Bonus 4

Impatiente la petite fille, balançait ses jambes dans le vide, du haut de son lit superposé elle ne cessait de gesticuler sous les longs soupirs de Cameron. Qui sous ordre d'un adulte avait la tâche difficile de rendre cette enfant présentable.

Caché dans l'embrasure de la porte, je les observais. Je ne pouvais pas croire que Cameron soit vraiment allé chercher la petite fille fantôme, pourtant elle se tenait bien là. Minuscule poupée aux cheveux mauves, que Cameron tentait de tresser en deux nattes bien serrés. Un énorme livre dans les mains, elle déchiffrait à haute voix chaque phrase, demandant parfois à Cameron de lui expliquer un mot. Elle avait de grandes difficultés de lecture pour son âge, elle n'avait peut-être jamais appris à lire.

Son teint blanchâtre de fantôme était recouvert de minuscule taches de rousseur, maculent son visage. Elle n'avait pas l'apparence d'un fantôme à première vue, mais c'était peut-être à ça qu'un fantôme ressemblait réellement. Les nattes un peu près bien réalisées enfin terminé, la petite fille, sauta immédiatement de son perchoir, ne pouvant pas tenir en place plus d'une seconde. Toute excitée d'avoir les cheveux joliment tressés, elle sautilla dans tout le dortoir faisant voltiger ses grandes nattes dans l'air.

-Astral !! Arrête de sauter partout, tu vas les défaire. S'énerva gentiment Cameron.

Elle arrêta alors de gesticuler, non sans arrêter de sourire, tenant une natte dans chaque main.

-Désolé, c'est juste que ce soit la première fois qu'on me tresse les cheveux, en plus ils ont l'air moins coloré de cette affreuse couleur comme ça. Grimaça-t-elle en jetant ses deux tresses en l'air avec dégout.

Cameron abordait un sourire béat qui avait l'air de rester figé sur son visage. Et quand la petite fille s'approcha de lui pour poser un rapide baisé sur sa joue pour le remercier timidement. Son visage se teinta d'un rouge vif qui le rendait incroyablement ridicule et j'eus l'impression que son sourire niait s'élargissait encore plus. Je me retenais d'éclater de rire pour ne pas les prévenir de ma présence, mais elle, ne se priva pas de se moquer ouvertement de lui.

Cameron habituellement des plus susceptibles se contenta de rire avec elle. Quand c'était moi qui me moquais de lui seulement pour rire, il ne réagissait pas vraiment de cette façon.

Puis comme si elle savait que j'étais là depuis le début, elle posa ses deux pupilles émeraudes dans ma direction et celle-ci parurent presque ce teinter de petits points grisâtres.

-Dis Cameron, C'est qui le garçon ?!!!

Cameron eut l'air un peu confus et chercha dans la pièce vide la présence de quelqu'un d'autre. Je m'empressais de me plaquer contre le mur, me faisant le plus petit possible. Mais hélas, le fantôme s'approcha dans ma direction de quelques pas et mon cœur s'accéléra subitement tétanisé de peur. Son visage blanc, me glaçait le sang, ses grands yeux me transperçaient et sa joie de vivre presque contagieuse me donner envie de hurler. Je ne voulais pas qu'elle s'approche de moi, mais elle ne s'arrêta pas et continua à avancer intriguée. Elle se stoppa quelques centimètres devant moi pour essayer de voir mon visage. La tête légèrement inclinée sur le côté, elle plissa faiblement les paupières comme si elle se concentrer très fort, pour se souvenir de quelques choses. Et elle dû la trouver puisque son visage s'éclaira subitement, attrapant une nouvelle fois ses deux nattes dans chacune de ses mains.

-Salut ! Moi c'est Astral et toi. Se présenta-t-elle avec beaucoup trop d'enthousiasme.

Elle avait prononcé son nom avec tellement d'entrain qu'on aurait dit que c'était la première fois qu'elle le prononçait à haute voix.

-A-S-T-R-A-L. Epela-t-elle ne me voyant pas bouger d'un pousse en jetant un rapide coup d'œil à Cameron comme pour s'assurer qu'elle l'avait parfaitement dit.

Je me crispais aussitôt, même sa voix était horrible. Si aigus et légère, qu'elle faisait l'effet d'un simple chuchotement soufflé par le vent.

-Tu mens, les fantômes n'ont pas de nom. Chuchotais-je assez clairement pour qu'elle l'entende, ayant retrouvé l'usage de le parole.

-Un fantôme ? Chuchota-t-elle à son tour un peu hésitante et troublée.

-Oui un fantôme effrayant et répugnant, ça ne peut pas avoir de nom, seul les vrai personnes méritent d'en avoir un. Crachais-je, voyant que de simples mots arrivaient avec facilité à faire si mal.

Cette fois, je sortais de ma cachette juste à temps pour voir son visage si joyeux se décomposer de terreur.

-Je ne suis pas un fantôme !! Affirma-elle en serrant ses petits points, emprisonnant toujours ses cheveux. Tellement fort qu'elle arracha violemment les deux élastiques qui les maintenaient en place.

- Les fantômes mentent comme ils respirent.

-Je ne mens pas !! Je ne suis pas un fantôme !!! Cria-t-elle en en plaquant ses deux mains sur ses oreilles, comme si elle essayait désespérément d'empêcher tous sons de l'atteindre.

Son corps tremblais, comme si un millions d'insectes rampaient sous sa peau. Elle essayait désespérément de retrouver une respiration tranquille, pour cesser ses tremblements. Sans véritable résultat. Elle pressait sa tête si forte qu'on aurait dit qu'elle allait exploser. Mais je ne m'arrêtais, c'était bien trop bon de voir quelqu'un se détruire devant vos yeux, sous vos mots tranchant.

-Ta peau blanche comme si tu étais morte, tes cheveux horriblement colorés, tes yeux vides... Je sais très bien que tu es un fantôme.

Ce fut la phrase de trop, et elle lâcha prise. Une énergie gluante et épaisse me sauta à la gorge, me coupant subitement la respiration. Je suffoquais, j'étais tétanisé. Une vague d'acide glacée, tentait de noyer mes poumons. Totalement vidée elle glissa lentement sur le sol et se mis à sangloter silencieusement, alors enfin tout retomba mon corps qui, il a quelques minute semblait emprisonné par une étrange puissance, fut enfin libérée. J'aurais du courir, m'enfuir prévenir tout le monde qu'un terrible monstre été ici, mais j'étais incapable de bouger. Je me contentais de l'observer. Reprenant peu à peu ma respiration. Cameron n'avais pas bougé d'un poil, il avait observé la scène totalement paralysé.

Le corps pris de millions de tremblement, elle sanglotait sans s'arrêter, faisant couler de plus en plus de larmes sur son visage blafarde, qui malgré la tristesse n'avais pas pris une seule couleur. Les morts ne prenaient pas de couleur.

-Je suis désolé...je...je ne voulais pas faire de mal. Chuchota-t-elle entre deux sanglots. Je suis tellement désolé... Répéta-t-elle une seconde fois.

Cameron commença à s'approcher d'elle, mais ma voix le stoppa aussitôt.

-Un monstre ne mérite pas d'être pardonné.

Elle releva ses yeux vers moi, le visage couvert de larmes et les yeux un peu gonflés à force de pleurer.

-Oui, je suis un monstre, oui je suis bizarre, oui mes cheveux sont horriblement coloré, mais moi au moins je ne suis pas juste méchante.

C'était bien la première fois qu'on me disait quelques choses de pareil.

Votre fils est adorable, il est tellement intelligent, plus tard il fera de grande chose, il est vraiment polie et sage, mais surtout tellement mignon. J'avais entendu toute ces phrases tellement de fois, on m'avait complimenté et félicité si souvent.

Mais personne n'avait jamais dit que j'étais méchant, ce mot avait un gout amer sur la langue, comme une insulte. Pourtant il sonné vrai, bien trop vrai. Suis-je vraiment méchant ?

Bien sûr que non ! Elle ne faisait que de mentir, les monstres ne savaient faire que ça. Mensonge, toujours des mensonges, de vrai horreurs.

Une boule étrange se forma dans mon ventre et j'eus l'impression qu'on me piétinait l'estomac, mais j'ignorais se nouveau sentiment qu'elle avait fait naitre en moi et tournait les talons avant de m'en aller.

La culpabilité ? Je n'avais pourtant aucune raison de culpabiliser, c'était stupide.

De toute façon, aujourd'hui je partais enfin. Je retrouvais enfin ma maison, quittant ses sous terrain affreux. Adieux la nourriture à l'odeur de pâté pour chien, plus de minuscule dortoir aux lits aussi confortable qu'une feuille de papier et surtout plus de répugnant monstre qui traine.

Je marchais vite, non je courais. Je n'étais pas comme tous ces gens, je ne méritais pas comme eux d'être ici. Enfermés, cachés, comme des rats se faufilant dans les égouts pour ne pas se faire attraper. Je ne voulais pas être un rat, je voulais être quelqu'un. Je voulais qu'on me remarque, qu'on m'admire, je voulais et j'allais faire de grande chose.

Je m'arrêtais de marcher, déjà arrivé à la sortie du couloir. Les rayons du soleil essayaient tant bien que mal de passer à travers la plaque de fer qui gardait la sortie fermée, mais les quelques rayons étaient immédiatement brisés par la noirceur du couloir. La noirceur était faite pour les rats et la lumière était faite pour moi.

J'attrapais un barreau et m'extirpais jusqu'à en haut de l'échelle. Un simple coup sur la plaque pour qu'elle se déloge du sol et la lumière me brula les yeux. Je poussais la plaque sur le côté et sortais enfin dehors. Il faisait bien jour, une lumière naturelle, non filtrée à travers une fenêtre, éclairant la rue remplit de monde. Le ciel aussi clair que de l'eau, me faisait l'honneur d'être d'un bleu des plus magnifiques. Mais pieds avancèrent tous seuls, comme tout d'un coup libérés d'un poids énorme. Personne ne me regarda bizarrement, je marchais normalement dans une rue des plus normale. J'étais presque redevenu normale. Quelques pas après, ma maison se détacha dans la grande rue, comme ses soirs où je rentrais à pied de l'école. Tout avait l'air de revenir comme avant et un immense sourire insouciant apparut sur mon visage quand j'arrivais devant la porte d'entrée.

Mon poing, frappa deux coups bien forts et un grand sourire aux lèvres, j'attendis que comme tous les soirs papa vienne m'ouvrir la porte. Mais ce soir se ne fut pas lui qui apparut à l'entrer, mais Kelly. Juste assez haute pour atteindre la poigné de la porte, elle y resta un moment accrocher. Écarquilla ses grands yeux marron, comme si elle venait d'apercevoir une araignée et resta là sans bouger.

-Ma chérie, qui est-ce ? Demanda la voix mielleuse de maman à l'intérieur de la maison. Une voix qu'elle n'utiliser que pour s'adresser à Kelly.

Kelly n'eut pas le temps de répondre, que ma mère était déjà là. Elle parut un peu surprise, mais recouvra rapidement son visage glacial. Elle me dévisagea de la tête au pied, comme pour s'assurer que je sois assez propre pour rentrer à l'intérieur.

-Kelly, ma merveille, va jouer là-haut s'il te plait. Ordonna-t-elle gentiment la petite fille. Qui se décrocha de la poignée et repartis dans la maison, dans une démarche des plus élégante.

Pour une enfant si jeune, elle avait l'air de connaitre par cœur les bonnes manières. Le dos si droit, le buste bien en avant et la démarche légère et aéré, ma mère avait finalement réussi à faire d'elle une parfaite petite princesse.

-Que fais-tu ici, tu ne devrais pas être là. Tu risques d'effrayer Kelly. Me gronda maman, en regardant les allers tours d'un air méfiant.

-Je veux revenir à la maison. Murmurais-je en fixant mes pieds.

-Tiens-toi plus droit et ne bredouille pas de cette façon. Crois-tu que c'est avec ces manières que tu vas revenir. Tu me déçois vraiment, tu as déjà pris leurs répugnantes habitudes d'animaux.

-J'ai l'information. Je peux la donner. Articulais-je lentement et clairement, le dos tellement droit que j'en eu mal.

Elle m'incita à continuer d'un regard et j'obéis sans réfléchir.

-Egout 5. Il a 4 sorties.

-En es-tu sur ?

J'hochais simplement la tête, par peur que ma voix tremble trop pour répondre à haute voix.

Un sourire s'afficha enfin sur le visage de ma mère et je fus incroyablement heureux d'en être à l'origine.

-Tu es un bon garçon, monte dans ta chambre maintenant. Le repas devrait bientôt arriver.

Elle s'écarta pour me laisser passer et j'eus envie de hurler de joie. Sur un coup de tête, je m'apprêtais à me jeter dans les bras de ma mère, mais elle m'attrapa par le bras avec précaution, me stoppant violemment.

-Va te laver immédiatement, tu sens aussi mauvais qu'un rat tout droit sorti d'un égout. Et surtout jette ces vêtements, ce n'est pas parce que tu es une de ces choses répugnantes que tu dois t'habiller comme tel. Tu me fais horriblement honte !!

-Oui, mère j'y vais tout de suite. M'empressais-je de répondre, avant de m'enfuir rapidement en regardant mes pieds tellement honteux.

Comment avais-je pu espérer qu'on se réjouisse de mon retour. C'était tellement stupide. De toute façon, je n'avais besoin de rien d'autre que cette place inestimable au près des humains. Pour un jour refaire partis de leurs semblables.  

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N.A : Salut !!

Ce bonus traine dans mon ordinateur, depuis une semaine. Mais étant beaucoup malade, je n'avais pas la force de le corriger sans m'endormir devant 😅😂

Bon l'essentiel c'est qu'il soit enfin posté et que je puisse enfin respecter le rythme que je me suis imposé !!

Alors, qui est le narrateur de se bonus ? 😏

J'espère qu'il vous a plût ce court bonus, comme toujours il éclaircie pas mal de choses.

Bye !! Bye !! Les petits hiboux et a Samedi !!! ❤❤

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