Chapitre XIX

•| L'amour nait de rien et meurt de tout, on s'aime sans raison et on s'oubli sans motifs |•

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"_ T'es dingue Evren ! Je suis pas prête. Abir a raison ça fait même pas un mois !

_ Et alors tu vivra avec lui toute ta vie ! Trouva-t-elle comme argument, et c'était beaucoup trop faible.

_ Non, c'est clair. Pas maintenant, je veux être sûr, puis faire des bébés c'est pas dans mes plans.

_ C'est beau les bébés, intervient innocemment Abir, j'avoue que Jade a raison. Faut pas se précipiter.

_ Mouais.

_ Merci L'baghrira tou est gontil.

_ Jade ferme ta gueule, répliqua celle-ci.

_ Haka howa (C'est comme ça).

_ J'vais t'taper avec ta tête là.

On nous apporta nos desserts que nous dégustâmes jusqu'à la dernière bouchée. Il était 15h30 lorsque nous quittâmes le restaurant.

Nous marchions alors vers le métro pour descendre dans les Halles.

"_ OH COMME PAR HASARD ! S'exclama Evren en regardant Abir, c'est pas une coïncidence si on est dans une rue constituer majoritairement de boutiques de lingerie !

L'algéro-tunisienne s'esclaffa de rire.

_ Ah ouais guette Jade, ça t'irais bien cet ensemble rouge.

Je les mitraille du regard.

_ J'vais vous les faire bouffer.

_ Nan mdr mate ce rose trop mimi, répliqua Evren, grrr ça cache la face sauvage.

_ Toi j'te jure que j'vais appeler Omar tu verra sa face cacher sauvage.

_ Ptdr elle est gêner !!! Regarde comment elle bafouille."

El hamdûlillah on a traverser cette rue parce que j'vous jure on y est rester vingt-minutes, rien qu'elles commentaient chaque vitres d'exposition en faisant référence à moi.

Bref, nous sommes entrés à Zara, H&M, New Look... On a presque tout fait. Pour ma part je me suis offerte des paires de bottines à talons en cuir noir, quelques pyjamas -ceux de Bob L'Eponge ne servent plus trop à grand chose maintenant haha. Un peu de vêtements et c'est tout.

"_ Les filles il est dix-huit heures moins vingt. Faut que je rentre il commence à faire nuit.

_ Ouais d'accord, on rentre ensemble alors, dit Evren"

Abir habite sur Paris alors nous la laissâmes aux machines de la ligne 5 puis nous dirigeâmes plus qu'Evren et moi vers le RER.

**
19h20

Je plantai la clef dans la serrure et entrais. A ma plus grande surprise Uthman était là, assit dans le salon.

"_ Salut ! fis-je souriante en retirant mes talons."

Je relevai la tête et soudainement mon sourire s'effaça. Il me fusillait du regard.

"_ C'est maintenant que tu rentres ? Lâche-t-il durement.

Je cligne des yeux.

_ Désolé j'étais avec Evren et....

_ J'veux pas savoir Jade, me coupa-t-il, et t'es sortie comme ça ?

Je commençais à paniquer, pas parce que j'étais mal habillé, je portais un haut ample noir, un slim noir, des talons noir et un long gilet kimono noir orné de décorations dorés. C'était plutôt sa colère qui me mettait en état d'urgence dans ma tête.

_ Je suis habillé normalement...

_ Normalement ? Tu t'fou d'ma gueule en sah. Tu rentre à 19h passé, trop bien sapé pour juste une sortie entre copines et...

_ Quoi !? T'insinue quoi la enfaite ? M'emportais-je.

_ Rien du tout Jade, wAllah j'suis zehef là ! J'rentre t'es pas là ! Tu reviens à 19h00 passé, la meuf est bien habillé tout ça...

_ Arrête Uthman j'm'habille toujours comme ça.

_ Jamais tu boucles tes cheveux.

_ Ca veut pas dire que j'le fais pour quelqu'un en particulier.

Il se lève.

_ J'te rappelle que je suis ton mari, c'est à moi que tu dois plaire ok ? Le parfum c'est moi qui doit le sentir, tes plus beaux vêtements, moi qui doit les voir et tes bijoux, moi qui les contemple.

Je fais les gros yeux. Il m'fait une crise de jalousie là ?

Je le suis du regard sans commentaire tandis qu'il quitta la pièce.

Frustré.

Un peu sous les nerfs je me change, j'enfile un pyjama neuf, mini-short et débardeur puis attachais mes cheveux en queue de cheval haute libérant quelques mèches à l'avant.

Aux fourneaux.

Je penchai pour un tajine zitoune, j'aimais la cuisine marocaine, c'était simplement un régal. Même si je suis algérienne ma mère nous a beaucoup nourrit de plats maghrébin.

Bref, en attendant que ça cuise, je consultais mon portable avec Rubis qui miaulait à côté.

Miaw ! Miaw ! Miaw !

"_ Qu'est-c'que tu veux ?"

Je la regarde et elle se leva sur ses pattes arrières en posant ceux d'avant sur ma hanche.

_ Setouta (mesquine) tu veux monter sur mes jolies bras.

Miaw !

_ Ok ok.

Je la porte en l'amenant à ma poitrine. Je la caresse, concentré sur mon téléphone, son ronronnement vibrant ma peau.

"_ Qu'est-c'que tu fais ? Entendis-je.

Il était juste derrière moi entrain de regarder l'écran de mon I Phone.

_ Bah je change mon fond d'écran, répondis-je sèchement.

Il m'arrache le téléphone des mains.

_ Mais arrête ! Rend-le moi Uthman.

Je lui cour après jusqu'au salon juste après avoir lâcher rapidement Rubis. Je le voyais faire des grimaces, j'ai tout de suite compris qu'il se prenait en photo.

_ Boloss, soufflais-je, depuis quand en plus tu portes des casquettes ?

_ J'ai l'droit d'en porter non ?

Nan nan t'as pas l'droit, t'est trop beau avec.

Beau = Filles derrière alors s'il te plait ne dis pas que t'as le droit. Justement tu n'as pas le droit !

_ Rend mon portable.

Il me tire fortement vers lui, il serra mes joues avec sa main et pose ses lèvres juste aux commissures des miennes, je tentais de le pousser mais il était bien trop fort.

Il me lâcha et regarde l'écran dos à moi.

_ C'est bon t'as ton fond d'écran maintenant, il me rend mon portable, j'vais acheter de l'eau au hanoute.

_ C'est presque prêt.

_ Mmmm j'fais vite... Et encore une chose Jade, faut que tu comprennes que tu m'appartiens à moi seulement. T'es pas partageable.

Je ne répond pas et me précipite dans la cuisine éteindre le feu. La porte claque. Je commençais à placer les couverts en repensant à ce qu'il m'a dit.

C'est vrai que je suis un peu irrité par sa réaction mais ça prouve qu'il tient à moi d'une quelconque manière.

Par automatisme j'appuie sur le bouton de déverrouillage. Notre photo s'afficha et je ne pu que sourire.

Il est vraiment fatiguant.

J'ouvre la pellicule, des vingtaines de photos de lui étaient rangés. Je les parcouraient ne pouvant m'empêcher de rire à ses grimaces.

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