Chapitre XXXII

•| Elle se refuse toujours à comprendre, à entendre,
Elle rit pour cacher sa terreur d'elle-même.
Elle a toujours marché sous les arches de la nuit
Et partout où elle a passé
Elle a laissé
L'empreinte des choses brisées.

Paul Éluard |•

**
~ Jade ~

Le bruit des sirènes, confondus aux cris de madame triste creuser au fond de mes poumons.

Tout tournait autour de moi, les gens, l'ambulance qui arrive... L'agitation.

_ Putain d'ta race ! On t'cherche depuis tout à l'heure !

Omar apparut devant moi en me secouant par le bras.

Je ne ressentais rien. 

_ Réponds ! OH QU'EST-C'QUE T'AS ?

Je restais muette.

Il me prend par la poignet et me tira derrière lui.

_ Tu vas pas parler ? T'es sûr Jade ?

J'ARRIVE PAS !

Mes poumons sont serrés, compressés. J'ai mal ! Tu comprends ?

Il me rentre dans l'ascenseur devant lui. J'entendais encore les sirènes, les gens se précipiter pour annoncer la nouvelle.

Répandez-la, critiquez-le. Mangez sa chair.

_ Aaaahahaha, sanglotais-je en me recroquevillant sur moi même, aaaaaa, je passais mes mains dans mes cheveux en hurlant à la mélancolie.

_ Wesh qu'est-ce qui t'arrive ?

_ Samir... Samir est mort...

Il a fait les gros yeux.

_ Il est mort devant moi, soufflais-je.

_ Lèves-toi, lèves toi.

Il me remit debout.

_ Samir, appelais-je.

J'espérais qu'il m'entende, qu'il se manifeste et qu'il apparaisse pour me dire que tout ça c'était qu'une blague.

J'aimerai me réveiller et le retrouver assis sur ce banc sur lequel il avait l'habitude de se détendre.

J'aimerai tellement beaucoup de choses...

J'avance à côté de lui, sans être vraiment présente... Ce monde ne m'intéressait plus, débordé d'ennuis profonde...

**
~ Uthman ~

On était tous assit dans le salon. J'avais dit à Jade 20h00, elle abuse et après elle vient me dire qu'elle ne recommencera plus.

Elle allait m'entendre et surtout lui. Il le fait exprès.

La porte d'entrée s'ouvra et Omar entra avec elle... Elle qui tirait une mine effrayante.

Je fronçais les sourcils.

Celle-ci était toute pâle, le blanc des yeux rouges.

_ Jade qu'est-ce que je t'ai dis ! Gronda sa mère.

Elle ne répondait pas. On dirait qu'elle n'était plus de ce monde. Je commençais à m'inquiéter sérieusement.

_ Qu'est-ce qui lui arrive ? Dit khali.

_ Oh Omar tu sais c'est quoi tout ces bruits en bas !? Questionna Israa.

_ Le fils de Malika est mort.

??

_ Quel Malika !? Paniqua khalti.

_ Samir yemma.

_ Ya hawl le lah !

Je me lève et m'approche de ma femme. Je prend sa tête entre mes mains.

_ Oh Sultana tu m'entends ?

Elle me fixais dans les yeux, commençait à se balancer légèrement lorsque d'un coup elle ferma les yeux et tomba.

_ JAAAAADDEEE.

Pas ma femme.

Je la porte et la ramène au salon. Tout le monde s'affolait autour d'elle.

J'ai cru mourir.

Devenir dingue.

Zakaria qui était ambulancier prit les reines.

_ Poussez-vous, vous tous, faut la laisser respirer ! Ouvrez les fenêtre ! Crit-il.

Je restais près d'elle.

_ Oh Uthman pousse toi akhy.

_ Nan nan.

_ Frère pousse toi.

_ COMMENT TU VEUX QUE J'ME POUSSE ALORS QUE MA FEMME EST INCONSCIENTE SUR LE SOL !? J'explosais.

_ Eh kho lève toi, plus on perd du temps plus on la perd elle, fit Omar en m'éloignant d'elle.

Je restais tout de même près. Il faisait des manipulations et lui parlait.

_ Passez moi un sac en plastique s'il vous plaît, ordonna-t-il.

Khelti cours le chercher et lui apporte. Il le pose au niveau de son nez et sa bouche.

Il le laisse quelques minutes en le gonflant et dégonflant. Elle respirait, une vague de soulagement me traversa.

Woaa.

_ Ok très bien.

Il sort une sorte de parfum et lui fait sentir. Elle ouvra directement les yeux en reprenant sa respiration comme si elle n'avait jamais respirer de sa vie.

J'ai courus vers elle et j'suis tombé en la prenant contre moi.

_ Les gars j'ai une baisse de tension là... soupirais-je en la serrant d'autant plus contre moi.

On m'apporta du sucre et je le mis dans ma bouche en le laissant se dissoudre avant de l'avaler.

_ Fais plus ça hobi, soufflais-je en caressant ses cheveux, tu m'as fais khle3.

_ Mdr c'est bon Uthman calme, rit Omar.

_ Nan, j'ai cru que c'était la fin d'ma vie.

Ses sœurs sont venus la prendre jusqu'à la chambre. Son père était vraiment pas bien du coup on s'est occupé de lui, on lui a donné des médicaments et on est restés tous ensemble, les hommes dans le salon.

J'avais l'impression que rien n'allait plus être comme avant dans mon couple.

**
~ Jade ~

Jana pleurait dans mes bras.

_ Jaaaaddeee j'avais peur, pleurnicha-t-elle.

Je glissais ma mains sur ses cheveux pour la calmer. Je suis tombé comme ça, j'arrivais plus à prendre l'oxygène, ça m'arrangeais un peu en quelques sortes...

_ Jade on dirait une morte vivante.

_ J'l'ai vue mourir Israa...

Je baisse la tête et me remis à pleurer.

_ Il criait... C'est moi qui l'a aidé à chahade... C'est moi.... Putain, suffoquais-je, il est plus là.

Elles m'entourèrent de leurs bras... Je me sentais bien, soutenu mais malgré tout j'étais tellement... Tellement nostalgique.

Qu'est-ce qu'il devenait ?

Où est-ce qu'il était parti ?

Rien qu'en y pensant je pleurais.

Samir je voulais te dire que ta place dans mon cœur restera gravée à jamais. Tu sera toujours là dedans. Dans mes prières je te ferai des du'as pour qu'Allah Te facilite... Quand je poserai le front au sol je lui demanderai de prendre soin de toi... Je te le promet, je te le jure sur ma vie... Je te lâcherai pas...

_ Les filles vous pouvez me laisser avec elle ? S'il vous plait ?

Je levai la tête. Uthman était là dans le cadran, la poignet de la porte en main.

_ Oui, venez les filles on va au salon, rétorqua Israa en prenant Jana et en poussant Sajeda devant.

Il passa près d'elles et ferma la porte en se dirigeant vers moi. Il s'assit sans parler au bord du lit, tête posée dans ses mains. Je m'approchais et laissais tomber ma tête sur son dos en enroulant mes bras autour de sa taille.

J'appelais à l'aide en silence, mes larmes n'ayant plus de limites d'arrêt.

_ J'ai cru que j'allais devenir fou....

Il se retourne et m'enveloppa dans ses bras en m'embrassant la tête.

_ Uthman....

_ Chut c'est bon je suis là.

Je soupire.

_ On dit quoi ?

_ Ina Lilahi Wa Ina Lih Rajioun

_ Tout le monde partira un jour, je sais que ça te fais mal et... Moi ça me fais un mal de kelb de te voir pleurer, de te voir détruite comme ça en pensant que je ne peut rien faire....

Il avait les yeux tout rouges.

_ Par Allah j'ai bien cru que j'allais plus te revoir, j'ai pas compris tu vois.

Je le tire dans mes bras.

_ Uthman je t'aime.

_ Moi aussi hobi, moi aussi je t'aime.

Il m'embrasse le front en essuyant mes larmes.

_ On rentre à la maison ?

J'hoche la tête.

_ J'ai juste les jambes qui tremblent...

_ J'te porte s'il faut.

Nous avons salués tout le monde, ils me disaient de faire attention, de me reposer quelques temps.

Vraiment j'étais pire qu'épuiser.

Nous sommes entrés calmement. J'avais aucune envie de manger, j'ai rattrapé mes prières et je suis allé au lit.

Uthman est venu et a commencer à me lire du Coran jusqu'à ce que je m'endorme enfin, le cœur serré.

**

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