. Il doit y avoir une pollution phénoménale dans ta ville. »
Il est vrai qu'entre l'air pure de la montagne et la pollution remontant des bouches d'égout de New-York il n'y a pas photo. Mes poumons pourront au moins me remercier pour cela.
« C'est une superbe nouvelle ma puce, renchérit mon père le visage éblouissant par son sourire, je vais te préparer tes cookies au chocolat préférées quand tu étais petite, tu te souviens ? »
« Oui bien-sûr papa, répondé-je alors que j'effectué quelques pas dans mon salon contournant le canapé, ne t'embête pas. »
Je vis le sourire de ma mère s'orienté vers mon père, ils sont heureux, ça se voit. Mais il faut que je reste focus : mission soldat.
« Je pourrais vous aider pour les chalets et tout ce qui a avec, déclaré-je avec un sourire. »
Mes parents sont propriétaire d'une auberge ainsi que de ces chalets autour de la grande bâtisse ou loge les différents vacanciers. Après avoir travaillé pendant dix ans dans la restauration, ils ont décidé un beau jour de monter leur propre coin de paradis. En effet, le maitre mot de leur hôtellerie est « comme à la maison ». Ainsi, les vacanciers partagent chaque soirs un repas avec les maitres du lieu. La convivialité est pour eux un aspect très important. Également, lors des fêtes de fin d'années diverses activité sont organisés en soirée. La journée est laissée vacante au touriste pour profiter de la station qui offre un très grand domaine skiable ainsi que d'autre activité comme : patinage, centre de spa, escalade, tennis.... L'affaire de mes parents marche extrêmement bien et ils sont plus heureux que jamais depuis qu'ils sont dans ce domaine-là.
« Excellente idée ma chérie, s'exclame mon père, en plus, continue ma mère dans le combiné, nous allons recevoir des soldats ! »
Je fais mine d'être surprise tout en lâchant un sourire. Il va donc y avoir plusieurs soldats, mais combien au juste ?
« Heureusement, déclare-t-elle, il nous reste des chalets de disponibles. Nous sommes presque plein en ce début de décembre. C'est dingue ! »
« C'est super, je suis heureuse pour vous. »
« Oh ma puce, s'exclame mon père, je vais te préparer ta chambre comme au bon vieux temps. »
Une chambre d'ado que j'ai quitté il y a quelques années. Je ne suis plus revenu depuis, j'ai l'impression d'avoir complètement oublié à ce dont elle ressemble. Mais je n'ai pas oublié Oscar mon ours en peluche qui doit être posée soigneusement sur mon lit.
« Merci papa. Je vais vous laissez, je vais aller manger. »
Le sourire de mon père s'étend davantage sur son visage tandis que ma mère me salut de la main à travers l'écran qui nous sépare.
« Très bien chérie, nous avons hâte de te voir. Préviens-moi quand tu arrives. »
« Je t'envoie mes billets d'avion dès que je les prends, on se voit bientôt. »
Tous deux m'envoient à présent des baisers à travers l'écran.
« Bisous ma puce, on t'aime. »
« Bisous, je vous aime aussi. »
Quand l'image disparaît laissant l'écran noir, je me laisse tomber en arrière dans le canapé. Ça s'est fait. Ne reste plus qu'à préparer mes affaires et en avant.
Je retrouve mon bureau en ce vendredi matin, je m'envole dès demain pour Whistler. J'ai un dernier débrief avec ma patronne, histoire de bien vérifié que j'ai compris les objectifs de ma venue dans le magique domaine skiable.
— Alysia, vous allez devoir lui soutirait des informations, m'indique-t-elle derrière son bureau en bois massif. Et ça très rapidement. Quatre semaines c'est un laps de temps très rapide.
Je m'enfonce dans mon siège les mains accrochées à ses accoudoirs. Bordel, je vais finir par faire un infarctus avec toute cette pression.
— Voici la liste des infos qu'il nous faut, me dit-elle en me tendant une feuille que j'attrape.
J'inspecte la liste, parcourant rapidement des yeux celle-ci.
Je visualise quelques point clé.
· Connaître l'identité de leur chef de rang.
· Connaître la position de leur base.
· Connaître chacun des soldats participant à cette guerre de territoire.
· Connaître leurs objectifs.
· Connaitre leurs armements.
· Connaître le territoire à conquérir.
· Connaître les futurs pillages ...
Je me contente de lire les première ligne avant de reporter mon attention vers Rebecca qui tapote derrière son pc portable.
— Comment vais-je faire pour ma filature, demandé-je, auprès de ... M.Riley ?
— Mettez tout ce qui est possible en fonction, dit-elle spontanément, les soldats n'ont pas eu de contact féminin depuis un bon moment si vous voyez ce que je vous dis.
Me demande-t-elle de me prostituer pour lui soutirer des informations ? Il en est hors de question !
— Non, déclaré droite dans ma chaise à présent, hors de question que je prostitue !
La brune décroche ses yeux se son écran avant de les reporter sur moi, les traits de son visage complètement fermés par l'irritation.
— Écouter Alysia, vous voulez cette augmentation et ce nouveau grade ? Alors faite votre boulot et montrer moi que je peux compter sur vous.
Ma gorge me brûle de lui aboyer dessus mais je me retiens, hochant simplement la tête. Je pourrais passer plus haut niveau que simple journaliste.
— Imaginer le président de notre pays vous remercier devant tout notre population ?
— Très bien madame, vous pouvez compter sur moi, conclué-je peu sûre de mes dires.
— J'aime cet état d'esprit, m'évalua-t-elle, ne me décevez pas Alysia. Bon voyage.
Aussitôt je me lève maladroitement de mon siège, les jambes flageolantes jusqu'à la sortie de son bureau. Tandis que j'entends les cliquetis de son ordinateur. A peine ais-je fermé la porte que je me repose derrière celle-ci cherchant ma Ventoline dans la poche de mon jean. Je vais finir par vraiment claquer de stress un jour. J'inspire profondément le produit alors que mon cœur palpite toujours autant. Au loin, je remarque Ludovica arriver dans ma direction, elle semble inquiète.
— Tout va bien ?
J'inspire et expire avec difficulté tandis que sa main se pose sur mon épaule.
— Respire Alysia, tout va bien, je suis là.
Je regarde ses yeux espérant y trouver du réconfort. Mais rien n'y fait, je me sens toujours autant comprimé.
— On va aller prendre l'air, déclare-t-elle en m'attrapant le bras, sortir d'ici te fera du bien.
Je me contente de hocher de la tête alors que nous effectuons quelques pas dans le couloir.
— Merci, parviens-je à dire.
Un sourire radieux se peins alors sur son visage et elle déclare :
— On va aller boire un Starbucks, ça sera la chose chouette dans cette journée de merde.
Je laisse échapper un petit rire tandis que nous nous engageons dans le hall du bâtiment.
Je sirote mon Pumpkin Spice Latte accompagné d'un donut. Il suffit de peu pour me remonter le moral et surtout m'apaisé, un bon café et un du sucre et le tour est joué. Face à moi, Ludovica croque dans son cake au carotte. J'ai toujours trouvé ça étrange de mange cela. Peut-être qu'en goutant je changerai d'avis.
— Qu'elle monstre cette femme, s'indigne-t-elle en mâchouillant, elle n'a aucune empathie ! Elle a qu'à y aller faire son enquête.
Notre patronne ne s'est jamais montrée docile. Nombre sont les personnes ayant démissionné, ne supportant plus la pression.
— J'espère au moins que mon enquête servira vraiment à donner la paix entre ces deux pays, dis-je, on devrait s'allié au lieu de se donner coup pour coup.
Ma collègue de travail bu une gorgé de son Americano avant de reprendre :
— Une guerre débile pour quelques bouts de terre car ces chers présidents ont des égos plus surdimensionnés les uns des autres, peste-t-elle, sérieux et en plus on envoie au front de pauvres hommes qui n'ont rien demandé au péril de leurs vies.
— Tu l'as dit, approuvé-je.
Je n'ai jamais compris cet intérêt à se faire la guerre. Surtout pour ce genre de raisons. Mais je me suis d'autant plus déclassifié de chacune de mes nationalités : Américaine et Canadienne. Je préfère être neutre, car j'aime autant ces deux pays. Celui de mon enfance et celui de ma vie actuelle.
— J'espère au moins que le soldat est sexy.
Je m'étouffe instinctivement avec mon café, le liquide n'arrivant pas à la destination prévue. Je m'enquiers de lui faire les gros yeux tandis qu'elle rigole.
— Bah quoi, autant en profiter pour flirter un peu.
— Flirter avec l'ennemi oui, dis-je instinctivement.
La brune me regarde ébahit par mes mots.
— Sérieusement Alysia ? Regarde comment tu parles de ces pauvres hommes. Tu verras tu changeras d'avis quand tu apprendras à le connaître, souffle-t-elle, Ludovica ta complètement retourné le cerveau.
Je bois une nouvelle gorgée de ma boisson réfléchissant à ses paroles, j'ai peut-être effectivement trop pris à cœur mon objectif avec tout ce stress qui plane en permanence sur moi. Mais il faut que je réussisse ne serait-ce que pour me permettre de devenir cheffe d'édition : mon rêve.
Alors, Riley Foster prépare toi, je compte bien cerner tout tes secrets.
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