Chapitre XXIV
•| Et ton sourire a tout renversé sur son passage, même moi |•
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J'arrivais à mon étage à moitié essoufflée, la montée m'avait fatigué mais je vous l'assure, je préférais ça qu'à l'odeur asphyxiante de l'ascenseur.
Je me redresse et sonne. C'est ma grande sœur qui vint m'ouvrir.
"_ Oh une revenante. Vas-y rentre.
Elle me fait la bise puis me tira dans l'appartement. Je retire mes chaussures, puis partis dans la cuisine où ma mère se trouvait.
_ Jade, sourit-elle, tu vas bien ma chérie ?
Je la prend dans mes bras en lui déposant des bisous sur le cou.
_ El hamdûlillah et toi yemma ? Où sont les autres ? Demandais-je en regardant autour de moi.
_ El hamdûlillah ma grande. Omar et Mehdi dehors, ton père à la mosquée et Sajeda est sortie avec Jana.
_ Ah d'accord, je m'installe à mon ancienne place en face de la table, ça va Israa ?
_ Ouais el hamdûlillah, comment ça va avec ton mari ?
_ Bien, très bien el hamdûlillah.
_ Raconte, rétorqua ma mère en s'installant en face de moi.
Je souris.
_ Y'a rien eu.
Elle soupira.
_ Vous êtes des bonnes à rien ! Moi j'veux mes petits-enfants ! J'vous marie pas pour rien bon sang !
Israa et moi rions.
_ T'inquiète maman pour bientôt, rassura Israa.
_ Parle pour toi ! Moi je suis pas prête.
Ma mère rit.
_ Jade j'vais te tuer, j'veux mes petits enfants !
_ Maman, mes études ne me permettent pas d'être enceinte, je n'ai pas le temps pour mes recherches alors comment tu veux que je fasse avec un enfant ? Plus tard insh'Allah. Puis je suis venu aujourd'hui pour te demander de l'aide.
_ Les études les études mais y'a pas que ça qui peut t'épanouir, c'est bien mais il faut aussi que t'aie une vie de famille. Hassoul, qu'est ce que tu veux ma chérie ?
_ C'est hshouma (la honte) yemma.
_ N'aie pas honte, justement.
Je commençais à tripoter mes doigts.
_ Je bloque avec Uthman, j'arrive pas à aller loin. J'arrive pas, je suis pas prête.
_ Tu sais au début moi aussi c'était comme ça, raconta ma sœur, Zakaria wAllah il en a bavé, j'étais pas prête tout court. Moi j'te dis de prendre ton temps.
Ma mère se retourna vers ma sœur.
_ Tu crois qu'un homme ça attend ? Toi ton mari il a failli rentrer chez sa mère.
Je regarde ma sœur debout derrière la chaise de yemma.
_ Attend, théoriquement si il t'aime il va patienter.
_ Justement en parlant de patience, je leur montre mon cou, j'ai peur que l'attente soit finie.
Elles lâchent un cri de stupeur, les yeux gros.
Israa explosa de rire.
_ Oh putain, l'attente est finie t'as raison. Le moment est venu.
_ Ah wili, tu nourris ou pas ton mari ? Belek elle le séquestre. En tout cas j'aurai mes petits-enfants facile, elle lève la tête vers Israa, j'verrai plus ce p'tit de la même manière.
Ma sœur approuva en hochant la sienne.
_ Chaud lapin ton mari. Il te reste plus qu'à lui donner ce qu'il lui revient hein, c'est un homme je comprend.
Le rouge me montait aux joues.
_ Mais je ne veux pas d'enfants !
_ Rhooo, grogna ma soeur qui quitta la pièce. Elle revint tout de suite après avec une plaquette de pilules qu'elle me lança, tu prendra ça le lendemain des fait. Ce qui est sûr c'est que c'est fini pour toi.
_ Est-ce que t'as de quoi lui plaire même ? Demanda ma mère.
Je fronce les sourcils.
_ La lingerie benti...
Là j'étais encore plus rouge.
_ Non.
_ Elle me fatigue ta sœur, soupira-elle, on va acheter alors.
_ Je connais un magasin, c'est à la mère de Victoria et elle vend des trucs trop magnifique, c'est raffiné, luxueux, j'avoue que ça coûte cher mais ça en vaut la peine.
_ Et c'est où ? Questionna ma mère.
_ Au C.C.
_ Mmm ok, j'vais m'habiller.
Au même moment la porte d'entrée claqua. Trois voix se distinguaient, j'ai tout de suite reconnu celle de mon mari et mon père puis celle de Zaki.
Ils entrèrent dans la cuisine.
"_ Uthman weldi ! S'exclama ma mère encore debout, tu vas bien ?
Il sourit.
_ Hamdûlillah et toi khelti ?
_ Je suis pas contente.
_ Ah bon ? J'ai fais quelque chose khelti ? Il avait l'air surpris.
_ Ils sont où mes petits enfants ?
Il rigole.
_ Je lui ai demandé la même chose, rit mon père, ohhh Jade t'es là benti !
Je lui embrasse la joue.
_ Ah khelti faut dire ça à Jade hein.
Elle sourit malicieusement. Oh non.
_ Je l'ai grondé weldi, je veux plein de petits vous.
Il me regarde avec le même sourire que ma mère, ils se sont ligués contre moi je crois.
_ Je t'en fais plein plein plein khelti si tu veux, donne moi le nombre et je prend tes mots pour des ordres.
_ Un maximum.
_ Ok d'accord.
_ Mais tu tue pas ma fille.
_ Après les enfants on aura plus besoin d'elle.
Quoi ! Non mais je rêve ! On aura tout entendu !
_ Mdr le batârd, rit Zakaria.
_ Toi t'es même pas capable d'en faire un, alors écoute au lieu de chauffer Zaki occupe toi de ta descendance ! Répliquais-je.
_ Lol mais c'est toi qui viens de t'faire tailler.
_ La vie je vais te taper, menaçais-je.
_ Naaaaaaa, pique ton seum.
_ Israa calme ton mari.
_ J'rigole moi j'ai trop besoin de ma femme, s'esclaffa Uthman en s'asseyant sur moi.
_ Pousses toi tu me fais mal.
En plus vous avez ma mère et Israa qui nous fixaient comme des commères. J'étais officiellement mal à l'aise.
_ Bon nous on va partir, dit ma mère.
_ Vous allez où ? Demande mon père.
_ Uthman mes jambes ! Chuchotais-je en pinçant ses côtes.
Il continuait à me martyriser en silence. J'avais trop mal.
_ Au centre commerciale, dit Israa.
_ Vous allez faire quoi là-bas ? Questionna Zakizak.
_ Bah on va faire les magasins.
Uthman se retourna vers moi.
_ Rentre pas tard, tu restes ici et après l'Ichâa j'viens te chercher.
J'hoche la tête et il se lève en.fin.
_ Salam Aleykûm ! Dit ma mère en enroulant son bras autour de moi.
Et nous sortîmes toutes les trois.
**
"_ Il est où le magasin ?
_ Il est là-bas."
Nous nous dirigeâmes alors vers lui et entrons. Vraiment j'étais mal à l'aise autour de toutes ces petites tenues intimes. J'ai grandis dans la pudeur donc c'était tout à fait nouveau pour moi.
"_ Regarde le rayon là-bas y'a de jolies choses, rétorqua Israa en me traînant derrière elle.
Je les laissais faire.
_ Attendez, choofi (regarde) ce rouge.C'est beau.
_ Mouais, moi j'pencherai plus vers ce bleu et crème, proposa Israa, ça sera grave beau sur toi.
_ Elle a raison ta sœur.
Je regarde les deux modèles plus sexy que mon maillot dans le jaccuzi hier.
_ Le rouge c'est trop commun, il te fera un bébé alors que lui il pourra m'en donner deux ou trois pour le prix d'un.
Oh mon Dieu.
_ Maman ! M'exclamais-je.
_ Je plaisante. J'avoue prend celui Israa il va aimer. Obliger surtout avec tes formes devant.
_ Maman !
_ Jade t'es trop stresser !
_ J'avoue, approuva ma soeur, prend celui que je t'ai montré il est magnifique, on fait un tour chez la coiffeuse elle t'arrange ta coupe puis on entre.
_ Ok.
_ Ahhh enfin ! Soupire ma mère, el hamdûlillah.
On se dirige vers la caisse. C'est vrai qu'il y avait de belle choses. Je reviendrai peut-être un jour pour élargir ma collection.
**
Après l'Ichâa
20h00
"_ Nous on va rentrer, dit Uthman en se levant du sedari.
_ Hshem weldi, restez manger, insista mon père.
_ Smehli (excuse moi) kheli mais j'ai du travail demain.
_ Ah d'accord bah rentrez, sourit-il."
Je me lève et vais voir ma mère dans sa chambre, affolé.
"_ Maman faut pas qu'il voit le sac !
_ Ton sac à main ! Chuchota-t-elle fort.
Je lui tendis, elle l'ouvra et y déposa les deux petit sac en tissus puis le ferma.
_ T'es trop belle, sourit-elle en pinçant mes joues, soit hnina avec lui ok, t'inquiète tout se passera bien.
_ J'suis sous pression abusé.
Israa et Sajeda débarquèrent suivi de Jana.
_ Il va cramer wsh ! S'exclama Sajedoush qui avait prit connaissance du plan.
_ Pourquoi vous êtes toutes venue ? C'est comme ça qu'il va cramer quelque chose, dit ma mère.
_ Maman regarde le dessin que j'ai fais ! Cria Jana en lui tendant la feuille.
_ Jana je verrai après.
_ Jade t'es où ? Appel Uthman du couloir.
_ Oui j'arrive, deux petites minutes ! Le priais-je
_ T'as pris la plaquette que j't'ai passé ? Demande Israa vite fait.
_ Quel plaquette ? Questionna Sajeda.
_ Pilules.
_ Mais t'es malade moi j'veux être tata !
_ Moi je ne veux pas être l'être justement ! M'exclamais-je, vas-y je vous laisse sinon il va cramer, bisous bisous ! Fis-je en leur envoyant des bisous.
Je sortis, il était devant la porte avec Omar et mon père. Mehdi manquait, comme toujours. Il me manque.
"_ C'est bon ? T'as rien oublier ?
_ Non, rien, souris-je innocemment."
Je n'ai rien oublié t'inquiète.
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