⚾️ Chapitre 23 : La plage, le baseball et l'amour

Deux petites semaines que je suis sortie de l'hôpital. Je vois une psy deux fois par semaine et je discute avec elle de tout, sauf de la raison qui m'a conduite à faire ce que j'ai fait. Elle voit que j'évite le sujet à chaque fois et je sens que ça commence à l'énerver.

Je m'étais fait la promesse d'en parler à Prune, de lui dire la vérité, mais je n'ai pas eu le courage... Alors qu'elle est de retour à la maison et qu'entre nous, tout roule comme sur des roulettes.

Je n'y arrive pas, c'est comme si les mots ne voulaient pas sortir et je sais que ça va me coûter cher. Plus je tarde à en parler, plus je joue avec le feu. Mais pour l'instant, je ne suis pas prêt, je préfère me concentrer sur le positif.

Donc, aujourd'hui avec Prune, nous allons à la plage, on profite que ça soit le week-end et que nous ayons finis nos examens pour prendre un peu de temps pour nous et notre couple. En plus, je reprends bientôt les matchs de baseball alors entre mes entraînements et le reste, on n'aura pas beaucoup de temps pour nous.


Anissa : On peut se voir Ace, j'ai vraiment envie de savoir comment tu vas. Je comprends, j'ai été horrible avec toi, mais mes paroles ont dépassé ma pensée, tu sais très bien que je ne voulais pas en arriver là. Je repars dans à peine plus d'un mois, laisse-moi arranger les choses.


Ace : Non.


Elle m'envoie je ne sais combien de messages comme ça par jour.

Grâce à Prune, Lenny et Joshua, j'ai réussi à comprendre qu'elle était tout sauf une personne bien pour moi et qu'elle voulait simplement profiter des gens qui l'aiment un minimum. Je n'arrive pas à me dire que je prends la bonne décision en repoussant ma soeur parce qu'elle reste ma soeur après tout.

— Ace ? entends-je derrière moi.

— Oui ?

— On y va ? Parce qu'il faut que je sois à treize heures à la maison pour appeler mes parents.

J'acquiesce et lui attrape la main en descendant les escaliers.

— Tu vas bien ? On dirait qu'il y a un truc qui cloche.

— Ne t'inquiète pas, je suis juste un peu fatiguée.


Nous arrivons donc à la plage en début de matinée, notre enthousiasme palpable dans l'air. Les rayons du soleil caressent délicatement notre peau, nous incitant à nous aventurer dans les eaux scintillantes. Nous échangeons des sourires complices, sachant que cette journée à la plage est une occasion parfaite pour renforcer notre complicité.

Nous nous baignons, nous laissant porter par les vagues joyeuses. Les éclats de rire résonnent alors que nous nous éclaboussons mutuellement. Nos corps se frôlent dans l'eau, nous rappelant cette intimité qui nous unit.

Après avoir savouré les plaisirs de l'océan, nous nous allongeons sur nos serviettes. Prune se blottit contre moi, nos mains s'entrelacent naturellement. Nous partageons des baisers doux et tendres, laissant notre amour s'exprimer dans ces échanges chaleureux. Chaque baiser est empreint de passion et de douceur, une fusion de nos émotions qui nous rapproche davantage.

Nous nous détendons côte à côte, échangeant des murmures complices et des regards langoureux. Nos conversations sont ponctuées de rires et de taquineries, créant une atmosphère légère et agréable.

Le temps passe rapidement, et nous nous aventurons dans une promenade main dans la main le long de la plage. Nous nous arrêtons parfois pour nous embrasser passionnément, nos lèvres se cherchant avec un désir grandissant. Chaque baiser est une déclaration silencieuse de notre amour, une façon de se rappeler combien nous sommes chanceux de nous avoir l'un l'autre.

Nous nous blottissons sous un parasol pour nous reposer, nos corps en contact étroit. Nos caresses se font plus intimes, nos mains explorant les contours de nos corps avec désir et tendresse. Chaque toucher est empreint d'amour et de sensualité, nous permettant de nous perdre dans le plaisir partagé.

Nous profitons également du soleil, allongés côte à côte, nos peaux se réchauffant sous ses doux rayons. Nous partageons des moments de complicité, nous échangeant des regards complices et des sourires en coin.

Un peu avant treize heures, nous décidons de rentrer, pour que Prune appelle ses parents. Nous quittons le rivage en gardant dans nos esprits la douceur des moments de couple, les rires partagés et les baisers passionnés.

Chaque moment passé ensemble est précieux, et je compte bien en profiter le plus possible.


Quelques jours plus tard, je prépare mon équipement de baseball dans mon sac avant de partir à l'université.

— Prune ! On y va ! lancé-je devant la porte de sa chambre.

— J'arrive !

Je descends, récupère les clés de voiture sur la table basse du salon et vais dans le garage.


Prune : Attends-moi, j'ai un problème avec mes cheveux !


Ace : Je pars dans deux minutes, Frenchie alors bouge-toi, le baseball n'attends pas, même pour deux cheveux qui frisent mal.


Prune : Je t'emmerde cordialement.


Je rigole devant son message et sors la voiture du garage pour la garer devant la maison en attendant notre Prune internationale.

Dix minutes plus tard, elle n'est toujours pas là.


Ace : Prune, tu dors ou quoi ?


Prune : J'arrive, mais ne te moque pas de moi...


Ace : Tu vas juste me voir jouer au baseball, tu vas pas à un défilé de mode.


Quand je la vois sortir de la maison, je comprends le problème : ses cheveux sont gonflés à cause de l'humidité, elle porte un pull assez vieux et troué à la manche à cause de la température qui a chuté pendant les deux ou trois derniers jours.

Elle ne me regarde même pas. Sa tête est baissée quand elle entre dans la voiture.

— Tu sais, ce n'est pas grave, commencé-je en sachant que j'entre sur un terrain plus que glissant.

— Si, c'est une catastrophe, tu devrais avoir honte de moi.

Je pose ma main sur son menton et le relève pour croiser son regard :

— Jamais, ça ne risque pas, je ne vais pas avoir honte de toi parce que le climat ne t'as pas aidé à t'habiller et te coiffer, c'est les aléas de la vie c'est tout.

Je dépose un baiser sur son front et attrappe un maillot dans mon sac, je lui tend et elle me dit :

— Ne compte pas sur moi pour porter ton maillot, je ne suis pas une de tes fans.

— Tu n'es pas une fan, tu es ma fan et ce maillot, tu ne le porteras que pour le match, je compte bien te l'enlever après.

Elle rougit et me donne une tape sur l'épaule avant de le passer après avoir enlevé son pull.

— Si j'attrape froid à cause de toi parce que tu veux une groupie dans les gradins, tu me le paiera Ace Calden.

— Mes parents s'occuperont de me faire un procès parce que tu es malade, ne t'inquiète pas.

Je démarre et pose ma main sur sa cuisse le temps du trajet.


Elle sort de la voiture la première et rejoint rapidement Paloma et Dennis qui sont devant le bâtiment central de l'université alors que je récupère mes affaires et pars vers les vestiaires du terrain de baseball.

— Ace ! Ça fait du bien de te revoir parmi nous ! s'exclame mon coach en me voyant entrer dans les vestiaires.

— Merci coach, je suis prêt à reprendre du service.

Je rejoins Lenny et Joshua et je les prends rapidement dans mes bras avant de me changer.

— Ça fait du bien de te revoir parmi nous, tu nous avais manqué, déclare Lenny.

— Pas tant que ça, pendant qu'il n'était pas là, j'étais le dieu de l'équipe, continue Joshua en levant les yeux au ciel.

Je rigole avant de lui répondre :

— Tu resteras le dieu de cette équipe Josh', je ne suis qu'un capitaine alors que toi, tu es le dieu des dieux.

Il comprend que je me fous de sa gueule et il part en râlant alors que je rigole avec tous nos coéquipiers.

— Comment va Prune ? questionne Lenny.

— Elle va bien, elle est avec Dennis et ta future femme.

— Tu abuses Ace, Paloma n'est pas ma future femme, c'est la femme de ma vie.

Je le regarde et fais mine de vomir alors qu'il se met à rire.

— Ne fais pas genre Ace, tout le monde peut voir que tu es comme Paloma et moi, mais avec Prune.

— Nous n'en sommes pas là, on prend notre temps et on profite calmement.

— Je ne veux pas m'affoler, mais je pense que pour ton bien, je dois te le dire. Il ne reste plus que deux mois à Prune ici avec toi. Ce qui signifie que dans deux mois, elle reprend l'avion en direction de la France, à 9458 kilomètres de chez nous.

Effectivement, je ne peux pas dire que j'avais oublié qu'elle devrait rentrer un jour, mais disons que je pensais qu'il me restait plus de temps.

Il me reste deux mois, dont un mois pendant lesquels ses parents sont là.


Deux mois, 61 jours, 1464 heures, 87840 minutes, 5270400 secondes.

Voilà le temps qu'il me reste avant que l'avion ne décolle de Los Angeles pour atterrir 9458 kilomètres plus loin, de l'autre côté de l'Atlantique.

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