⚾️ Chapitre 2 : La frenchie débarque
Je lui souhaite une bonne nuit quand je reçois un énième message de notre groupe avec Joshua et Lenny
An evening without us? Impossible
05h00
Joshua : Les gars, vous ne devinerez jamais quoi ?
Lenny : J'espère que c'est un minimum important pour que tu me déranges alors que je suis avec Isidore.
Lenny : Euh Camila... ou peut-être Margot...
Ce mec est incorrigible... Il enchaîne les meufs sans se soucier un minimum de leurs prénoms. Mais elles le savent, avec lui, c'est une soirée, pas plus.
Ace : Essaie de te souvenir un minimum de leurs prénoms, ça serait un peu sympa pour elles.
Joshua : Est-ce que quelqu'un m'écoute ?
Lenny : T'es pas le centre du monde je te signale !
Lenny : Mais oui je t'écoute...
Joshua et Lenny... c'est mecs là sont inséparables et ils peuvent se détester autant que s'aimer dans la même journée. Quand je les ai rencontrés en début de première année, il y a deux ans, je ne pensais pas qu'ils seraient des potes aussi attachants que chiants.
Ace : Je t'écoute aussi sinon tes notifications m'empêcheront de dormir.
Joshua : Une française de France...
Perspicacité : 10/10.
Lenny : Jusque-là tu ne m'apprends rien, mais tu m'intéresse, où une française ?👀
Avoir la dalle jusqu'au bout, be like... Après, les françaises, enfin, les non-américaines, c'est sa came.
Joshua : J'ai appris par des gens qu'une française arriverait à UCLA pour un semestre d'échange, elle aurait notre âge et suivrait le même cursus que nous autrement dit : une scientifique française ! Quel bonheur !
Ace : Ouais, j'avais déjà l'info, merci de me déranger pour ça.
Apparemment, l'arrivée de Prune va faire des ravages.
Lenny : Tu avais l'info et tu la partages pas ? Je suis déçu...😪
Joshua : Je pensais qu'on était ami Ace ! Comment as-tu consciemment pu nous cacher ça ?
Que des dramas queen ici...
Ace : Je vous laisse, j'ai des choses prévues demain et j'ai un peu la flemme de débattre de la notion d'amitié avec vous deux alors, retournez vaquer à vos occupations et laissez-moi dormir.
Lenny : La française, c'est chasse-gardée.
Ace : Bon courage Lenny, si tu te souviens de son prénom, tu marqueras un point.😉
Je pose mon téléphone en rigolant et admire le plafond de ma chambre.
Je m'entends très bien avec elle, elle est drôle et sympathique alors aucune raison que ça se passe mal. Pourtant, j'ai peur d'être déçu par la vraie Prune, celle que je vais voir en vrai demain, qui va débarquer dans ma vie, ma maison et mon université.
— Ace ! On part dans une heure, si tu n'es pas présentable, on part sans toi ! crie ma mère en bas des escaliers.
Je me lève de mon lit dans lequel je finissais ma sieste devant un petit film sympathique, situé juste en face de ma fenêtre et me dirige lentement, la tête encore dans le cul, vers mon dressing composé principalement de vêtements de sport et de mes tenues de baseball. Mais aujourd'hui, si je m'habille comme ça, ma mère va faire un sévère crise cardiaque et je n'ai pas envie d'endurer ses remarques.
Alors, je sors un short et un t-shirt de mon placard, récupère des chaussettes et ma paire de Nike la plus confortable avant d'aller dans la salle de bains. Je me brosse les dents, me met un peu de déodorant et parfum, arrange mes cheveux comme je le peux en les laissant dans leur état naturel puis descends rejoindre ma petite famille.
Dans le couloir, je passe devant les photos de famille et je ne peux m'empêcher de détourner le regard face à certaines d'entre elles.
J'entre dans la cuisine et ma mère sourit fièrement.
— Mon fils est d'une beauté ! S'il faut qu'une fille vienne en semestre pour que tu t'habilles tous les jours de cette manière, on va recruter plus souvent.
Je souris légèrement et prend un verre de jus d'orange avec une tartine de beurre et deux œufs.
— On décolle dans trente minutes ! lance mon père en passant dans la cuisine.
— C'est donc là que tu te bourres la gueule ? me demande-t-elle à l'oreille alors que nous passons devant le meuble qui contient les bouteilles d'alcool.
— Si tu savais tout ce qu'il se passe dans cette maison, tu n'y mettrais plus les pieds.
C'est en partie faux, il ne se passe rien d'exceptionnel chez nous. Très peu de fête, juste des repas avec des amis de mes parents très fan de certaines bouteilles, tout comme moi.
Mais j'aime bien voir sa tête se décomposer en imaginant certainement des choses très sales. Je m'aime quand je suis comme ça.
Nous montons les escaliers, puis traversons le couloir pour arriver à la chambre à côté de la mienne : la sienne.
Elle ouvre la porte et ses yeux s'écarquillent. Ma mère a fait rajouter pas mal de choses pour qu'elle se sente comme chez elle et je sens que ça la met mal à l'aise.
Je m'approche d'elle et pose mes mains sur ses épaules nues alors qu'elle me tourne le dos.
— Alors, ça te plaît ? Ma mère a tenu à rajouter pas mal de choses.
— Putain de merde, jure-t-elle en français.
— Ce qui veut dire ? demandé-je intrigué.
— Holy shit.
— Ce ne sont pas de jolis mots pour une jeune fille comme toi.
Elle se tourne et me frappe à l'arrière du crâne avant de reprendre.
— Alors déjà, désolé papa, mais...
— Ces mots d'en d'autres circonstances et tu pourrais me rendre fou Frenchie.
Regard noir de sa part.
Fou-rire pour moi.
— Alors écoute-moi bien le ricain, me menace-t-elle avec son accent français. Je sais que je suis sur tes terres, mais je ne m'abaisserai jamais à ton niveau, dit-elle sans lâcher mon regard.
— On parlera de ça dans quelques semaines...
— Même pas dans tes rêves les plus fous.
Elle me pousse tout en souriant pour me faire sortir de sa chambre et ferme sa porte sous mon nez.
C'est officiel.
La française est à Los Angeles.
Que la fête commence !
Il est bientôt vingt-trois heures quand je frappe à la porte de sa chambre.
Il y a des chances qu'elle dorme après le trajet qu'elle vient de faire, mais j'ai envie de tenter le coup, on ne sait jamais.
Et effectivement, j'ai bien fait puisqu'elle m'ouvre la porte et me regarde de haut en bas.
— Tu veux quoi Ace ?
— Tout doux, je viens voir si tu veux sortir ? Il y a une petite soirée chez un de mes amis et je voulais savoir si ça te dirait de venir.
— Laisse-moi cinq minutes le temps de trouver une tenue correcte et j'arrive.
Elle referme la porte et je sors mon téléphone :
An evening without us? Impossible
22h55
Ace : La soirée a toujours lieu ?
Joshua : Évidemment, pourquoi tu n'es toujours pas avec nous ?
Lenny : Il doit être en train de baiser une meuf avec passion et en se souvenant de son prénom...
Ace : Jaloux ?
Ace : J'ai juste quelqu'un à vous présenter.
Lenny : Si tu ramènes une petite-amie, fais une croix sur mon amitié mec !
Je rigole bêtement devant mon téléphone quand Prune débarque devant moi.
— On y va ?
Je la détaille et ses cheveux blonds qui lui tombent sur les épaules avec sa petite robe noire lui donnent un style remarquable. Elle va faire des jalouses ce soir.
— Allons-y !
Je lui confie mon téléphone pour la route et au bout de quelques minutes elle me dit :
— Y'a une certaine Jennifer qui te dit qu'elle est très chaude et qu'elle aimerait te voir ce soir...
Merde, elle veut quoi encore.
— Dis-lui de cesser immédiatement ces conneries.
— Je suis pas ton scribe Ace.
— Tu préfères que je prenne le téléphone au volant ? questionné-je en la regardant.
— Remets tes mains sur le volant et donne-moi ton code.
— 12082014.
Elle ne dit rien et tape un message très rapidement puis verrouille mon téléphone.
— Je peux savoir ce que tu lui as dit ?
— Que ça te ferait vraiment plaisir de faire redescendre sa température corporelle mais que ce soir, tu avais quelques problèmes avec ton mini toi.
Je rigole et lui demande si elle est sérieuse ce à quoi elle me répond :
— Non, mais je lui ai envoyé une photo de toi qui conduisait en lui disant : "Désolé il a déjà une cavalière pour ce soir".
— Madame est possessive ?
— Non, je te sauve les miches, nuances, mais si tu veux, je lui envoie un message en lui disant que tu te feras un plaisir de la soulever dans une des chambres de la maison ou sur la plage.
Nous rigolons tous les deux et elle augmente le volume de la musique qu'elle choisit sur mon téléphone avant de se mettre à chanter une chanson française à tue-tête. La musique est sympa mais le titre ne me dit pas grand-chose. En tout cas, ça a l'air libérateur pour elle de chanter "Lettre à une femme" d'un certain Ninho.
J'pourrais t'aimer toute ma vie même si tu fais trop mal au crâne.
C'est comme une maladie sans vraiment savoir où j'ai mal.
Ce sont les seules paroles que j'arrive à peu près à comprendre durant la chanson et je comprends alors que c'est une chanson d'amour, du moins de ce que je comprends et comme mon niveau en français est très faible, je ne saurais pas dire.
Nous arrivons quelques temps après sur la plage.
Ce soir, c'est une des dernières soirées officielles de l'été, sur la plage bien sûr pour la tradition !
Elle me rend mon téléphone et nous sortons de la voiture. Je consulte l'écran et vois deux nouveaux messages :
Jennifer : Je peux savoir qui est cette fille ?
Jennifer : Ace, réponds-moi !
J'ignore ses messages et entraîne Prune sur la plage.
— Tu vas voir, certaines personnes sont super cool et d'autres sont relous, mais tu vas t'y faire.
— Relou comme toi ? demande-t-elle en me défiant du regard.
— Bien pire que moi.
Elle lève les yeux au ciel et nous arrivons devant Joshua et Lenny. Ils me sondent puis louchent sur Prune et Lenny s'avance vers elle :
— Mais qui est cette jeune femme ? Tu es la copine de Ace ?
— Il faut être con pour croire ça, souffle-t-elle en français.
— C'est la française ! s'exclame Joshua en s'approchant d'elle. Est-ce que tu pourrais nous traduire ce que tu as dit ?
Il la regarde avec émerveillement comme un enfant devant le plus beau de ses cadeaux de Noël.
— You have to be stupid to believe that.
Lenny vient vers moi tandis que Joshua et Prune s'amusent. Elle a lui dire des trucs dans sa langue natale et lui a deviner ce que ça signifie en anglais.
— Alors la française... tu le savais parce qu'elle vit chez toi je parie.
— Très perspicace de ta part.
Joshua et Prune reviennent vers nous et Lenny se tait en observant la jeune française.
— Cette fille est une des personnes les plus incroyables que j'ai pu rencontrer de ma vie, s'exclame-t-il en tanguant.
— Et tu t'appelles comment ? demande Lenny sans la lâcher des yeux.
— Prune.
Leurs yeux se rencontrent et Lenny sourit.
— Et bien Prune, dit-il en insistant sur son prénom, bienvenue parmi nous. Je peux t'offrir un verre ?
— Avec plaisir, répond-elle avant de partir avec lui.
Quant à moi, je reste à côté de Joshua qui n'en revient pas qu'il ait pu parler avec une vraie française. Il faut savoir qu'il rêve d'avoir une petite amie française.
Sa mère vient de là-bas et son père est américain et leur histoire d'amour est si belle. Malheureusement pour lui, sa mère refuse de lui apprendre le français, elle a fait une croix sur tout ce qui correspond à son pays d'origine depuis la naissance de son premier fils : Lucas, le grand-frère de Joshua.
Alors, depuis, il s'est mis en tête qu'il finirait sa vie avec une française, en France.
Jennifer : Je pensais pas que tu m'oublierais aussi vite...
Ace : Laisse-moi tranquille.
Jennifer : Qui est cette fille ?
Ace : La nouvelle élève en échange semestriel.
Jennifer : Je suis à l'autre bout de la plage. Toi et moi, dans cinq minutes près des grandes haies.
Je regarde au loin, Prune est avec les garçons, elle ne risque rien.
Je range mon téléphone dans ma poche et me dirige vers le lieu de rendez-vous.
Elle est déjà là, son regard fixé sur moi.
Jennifer Sample.
Elle s'approche de moi et moi d'elle. Ma main se pose sur sa hanche pendant que les siennes se lient dans ma nuque.
— Tu peux essayer de me fuir Ace, mais tu reviens toujours vers moi.
— Ne te crois pas plus importante que ce que tu es Jen'.
— Ce n'est pas ce que je fais, dit-elle en collant son bassin au mien. Je dis simplement la vérité.
Une de mes mains descend le long de son dos. La deuxième la rejoint rapidement et elle se pose sous ses cuisses pour la soulever de terre. Elle enroule ses longues jambes autour de ma taille et son visage se retrouve face au mien.
— Ça se finit toujours comme ça Ace, c'est plus fort que nous. N'essaie pas de le nier, tu perdrais ton temps.
Je me penche un peu plus vers elle et glisse à son oreille.
— C'était la dernière fois que tu me prenais pour un con ce soir. Oublie-moi, je n'ai plus besoin de ton chantage émotionnel.
— Tu sais ce que je sais Ace, ta carrière pourrait bien vite se finir si ça venait à se savoir. Et que dirait ta famille et ta nouvelle amie Prune, et Joshua, et Lenny. Chacune de ses personnes te tournerait le dos, il ne resterait que moi.
— Tu ne me fais pas peur, dis-je en articulant sur chacun des mots.
Je la lâche et elle tombe dans le sable fin.
— C'est fini Jennifer.
Je pars en l'entendant pester sur tout ce qu'elle veut et me rapproche du feu où se trouvent mes amis et Prune.
Quand j'arrive vers eux, Prune est avec Lenny, ils sont proches et rigolent ensemble. Lui a une main passée autour de sa taille et elle a le corps collé aux siens. leurs regards ne se lâchent pas une seule minute et quand il se penche vers elle pour l'embrasser, je me détourne et regagne ma voiture en envoyant un message à ma sœur d'accueil.
@ace_calden : Je rentre à la maison, je ne voulais pas te déranger comme tu es avec Lenny, mais il faut que tu sois là demain matin à la première heure, mes parents pourraient s'inquiéter.
J'ai à peine le temps d'arriver à ma voiture et de mettre le contact que je reçois un message :
@prune_ribot : Attends-moi si tu peux, j'arrive dans deux minutes.
@ace_calden : Bouge Frenchie.
Je la vois arriver dans la foulée devant la voiture et monter dans celle-ci.
— Tu vois, je suis à l'heure.
— Tu as abandonné Lenny ?
— Il a essayé de m'embrasser parce qu'il était torché, j'ai préféré mettre fin à la soirée. En tout cas, Joshua est super sympa et Lenny a beau être un peu lourd, il est drôle. vous vous complétez bien.
— Ah bon ? Parce que je suis quoi moi ?
Elle fait mine de réfléchir puis lance fière d'elle :
— Gentil et un peu drôle, mais pas trop non plus.
Elle me tire la langue et je commence ma marche arrière.
— Je suis content que tu sois parmi nous, j'avais hâte que tu arrives, dis-je en la regardant. Une amie virtuelle c'est bien mais physique c'est encore mieux.
Elle sourit et renchérit :
— Je ne pouvais trouver mieux comme ami américain sans cervelle.
Nous rigolons ensemble puis elle met la musique alors que nous quittons le parking pour rentrer à la maison.
Finalement, elle est exactement la même que par message et notre complicité n'a pas été altérée. Et tout ça n'est pas pour me déplaire.
Note d'auteur :
Hello tout le monde !
J'espère que vous allez bien 😌
Bienvenue dans ce deuxième chapitre qui introduit le deuxième point de vue de cette histoire : ACE !
Quoi de mieux pour commencer ce voyage que de participer à une petite fête sur la plage ?
Le prochain chapitre arrive prochainement !
Prenez soin de vous !
Kiss 💕
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