Chapitre XXV

•| Et nous avons des nuits plus belles que vos jours.

Racine |•

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Il me tire par la nuque et pose ses lèvres sur ma tempe.

"_ J'te dois un massage, sourit-il en retirant le contact du moteur.

_ Quand j'en aurai besoin je te ferai signe, ris-je en sortant de la voiture.

_ Tu verra, tu kiffera mon massage. Promis.

Je lui souris en coin et le rejoignis de l'autre côté en enlaçant nos mains.

_ Avec tes mains d'homme là.

_ Nan mes mains de fée.

_ Ah je savais pas que t'avais une panoplie de mains !

_ Bah ouais la miss."

On atteint le bâtiment.

"_ Salam aleykûm, laisse Uthman.

_ Wa aleykûm salam, dirent-t-ils tous sauf une tête, une tête qui m'intriguait négativement.

Amran ou Arman je sais plus, nous fixait, seulement quand on regardait de plus près c'était moi qu'il reluquait !

Qu'est-ce qu'il cherche encore ?

Je montre bien que je suis mariée en resserrant mon emprise autour de mon mari. Pourtant il ne décrochait pas, tellement qu'Uthman a fini par le remarquer.

"_ Tu regardes qui comme ça ?

Il ne le calculait même pas.

_ Oh j'te parle là !

Il posa enfin ses yeux sur lui. Je sentais Uthman se tendre, ses muscles se resserrer et sa mâchoire se contracter.

_ Quoi ? Il sourit, tu vas bien Jade ?

J'ai vue ma vie défiler, il m'a lâcher et a sauté sur lui en l'attrapant par le col et en le plaquant contre le mur.

_ Tu crois que j'suis un tahane j'te jacte et toi tu réponds à ma femme.

_ Enlève ta main, le provoqua-t-il droit dans les yeux.

_ Sinon quoi ?

Ayayay.

Je cours me mettre entre eux avant que tout ça dégénère.

_ Arrêtez, pour bien faire comprendre au frère d'Amel je rajoutais, chéri viens on rentre, c'est rien.

Uthman ne voulait pas lâcher.

_ Habibi viens c'est rien.

Je le tire de toutes mes forces jusqu'au hall. Je gardais ma main dans la sienne et ma tête sur son épaule, l'autre quant à elle caressait son torse agité.

_ Uthman calme toi.

Les portes de l'ascenseur s'ouvrent et nous pénétrons à l'intérieur.

_ D'où il t'parle ce con ? D'où il t'parle !

Je le caresse toujours.

_ C'est parce qu'il m'a vu avec sa sœur quand elle est venu demander du sel hier.

Il fronça les sourcils.

_ En plus il fait son délinquant avec moi mais il sait pas j'le défonce.

_ Staghfûrlillah Uthman, laisse-le je m'en fou.

_ Je m'en fou, on me prend pas pour un con.

Il ne répondit pas. Il lâcha ma main et entra devant moi les épaules braqués et dur, je ferme la porte et le rejoins vite dans la chambre. Il enlève son manteau et détache ses cheveux.

"_ Uthman...

Il me coupa.

_ Laisse moi s'il te plaît. J'suis vénère j'ai besoin de m'calmer.

_ D'accord. Soufflais-je prise au dépourvue.

Je le laisse en paix avec lui même et vais dans le salon.

Comme par hasard, quand j'avais cet élan de confiance c'était obliger que quelque chose vienne tout gâcher. Le karma m'aime beaucoup ces temps-ci.

Qu'est ce que je vais faire maintenant ?

< La médecine est le meilleur remède >

Tu as raison, quoi de meilleur que de me replonger dans mes cours. Il est bien temps. Je pars récupérer mon Mac Book, mes fiches, mes lunettes et mes livres.

Je vous en parle pas beaucoup, mais la médecine pour moi c'est tout. Je me suis battue pour réussir, surtout au lycée, j'y croyais dur comme fer. Je n'allais pas réussir. Et après un dur labeur, j'ai décrocher mon bac S avec la mention Bien. Wow j'étais tellement heureuse. C'était une sorte de délibération pour moi. C'était bon, je pouvais continuer même si je savais que ça n'allait pas être facile. C'est pour ça qu'aujourd'hui, c'est impossible que je laisse tomber. Pour rien au monde je laisserai tomber mon rêve. Ce n'était pas envisageable.

"_ Je sors.

Je me retourne vers sa voix en retirant mes lunettes.

_ Tu vas où ? Il est bientôt vingt-deux heures.

_ Voir mon pote.

Je fronce les sourcils et me lève en le suivant.

_ Pourquoi t'es froid avec moi ? J'ai rien fais.

_ Ok."

Il sort et claque la porte.

Non mais je rêve.

Je rêve !

J'ai jeté les lunettes sur la table et je suis partie dans notre chambre. Connard d'Arman, qu'il s'amuse même pas à revenir ! Il manque de respect à moi et mon mari ! Sans honte !

Il avait gâché MA soirée !

C'est pas mort mais il allait en baver Uthman pour ce "ok" tout sec.

J'ai pris mes sacs en tissus de mon sac à main, quelques accessoires dans la chambre et me dirigeais vers la salle de bain.

Ce soir pas de calculs et de théories.

Je passe mon corps sous la douche, m'épile, me fais quelques soins puis m'extirpais enroulée dans ma serviette. Je recoiffe mes cheveux en les bouclant à l'avant pour donner du volume.

Ah j'étais déterminer !

Vient enfin le moment où je devais mettre mes achats.

Le rendu...

Je n'ai pas pu retenir le cris de choc. C'était beau mais. Putain on dirait les femmes dans les magazines là ! C'est mort, je m'affiche pas comme ça.

Merci d'avoir niquer ma soirée.

J'arrache mon portable de la table basse du salon et retourne devant le miroir.

"_ Oui allô ?

_ Maman, c'est une abomination.

_ Quoi !? De quoi ?

J'entendis brièvement ma petite sœur débarquer près de ma mère.

_ Un p'tit con a gâché ma soirée...

_ Comment ça ?

_ Uthman a faillit se battre.

_ Ah wili !

_ Il est sortit là, énervé.

_ Goli w'Allah ! (Jure w'Allah)

_ W'Allah. J'ai le seum, votre pression s'était retourné en confiance en plus.

_ Y'a un p'tit tahane qui a gâcher sa nuit...

_ Maman ?

_ Oui, c'était Sajeda qui me demandait c'qu'il se passait.

Les larmes de stress coulèrent. Je suis maudite.

_ Non t'inquiète ce mec c'est un con...

_ Mais naaan lui j'm'en fou, à la base j'pouvais rattraper. J'ai commencé à me préparer et la ton ensemble il m'va paaaas !

_ Quoi !?

_ Je te jure, c'est bizarre, en plus le truc c'est même pas une culotte donc c'est mort. Je m'affiche pas, je sèche mes larmes, en tout cas cette soirée a commencer mal, elle peut pas finir bien.

_ Envois des photos à ta sœur.

_ C'est mort j'te dis, je vais l'enlever.

_ T'ENLÈVE RIEN ! ENVOIS !

_ Maman y'a rien à...

_ Si et tout de suite.

J'en prend une de devant et une de derrière de plein gré.

_ C'est bon.

Elle reprit le fil quelques secondes plus tard.

_ Aaaaaaaaaa non touche à rien !

_ T'es sérieuse ?

_ Ah si si, t'enlève j'te pardonne pas.

_ Maman !

_ Tu pais chère pour ne rien mettre à la fin ? Toooozzzz j'te rappelle que t'es pas la fille de l'ambassadeur d'Algérie.

Je souris, n'importe quoi.

_ Oui oui.

_ Tu le garde et tu t'en fou.

_ Oui maman.

_ D'accord chérie ?

_ Oui maman. Tu peut me passer Sajedoush ?

_ Haki (tiens) Sajeda prend ta sœur.

Je range le maquillage, le fer à lisser puis retourne au salon devant mon ordinateur.

J'étais compressé dans ce truc !

_ Sajeda ?

Je n'avais pas trop la tête à travailler en fin de compte.

_ Oui ?

_ Tu sais tout à l'heure, tu m'as parlé de Samir.

_ Oui...

_ Tu sais où il reste ?

_ Mmm l'autre (son gars Marwan) m'a dit. Pourquoi ?

_ Demain. Tu viens avec moi. Faut que j'le vois.

_ Quoi !? Waa nan son état il fait khle3 (peur)

_ J'en ai rien à foutre. Samir c'est mon meilleur ami, je le connais par cœur. Je peut pas le laisser mourir ! On se connait depuis la crèche, quand j'l'ai envoyé à l'hosto parce que j'lui ai fait manger de la pâte à modeler. J'peut pas le laisser sombrer comme ça, c'est plus fort que moi. J'ai l'impression d'être une pure connasse de première.

_ Jade tu sais que...

_ Oui ou non ?

_ Ouais d'accord.

_ Merci, j'vais te laisser. Faut que j'retourne à mes révisions.

_ Ok salam."

Je raccroche et jète mon portable sur la table basse.

Vous pouvez me prendre pour une folle, pas normal, mais je peut pas laisser mon ami agoniser. Le principe d'amitié n'est-il pas basé sur la loyauté ? Moi je le violais depuis mon mariage et c'était pas bien. Son père l'a abandonné jeune parce que selon lui il était "une faute" de la nature, sa mère l'a viré il y a deux ans et moi il y a presque un mois et demi. Je sais qu'il se sent coupable de pleins de choses dans son passé. Je voulais pas en être une cause aussi...

~ Flashback ~

"_ J'ai trop froid, gémis-je en m'enroulant dans la couverture.

Mes dents claquaient, je tremblais comme pas possible.

_ Attend j'vais t'chercher une autre couverture, dit-il, bouge ap.

_ Sabir j'veux rentrer chez boi, je sniff mais impossible, mon nez ne laissait pas passer l'oxygène.

_ Mdr guetlek rentrer, t'as la grippe et y'a personne chez toi. Tes parents travaillent, tes soeurs en cours et tes frères je sais pas. Tu veux aller où ?

_ Ahhh ba tête, criais-je"

Il sortit de sa chambre.

Ce matin j'avais un peu le nez bouché et la tête qui faisait mal en allant en cour, mais entre huit heures et dix heures la douleur s'était amplifié. J'avais beau essayer de tenir debout mais j'arrivais pas. J'ai appeler mes parents, ma grande sœur, Mehdi, Omar, personne ne répondait sauf Samir.

A dix heures pendant la récré il est venu me chercher et voilà je me retrouvais dans son lit avec 39 degré de fièvre.

"_ Tiens j'ai pris celle de ma mère, il la pose sur la sienne.

Personne n'était chez lui non plus.

_ T'as des bouchoirs ?

_ J'te ramène ça fisa.

Il couru ouvrir son placard. Il y fout un bordel comme pas possible pour trouver un simple paquet de mouchoir neuf qu'il me donna.

Il toucha mon front à la suite.

_ Putain, souffle-t-il, t'es grave chaude. Attend j'te cherche un doliprane.

Il ouvre sa table de nuit et fouille encore jusqu'à en sortir une plaquette. Il partit puis revint avec une bouteille et une bassine d'eau.

Il galérait le pauvre.

Avec difficulté il posa la bassine sur le sol.

_ Tiens l'eau, lève toi.

Je me redresse et avale le comprimé.

_ Merci.

Il s'assit sur un tabouret, retroussait ses manches et entrait le gant de toilette à l'intérieur pour l'essorer et me le poser sur le front.

J'ai frissonné, c'était atroce.

_ Vas-y repose toi, j'suis là t'inquiète.

_ Sabir j'ai trop mal.

_ Je sais. Lève toi deux secondes.

J'essais. Il trempe ses mains dans l'eau gelée puis les passa sur ma nuque, mon cou, mon visage et enfin mes avant-bras.

Je me rallongeais ensuite avec son aide.

_ Tu veux quelque chose à manger ?

_ Nan j'ai pas faim.

Il sourit.

_ D'accord mais si tu veux un truc je suis là.

~ Fin du Flashback ~

J'entendis soudainement la porte s'ouvrir. Je me retourne, assise sur le sol et retire mes lunettes.

"_ Salam.

Il avait la tête baissé.

_ Il est minuit passé Uthman.

_ Désolé.

_ C'est ça.

Je me lève et vais me servir un verre d'eau fraiche dans la cuisine.

Il me suivit. Je sentis alors son souffle sur ma nuque puis mon cou.

"_ Désolé omri, je sais j'ai agis bêtement. C'était pas de ta faute, sa voix était suave et roque.

Il déposa à la fin de ses mots quelques baisers chaud et mouillés sur ma peau dénudé.

_ Mmm, laissais-je transparaître.

_ C'est quoi ces beaux trucs ?

Ses mains se baladaient sur mes cuisses et ses lèvres près de mon lobe.

La pression remontait de bon train.

_ C'est. C'est des choses que j'ai acheté pour toi, balbutiais-je.

_ J'aime trop, murmura-t-il à mon oreille.

Mon cœur cognait dans ma cage thoracique. Je le poussai doucement du bout des doigts et avançais devant vers la chambre en frôlant le mur des doigts, me retournant quelques fois pour vérifier s'il me suivait toujours.

Je rentre dans la chambre, il entre la seconde d'après. Il claque la porte avec son pied tout en enlevant son haut.

Il m'attrapa par le bras en me plaquant contre son torse pour ensuite m'embrasser férocement. Il m'allongea sur notre lit en se positionnant à califourchon sur moi, nos lèvres toujours scellés il me dit.

"_ Jade dis moi tout de suite si tu veux pas. Parce que j'arriverai pas à arrêter.

_ Non vas-y."

Et cette nuit fut une nuit mémorable, où le plaisir charnel et la sensualité eurent atteint l'apogée.

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