---簡単な鉛筆のストローク---

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Le regard attentif aux prix, la rousse comparait deux produits. Avec l'argent qu'il lui restait suite à son après-midi au centre commercial, elle avait les moyens de s'acheter de quoi manger pour ce soir, cependant, elle devrait retourner faire les courses le lendemain.

Ophélia soupira, avant de partir payer. Lorsque les pièces vinrent rencontrer la surface lisse de la petite table, une explosion soudaine eut lieu. D'un mouvement brusque, la jeune fille laissa tomber son sac, avant de se mettre en position d'attaque.

Le visage fermé, elle scrutait l'épais nuage de poussière qui se tenait devant elle, à l'affût du moindre mouvement traduisant une attaque. Une silhouette commença lentement à se détacher de ce raffut, avant de s'avancer franchement en direction de la lycéenne.

Sans attendre plus longtemps, Ophélia précipita un couteau sous la gorge de l'inconnu. Elle ne savait pas qui il était, mais ne s'en préoccupait pas plus que cela. Pour elle, toute personne démolissant les murs d'une supérette et ne déclinant pas son identité était une potentielle menace.

Elle vit une jeune femme se mettre à rire doucement avant de passer sa main dans ses cheveux aux teints mauve :

- Ne t'inquiète pas, je souhaite juste discuter, affirma doucement la femme aux cheveux mauve.

- Décline ton identité d'abord ! Répliqua aussitôt Ophélia.

- Mais d'abord, peux-tu enlever ce couteau qui me menace, ce n'est pas idéal pour discuter, continua l'étrangère sans prendre la peine d'écouter la rousse.

Immédiatement, Ophélia se mit à réfléchir à toute vitesse, elle ne comprenait pas la situation. D'abord, une parfaite inconnue attaquait sans raison ce magasin, puis elle l'ignorait et lui disait qu'elle voulait simplement discuter avec elle. Ophélia trouvait cela particulièrement louche, et même si elle se doutait que la vendeuse était déjà partie alerter la police, la rousse ne savait pas s'il restait d'autre client dans le magasin. De plus, elle n'était pas officiellement une héroïne et utilisait son alter sur autrui lui vaudrait sans aucun doute des reproches.

Pour autant, elle ne pouvait pas se résoudre à abandonner et à écouter sagement la jeune femme qui se tenait devant elle. Bien qu'elle exprimait clairement ses intentions, cela n'excluait pas la possibilité qu'elle souhaite s'en prendre à elle plus tard. De plus, elle ne savait pas de quoi elle était capable et il pouvait s'agir des mêmes personnes étant venues enlever son amie.

Autrement dit, elle n'avait aucune possibilité, elle ne pouvait ni se rendre ni attaquer. Sa seule option était donc de refuser, mais aussi d'espérer que les renforts arriveraient très bientôt :

- Je refuse ! On peut très bien parler comme ça et de toute façon, c'est soit je garde ce couteau soit tu es arrêtée immédiatement, s'exclama la rousse.

Ophélia savait qu'elle n'était pas en réelle position de force, néanmoins, elle espérait toujours que son bluff marcherait.

L'inconnue aux cheveux mauves hocha la tête. Elle ne désirait pas perdre de temps, et même si la jeune lycéenne avait tenté de lui mentir, elle ne s'en formalisait pas. Après tout, il fut une époque où elle aussi elle pensait pouvoir sauver tout le monde et rester en position de force. Calmement, elle commença à parler :

- C'est d'accord Ophélia, mais je te connais bien, alors n'oublie pas ceci.

Quelques secondes passèrent avant qu'un étage ne vole en éclats, provoquant les cris de paniques d'un adulte. La rousse grinça des dents, il restait donc bien des personnes dans ce magasin, hormis elle et l'étrangère. Cela ne l'aidait pas.

D'un mauvais œil, elle observa la jeune femme se servir un thé. C'était illogique, personne n'attaquait une supérette dans le seul but de boire une tasse de ce liquide. Perplexe, elle resta là, à la fixer à la recherche du moindre mouvement qui pourrait trahir une quelconque trace d'agression. Seulement, l'étrangère ne fit rien se contenant de déguster sa boisson d'une manière extrêmement gracieuse.

Si le contexte avait été différent, jamais Ophélia n'aurait imaginé que la jeune femme qui se tenait devant elle venait de les attaquer. En effet, habillé de son élégante robe entièrement blanche en train de boire le thé, elle semblait inoffensive, voire même innocente. Néanmoins, Ophélia ne se laissait pas berner, c'était bien elle qui avait saccagé le lieu où elles se trouvaient.

Elle vit la jeune femme reposer doucement sa tasse, avant de s'essuyer la bouche avec une serviette brodée de soie :

- J'aimerais que tu ne te préoccupes pas des affaires de Built. Je sais à quel point cela peut être dur d'avoir perdu ton amie, néanmoins, je n'aimerais pas devoir tuer une jolie jeune fille comme toi, simplement, car elle a été très curieuse.

Soudainement, Ophélia tiqua avant de projeter tous les objets tranchants en direction de la femme. Elle venait de comprendre. Cette femme, qui paraissait innocente, semblait être liée d'une manière ou d'une autre à l'enlèvement d'Hine. De plus, elle avait mentionné "Built" et cela l'enrageait énormément. Elle venait d'apprendre qu'une organisation criminelle ayant pour passe-temps les enlèvements en voulait à son amie d'enfance et elle devait rester calme ? C'était impensable pour la rousse, qui cracha presque ses quelques mots :

- Tu te fous de moi ? Où elle est ?

Les fins sourcils de l'inconnue se froncèrent légèrement, elle était quelque peu contrariée. En effet, la jeune femme n'aimait pas particulièrement voir une dizaine de couteaux pointaient dans sa direction. Cela lui donnait l'impression qu'elle était en tord, ce qui n'était pas le cas, selon elle. Doucement, elle reprit la parole :

- Dans un monde meilleur. Quand tout sera fini, que dirais tu de travailler avec moi ? Je suis sûr que tu pourras devenir une magnifique jeune fille, déclara de sa voix douce l'adulte.

Sans attendre plus longtemps, la rousse propulsa à toute vitesse ses armes. Elle n'avait aucun autre choix, puisque discuter avec cette inconnue était complètement inutile. Pour Ophélia, la jeune femme, était folle et elle ne pourrai donc lui soutirai aucune information utile.

Ses cheveux mauves flottants de manière élégante dans l'air, elle évita habillement les objets qui la menaçaient. Néanmoins, une des lames réussit à légèrement entaillait une dès ses mèches de cheveux. En s'apercevant de cela, elle ne put s'empêcher de verser une larme avant de placer ses mains face à elle. 

Dans un murmure, elle activa son alter :

- Danse du papillon

Une douzaine d'insectes aux ailes oranges s'envolèrent dans toutes les directions, avant d'exploser. C'était un spectacle terrifiant mais aussi incroyablement beau. La danse de ces papillons avait semblé si paisible qu'Ophélia ne, ce n'était pas un seul instant imaginé le carnage qu'ils feraient. Sous le choc, elle cligna des yeux, apercevant une dernière fois l'inconnue s'échapper en volant grâce aux deux grandes ailes qui se tenaient dans son dos.

La beauté de la scène lui paraissait mortelle. 

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Les bras croisés sur la table, accueillant aux passages sa tête, Ophélia roupillait attendant impatiemment le moment où elle pourrait sortir. Cela faisait déjà une bonne heure qu'elle avait donné sa déposition. D'après les dire de la police, l'inconnue leur avait échappé.

De plus, ils lui avaient dit que faire sa déposition ne serait pas long, pourtant, elle attendait depuis de nombreuses minutes. Soudainement, la porte qui se trouvait à sa droite explosa laissant deviner une silhouette bien familière pour la rousse.

Un sourire éclatant s'installa sur ses lèvres, c'était enfin l'heure de sortir pour elle. Sans attendre plus longtemps, elle se releva brusquement, suivant Miruko, qui avait déjà commencé à partir. Alors qu'elle courait à ses côtés, son sac de course la suivant, son ancienne maîtresse de stage pris la parole :

- Tu as fait fort, détruire un magasin alors que tu n'as même pas ton permis. C'est bien, en plus, personne n'a porté plainte ! Alors des informations ?

- Hine s'est fait enlever par une organisation criminelle du nom de "Built".

Brusquement, l'héroïne lapine se stoppa avant de reporter son regard sur sa stagiaire. Elle ne savait pas comment Ophélia avait pu trouver ce nom, néanmoins, elle était capable de faire le lien avec l'attaque des super-vilains.

Miruko ne savait pas si elle était censée blâmer son apprentie pour lui avoir causé des ennuis et de la paperasse inutile, toutefois, une chose était sur : grâce à elle, ils pourraient grandement avancer l'enquête qui avait énormément stagné ces dernières semaines.

La rousse fixait pensivement les passants. Elle voulait poser sa question qui ne cessait de lui préoccuper l'esprit depuis quelques jours. Alors, elle franchit le pas, même si au fond d'elle, elle savait déjà la réponse :

- Avons-nous trouvé des pistes, Miruko ?

Soudainement, elle plongea son regard dans celui de l'héroïne lapine. Face à son mutisme, Ophélia baissa les yeux vers le trottoir. Elle ne parvenait plus à savoir quand sa vie avait viré à la catastrophe. Déçu, elle prit le temps d'informer sa maitre de stage du fond de sa pensée :

- Pas d'inquiétude, je tiens le coup et à la fin du camp d'été, je pourrai encore plus vous aider.

Puis elle rentra dans son appartement qui était entièrement vide. 

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Et voilà ! Un chapitre assez important qui permet d'avoir quelque informations sur "L'inconnue" ( le nom sera révélé plus tard :D ) J'espère que le caractère que vous avez pu apercevoir au court de cette écrit vous aura plus ! Personnellement moi je l'adore :3 

L'image qui se trouve en haut du chapitre est la représentation de cette personne. 

En tout cas, j'ai beaucoup aimé écrire ce chapitre :3 

Bisous