🌺 Chapitre 25 : L'heure des explications et retrouvailles a sonné
Je ne cesse de tourner en rond dans ma chambre en attendant Ace qui ne se bouge pas le cul.
— Ace ! Pourquoi est-ce que tu es aussi long ?
Il ne me répond pas et je l'entends même souffler dans la salle de bain.
— Ace ! Bordel !
— Prune, l'avion de ta sœur et de tes parents arrive à dix-sept heures.
— Et alors ? sifflé-je.
— Je n'aurais rien dit s'il était seize heures, mais il est vraiment dix heures alors crois-moi on a le temps, je ne pars pas de la maison avant quinze heures trente.
Je souffle et il rigole derrière la porte.
— Ne t'inquiète pas Frenchie, je peux trouver quelque-chose pour t'occuper, dit-il sur un ton joueur.
— Même si tu y mettais toute ta volonté, tu ne m'occuperais pas plus de deux heures.
Je n'entends plus de bruit et retourne donc dans ma chambre.
Je m'allonge sur le lit envoie des messages à ma soeur :
Prune : Alors, comment ça se passe ?
Cerise : Tout se passe super bien, maman regarde un film, papa ronfle comme un camionneur et je regarde des vidéos très peu intéressantes mais divertissantes.
Prune : Ah oui, bon courage en tout cas !
Cerise : Merci ! Et toi, tout va bien ?
Prune : Oui, je crois que j'ai blessée Ace dans son égo, mais tout va bien !
Ma famille sont au courant depuis une semaine que je suis avec Ace, je voulais prendre le temps, je ne savais pas vraiment ce qu'il allait se passer ou pas, donc j'ai pris le temps et comme ils arrivent aujourd'hui, il fallait qu'ils le sachent pour que je sois tranquille.
Cerise : Qu'est-ce que tu as dit pour le blessé dans son égo ?
Prune : J'étais un peu pressée de venir vous chercher et il a dit qu'il pouvait m'occuper et je lui ai répondu que même avec beaucoup de volonté, il ne m'occuperai pas pendant plus d'une heure trente en comptant tout ce que tu peux compter, absolument tout et plusieurs fois. Il l'a mal pris je crois.
Je n'ai pas le temps de voir sa réponse qu'Ace entre dans ma chambre et s'assoit sur ma chaise un peu trop sérieusement pour que je passe un bon moment.
— Je sais que je t'ai blessé mais...
— Il s'est passé quoi pour que tu perdes ta meilleure amie et celui que tu aimais le plus ?
Et voilà, depuis presque deux mois, j'ai cru qu'il ne m'en parlerait pas, mais étant donné que j'ai encore quelques blocages par rapport à cette histoire et à Mathéo, j'ai besoin de lui raconter. Il faut que je lui en parle.
— 26 Juin 2019, je passe mon bac de français, épreuve très importante en France...
Je lui explique tout ce que j'ai expliqué à Paloma et Dennis.
Mais lorsque l'on doit parler de Mathéo, j'approfondis le sujet avec lui comme je ne l'ai jamais fait :
— Comme je te l'ai dit, Mathéo, c'était et ça restera toujours mon premier amour. C'est celui avec qui j'ai découvert ce que c'était les papillons dans le ventre, j'ai découvert les attentions amoureuses, l'amitié prolongée qu'était notre relation et surtout, j'ai fait mes premières fois avec lui. Je lui ai donné ce que j'avais de plus cher et sa mort est arrivée si vite que je n'ai pas eu le temps de m'y préparer. Depuis lui et jusqu'à toi, je n'ai jamais eu personne et je n'y arrive pas, j'ai besoin de temps, de beaucoup de confiance, mais surtout de temps, que je me dise que je ne le trompe pas.
Il me regarde et je n'arrive pas à savoir ce qu'il pense, il n'a absolument rien dit depuis le début de l'histoire, il n'a pas cherché à intervenir ou autre et je ne sais pas ce que je dois en penser ni comment je dois réagir face à ça.
— Je t'aime Prune.
Il vient de parler français.
Devant moi.
Pour moi.
— Ace, tu...
— Je t'aime comme je n'ai jamais aimé personne de ma vie. Je suis prêt à t'attendre autant de temps qu'il le faudra, ce n'est pas le plus important pour moi. J'ai fait l'effort de parler un peu français, mais je crois bien que mon niveau est catastrophique.
Je me lève du lit et vais le rejoindre sur ma chaise de bureau pour me nicher dans ses bras.
— Si tu savais comme c'est sexy de t'entendre parler français. Ça te va plutôt bien.
— Si tu savais comme toi tu es sexy, ta beauté me brûle les rétines et je crois que je suis un peu mazo parce que j'adore continuer de te regarder.
Je rigole dans ses bras et je me rends compte que je ne me suis jamais sentie aussi bien qu'en ce moment précis. Et je crois qu'il est temps, il est temps que je lui dise les choses à mon tour, comme il l'a fait, il faut que je le fasse, parce que je le veux et parce que je sais qu'entendre ce genre de chose ne fait de mal à personne.
Alors, je me redresse et prend mon courage à deux mains :
— Ace, tu le sais déjà, mais, à travers notre amitié, tu m'as apporté tant de bonheur et de réconfort, et il est temps que je te dise la vérité : je suis tombée amoureuse de toi.
Il rigole et je pose ma main sur sa bouche pour continuer avant que je ne me dégonfle.
— Depuis le premier jour où nos chemins se sont croisés, tu as été ce pilier solide sur lequel je peux toujours compter. Tu m'as écoutée avec attention, sans jugement, et tu as compris les parties de moi que personne d'autre ne semblait voir. Tu as été là dans les moments de joie, de tristesse et de doute, me soutenant de tout ton cœur. Et je ne pourrais jamais assez te remercier pour cela.
Je le sens sourire et il resserre sa prise au niveau de ma taille pendant que je continue à parler :
— Tu as cette incroyable capacité de me faire rire, même lorsque tout semble sombre. Tes blagues, ton sourire contagieux, ta présence réconfortante... tout cela fait fondre mes soucis et me transporte dans un état de bonheur pur. Tu m'as donné tant de moments de légèreté et de joie, et je ne peux pas m'imaginer ma vie sans toi. Et puis, il y a eu ce moment, ce moment où nos regards se sont croisés et ont échangé un langage secret que seules nos âmes peuvent comprendre. Je me suis rendu compte que tu étais bien plus qu'un ami, que tu étais celui qui fait battre mon cœur plus fort que jamais.
Sa main remonte le long de mon flanc et je calme le plus possible ma respiration pour réussir à finir de dire ce que je veux dire.
— Tu as fait tellement pour moi, bien au-delà de ce que tu peux imaginer. Tu m'as montré ce que signifie être aimé et apprécié pour qui je suis vraiment, avec tous mes défauts et mes imperfections. Je veux te montrer à quel point tu es important pour moi, à quel point je me sens vivante et comblée lorsque je suis avec toi.
Je prends mon courage à deux mains, respire un coup et lance d'une traite :
— Ace, je t'aime. Je t'aime pour tout ce que tu es, pour la personne extraordinaire que tu es devenue dans ma vie. Je voulais juste que tu saches, devant toi, de vive voix, que tu as volé mon cœur et que je ne peux plus le nier. Je suis reconnaissante d'avoir quelqu'un comme toi dans ma vie.
Une larme coule sur sa joue et je l'embrasse.
— Écoute-moi bien Prune Adélaïde Ribot.
Quand j'entends mon deuxième prénom, j'écarquille les yeux et lui demande :
— Comment tu l'as su ?
— Là n'est pas la question. Je suis donc obligé de reprendre. Écoute-moi bien Prune Adélaïde Ribot. Un jour, je fonderai une famille avec toi et tu deviendras ma femme.
Je ne dis rien et son regard se plante dans le mien.
— Tu es la femme dont j'ai toujours rêvé, je ne veux pas faire de la merde avec toi.
Un silence empli d'émotion enveloppe l'espace entre nous alors qu'Ace prononce ces mots qui résonnent dans mon cœur. Dans cet instant précieux, nos regards se rencontrent, étincelant d'amour et de promesses. Je peux voir la sincérité dans ses yeux, le désir de construire un avenir solide et heureux ensemble. Mon cœur bat la chamade, empli d'une joie immense et d'une gratitude infinie.
Sans un mot, nos lèvres se rapprochent lentement, anticipant le doux contact qui scellera notre amour. C'est un baiser chargé d'une tendresse profonde, d'un amour véritable et d'un engagement sincère. Le temps semble se suspendre, ne laissant place qu'à notre échange intime. Nos lèvres se rejoignent dans une danse délicate, fusionnant nos âmes dans une communion passionnée. C'est un baiser qui exprime toute l'étendue de nos émotions, de notre amour grandissant. Chaque effleurement, chaque caresse est imprégné d'un amour inconditionnel et d'une promesse d'avenir ensemble. Je peux sentir la chaleur de son souffle sur ma peau, ses lèvres douces et délicates s'unissant aux miennes avec une douceur enivrante. C'est un baiser qui efface tous les doutes et les peurs, qui réaffirme notre désir de partager une vie remplie de bonheur et d'amour.
Alors que nos lèvres se séparent doucement, nos regards se rencontrent à nouveau, scellant notre engagement mutuel. Il y a une lueur d'excitation et d'espoir dans nos yeux, une certitude que nous sommes prêts à parcourir ce chemin ensemble, main dans la main. C'est le début d'un nouveau chapitre de notre histoire, une page remplie de rêves partagés, d'aventures passionnantes et de moments de bonheur infini.
Nous arrivons enfin à l'aéroport, il est seize heures trente et ma famille arrive dans un peu moins d'une demi-heure. Je stresse un peu mais Ace est avec moi et il ne semble pas prêt à me lâcher.
Mon cœur bat la chamade alors que j'attends fébrilement à l'aéroport, attendant avec impatience de retrouver mes parents et ma sœur. Cela fait trois mois et demi depuis notre dernière rencontre, et l'excitation est à son comble.
Soudain, la porte s'ouvre et les voyageurs commencent à sortir, cherchant leurs proches parmi la foule. Mon regard scrute chaque visage, à la recherche de ceux qui me sont si chers. Et puis, je les aperçois, mes parents avec leurs sourires radieux et ma sœur, rayonnante.
Un élan d'émotion me submerge alors que je les vois s'approcher, le cœur débordant de joie. Les larmes se forment dans mes yeux, témoins de ma tendresse et de mon amour pour eux. Je cours vers eux, les bras grands ouverts, et nous nous enlaçons dans une étreinte chaleureuse.
— Ma fille, ce que tu as bronzée, commence mon père alors qu'il me prend dans ses bras.
— Et comme tu es toujours aussi jolie, commente ma mère en poussant mon père pour prendre sa place.
— Par contre, je suis toujours plus grande que toi, finis ma sœur jumelle en me prenant dans ses bras alors que les larmes menacent de couler.
Les mots sont presque superflus à cet instant, car nos émotions se communiquent à travers ce précieux contact physique. Je peux sentir la chaleur de leur amour enveloppant mon être, me rappelant combien je suis aimée et chérie.
Nous nous écartons légèrement, nos regards se croisent, et des sourires complices se dessinent sur nos visages. Leurs yeux pétillent d'excitation et de bonheur, reflétant la joie de notre retrouvaille tant attendue.
— Alors, ça fait quoi de revoir ta star préférée en vrai ? questionne ma sœur.
— Tu es toujours aussi sûre de toi qu'avant, c'est fou.
— On ne change pas une équipe qui gagne petite sœur.
Je lève les yeux au ciel et enchaîne :
— Tu es mon aîné de deux minutes trente, alors excuse-moi, mais ce n'est pas une très grande fierté. Nous rigolons et je m'aperçois que pendant tout ce temps, nous parlons français et qu'Ace qui se trouve derrière moi ne comprends pas grand-chose alors, je le présente en anglais à mes parents et ma soeur :
— Papa, maman, Cerise, voici Ace, en chair et en os.
La discussion entre eux se poursuit en anglais parce que j'ai la chance que mes parents le maîtrisent plutôt bien et ma soeur a un niveau correct, ça va largement faciliter les échanges ici.
Ils s'entendent tous aussi bien les uns que les autres et je suis aux anges, je ne pensais pas que mon voyage ici se passerait comme ça.
Et je commence à me dire que quand je vais devoir faire mes valises pour rentrer dans un mois et demi, je ne sais pas ce qu'il adviendra de ma vie ici, de mes amis et de ma relation avec Ace.
Chaque jour qui me rapproche du départ est un jour où je me pose plus de questions et où je me dis que ne pas rentrer est une solution...
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top