Chapitre XXIII
•| Et il embrassait ses lèvres comme si elles étaient l'oxygène qu'il avait besoin pour respirer |•
**
Le lendemain
8h30.
Un souffle aléatoire caressait ma nuque, des grognements de souffrance alertaient mon ouïe.
Je me retourne directement les yeux entre-ouvert vers mon mari visiblement réveillé.
"_ Uthman ça va ?
_ J'ai mal partout, j'ai des courbatures de malade ça m'tue.
_ Mais il est quel heure ? Chuchotais-je.
_ J'crois qu'il est huit heures et quelques.
Je frottai mes yeux en jetant ma chevelure en arrière.
_ T'as mal où ?
_ Biceps, dos et côtes. J'ai trop mal."
Il avait l'air d'avoir sérieusement mal. C'était impossible pour moi de le laisser dans cette état, alors, je me lève et vais chercher de l'huile essentielle dans la salle de bain pour retourner avec l'échantillon en verre dans la chambre.
"_ Chéri met toi sur le ventre, dis-je en faisant couler un peu d'huile dans le creux de la main.
Il sourit.
_ Tu m'fais un massage ?
_ Oui.
Il se retourne en grognant encore, ventre sur le drap il soupire.
_ Dors Jade, ça va passer, ment-il.
Je m'assis près de lui sans prendre compte de ses remarques et étalais l'huile aux senteurs de vanille tout le long de son dos. Visage tourné vers moi il m'observait faire attentivement.
_ Jade ça s'voit que t'es fatigué, je ne répond pas et il continua, Assied toi sur moi, là tu vas t'faire mal.
_ Je suis bien comme ça, souris-je en dégageant la mèche qui m'embêtais en arrière.
_ Monte, tu vas pas m'faire mal.
Je souris timidement et m'installais sur son postérieur.
_ Ahhhh ouais continue.. Insiste sur mes omoplates et ma nuque heychek hbiba, je me plis à ses recommandations et parfois j'avoue que je laissais des petits bisous par ci par là comme il aimait.
_ Les bisous c'est gratuit ? Demande-t-il.
_ Mmmm c'est la p'tite recette miracle dans le remède.
_ Alors fait péter les boussah hobi.
Je m'approche de sa nuque et la parsème de bisous et de morsures taquine. Je finis son massage vertébrale et attaque ensuite ses bras.
_ Bébé j'veux laisser pousser mes cheveux jusqu'à la nuque, j'avais déjà fais ça à l'ancienne et là t'as vue c'est à moitié long genre... T'en pense quoi ?
_ Je ne veut pas que tu sois plus beau.
Il rit et je vibre sur lui.
_ Faut que j'prenne soin de moi aussi.
_ Ah parce que quand c'est moi je dois être cheum mais quand c'est toi MONSIEUR a besoin de plaire !
_ J'te rappelle que ma femme ici c'est toi.
_ Mouais... Askip t'en fais tomber plus d'une.
Il soupira de bien être. Je le pince, excusez moi mais qu'il me réponde au lieu de faire le fière là ! Fiou. Et rien à faire qu'il soit huit heures !
_ Aïeuh mais pourquoi tu m'pince !?
_ Vas demander à ces filles de te masser hein !
_ Attend attend. T'es sah là !?
Je boude.
_ Oui.
Je me rallonge à ma place dos à lui et croise mes bras toujours boudeuse.
"_ Oh t'es sérieuse tu fais la gueule, chuchote-t-il debout sur son bras juste au dessus de moi, j'explose de rire, ohhhh setouta ! Ohhhh maintenant tu fais comme moi copieuse ! Il se jète sur mon corps en m'écrasant volontairement.
_ Tu m'étouffe, ris-je les larmes aux yeux.
_ Zema toi tu fais la jalouse.
Je m'arrête net.
_ Bah oui, grondais-je comme une évidence.
Il m'embrasse, même dans ces moments qui se devaient d'être amoureux j'arrivais pas à garder mon sérieux. Pour tout vous dire lui aussi riait alors qu'il m'embrassait.
C'était très maladroit mais marrant.
"_ Vas-y dors maintenant le désiré, tu dois te réveiller dans quelques heures.
Il se remit dans son côté et je me rapprochais en me collant contre lui pour le chauffer et lui éviter d'avoir mal. Je le couvrais au maximum espérant qu'aucune autre douleur ne l'atteigne une seconde fois.
**
12h00
La place à côté de moi est froide et vide. Je me redresse en sursaut. Pas d'Uthman.
Je bondis du lit et me mis à le chercher comme une folle jusqu'à me souvenir qu'il était parti travailler.
Je soupire et me posais dans la cuisine.
J'ai cru qu'il avait disparu moi.
Sur le comptoir j'aperçu alors une feuille. Je la prend et la lis. C'était un mot de lui.
"Salam Jade,
Désolé de ne pas t'avoir réveillé mais je voulais pas te déranger. Je suis au travail. Quand tu verra ce mot envois moi un message.
Prend soin de toi.
Uthman le magnifique."
Je souris bêtement "Uthman le magnifique" genre. Je lui envois un message juste à la suite à lui et à Abir pour savoir si c'était toujours ok.
Elle ne tarda pas à me répondre:
Ouais ouais ouais princesse Abir bonjour ! Toujours ok ! Il y a juste un problème la salle n'est pas dispo ça te gêne pas qu'on change et qu'on fasse du vélo à la place ? Bref pourquoi t'es pas venu en cours toi ?
Salam, toz princesse de quoi même ? Euh ouais d'accord pas de problème. Je dois te raconter en plus ! J'avais un empêchement, juste tu pourra m'envoyer tes notes stp ?
Nouveau message.
C'est pas bien de révéler les territoires wesh ! Après j'vais créer des jaloux, ça s'ra d'la vantardise, et c'est hram ! C'est choquant ? Ouais t'inquiète au calme ma belle.
Mdr, je sais pas comment tu le prendra.
Tu m'racontera les détails. Bon à 13h30 j'srais en bas de chez toi !
Je regarde l'heure.
12h30.
Faut que je me dépêche! Je pars alors dans le dressing pour me préparer, j'enfile un bas Adidas original noir, un t-shirt Yeezus et mes paires de Nike. Je me rendis par la suite dans la salle de bain pour me maquiller et me coiffer.
Je n'ai pas pu m'empêcher de laisser échapper un cri devant ce, ce truc difforme dans mon cou.
Mes yeux étaient sur le point de sortir de leur orbite.
Oh mon Dieu.
Un champs d'ecchymoses violet/rose décorait cette partie jusqu'au bat de mon épaule. Plein plein plein. Une dizaine.
Comment je vais cacher ça moi !?
Je les frôle du bout des doigts et un frisson me prit d'un coup. Même le fond de teint ne pourra pas cacher ça. Merci Uthman !
**
15h30
On avait roulés pratiquement dans toute la ville pour atterrir dans un parc devant une fontaine faute de soif.
On lâche les vélos par terre et on se jette littéralement au pied de la fontaine essoufflés. Abir prit mes cheveux dans ses mains pour que je puisse boire et nous échangeons par la suite les rôles. Elle rigole en s'essuyant la bouche avec sa manche tandis que je me laissais tomber sur l'herbe les jambes alourdies.
Elle me rejoignit. Soudain elle se rapprocha de moi en fronçant les sourcil, je la regardais sans comprendre ce qu'elle faisais jusqu'à dégager le col de mon t-shirt.
"_ Oh putain, rit-elle ahurie, c'est quoi ça !HAAANN MDR ME DIT PAS QUE !
Je l'arrête tout de suite.
_ Y'a rien eu !
_ Mais il t'a bouffé ! Mangé ! Tout c'que tu veux, rit-elle amusé, c'est la réponse à la patience que tu lui fait subir ça. Mdr wayaa. Moi j'te dis que, c'est le moment parce qu'il a faim le p'tit ! Il a la dalle !
Je rougis.
_ Je bloque, je sais pas moi. Je suis pas prête.
_ Il s'impatiente. C'est pas un suçon qu'il t'a fait, c'est un arbre généalogique.
C'est quoi cette comparaison.
_ Je suis pas prête...
_ Je sais pas quoi te dire. Attendre ? Regarde la réponse, elle est sur ton cou. Miskine tu le torture.
Je réfléchis.
_ J'vais aller voir ma mère, tu viens ?
_ Euh je sais pas.
_ Vas-y viens.
Elle fait mine de réfléchir.
_ J'peut pas, le temps que je rentre chez moi il fera déjà nuit.
Je souris et la serre dans mes bras.
_ Je comprend, rentre chez toi.
On se relève en sautant sur place pour stimuler la circulation sanguine avant de remonter sur nos vélos.
Elle prit la direction de la gare tandis que moi celle de mon ancien bloc, espérant trouver des conseils auprès de ma génitrice.
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