Chapitre XXXIV

•| La vie est une question.
L'Islam est sa réponse |•

**
~ Jade ~

Il me secouait comme pour me réveiller, comme toujours je réalisais pas. J'étais tellement morte à l'intérieur.

_ TU M'ÉCOUTES !?

Je pleurs, qu'est-ce que je suis devenu pour être aussi niaise et faible !?

Et c'est sorti tout seul....

_ TU SAIS QUOI ? Uthman tu sais quoi ? J'm'imagine si je l'avais attendu quand il me disait qu'il allait arrêter et venir demander ma main ! J'IMAGINE COMMENT JE SERAI AUJOURD'HUI ! Et j'me demande si c'est pas en partie ce mariage qui a tout... Pété en l'air !

< Qu'as-tu pestiféré JADE !? >

Oh mon Dieu.

Non, non c'est pas ce que je voulais dire, non je ne le pensais pas.

_ Uthman... J'ai.. .C'est sorti seul j'voulais pas, suffoquais-je en essayant de prendre son bras mais il m'esquive.

_ Alors pour quoi tu restes avec moi quand je suis pas celui que tu voulais ? 

Il était blasé, ses yeux étaient vide. Les mots l'ont blessés.

_ W'Allahi Uthman...

Il me coupe.

_ Non, j'en ai trop entendu.

Il se retourne et se dirige vers la porte. Il donne un coup dessus puis l'ouvre en grand en sortant et dévalant les marches.

Je l'ai appelé. Il ne m'a pas répondu.

J'ai tout foutu en l'aire, tout.

J'en été sûr et certaine maintenant. La mort m'appelait. Je la vois me regarder debout contre le cadran de la porte, elle regarde sa montre en souriant attendant seulement le signal pour retirer mon âme.

**
Deux semaines et demi plus tard.

J'ai tout essayé, j'aurai pas dû. J'ai tout fait, lui embrasser les mains en m'excusant, en tentant de me relever au maximum.

Mais plus froid tu meurs.

Il ne me regardait plus, il ne m'entendait plus. Je restai seule à la maison, il ne rentrait que vite fait pour ressortir et aller je ne sais où.

Il ne rentrai pas le soir et quand je lui envoyais des messages pour savoir s'il était toujours en vie, il ne me répondait que par des points.

Là s'en était trop. C'était comme si je portais une montagne sur le dos. El hamdûlillah j'avais rattrapé mes cours, on m'avait prescrit en plus de calmant à prendre en cas de près-crise d'angoisse, des somnifères à prendre avant de me coucher pour m'éviter de casser mon sommeil. Ma santé avait vraiment déchanter.

Cela faisait une semaine et demi qu'Uthman n'était pas entré. Je ne savais pas où il était, alors, je me lève et vais m'habiller. Abaya noir, petit voile noir sur mes cheveux lâché, je prend mes clefs et mon chapelet puis sortis direction la mosquée.

Comme c'était bientôt salat el-Asr j'en profitais pour rester là-bas.

D'abord, je me dirigeais vers l'accueil pour savoir si Uthman était là. C'était assez logique, il ne serait pas quelque part d'autre.

_ Non, Uthman n'est pas là. Ca fait plus d'une semaine qu'un autre confrère le remplace.

Ah...

_ Barak'Allahû Fik hajj.

Je ressors pour aller aux côtés des femmes. Je dis l'invocation avant d'entrer puis vais m'installer tout au fond contre le mur près d'une fille.

Je pleurai toutes les larmes de mon corps.

"_ Euh ça va ?

Je me tourne vers elle.

_ El hamdûlillah, soufflais-je en regardant le plafond.

Elle retourne dans son tasbih en gardant un oeil sur moi. Elle finit et s'approcha de moi à ma plus grande surprise.

_ Qu'est-ce qui ne va pas ?

Je la fixe perplexe pendant quelques minutes.

_ J'ai perdu beaucoup de personnes...

Elle fit une grimace.

_ Allah Y Rhamhom.

_ Pas seulement de cette manière, je repense à Uthman et j'explose en pleur. J'essayais d'être discrète mais quelques regards fuitaient vers moi.

Je voulais m'enfoncer dans le mur mais c'était en fin de compte dans les bras de cette inconnue qui m'accueilli.

_ Chut, elle caresse mon dos, c'est bon ça va s'arranger.

Je secoue la tête.

_ Comment tu t'appel ?

_ Jade.

_ Ok Jade, moi c'est Wafaa. Place ta confiance en Allah et tu verra tu te relèvera.

_ C'est c'que je fais, sanglotais-je.

_ Alors patiente, les beaux jours arrivent ma belle.

L'appel à la prière raisonna dans la grande salle.

_ Aller lève toi et fais des du'as, je t'en ferai.

Je la fixe.

_ Merci Wafaa.

Elle me sourit, collant son pied contre le mien.

**

J'entre dans le hall du bloc B, mon bloc. Celui qui m'a vu grandir dans tout mes états, où j'ai vécu des choses inoubliables.

<< _ Oula mater le fantôme.

_ Salam aleykûm les gars, vous allez bien ?

Les fidèles à la 6-T.

_ Hamdûllah mais toi... C'est moche quoi, rétorqua Adama Cissé, le frère de Fatou Cissé si vous vous souvenez.

Ce gars c'est un bon.

_ Toujours dire el hamdûlillah.

Ils sourirent en baissant la tête.

_ C'est Samir hein...

Mes poumons se serrent.

_ Non pas spécialement.

_ Belek c'est ton mari ! Agresse Sofiane, w'Allah j'le démonte.

_ Non non... Il fait rien lui.

_ T'es méconnaissable... Le noir ça t'va pas...

Devinez qui est entré ?




Omar et le pédo.

Mon frère me regarda avec les gros yeux.

"_ Jade ? Oh qu'est-c'qui t'arrive ? C'est quoi cette fatcha ?

Il semblait inquiet.

_ T'es venu seule ?

_ Oui j'étais à la mosquée.

Il me prend par la nuque et m'embrasse la joue.

_ Oh Souleyman viens viens on monte.

Il s'appelait Souleyman.

_ Ouais...

On monte, j'étais devant eux tandis qu'ils parlaient derrière.

On entre, mon père était au salon. Quand il m'a vu il s'est précipité sur moi.

_ Benti.

Il m'embrasse.

_ C'est quoi cette tête ?

_ Je suis fatigué.

Je me rassis avec lui sur le sedari en me blottissant contre son torse. Il caressait doucement mes cheveux en regardant Al-Jazeera.

_ Wesh bik ? (Qu'est-ce que t'as ?)

_ Papa il t'es arrivé des moments où tu penses que t'es seul au monde et que t'es maudit starfûrlillah ?

_ Quoi ? Qu'est-ce que t'as ?

_ J'ai plus de vie, rani f'hafra ma ranish kedra nokhroj menha (Je suis dans un trou, je n'arrive pas à sortir)

_ Je sais que tu vas mal benti, je le sens depuis longtemps là dedans, répond-il en tapant son torse vers son cœur.

_ Beba je t'aime, je prend sa tête et lui embrasse le front en continus.

_ Moi aussi benti, moi aussi, dit-il en tapotant mon dos, kbeda ta3i (ma chaire)...Ramène moi le jus d'orange hbiba.

Je me lève et vais chercher la bouteille pour mon père. L'Homme de ma vie, mon modèle, mon sang et ma chaire.

Il sourit en sortant une cigarette de sa boite de Malboro rouge.

_ Papa c'est pas bien de fumer, regarde même sur la boite c'est écrit <<Fumer tue >>

Il l'allume et va devant la fenêtre.

_ Il sert à rien.

Je soupire en entourant mes bras autour de son ventre posant ma tête sur son épaule.

_ Les autres sont où ?

_ Elles sont chez la voisine teh l'huitième. Uthman il vient te chercher à quel heure ?

Tout en fixant un point invisible au loin, je dis:

_ Uthman ne viendra pas. Je dors ici ce soir.

**

Il faisait chaud, nous étions en été. L'ambiance était assez joviale dans les rues. Les terrasses de cafés/bars étaient pleines, les enfant couraient partout. C'était vraiment bondés.

Les gens n'avaient pas l'aire de me voir. J'avançais jusqu'à apercevoir une jolie femme, cheveux noir mi-long, portant une capeline, très souriante, m'observer.

On dirait qu'elle m'attendais. Lentement je me dirigeais vers elle.

"_ Salut Jade, je t'attendais. Assied toi.

J'observe autour de moi, la terrasse de ce café était pleine à craquer. Il n'y avait même pas de place pour marcher.

_ Tu m'entends ?

Je repose mes yeux sur elle et m'assis doucement.

_ Je peut savoir qui t'es ?

Elle rit.

_ Ah oui ! Je m'appelle Nayla.

Je sers sa main qu'elle bougea ardemment lors de notre poignée.

_ On est censé se connaître ? Demandais-je.

_ Ici oui, mais autre part non.

Je fronce les sourcils d'incertitude.

_ Comment ça ?

_ Oh ma foi tu poses beaucoup de questions ! Ne t'inquiètes pas, je suis une sorte d'amie qui te suis partout... N'ais-pas peur surtout.

_ Owowow je comprend plus rien.

_ N'est-tu pas apaisé près de moi ?

C'est vraie qu'elle dégageait quelque chose de pure.

_ Alors voilà. Je vois que ça va mal avec ton mari.

_ Oui, je baisse la tête.

_ Le Maître de l'Univers a prit l'âme de Samir car c'était ainsi... Sa Volonté. Certes tu as été triste mais là c'est allé à l'extrême, tellement qu'aujourd'hui tu as blessé ton mari. El hamdûlillah tu as choisi le repentir en solution direct mais. Mais ce que tu as fait, ne se fait pas. Je n'inclus pas les paroles que tu lui as dîtes. Écoute Jade j'ai un délai très serré, et il faut que je reparte. Tu vas très vite comprendre son importance !

Elle se leva précipitamment.

_ Nayla que veut-tu dire par....

_ JADE RÉVEILLES-TOI !

Je me redresse en sursaut, ma mère était affolée.

_ Uthman a fait un accident...

**
modifié le 8/04/17

Je voudrais remercier les commentatrice de chocs que j'ai ! @LaMiss_Algerienne ; MariamIsKC ; LarmesDeSang_ ; alabistoufly ; WafaaAmrouche ; DouniaaLaMarocHaine ; Demon-Angel28 ; Palestine213 ; AnissaElb2 ; Nas-writer ; la_djibsomalienne ; geekaroor ; @lasomalienne (ma chérie j'te trouve pas mdr) ; hagerbendaali Maghreebia_ ; Liiiinda212 maiisane MarioumaMaryem ; Purpul_monnaie ; Se_Da1905 et les autres (soit j'vous ai pas trouvé aussi 😜)

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