Chapitre 3


"Tout était calme et sombre, je tentais d'ouvrir les yeux mais je n'y arrivais pas, mes paupières étaient comme collées et refusaient de bouger. Je ne sentais plus rien, mon corps tout entier était comme anesthésié. J'essayais de me souvenir de quelques choses mais rien ne venait. Alors je me posai la question d'on je étais sensé toujours connaître la réponse :

Qui suis-je ?

Mais je n'en avais aucune idée, je ne savais plus mon nom, ni mon âge. L'impression de n'être plus personne, d'avoir oublié quelque-chose d'important, mais quoi ?

J'essayais de bouger une seconde fois sans succès, aboyant des autres dans tout mon corps qui ne réagissait plus. Un grincement de porte me figea et des bruits de pas se rapprochèrent, jusqu'à que je puisse sentir une présence juste à côté de moi. Mon corps comme réanimé se crispa et fus pris de tremblement incontrôlable. La terreur qui me contrôlait faisait de moi tous ce qu'elle voulait, je ne pouvais plus rien faire. Simple spectateur de mon propre corps ou celui de quelqu'un d'autre.

Une voix grave stoppa net mes tremblement et résonna dans mon esprit :

- Je sais que tu es réveillée. Ma pauvre tu ne dois rien comprendre à ce qui t'arrive, mais ne t'inquiète pas bientôt tu ne te rappelleras de plus rien. J'ai une question avant qu'on te rendorme. Quel est ta couleur préférée ? La voix était si lointaine que j'avais l'impression de l'avoir imaginée.

Alors je ne disais rien espérant avoir tout imaginée et même pas sûr de pouvoir prononcer un seul mot. L'homme se mit à rigoler à pleine gorge, comme si la situation était hilarante. Sa présence disparut peu à peu et un autre grincement de porte se fit entendre. J'avais maintenant l'impression d'être vraiment seule. Je n'osai pas ouvrir les yeux par peur qu'il ne soit pas véritablement parti, qu'il soit là à m'observer. Alors je ne bougeai pas, attendant. Attendant tout est n'importe quoi, je voulais que tout s'arrête, que ce terrible cauchemar prenne fin une bonne fois pour tout.

Mais il était loin d'être terminé. Un cri strident retendis, suivi d'un second et rejoint par des centaines, non des millions d'autres cris. Les plus horrible que je n'avais jamais entendu. De la souffrance, bien trop de souffrance, seulement de la douleur.

Les cris devenaient de plus en plus forts, menaçant mon crane d'exploser et faisant naître la folie dans mon esprit. Je n'arrivais pratiquement plus à respirer. Je ne pouvais pas supporter ça plus longtemps, il fallait que ça s'arrête, mais ils continuaient, ils n'allaient jamais s'arrêter.

J'essayerai de bouger, de me lever pour stopper ces cris horribles, mais sans m'en apercevoir mon corps s'était de nouveau paralysé. J'avais envie de me percer les tympans pour ne plus jamais entendre ces cris.

La souffrance devenait telle que je pouvais sentir chacun des muscles de mon corps se contractaient sous l'effet de la douleur. Alors sans réfléchir, je criais dans un souffle la couleur "Mauve". Le fait de parler m'arracha un cri de douleur. Mais ça avait marché, les cris s'étaient arrêtés d'un coup. Libérée de cette douleur je voulais m'enfuir, ouvrir les yeux mais j'étais tellement fatiguée, que le sommeil m'emporta aussitôt."

Je me réveillai en sursaut, pleine de sueurs dans nôtre lit à Cameron et à moi. J'essayais de me persuader que ce n'était qu'un mauvais rêve mais pourtant ce n'était pas ça, c'était un souvenir, mes souvenir qui revenaient peu à peu. Je ne voulais pas me rappeler, je ne voulais pas savoir qui j'étais.

Je voulais oublier à jamais, j'avais peur de me rappeler mais mon corps lui, n'était pas du même avis. J'aurais voulu les oublier ou jamais ne savoir qu'ils existaient, mais mon esprit avait décidée de me torturer pour m'obliger à me souvenir.

J'avais du mal à respirer, les cris, ils étaient toujours là, ils m'en voulaient et m'accusaient. Même s'ils semblaient lointain, je savais qu'ils ne me quitteront plus jamais, toujours là pour me rappeler mon passé, pour me faire souffrir.

Je mis ma tête entre mes genoux, mes larmes se mirent à couler silencieusement. Ça faisait si longtemps que je n'avais pas pleurée.

La porte de la salle de bain s'ouvrit, Cameron en sortit et il se précipita vers moi, en me voyant pleurais. Il me prit dans ses bras et je me mis en sangloter plus fort.

Cameron ne dit rien et ne posa aucune question, il ne savait pourquoi je pleurais, mais il s'en fichait de le savoir, il voulait juste me rassurer. Et c'était pour cette raison que je l'aimais. Il était ma seule famille, je ne me souvenais pas ce que c'était d'en avoir une, mais il était ce qui me rapprochais le plus de d'une vrai famille. Mes parents avaient été effacés de mon esprit, comme mon enfance toute entière, mais l'amour de parents ne m'avait jamais vraiment manqué. Je ne pouvais pas en avoir besoin puisque je n'avais jamais connu ce genre d'amour et jusque à maintenant ça ne m'avais pas dérangé.

Mais bien sur mes maudit souvenirs étaient apparu, me laissant apercevoir, tous ce j'avais raté, les chansons que ma mère nous chantait le soir ou les nombreux jeux que nous inventions pour nous occuper. Quand mon père rentrait tard du travail et passait nous dire bonne nuit en nous couvrant de chatouilles. Nous, leurs enfants, moi, mon frère et ma sœur, eux aussi je l'ai voyais souvent. Surement de pures inventions de mon imagination, mais qui avaient l'air tellement réel, bien trop réel, pour n'avoir jamais existées.

Cameron se sépara de moi, pris mes poignets et entreprît de changer mes bandages et de désinfecter mes plaie.

- Quelles heures est-il. Demandai-je, ayant repris un peu mes esprit.

- 3 h du matin. Tu as dormi à peine une heure et demi. Répondis Cameron toujours occupé à soigner mes poignets meurtris.

Je soupirai, j'allais encore être en retard et cette petite sieste ne m'avait pas du tout permis de me reposer.

- Fini. Déclara enfin Cameron en commençant à vouloir faire la même chose avec mes chevilles.

- Non, je n'ai pas le temps, ils vont bientôt annoncer le classement et je ne veux pas rater la tête que va faire Luke quand il verra mon nom en première place.

-Et un merci, pour que je t'évite l'infection, n'est pas trop demandée. Soupira-t-il en se laissant tomber sur le lit.

Je posai un rapide baissé sur les lèvres de Cameron en lui lançant un rapide merci avant de me lever pour m'habiller.

~

J'avais attendus ce jour depuis tellement longtemps, voir mon nom s'afficher tout en haut du classement était juste merveilleux. J'étais sélectionnée pour les tests avec en plus un score de 95% en résistance à la douleur. J'avais explosé le record qui était de 80% de résistance et il fallait dire que je ne m'y attendais pas du tout. Juste derrière moi en deuxième places il y avait Cameron avec un score de 75% en parfaite égalité avec Luke et j'avouais que le fait d'avoir battu Luke, me rendais très fier de moi.

Aussi loin que je me souvenais aucuns rêveurs n'appréciaient Luke. Il faisait partit des personnes qui avait une chance de gagner avec moi et Cameron bien sûr. Même si je le dépassais largement dans toutes les catégories.

Luke était considéré comme un traître, ayant une des familles les plus riche de tous les pays, il avait eu droit un traitement de faveur. En gros, pendant qu'on nous arrachait à nos familles pour nous rendre esclaves, comme les êtres inférieurs que nous sommes. Lui continuait de vivre sa petite vie tranquille entourée de ses serviteurs obéissant à tous ses faits et gestes, qui entre parenthèses étaient des rêveurs.

Les rêveurs étaient une communauté très unie, chaque personne aidée, tous avaient un rôle précis. Alors quand ce traître c'était ramené 3ans auparavant pour participer aux tests, personnes ne l'avaient accepté et maintenant personnes ne lui adressaient la parole. On était devenus peu à peu concourants. On ne s'adressait la parole que très rarement et là plupart du temps c'était pour nous lancer des insultes.

Je le cherchais discrètement dans la salle, je l'aperçus à l'écart, le visage dénoué d'aucunes expressions. Il fixait le vide et comme s'il avait capté mon regard, il se retourna vers moi et un sourire s'afficha aussitôt sur son visage.

- Bravo Astral ! J'espère pour toi, que tu réussiras plus aux tests que ton frère et ta sœur.

De la méchanceté gratuite, qui malgré que je sois habitué aux réflexions de Luke me fit vraiment mal. Il savait très bien, que c'était mon point faible et il en profiter souvent, mais cette fois il était allé trop loin dans ses paroles.

La colère monta en moi, mon pouvoir se préparait à faire mal, l'atmosphère devint lourde, tout le monde avait arrêté de parler. Ils avaient sentis mon pouvoir qui émanait dans tout le sous terrain, ça allé faire très mal, au oui il allait payer pour avoir parlé de la sorte de ma famille. Quelques chaises et tables se mirent à trembler, des verres tombèrent lourdement sur le sol. Une main musclée se posa sur mon épaule avec fermeté me défiant de lâcher mon pouvoir ici. C'était surement le coach.

-Astral si tu n'arrêtes pas ça tout de suite, je peux te dire que tu vas avoir de gros problème !

Tiens il ne m'avait pas appelé petite pour une fois, il devait vraiment être énervé. Mais ce n'est pas pour ça que j'allais de gêner d'étouffer Luke en lui faisant avaler sa langue.

L'alarme retentit à ce moment, indiquant qu'il restait 30 minute avant que les bracelets se réactivent et signal nos disparitions. Tant pis je m'occuperais de Luke plus tard, je n'avais plus le temps. Je tournais le dos et partis en courant, une fois sortis tous les rêveurs firent de même, se dépêchant de rentrant chez leurs familles tutrices. Empruntant les différents couloirs qui composés le sous terrain.

Je pris le couloir de gauche, j'étais heureusement la seule à emprunter ce couloir. Il menait au jardin du Manoir de ma famille tutrice. C'était un très long couloir, il fallait au moins 15 min pour arriver jusqu'à la sortie, j'allais avoir à peine le temps de me préparer pour les cours. J'étais fatiguée et stressée à cause des tests. Personne ne savait vraiment en quoi consistaient les tests, aucuns des rêveurs n'arrivaient à en parler, certains étaient mort ou devenu complètement fous après les avoir passés. Malgré tout ça de plus en plus de monde tentait leur chance, car c'était la seule chance de participer aux jeux et de remporter le merveilleux antidote. Les solutions miraculeuses à cette vie fade et ennuyeuse.

Il existait très peu d'antidote contre la capacité de rêver. C'était le seul moyen de redevenir normal et la chose que tous les rêveurs souhaitaient le plus au monde c'était d'être normal, de redevenir un simple humain. Mais pour ça il fallait gagner les jeux. Jeux cruel et sans pitié, qui pouvait même détruire et faire ressortir les pires côtés, les personnes les plus pures.

Je continuai à marcher quand Luke apparut à côté de moi, me fessant sursauter ce qui eut le don de le faire sourire.

J'avais peut-être oubliée de préciser que Luke était le frère de Kelly et Jack et qu'il faisait partis de ma famille tutrices. J'étais donc son petit esclave et ça il en profiter bien, à côté de lui Kelly était un ange. Et aujourd'hui apparemment il était d'humeur s'en prendre à moi.

- Tiens Astral, pendant que tu es là j'ai quelque corvée pour toi, j'ai des linges à laver, ma chambre commence à être en désordre, il faudrait que tu la range et Max et Will ont besoin d'un bain.

J'avais envie de lui arracher son petit sourire en coin de son visage. Max et Will étaient les deux affreux clébards qui gardaient la maison, des montres aussi gros que des ours avec de très mauvais caractères et des dents assez pointues. J'en avais fait l'expérience quand j'avais découvert qu'ils n'appréciaient pas beaucoup les bains et qu'ils ne m'aimaient pas vraiment.

-Ah oui ! J'allais oublier, Kelly m'a dit qu'elle avait d'autre corvée pour toi et que tu devais aller la voir à la première heure ce matin. Tu devrais te dépêcher elle n'est pas de très bonne humeur ce matin, figure-toi qu'elle a retrouvé une de ses robe préféré couverte de terre. Je me demande bien qui a pu faire ça !

J'aspirais un bon coup, pour me calmer, je n'allais pas taper Luke tout de suite, du moins pas maintenant, mais quand les Jeux commenceront. Ça fera très mal et je n'allais pas me priver de lui faire mordre la poussière.

« La torture interroge et la douleur répond »

******************************************************************************************

N.A: Salut ! J'espère que ce chapitre vous à plût, il ne se passe pas grand chose, mais les tests font bientôt arriver. ^^

Merci à Adenore de m'avoir aidé a corriger ce chapitre et désolé si il reste beaucoup de fautes.

Bye les petits hiboux !
Voté si vous avez aimé et commenté si vous avez des question ou pour donner votre avis.^^

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top