Chapitre 5

- Je ne comprend pas comment il a pu fuir devant toi !  S'indigne Peter.

Je suis actuellement dans un magasin pour homme avec mon ami. Nous sommes Mercredi et comme nous ne travaillons pas au café aujourd'hui, je l'aide à choisir une tenue pour son rencard avec Lucas.

- Eh bien je n'ai rien fait pour le faire fuir, j'ai... Peter me coupe.

- Non mais je veux dire, comment peut-il fuir face à toi ! Regardes-toi tu es parfaite ! Si je n'étais pas gay, j'aurai déjà tenté ma chance il y a bien longtemps ! 

Je ris à l'entente de sa déclaration et il sort de la cabine d'essayage pour me montrer ce que je lui ai choisi. Peter porte une chemise bleu ciel, avec un pantalon noir, des chaussures en cuir noir et une veste de la même couleur, elle aussi en cuir, pour casser le côté "homme d'affaires".

- Tu es parfait ! Lucas va te sauter dessus dès qu'il te verra !  Je m'exclame.

- C'est l'effet recherché, alors j'achète ! 

 Peter paye ses achats et nous sortons du magasin. Nous décidons d'aller boire un café pour nous réchauffer. Nous nous installons à l'intérieur du Starbucks et sirotons nos boissons.

- Tu travailles ce soir ? me demande Peter.

- Oui, comme d'habitude. Pourquoi ? 

-Tu travailles trop Tessa. Il faudrait que tu te reposes un peu, le patron nous paye assez pour que tu n'ai pas à travailler au théâtre. 

- Je sais mais il ne me paye pas assez pour que je puisse offrir des cadeaux à Noah de temps en temps. J'ai juste assez pour payer le loyer et l'école de Noah. L'argent que je gagne au théâtre me permet de faire les courses et lui faire plaisir. 

- Et toi qui te fais plaisir ? me demande tristement Peter.

- Toi ! je réponds du tac au tac,  Et Jess aussi, vous me faites plaisir. Regardes c'est toi qui a payé mon café aujourd'hui ! 

Il rit et je fais de même. Alors que nous continuons à parler, mes yeux sont attirés par une autre table se trouvant derrière Peter. Jace est assis à celle-ci avec une jeune fille blonde mais son regard n'est pas posé sur elle. Il me fixe si intensément que je suis obligée de baisser les yeux et Peter s'aperçoit de ma gène soudaine.

- Tessa ? Qu'est ce qu'il y a ? Tu es toute rouge. 

- Je...le type dont je t'ai parlé toute à l'heure est assis derrière toi et il me fixe. Surtout ne te retourne pas, je le supplie.

- D'accord mais je veux le voir. D'après ce que tu m'as décris il à l'air canon ! 

- Tu n'as pas déjà quelqu'un toi ?  Je lui demande taquine.

- Si mais je suis en couple ou presque, pas mort ! 

Nous partons en fou rire et décidons de partir. Alors que je vais passer la porte, je tourne la tête une dernière fois vers Jace et à ma grande surprise, il me suit du regard. Bizarrement, sa mâchoire est contractée et il a l'air furieux. Je ne sais pas ce que je lui ai fait mais il a l'air de m'en vouloir depuis que nous nous sommes rencontrés. Peter passe son bras autour de mes épaules et me rapproche de lui pour me chuchoter :

- Eh bien, s'il n'est pas gay, je te donne mon approbation. Ce mec est un vrai apollon ! 

Je glousse et tourne ma tête vers Jace. Ce dernier sert la table tellement fort que ses jointures sont devenues blanches, je ne le comprends vraiment pas. Nous sortons du café et nous mettons en route pour chez moi.

***

Il est quatorze heures trente,  je suis devant l'école en train d'attendre Noah. Ce dernier sort tout sourire avec les mains derrière le dos. Il me cache quelque chose.

- Noah ? Qu'est ce que tu me caches ?  Je demande suspicieuse.

- J'ai eu vingt sur vingt à ma rédaction ! S'écrie-t-il joyeusement.

Je le prends dans mes bras et le serre fort contre moi.

- C'est super mon coeur ! Je suis fière de toi ! 

- Tiens , il me tend la feuille, prends la tu la liras au travail ce soir. 

J'acquiesce et nous rentrons chez nous. Il est trois heures moins le quart lorsque nous arrivons et je me dirige directement vers la cuisine pour préparer le goûter de Noah. Ce dernier me suit et prend place à table pour faire ses devoirs. Je suis en train de finir ses tartines lorsqu'il me demande :

- Tessa est ce que tu pourrais nous accompagner pour la sortie au théâtre demain ? 

Je dépose ses tartines devant lui et m'assoit à mon tour.

- C'est à quelle heure ?  Je demande.

- À seize heures trente. 

- Eh bien, je serai là-bas à seize heures puisque j'y travaille. La sortie finie à quelle heure ? 

- À dix-sept heures trente. 

- Je peux demander à mon patron de commencer le travail plus tard et je pourrai aider à surveiller. Tu peux le dire à l'école ou je dois les appeler ? 

- Je leur dirai demain matin. 

- D'accord. Allez mange, ensuite tu ira prendre ta douche et tu finira tes devoirs. 

Il se lève, m'embrasse sur la joue et retourne s'assoir pour manger ses tartines.

***

Il est vingt-deux heures et j'ai enfin fini de nettoyer. Je vais récupérer mes affaires au vestiaire et me dirige vers la sortie. Je suis obligée de passer par la salle de spectacles pour sortir et je me faufile entre les rangées de fauteuils lorsque mon sac s'accroche à un des sièges et tombe au sol. Je souffle et ramasse mes affaires lorsque j'aperçois la rédaction de Noah, sous mon téléphone. Je m'assois sur un des sièges, déplie la feuille et commence à lire :

Sujet : Rédiger une lettre à la personne qui compte le plus pour vous.

Chère Tessa,

Tu es ma grande soeur et je t'aime plus que tout au monde. Lorsque papa et maman sont morts je n'avais que deux ans et depuis ce jour, tu t'occupes bien de moi. Tu es douce, belle, gentille et tu essaie toujours de me faire plaisir dès que tu le peux. Tu es mon modèle et je ne pourrai pas rêver mieux comme grande soeur. J'aime lorsque tu me fais des tartines au Nutella, ou quand nous faisons notre câlin du matin et je veux que ça dure longtemps encore.
Je tiens énormément à toi et je t'aime plus que tout au monde.

                               Ton petit frère, Noah.

Lorsque je fini de lire sa lettre, je suis en pleurs. Attention se sont des larmes de joie ! Je ne pensais pas que Noah était si reconnaissant et ça ne me fait que plus plaisir.

- Qu'est ce que tu fais ? 

Je relève la tête en direction de la voix et découvre Jace, se tenant debout face à moi, les mains crispées sur son sac de sport.

- Je...j'allais partir, je réponds timidement, en essuyant mes joues.

- Il vaudrait mieux pour toi. Le théâtre ferme dans cinq minutes, il me répond froidement avant de s'en aller.

Je reste un instant assise en essayant de réfléchir à son comportement avec moi; je ne comprends pas ce que je lui ai fait pour qu'il soit si froid et distant. Après quelques minutes à me triturer l'esprit, je me lève et décide de rentrer chez moi.

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