Parions.
Ils montaient les marches de l'immeuble. Les lumières des lampadaires grésillaient sous le son de leur pas. Leur passage déplaça l'air, on entendit des rires, des chamailleries. Ils grimpaient les escaliers 3 par 3, impatient de se jeter sur l'autre. Le premier plaqua le deuxième contre un mur. Ils se regardèrent, la malice pétillait dans leurs iris éclairés par la lumière jaune. Ils se rapprochèrent, leur parfum s'entremêlait dans une odeur commune. Leurs nez se frôlèrent, leurs lèvres s'effleurèrent sans aller plus loin. Le plaqué repoussa son partenaire et reprit sa course. Deux iris chocolats narguaient les prunelles ambres. Le jeu reprit, la course s'accéléra pour finir devant une porte en bois écarlate et neuve. Le châtain vint enlacer le brun qui était dos à lui, posant délicatement ses lèvres sur sa nuque fraîche et opaline. La clef s'enfonça dans la serrure, le grincement de la porte leur parvint aux oreilles. Ils entrèrent tout en s'embrassant langoureusement. Ils se caressèrent, les mains du plus petit dessinaient des spirales dans le dos de son compagnon. Ils enlevèrent leurs vestes, la balançant quelque part, elles se perdirent dans les flots de l'obscurité pour produire un bruit sourd. Les escaliers craquèrent sous leurs impulsions.
-C'est vide chez toi.
-Mes parents sont sorties et mes frères et sœurs aussi.
L'un d'entre eux ouvrit une porte. Tout en continuant de s'embrasser, ils continuèrent leur avancée, et finirent par tomber sur un lit parfaitement fait. Celui d'en dessous commença à légèrement rougir ce qui amusa son compère. Ils s'observèrent, analysant les petits détails jusqu'alors inconnus l'un pour l'autre. Leur proximité faisait se rencontrer leur souffle.
-Marco.
-Hm?
-T'es mignon quand tu rougis, dit-il en souriant.
Ce petit compliment pourtant inoffensif eut pour effet de décupler les rougeurs du dit Marco.
-C'est encore mieux maintenant que tu es tout rouge, rit-il.
Le sang enflamma les taches de rousseur du brun, elles s'illuminèrent une à une comme une ville le soir.
-T'es bête, soupira Marco.
-Vraiment?
-Jean...
-Ah ah je te taquine.
Jean vint alors celer ses lèvres à celles de Marco, il n'y avait rien d'aguicheur dans ce geste, c'était juste un baiser tendre et sincère. Il glissa alors progressivement vers le cou parsemé de petites taches obscures de son amant, découvrant une partie jusqu'ici tant désirer. Il y déposa délicatement un premier baiser, puis deux, quatre, dix, une pluie de baiser s'abattit sur la nuque exposée du brun qui frémit. La sensation de ses lèvres sur sa nuque était nouvelle et étrange, mais loin d'être déplaisante, il s'était déjà bécoté, mais ce n'était jamais aller plus loin. Jean observa les réactions de Marco, il continua son exploration, suçotant la partie la plus visible de la nuque, la mordant doucement et câlina de son muscle buccal la peau qui vira au violet. C'était sa marque, son seau. Une idée pour le moins fourbe traversa son esprit.
-Déshabille-moi, dit-il de son sourire le plus charmeur.
Marco déglutit.
-Quoi? hésita-t-il.
-Tu as bien entendu, déshabille-moi, enlève-moi ma chemise.
L'homme taché dirigea alors ses mains hésitantes vers les boutons du haut. Le châtain s'amusait de le voir ainsi peu sûr de lui. Marco agrippa le premier bouton, le détacha, en fit de même avec les autres, jusqu'au dernier. Les pans de la chemise ondulaient près des abdominaux de son homme, le rendant charismatique à un haut point. Ce dernier remua la tête en signe de désapprobation, ses yeux se plissèrent capricieusement, le rendant soudainement enfantin, ce qui fit sourire Marco.
-C'est pas fini il faut enlever la chemise maintenant.
-Je sais.
Ceci dit, le plus grand fit rouler la chemise en bas du dos de l'autre, il se redressa pour enlever la partie la plus délicate, s'emmêlant les pinceaux, ce qui fit rire Jean. Son combat terminé, l'atmosphère avait radicalement changé, passant de sensuel à juste amical. Une chose que Jean s'empressa de corriger, en embrassant amoureusement son concubin. Il demanda l'accès à sa langue auquel il accéda rapidement, leurs muscles buccaux se touchèrent, se cherchèrent, elles se lièrent pour être uni, le goût de l'un dans la bouche de l'autre. L'ambiance refroidie se décupla, la chaleur s'empara des deux amants, leurs bruits de bouche se répartissaient dans la chambre, dans la maison, l'immeuble, la ville, le pays tout entier. Une bulle personnelle et interdite les entourait. Marco vint entourer Jean de ses bras. Quant à Jean, il commençait à défaire la chemise de Marco, trop presser pour faire attention, et malgré ce désir grandissant il comptait prendre le plus de temps possible. Il posa ses lèvres sur le menton du brun, descendant vers sa peau découverte. Il pourrait s'amuser à compter les taches de rousseur. Il observa les abdominaux assez apparent "Bien dessiner" pensa-t-il.
-Tu sais quoi?
-Non?
-Tu as un corps magnifique.
Marco vira au rouges foncé, il n'avait jamais reçu ce genre de compliment et n'y avait jamais pensé. Non pas qu'il s'estimait moche, mais se regarder dans la glace n'était pas sa principale occupation.
-Euh... Merci.
Jean sourit, il était temps de passer à la vitesse supérieure. Après avoir contemplé le torse de son amant, il s'attaqua à ses mamelons délicieusement rougis, mordillant celui de droite, laissant celui de gauche tranquille pour le moment. Il sentit Marco bouger sous ses coups de dents, il mordilla de plus en plus fort, mais suffisamment doucement pour que son homme ne ressente presque aucune douleur, notant que les tétons durcissaient. Il finit par y déposer un baiser et s'occupa de l'autre. Il le suçota violemment, le mordant par alternance, il pinçait celui qu'il avait délaissé et remonta les yeux sur le visage de son aimé.
Marco se retenait à tout prix de gémir. Il avait une fierté qu'il voulait préserver coûte que coûte. Jean lui faisait subir une torture des plus grisantes, mais aucun son ne franchirait ses lèvres, il s'en faisait la promesse.
-Laisse-moi écouter ta voix.
-N-non.
-Pourquoi.
- Parce que j'ai... haleta-t-il, c'est trop embarrassant.
-Mais ce n'est que moi.
-Même.
Jean se redressa d'un air boudeur. Le stress s'empara de Marco, avait-il fait quelque chose de mal? "Il est putain de sexy dans cette position" pensa le châtain, les yeux brillants, le visage rougi, la bouche faiblement entre-ouverte. Il vint finalement se replacer au-dessus de lui.
-Parions, lui dit Jean de sa voix la plus sensuelle. Si je te fais crier tu me dois obéissance 5 fois.
-2 fois.
-4.
-3.
-Vendu, tu ne sais pas dans quoi tu viens de t'embarquer.
Et pour confirmer ses dires, Jean commença par appuyer sur la petite bosse qui s'était formé dans le pantalon de Marco, ce dernier émit un bruit sourd. La nuit risquait d'être prometteuse.
"Mais qu'est-ce-qu'il m'a pris!" pensa Marco. "Évidemment que je vais ne serait-ce que gémir". Il soupira intérieurement, et se retint de gémir quand les mains de Jean rencontrèrent sa bosse. Il avait parié mais savait qu'il allait perdre. Quand il sentit les doigts de Jean glisser sous sa ceinture, il ne put se retenir de fermer les yeux, ce qui surprit le presque blond.
-Tu, tu as peur... de moi?
Une pointe de tristesse et de déception pointa dans la voix du plus petit. Ces yeux rétrécirent à peine, mais cela suffisait à inquiéter Marco.
-Non, pourquoi aurais-je peur de toi?
-Sais pas, t'as l'air... Nerveux?
Le soumis détourna le regard, la situation devenait gênante. Jean compris.
-Par hasard serais-tu... vierge?
Le brun s'empourpra encore plus, il ne voulait pas regarder l'homme au-dessus de lui.
-Attends tu vas me dire qu'un mec canon comme toi est encore vierge?
Jean était plus qu'étonné, il n'y aurait pas cru. C'est vrai que par ses apparences, Marco faisait petit ange innocent, mais il n'aurait pas pensé à ce point, il sourit affectueusement.
-Alors, sache que pour moi c'est un honneur de te dépuceler.
Marco se reconcentra alors sur son partenaire, bien que vulgaires, ses phrases étaient touchantes. Leurs prunelles se croisèrent, la malice revint, il ne s'était jamais plus compris qu'en cet instant, leurs bouches s'effleurèrent et se fusionnèrent doucement. Jean défit la ceinture, enleva le pantalon, mais cette fois sans aucune gêne -ou presque- pour le brun. Il laissa pour l'instant la seule barrière de protection à savoir, le caleçon, et vint tendrement toucher du bout des doigts les cuisses de Marco qui sentit un long frisson le prendre à la colonne vertébrale.
-Marco.
-Oui?
-Continue de me déshabiller.
Un grand sourire décora le visage du dominant. Marco n'hésita pas une seule seconde: il empoigna le vêtement, tira brusquement dessus et l'envoya valser à l'autre bout de la pièce. De quoi casser le jeu de son amant. Jean perçut une pointe d'impatience dans ces gestes. "Notre petit Marco veut plus?" pensa-t-il. Il finit par dépasser le portail interdit pour prendre en main la chose et la presser doucement. Un bruit étouffé parvint aux oreilles du joueur.
-On commence déjà? dit-il sournoisement.
Marco se contenta de serrer les lèvres. Cette impression était électrisante, mieux que quand il se touchait lui-même. Sa respiration s'accéléra, son torse se soulevait de plus en plus vite, ses bouts roses étaient douloureux, mais l'important est que maintenant il voulait plus. Jean s'apprêtait à retirer le sous-vêtement de son bien-aimé quand il fut interrompu par ce dernier, un sourire pervers collé au visage. Sans attendre Marco agrippa le caleçon de son tortionnaire pour le lui arracher. Quelques rougeurs bouillantes firent leur apparition sur le visage du bourreau, "À ton tourd d'être gêné" spécula Marco.
-Ah ouais?
La voix de Jean vacillait quelque peu. Sans plus de cérémonie, il retira les derniers remparts pour accéder à la nudité de Marco. Les voilà tous les deux complètement dévêtus et dévoiler aux yeux de l'un et de l'autre. Le même taux de sang affluait dans leurs joues. Jean n'hésita pas une seule seconde et débuta ses mouvements sur l'objet tant convoité. À ces gestes, Marco émit des gazouillements très significatifs, mais ne se laissa pas pour autant démonter face aux vas et vient que lui procurait son amoureux. Son engin grossissait petit à petit. Une idée se glissa tant bien que mal dans la conscience de Marco.
-Hé... le-le cheval?
-Quoi?!
Jean qui était pris au dépourvu par les dires de Marco, ralentit son action. Le brun profita de cette confusion pour prendre le dessus. En une seconde, il vint lécher l'extrémité de l'appareil du châtain, ce qui produit un couinement de celui-ci.
-Ma-Marco...
Il ne se laisserait pas faire, c'était à lui de diriger et à personne d'autre. Un renversement de situation s'opéra. Il reprit ses gestes, de plus en plus vites, de plus en plus forts. Un soupir d'aise traversa la bouche de Marco.
-C'est tellement bon d'entendre ta voix.
-La f-ferme.
Les lèvres de Jean s'étirèrent pour un former un petit arc de bonheur. Il embrassa l'homme aux taches de rousseur, une danse saliveuse démarra, les bruits remplirent la pièce, les isolants encore plus du dehors. Le châtain ralentit volontairement et progressivement sa gestuelle.
-Marco...
-Hmm?
-J'imagine que... t'as pas de lubrifiant.
Le brun se sépara de son homme pour se diriger précipitamment vers l'armoire, cachant sa nudité du mieux qu'il pouvait. Jean observait son dos pour descendre lentement vers ses fesses rebondies et fermes où plusieurs taches logeaient. "Même ici" pensa-t-il.
-Joli p'tit cul dit donc.
Marco posa le tube sur le lit tout en se cachant sous les draps. Jean le suivit, il comprenait que Marco soit un peu gêné et acceptait qu'ils cachent leurs corps -les premières fois uniquement-. Il enduit ses doigts du gel frais et plaça un premier doigt devant l'intimité de son aimé qu'il massa méticuleusement.
-Tu es prêts?
-Ou-oui, répondit l'interrogé peu sûr de lui.
Un premier doigt fut insérer. Le brun se tortillait sous cette intrusion dérangeante. La douleur démarrait à cet instant, il sentit ce même intrus bouger, tourner et ce pendant plusieurs secondes et plusieurs allé et retour, avant de sentir un autre doigt prendre place. La douleur était de plus en plus grande, mais nécessaire. Il perçut des mouvements de ciseaux contre ses parois intimes. Jean fit une pause.
-Je peux, enfin tu vois... en mettre un autre?
-At-Attend un peu.
La tension était palpable. Ils étaient tous les deux gênés, non pas par leurs actes, mais par la douleur qu'éprouvait Marco. Quelques instants passèrent et une troisième phalange fut rajoutée. La douleur était à la limite du supportable pour Marco.
La préparation prit du temps, Jean ne voulait surtout pas brusquer ou encore faire de mal à son amoureux. Il avait conscience que c'était pour son bien, mais il ne supportait pas de lui faire du mal. "Ça va être encore pire après" rumina-t-il. Une grimace déforma son visage à cette pensée.
-Bon, euh... j'entre.
Marco n'en pouvait plus il se sentait écarteler de l'intérieur, il soufflait, inspirait, expirait. "Contrôle Marco" pensa-t-il.
-C'est bon vas-y.
-Euh t'es sûr.
-Oui!
L'agacement pointait sa gueule. Rien ne servait de s'énerver, mais sa situation ne lui permettait pas de rester calme.
Les premiers coups furent horribles, Jean ne supportait de voir Marco comme ça. Le mal laissa place petit à petit à une découverte des plus savoureuses. Après un petit moment Marco commençait à ressentir les hormones du plaisir traverser tout son corps. La douleur disparaissait peu à peu, laissant place à une sensation d'aise et de luxure. Les deux se détendirent et profitèrent du moment qui s'offrait à eux. Les allés et venues de Jean se faisait de plus en plus précis, de plus en plus puissants, de plus en plus grisants pour ne pas déplaire à Marco. Un hoquet de plaisir le saisit lorsque son partenaire toucha le point sensible. Ses cordes vocales se perdirent dans un long gémissement de bonheur, il n'allait pas quand même perdre maintenant? Un deuxième gémissement fit taire ses pensées lorsque son homme retoucha violemment sa prostate.
-Alors Mar-co, on abandonne? haleta-t-il.
-Ah...
Le brun n'arrivait même plus à prononcer une phrase cohérente tellement les limbes de l'amour le consumait, ses yeux scintillaient et reflétaient la passion, ses geignements étaient de plus en plus fort et de plus en plus régulier. Les lèvres furent unies dans un même accord avec la même fougue. Marco percevait qu'il ne pourrait plus se retenir très longtemps.
-Succombe-moi, lui susurra son amant.
Un cri franchit finalement les frontières que le taché s'étaient imposées quand sa sensibilité fut atteinte, il avait perdu comme prévu. À quoi bon se retenir maintenant?
Des gémissements, des soupirs se faisaient entendre dans la pièce, l'ambiance torride avait atteint son point culminant, les deux personnes n'en pouvaient plus. Marco sentait qu'il allait venir d'ici peu de temps. La boule de nerfs qui s'était formé en lui allait craquer. Dans un long râle de jouissance il se déversa sur le torse du meneur. Ce n'est qu'après quelques coups de reins de plus que Jean se libéra à son tour de son paroxysme. L'un comme l'autre étaient essoufflés et repus de tout besoin. Ils étaient allongés côte à côte. Leurs pouls se calmèrent, les poitrines s'affaissèrent, vint la fatigue de l'effort.
-J'ai gagné, dit Jean fière.
-Je sais.
-Je ne pouvais que gagner.
-Je sais.
Des rires.
-Tu me dois trois services.
-On se demande comment tu vas les utiliser.
-Tu verras bien.
Ils se regardèrent une dernière fois avant de s'enlacer pour sombrer dans le monde du sommeil.
Il était minuit.
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Finit. Fin du lemon, je suis à la fois un peu gêner et contente de le poster. ^^'
C'est sûrement mon dernier OS. À partir de maintenant je travaillerai sur de vraies fictions bien longues. Mais ce n'est pas pour tout de suite, j'ai beaucoup de travail et d'autres projets. N'oublier pas le vote et le commentaires, ça fait toujours plaisirs!!
À la prochaine. :)
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