13 | Rituel
---簡単な鉛筆のストローク---
---簡単な鉛筆のストローク---
Concentrée, elle fixait son bol de nouille. Une paire de couvert dans ses mains elle avait déjà bien entamée son plat. La jeune fille aux cheveux couleurs flammes soupira. Le lycée lui avait accordé une semaine obligatoire voir plus si elle en ressentait le besoin. Honnêtement elle trouvait ça complètement stupide. Pour elle c'est comme si on lui disait : Tu viens de perdre un proche ? Reste chez toi toute seule c'est absolument pas comme si tu avais besoin d'un soutien psychologique que tu pourrais trouver dans ta classe et que ta famille ne pourra pas te fournir puisqu'ils n'habitent pas avec toi.
En réalité Ophélia ne c'était absolument pas reposée. Son esprit ne cessait de la ramener à l'enlèvement d'Hine. Bien que l'intervention de Miruko lui avait fait prendre conscience de certaines choses, elle ne comptait pas rester sagement à sa place. C'est pourquoi elle avait consacré le début de sa semaine de repos obligatoire à la recherche d'information sur l'entreprise qui avait prit en stage Hine.
Seulement elle manquait cruellement d'information. Ophélia ne comprenait pas pourquoi lorsque son amie lui avait annoncé qu'elle partirait en stage elle n'avait pas demandé plus de précision. À présent elle était bloquée, sans son téléphone elle ne pouvait qu'envoyer des mails et faire des recherches sur son ordinateur portable. Néanmoins, à chaque fois la réponse était là même. Comme elle n'était pas encore une héroïne elle n'obtenait aucune aide sous prétexte qu'elle devait laisser les pros faire.
C'était déjà le troisième jour qu'elle passait sans mettre un pied à l'extérieur et elle avait le sentiment qu'elle n'avancerait à rien en restant cloîtré dans son appartement. C'est alors qu'elle eut une brillante idée : Partir à Hosu. Ophélia se souvenait de l'adresse du lieu de rendez-vous et cette ville n'était pas très loin de chez elle. Normalement elle y serait en moins d'une heure, et avec un peu de chance elle pourrait connaître l'avancée de l'enquête.
Décidée, elle partie en direction de la gare. Une fois arrivée à Hosu elle fut obligée de demander son chemin une bonne dizaine de fois avant d'enfin trouver le lieu qu'elle cherchait. Celui-ci était entourée de banderole appartenant à la police. Le regard fixait sur la bâtisse elle ne put empêcher les battements de son cœur devenir irrégulier en constatant que c'était sans doute ici qu'avait eu lieu sa disparition. Cette perspective lui donnait la nausée et elle sentit son ventre se tordre d'angoisse. Qui pouvait être assez malade pour en vouloir à son amie ?
Le cœur bâtant elle s'avança vers la policière qui semblait donner les directives. Une fois à sa hauteur celle-ci s'exclama :
- Eh mais que fais tu ici ? Cet endroit est interdit au public.
Ophélia inspira avant de prendre la parole.
- Je suis Ophélia Noun, apprentie héroïne et également la stagiaire de Miruko qui est en charge de l'opération. Je veux participer à l'enquête. Déclara la rousse.
Ophélia espérait de tout cœur qu'elle ne se ferait pas renvoyer. Lorsqu'elle vit le visage hésitant de la policière elle affirma :
- Appelait Miruko si vous ne me croyez pas.
C'est ce que fit immédiatement la femme. Pendant ce temps la rousse fixait le téléphone que tenait la policière dans les mains. Elle ne voulait absolument pas se faire éjecter d'une enquête qui la concernait particulièrement. Ophélia ne supporterait pas d'être laissée de côté, et même s'ils ne voulaient pas d'elle, la rousse continuerait ses recherches seules.
Surprise elle attrapa le portable que lui donna la dame. À l'autre bout se tenait Miruko qui avait son éternel sourire collé au visage. À vrai dire ce serait mentir si elle disait être surprise. Car en réalité cela faisait plusieurs jours qu'elle attendait impatiemment ce moment. L'héroïne voulait savoir si Ophélia était suffisamment déterminée pour débarquer sur le lieu de l'enquête :
- Alors comme ça on veut participer à l'enquête ? Tu est sûre de pouvoir le faire car si tu as l'intention de n'en faire qu'à ta tête tu peux partir.
- Je compte faire avancer celle-ci. Que ça vous plaise ou non de toute façon, il arrivera un moment où vous aurez bien besoin de moi. Et puis, si j'étais vous je m'inquiéterais plutôt de ce que je ferai si on m'éloigne de cette opération.
- C'est d'accord ! Tu es prise.
Soulagée Ophélia rendit le portable à la policière. Si elle voulait pouvoir retrouver Hine elle devait d'abord avoir l'autorisation de participer à l'opération.
Sous le regard encore incertain de l'agent elle prit connaissance des informations qu'ils avaient obtenues. En réalité, il n'y avait presque rien. Même l'entreprise qui était censée avoir embauché Hine avait fermement nié le fait de l'avoir pris en stage. De plus, il n'y avait aucune trace sur les lieux de l'enquête à part du sang. C'était comme si rien n'avait eu lieu.
Lorsque la fin de l'après-midi commença à arriver Ophélia rentra chez elle. Cette journée n'avait en réalité pas été concluante, mis à par le fait qu'elle avait officiellement le droit de participer à l'enquête. La rousse s'affala dans son lit, elle n'avait pas l'impression d'avoir été utile.
Les prochains jours passèrent calmement. La lycéenne n'était pas retournée à Hosu se contentant de rattraper les cours qu'elles avaient manqué et d'améliorer la maîtrise de son alter.
En ce moment Ophélia se tenait face à l'immense porte qui permettait d'entrer dans la seconde-A. Elle ne comprenait pas pourquoi son hésitation était aussi grande. Certes elle avait peur de revoir ses camarades après une semaine sans nouvelles mais elle doutée que son inquiétude n'était dû qu'à ça. Ophélia avait néanmoins une petite idée de ce qui la faisait se sentir aussi mal. En fait elle avait surtout peur du moment où elle devrait s'expliquer avec Izuku Shoto et Tenya.
Sous l'effet de la honte elle sentit ses joues chauffées. Pourquoi avait-il fallu qu'elle s'énerve contre Tenya ? La rousse expira tout l'air que contenaient ses poumons. Elle n'aurait qu'à s'excuser et tout rentrerai à la normale.
Rassurée elle ouvrit la porte avant d'aller rapidement s'asseoir à sa place. Une fois installée elle prit conscience du silence qui régnait dans la classe. Étrangement même Bakugo semblait plus calme que d'habitude. Ophélia ne pensait pas que son arrivée soudaine puisse autant perturber sa classe. Un sourire aux lèvres elle taquina Mina qui se tenait non loin d'elle :
- Fait attention, tu risques d'avaler une mouche.
La concernée sembla reprendre ses esprits au même moment que le reste de la classe.
- T'étais passée où ? Une semaine et demie sans une seule nouvelle alors que tu étais toi aussi impliqué dans l'affaire Stain, s'exclama Mina. Je me suis énormément inquiété.
L'affaire Stain. Cet événement lui était complètement sorti de la tête avec tout ce qui était arrivée. Elle croisa rapidement le regard du délégué supléant avant de détourner brusquement le sien. Elle ne se sentait pas encore prête à lui faire face après ce qu'elle lui avait dit. Un sourire quelque peu crispé, elle reprit :
- Je suis désolée. J'ai perdu mon téléphone, et comme après cette histoire j'étais fatiguée, j'ai demandé au lycée quelques jours de repos pour bien récupérer. Mais me voilà tout va bien maintenant, rassura Ophélia.
Ce n'était pas tout à fait vrai. C'était plutôt le lycée qui lui avait imposé cette semaine de repos mais ce détail n'était pas très important. Toutefois Ophélia fut rassurée de constater que ce mensonge semblait faire effet. À présent toute la classe avait repris ce qu'ils faisaient avant qu'elle ne vienne les perturber.
Néanmoins tout le monde n'était pas dupe. Ophélia remarqua qu'Izuku, Tenya ainsi que Shoto la fixait. Elle savait qu'avec eux tout serait plus dur, mais elle n'avait pas la force d'aller leur expliquer la situation devant tout le monde. Pas encore, ils devraient attendre.
Heureusement pour elle le début du cours vint la sauver de cette situation qui la mettait mal à l'aise.
L'heure de manger arriva plus vite que prévu. Ainsi que celui de la confrontation. Elle demanda à Mina, ainsi qu'Ochaco et Momo de partir sans elle prétextant devoir régler des papiers avec l'administration. Cependant la réalité était autrement car elle venait à l'instant de présenter ses excuses au malheur Tenya qui avait subi sa crise auparavant. Par chance il ne semblait pas lui en vouloir. Alors qu'Ophélia s'apprêtait à partir, elle fut retenu par Izuku Midorya :
- Attend Ophélia. Tiens, farfouillant dans son sac il lui rendit son téléphone avant de continuer. Si tu veux en parler on peut t'aider tu n'auras même pas besoin de nous expliquer la situation nous sommes au courant de tout !
- Qui te la dit ?
- Eu, eh bien. Le jeune lycéen sembla chercher ses mots avant d'avouer, quand tu es partie une certaine Raion nous a fait comprendre la situation.
Ophélia émit un soupir. Elle ne pouvait pas leur en vouloir de s'être inquiété et d'avoir cherché une explication à son comportement mais elle ne voulait pas pour autant qu'ils sachent la situation.
- Je préfère ne pas en parler. À vrai dire c'est trop tôt, beaucoup trop tôt pour moi. Le regard fuyant elle ajouta, merci de garder cela pour vous.
Sans se retourner elle partie rejoindre l'ensemble de sa classe laissant les trois lycéens seule dans la salle de classe. Tout ce qu'elle désirait était qu'on arrête de lui rappeler ce qui était arrivé, et pour cela elle avait convenu avec Shoto que le soir même, ils iraient ensemble dans une zone d'exercice pour qu'elle puisse s'entrainer à manier son alter. Ophélia avait surtout besoin de s'occuper l'esprit et la maîtrise de son pouvoir lui permettrait cela.
Lorsque la sonnerie indiquant la fin des cours retentit elle partis directement dans la salle d'entraînement suivie de près par Shoto. Une fois arrivée dans la pièce elle s'installa en tailleur en face de son camarade de classe attendant ses instructions. Elle était reconnaissante qu'il ne pose pas plus de question sur l'incident de la dernière fois.
- D'abord, explique-moi en détail comment sont apparues tes flammes.
- C'était pendant le Championnat de Yuei. Je venais de trouver la faiblesse de Tokoyami et il était proche d'un la limite. Ensuite ma seule torche restante fut cassée et Tokoyami en avait profité pour prendre le dessus. J'allais être éjecté de l'arène quand j'ai ressenti une douce chaleur dans ma main. Quand j'ai ouvert les yeux je l'ai aperçu mais elle a disparu rapidement.
Ophélia observa le lycéen qui semblait pensif.
- Je pense que tu sais qu'une flamme provient d'une réaction chimique appelée combustion. Pour faire simple quand on veut allumer une flamme il faut, de la chaleur, un carburant et un combustible. Le combustible peut être un solide, un métal, un gaz, ou un liquide. Et le carburant c'est généralement de l'air.
La rousse hocha pensivement la tête. Si elle voulait reproduire ce qu'elle avait fait au championnat elle devait se concentrer sur la création de gaz. Par contre, elle ne se souvenait pas que Raion lui avait expliqué qu'elle pouvait créer des atomes. Mais c'était la seule explication possible. En repensant à son amie elle sentis son cœur se serrer avant qu'elle ne se reconcentre sur son alter.
- Donc en premier je dois réussir à créer un gaz. Je ne connais que la composition du propane et il me semble qu'il a une odeur donc ça sera facile de savoir s'il y en a.
- Très bien. Faisons ça pendant environ trente minutes tous les jours et après trente minutes au corps-à-corps comme c'était convenu, déclara Shoto qui concevrait son éternel air blasé.
Ophélia remercia sincèrement son professeur de physique-chimie de l'année dernière, qui avait insisté pour leur apprendre la composition de certains gaz. La rousse fixa sa main, certes elle savait que le propane était composé de trois atomes de carbone et huit d'hydrogène mais cela ne l'avançait pas plus.
La rousse resta longtemps à fixer sa main dans l'espoir d'y voir apparaître quelque chose. Elle avait beau réfléchir et s'imaginer le gaz apparaître rien ne se produisait. Rapidement la demi-heure passa et les deux adolescents entamèrent le corps-à-corps. C'était agréable de se battre pour Ophélia sans ressentir de courbature. Le temps passa sans qu'ils ne s'en rendent compte et ils durent chacun rentrer chez eux.
Les jours suivants, à la fin des cours ils se retrouvèrent afin de continuer l'entraînement. Ophélia avancée lentement sur le contrôle de son alter et de son côté Shoto travaillait sa défense lors des combats. C'était devenu leurs rituels.
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13eme chapitre, et déjà autant de vu, vraiment ça me réchauffe le cœur !
Je voulais d'ailleurs remercier ce qui ont continué de lire l'histoire :3
Je tenais aussi à préciser pour les lecteurs qu'une deuxième fanfictions à était créée, et celle-ci est d'ailleurs déjà terminée ! C'est un Katsuki×Ochaco, qui à pour but de sensibiliser et informer sur certains sujet :3
Bisous !!!
Ponyo
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