---簡単な鉛筆のストローク---

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Une succession de toux ainsi que l'accélération du rythme cardiaque de la patiente alertèrent les médecins. Quelques instants plutôt, Ophélia avait ouvert les yeux et tenté de parler, entrainant un mal de gorge intense et sans fièvre.

Il fallut plusieurs minutes à la rousse pour se remémorer les événements qui c'étaient produit la veille. Par réflexe, elle attrapa son sac qui se tenait non loin du lit où elle se trouvait, farfouillant de manière paniquée dedans jusqu'à trouver l'objet de sa convoitise, son téléphone. Avec un soulagement presque anormal, elle constata l'absence de message ou appel téléphonique et alors elle put enfin se concentrer sur ce que lui disait le médecin :

- Vous n'avez rien d'irréparable ou de grave. Vous connaissez probablement les choses à faire ?

Lorsqu'il vit le hochement de tête positif de la jeune fille, il poursuivit :

- Cette fois la zone du cerveau touchée ne concerne pas directement celle de votre alter, vous pouvez donc vous en servir librement. Vous aurez des médicaments à prendre tous les jours à partir de demain, mais rien n'est promis. Ce n'est pas parce que vous les prenez régulièrement que les dégâts causés vont partir rapidement.

Ophélia baissa le regard frustrée. Elle savait parfaitement de quoi il parlait, son alter causé des dégâts sur son mental et son cerveau. Ils pouvaient être variés et léger mais aussi concentré sur une zone et alors beaucoup plus grave. Le plus fréquent était les migraines et hallucination ou parfois de la déréalisation et dépersonnalisions comme au camp d'été.

Seulement, les utilisateurs de cette alter ne craignaient pas ces contrecoups, mais un autre. Celui-ci était traître, vicieux. Il détruisait progressivement le mental des possesseurs du pouvoir, entrainant ensuite une baisse du moral, perte d'énergie mais aussi un sentiment d'inutilité. C'était un combo dévastateur, la fierté quelque peu mal placée de la famille Noun mais aussi cette effet secondaire. Il poussait le manipulateur d'atomes et molécules à s'entrainer toujours plus dans le but de pouvoir se rendre enfin utile, jusqu'à dépasser la limite.

Alors, ils étaient piégés dans un cercle vicieux, leur soif de gloire entraînée une impression d'incapacité, ce qui les conduisait inévitablement à l'utilisation excessive de l'alter. Elle connaissait parfaitement le prix à payer et même s'il semblait anodin cette fois si, Ophélia ne se faisait pas d'illusion.

Elle attendit patiemment la fin de ses examens avant de finalement partir en direction de la chambre d'hôpital de Momo. Elle était la première personne qu'Ophélia désirait voir afin d'être sûr qu'elle aille bien. Normalement elle aurait dirigé son inquiétude envers Sero et Kirishima qui l'avait aidé lors de son combat contre la fameuse Camilla.

Ophélia ne savait pas pourquoi mais elle voulait absolument savoir comment son amie allait avant de prendre des nouvelles de ses autres camarades de classe. A l'entente de la voix de Kirishima ainsi que de Shoto dans la chambre de Momo Ophélia se cacha brusquement :

- Vous voulez donc un récepteur pour pouvoir retrouver Katsuki ?

- Oui, confirmèrent les deux garçons à l'unisson.

Perplexe, la rousse resta silencieuse quelques instants. Elle savait ce qui était arrivé à Katsuki, le médecin l'en avait informé juste avant qu'elle ne parte. Bien qu'elle était capable de faire le rapprochement entre cette situation et celle de son amie, elle ne l'avait pas mal pris. Oui, elle aurait pu empêcher cela d'arriver si elle était restée avec eux. Néanmoins, lorsque le médecin lui avait déclaré cela, elle n'avait ressenti aucune culpabilité qui l'avait assailli lors de l'annonce de l'enlèvement d'Hine. Sans doute le fait que son esprit semblait parfaitement calme était lié aux antibiotiques qui lui avaient été prescrit.

Pourtant, lorsqu'elle comprit que les deux garçons comptaient partir le sauver ce soir, elle s'éloigna brusquement. Normalement, Ophélia n'aurait jamais perdu son sang-froid ainsi mais pouvait-elle qualifier cette situation de normal ? Tout cela ressemblait bien trop à un cauchemar aux yeux de la rousse et elle voulait y mettre fin.

Plusieurs heures plus tard, elle se trouvait cachée dans l'ombre d'une rue. Suffisamment proches pour voir son amie accompagnée de Izuku Midorya arriver. La déléguée avait prit sa décision, seulement elle n'eut pas le temps de la partager que Tenya IIda vint brutalement l'interrompre. Au fond, elle le comprenait légèrement. Après tout, c'étaient Izuku ainsi que Shoto qui l'avaient raisonné et pourtant ils s'apprêtaient à commettre les mêmes actes qu'Iida. Pourtant, du point de vue d'Ophélia la situation était radicalement différente. Auparavant le vis voulait se venger mais eux tout ce qu'ils souhaitaient été de ramener Katsuki.

Elle pouvait tolérer certaines de ses paroles mais pas ses actes. Soudainement, elle sortit de sa cachette usant de son alter pour lui porter le même coup qu'il avait fait subir à Izuku :

- Eh, je te rappelle qu'Izuku est blessé. Tu dis vouloir aider tes camarades et régler cela par la parole pourtant tu es le premier à user de la violence. On ne compte pas débarquer chez les vilains mais simplement s'infiltrer pour récupérer Katsuki. Je te rappelle que tu es simplement le délégué supléant, alors arrête de passer ton temps à vouloir tout faire et te comporter comme un délégué. Prendre soin de ses camarades c'est avant tout savoir les aider et non pas les rabaisser involontairement. Pour info, tu n'es pas le seul à avoir peur de ne pas revenir mais ce n'es pas en restant à ne rien faire que nous deviendrons des héros.   

D'apparence calme, la rousse s'approcha du petit groupe. Pourtant à l'intérieur d'elle, elle bouillonnait de rage. Elle savait exactement ce qu'il ressentait et pourtant elle ne pouvait pas s'empêcher de le trouver égoïste. Chacun avait ses problèmes et raison, pour autant Ophélia était convaincu que ce n'était pas en usant de la violence que cette situation pourrait se régler.

Après son intervention, la petite équipe improvisée put enfin partir. Si elle participait à ce sauvetage c'était bien sûr dans le but de sauver Katsuki. Cependant, elle avait d'autres raisons qu'elle ne souhaitait pas dévoiler. Face à la joie de Momo pour les déguiser, elle ne put s'empêcher d ressentir de la culpabilité. Ils croyaient tous qu'elle était venu pour leur camarade de classe mais en réalité, elle brulait d'impatience de savoir si Built et l'alliance étaient allié. Elle voulait savoir où se trouvait son amie. C'était pour cette raison qu'elle c'était incrusté dans l'opération.

Non pas pour sauver Katsuki, elle savait parfaitement que sans elle Shoto, Momo, Tenya, Kirishima et Izuku s'en sortiraient parfaitement. Elle voulait des réponses.

Ce fut ainsi tout le long, lorsqu'ils eurent découvert la planque des brainless ou bien quand Mount Lady la détruisit. Seulement, alors que l'équipe était sur le point de partir la rousse se précipita dans une direction précise. Elle venait d'apercevoir une chevelure qu'elle reconnaissait parfaitement. Il ne pouvait s'agir que de Camilla, du moins elle le supposait.

Ophélia ne devait pas perdre de temps, elle n'avait pas la force mentale nécessaire pour laisser son ennemi s'enfuir alors qu'il était tout près. Alors qu'elle zigzaguait entre les différentes rues, une personne la stoppa dans sa course. Précipitamment, la rousse se retourna dans le but de savoir qui venait de laisser fuir Camilla. Le visage fermé, elle dit d'un ton impatient :

- Lâche mon poignet Momo.

-Je refuse. On devait rester ensemble, être un groupe alors pourquoi tu pars ? Tout ça ne te ressemble absolument pas, d'habitude tu es plus réfléchie et calme alors pourquoi ces derniers temps tu parais bizarre.

Que devait-elle faire ? Elle venait de le comprendre :

- Hine s'est faite enlevée.

C'était franc, cependant Ophélia n'avait pas le courage de mentir sur cet incident à une de ses amies. Elle savait qu'elle ne pouvait pas prétendre que rien n'avait eu lieu. Ce serait mentir et presque bafouer la mémoire de son amie. La rousse ne voulait pas oublier. Elle voulait graver cet événement à l'encre sur son cœur, elle voulait que chacun prenne conscience de cette triste réalité mais aussi de la manière dont elle les détruirait. Son esprit était entièrement incandescent. Elle ne désirait rien d'autre que de les voir payer.

Elle venait de voir la fureur dans les yeux de la rousse. Néanmoins, elle ne comprenait pas. Pourquoi ne lui en avait-elle pas parlé ? Momo sentait son cœur se contracter de façon douloureuse et étrange. Elle s'en voulait de ne pas avoir pu être un vrai soutien, mais aussi d'être vexé par le manque de confiance de la part d'Ophélia.

Alors, la brune prit son amie dans ses bras. Elles restèrent ainsi dans le silence. Momo ne savait pas ce qui lui paraissait le plus douloureux. Peut-être l'absence de larme de la part de la rousse, témoignant toute sa rancœur et amertume. A moins qu'il ne s'agissait de la disparition d'une des amies d'enfance d'Ophélia, la personne qu'elle chérissait plus que tout.

Cela faisait peu de temps qu'elle en avait prit conscience. Sans doute était-elle minable de penser à cela dans ces circonstances. Pourtant elle ne parvenait pas à chasser de son esprit toutes les choses étranges que Momo avait faites en présence de son amie, si elle pouvait toujours l'appeler ainsi. Que ce soit son cœur qui semblait s'emballer à la vue de la rousse, ou bien sa douleur lorsqu'elle l'avait vu dans un lit d'hôpital suite à l'attaque, ainsi que son étrange envie de toujours être à ses côtés. La brune l'admirait énormément, à tel point qu'il était facile pour elle de s'embrouiller aux niveaux de ses sentiments. Momo pensait l'aimer. Seulement, elle ne savait pas comment lui en parler.

Elles restèrent dans cette position longtemps, suffisamment longuement pour que quand elles se décidèrent à rentrer la fin d'All Might avait eu lieu. Ce jour là, ce fut la fin d'une ère, celle du symbole de la paix. Seulement, la tristesse causée par cette annonce entraînait aussi le désespoir et la perte de confiance envers les héros pour certains...

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On approche à grand pas d'un tournant très important de l'histoire ! H'ai vraiment hâte de l'écrire et j'espère qu'il vous plaira !

À la prochaine !