Chapitre XII
• T'as voulu t'amuser, la garder de "côté", tu lui as dit "t'inquiète, la prochaine fois".Le temps est passé, tu reviens mais trop tard kho elle est déjà mariée •
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~ Uthman ~
La joie embellissait mon cœur et mon âme à un degré que je n'ai jamais eu la chance d'atteindre.
J'étais heureux.
Ce rêve était la plus belle preuve d'Allah qui puisse arriver dans une vie. Cette opportunité je l'ai eu et je ne saurai être redevable de cette bienfaisance.
Ahhh wAllah quelle sentiment ! A partir d'aujourd'hui je me devais d'être aussi un bon époux, Jade était maintenant sous ma responsabilité.
Cette femme, c'était une bénédiction pour moi, elle devenait aujourd'hui la deuxième femme de me vie, celle que je protégerai au péril de ma vie, qui m'accompagnera In Shâ Allah sur ce sentier du Tawhid.
Et quelle beauté ! Ma Shâ Allah j'en devenais presque jaloux au regards des autres qui se posaient sur elle.
Après avoir mit mon costume fait sur-mesure, avec ma mère nous descendîmes en bas où les gens étaient réunit en masse. Notre BMW était garée devant le bâtiment et entre les deux extrémités, sur le sol se trouvait un long tapis blanc.
Abdel Karim, Saïd et Mohamed étaient là, ils m'avaient félicités sans m'épargner de moqueries à cause de ma préparation minutieuse.
Eh bien oui je me suis fait beau pour ma femme.
_ Elle arrive, prévient ma mère en reculant sur le côté, pour me laisser seul avec le bouquet en main.
Les tambours commençaient à rythmer l'ambiance accompagnés des chants traditionnelles des femmes et des youyou.
Je sentais que mon cœur allait lâcher. J'appréhendais sa venue, mon cœur voulait la revoir et se reposer délicieusement, prêt à se livrer entre ses mains puis il y avait aussi mes yeux qui la cherchait sans cesse dans le hall.
Quand elle apparue... Elle était au bras de son père, la tête baissée, envelopper dans une magnifique robe blanche. J'ai pu apercevoir un bijoux doré avec des pierres sur son front en dessous de son voile en tulle... Puis ses cheveux, ses cheveux. Je ne savais plus quoi dire, elle était à couper le souffle.
Rien à ce moment là ne m'intéressait, mon monde tournait autour d'elle, les autres n'existaient plus.
Allah je te remercie encore une fois de cette richesse que Tu m'as accordé.
Sans plus attendre je m'approchais d'elle et enroulais délicatement son bras autour du mien en lui passant son bouquet.
Nous saluâmes quelques personnes et montons dans la voiture en arrière pour prendre la route vers la mairie, suivit d'un immense cortège digne de ce mariage organisé par mes parents.
**
~ Samir ~
La tess était vide, depuis c'matin j'voyais les gens bien mit, joyeux. Même Marwan et Hamza avaient fait des plans.... J'étais froid, cru, sans expression tellement que rien ne pouvait décrire ce que je ressentais.
A l'intérieur, j'étais triste, effondré. Tout l'monde m'avait laissé, j'avais plus d'mère, plus d'vie futur... La seule femme qui avait su voler mon cœur l'avait piétinée à cause de moi.
WAllah que la douleur était grande, j'avais perdu Jade... Jade ! A cause de mes trafiques j'avais tout duper ! Pourtant j'étais ap comme ça, c'était c'que j'détestais mais on m'a trop fait kiffé l'argent facile, ils s'étaient vengés en me rendant comme eux.
J'en avais marre, j'voulais faire un retour en arrière jusqu'à l'époque où on était bien, où sonneper pouvait nous niquer.
J'pouvais pas, wAllah que j'pouvais pas vivre sans elle, vous savez pas vous mais c'est pas n'importe quoi nous deux.
Mon âme chialait la mort, elle agonisait à petit feu. Assis sur ce muret je matais les gens qui partais et qui venaient, le regard bien loin de là...
•| Flashback |•
J'me lève comme un fou, je saute d'mon lit et sors dans le salon. J'embrasse le front de ma yemma et me posais dans la cuisine en attendant ma bouffe.
J'étais trop pressé !
_ Qu'est ce qui t'excite comme ça Samir ? Questionna-t-elle.
_ Jade fête ses 16 ans aujourd'hui.
_ Ahhh je comprend, sourit-elle malicieusement.
_ Mais arrête avec ton regard mdr.
_ Oui oui, toujours Jade. Fait belek à la fille ! Je veux pas de problèmes oglum (mon fils) !
_ Hayir (non) t'inquiètes pas wesh !
Je lui fais un bisous sur le front et décidais en fin de compte de ne pas manger et de directement aller faire ma douche.
_ Samir ! Appela-t-elle, manges tu va avoir faim bgar.
_ Non enfaite j'ai plus faim ! Criais-je en courant direct à la douche.
J'me lave puis j'me prépare bg, parfum, casquette Gucci tout ça tout ça quoi ! Ensuite j'lui envois un message.
-> Oh Jade j'te trouve sous ton bat dans 5 minutes et t'a intérêt à bouger ton terma paske si dans 5 minutes t pas là j'te tue !
Message envoyé j'retourne dans ma chambre prendre son cadeau emballé. J'pense qu'elle était habitué à mes cadeaux mais celui-là j'avais galère pour le lui offrir, travailler dans une épicerie c'était pas trop ça mais hamdûlillah j'avais réussis à réunir l'argent.
Bref j'prend le sac et je quitte la son-mai après avoir fais un boussah à ma mère.
J'descend et tchek les gars par respect, donc voilà j'marchai tranquille et là j'la vois avec ses copines BIEN HABILLER (c'qui m'énerve parce qu'elle était belle quoi !) entrain de papoter.
Ok !
J'm'approche en cachant le cadeau derrière mon dos, j'arrive comme un chat, ses potes elles m'avaient mé-cra mais j'les avait menacé en silence. J'me place derrière et lui tire une mèche de cheveux.
Elle sursauta.
_ Mais tu m'as fait peur ! S'exclama-t-elle.
_ Qu'est que tu fou ici !?
_ Bah je fou rien ici.
_ Yehhh prend moi pour un con ! Bon les gow moi j'la prend hein ! Ciao !
Je la prend par les épaules en la trainant avec moi mais les autres la tiraient.
_ Eh Samir laisse la nous, tout le temps t'es avec elle ça s'fait pas !
_ C'est ton problème ça, j'te la laisserai un autre jour In Shâ Allah.
_ Vas-y t'es chiant la vie.
_ Aller bye bye les gow.
Je prend le bras de Jade et on avanca plus loin, elle souriait comme une hagouna !
_ Bonne anniversaire bagra.
_ Merciii.
Elle sourit d'autant plus, on marchait côte à côte quand j'vois deux groupes de meufs passer par là, c'était des shabs donc moi j'les salam puis devant un peu loin t'avais Jade qui nous mitraillait du regard.
C'était fatal.
J'speed et la rejoingnis, elle faisait la gueule moi j'kiffais mdr ! Elle était devenue muette d'un coup et j'ai profité pour la taquiner.
_ T'as perdue ta langue ?
Elle répond pas au lieu de ça elle me lance un regard piquant !
_ Non hamdûlillah.
_ Bah pourquoi tu parles pas ?
_ Laisse moi j'suis pas de bonne humeur.
_ Mais t'es jnouné toi ! Y'a pas deux minutes tu souriais et tout !
_ Bah ça c'était y'a deux minutes.
_ C'est que des meufs normal, t'inquiète pas j'suis tout à toi.
_ Bah j'te veux pas tu peut te reprendre.
_ Ah ouais !? T'es sur Jade ?
_ Tu m'énerve ! En plus là elles te regardaient en bavant ! Elles n'ont cas trouver un autre mec ! C'est pas c'qui manque dans cette cité.
Agréablement choqué !
_ Oh la petite jalouse !
_ Je ne suis pas jalouse alors c'est mieux pour toi de la fermer.
J'étais dosé ! J'l'ai attrapé par la nuque et on a continué notre route comme ça jusque un parc isolé.
_ Yeeeeehhhh ma tipeu !
Y'avait un gars qui venait droit vers elle et en plus elle avait l'aire contente !
_ Rimka !
Il lui fou le bazar dans ses shral et il continuait comme si j'existais pas.
J'toussais pour leur rappeler un peu quand même mon existence.
_ Ah ça va Samir ! Bien bien ?
_ Mmmm.
Je fronce les sourcils et la tirai vers moi.
_ Bonne anniv' ! Tiens j'ai pas pu t'acheter un truc mais tiens ça.
Il fouilla dans sa poche et en sort un billet de 50.
_ Mais je peux pas accepter.
_ Aller prend le j'insiste Jade.
Elle a fini par céder !
MAIS T'EST QUI TOI !?
D'OU TU SORS LA CON DE TOI !
OHHH C'EST MOI J'LA FINANCE PAS TOI LE HMAR !
TOUCHES LA TOUCHES LA UN PEU POUR VOIR ! NON MAIS OH DANS QUEL MONDE ON EST ? Pff.
_ Oui salam.
Il partit enfin.
_ Tu voulais pas un peu de thé et des p'tit biscuits ? Nan parce que fallait demander.
Elle sourit.
_ C'est que Karim, c'est l'un des potes à mes frères.
_ Et depuis quand tu parles aux potes de tes frères ?! Hein !? J'essayais de l'immiter avec une voix aiguë, mais non j'peut pas accepter Karim.
_ Moi j't'ai rien dit pour tes copines alors tu va arrêter avec Karim.
_ AH OUAIS ! J'VAIS TE TAPER TU VERRA UN PEU L'ARRETATION (mot inventé par sa personne) DE LUI LA !
_ Pourquoi tu cris Samir ?
Elle souriait et comment j'voulais prendre sa tête et la foutre dans un arbre à écureuils qui lui mangerons sa tête de arbia ! Elle montait mes nerfs ! Parce que y'a pas d'gars ils l'approche à part ses frères et son père !
Je serrai les dents au max mais le seul truc que j'ai trouvé à faire c'était de lui lancer son sac et d'avancer seul.
Moi j'ai trop fais le gentil et elle m'a marché dessus.
J'étais trop énervé à cause de ce Karim, il avait pété ma journée en l'air.
Concentré dans ma colère je continuais d'avancer vers la sortie du parc vide, lorsque deux petites mains s'enroulèrent autour de mon torse en me serrant.
_ Merci Samir.
Je me retourne en enlevant ses mini-mains. Je la fixe et soupire d'exaspération. Elle me fatigue.
J'me suis cassé le dos pour lui acheter cette doudoune ça m'énervait parce que moi j'avais passé mes week-end à cotiser pour son anniversaire. J'm'étais même privé d'manger au kebab juste pour économiser.
_ Vas demander à ton Karim là de rester avec toi.
Elle rougit en baissant la tête.
_ Arrête Samir c'est seulement le pote à mes frères.
_ Il a pas à te parler, tu sais que j'suis jaloux.
_ Et toi alors avec ces filles là !
Je souris.
_ Bah c'est des poooootes !
_ T'en as beaucoup.
_ C'est c'que tu crois petite jalouse.
_ J'suis pas jalouse.
_ Alors t'es quoi ?
_ Enervé.
_ Jalouse.
_ Si tu veux.
Je lui fait un gros câlin en mordant sa joue.
_ Ma jouuuueee.
_ Met la doudoune steuplait, juste pour que j'vois le rendu.
_ Ok.
Elle l'enfile et tourne sur elle même.
_ Bah garde là sur toi... Tu viens je t'emmène quelque part, on va passer l'aprèm ensemble.
_ Ah oui !?
_ Oui mais tu parles plus aux gars.
Elle me fait un gros bisous sur la joue et me sauta sur le dos en s'accrochant à moi.
_ DESCEND !
_ J'aime trop !
_ Après c'est khatar pour mon dos là !
Elle redescend et s'attacha à mon bras.
_ Samir ces filles elles m'ont énervés.
J'lui répond pas tout de suite, je savourais ces mots.
_ Ah bon ?
_ Y'en avait une elle te regardait avec les yeux qui brillaient quand tu parlais.... Elle est belle en plus.
Je pose mon bras sur ses épaules.
_ Je suis déjà sur quelqu'un Jade.
Elle fronce les sourcils.
_ Et elle me suffit amplement, elle s'appelle Jade et elle jacte avec les potes à ses frères et ça me zehef.
Elle sourit.
_ Bah tu sais quoi ? Cette Jade aussi elle aime pas trop les copines de son pote, mais elle kiff son pote.
_ WAllah ?
_ WAllah ! C'est elle qui m'la dit !
On est fou je vous l'accorde mais c'est ça que j'aimais, cette folie.
Je l'avais emmené à Paris visiter les beaux lieux, et on était rentré dans un café où on avait mangé un fondant ensemble pour son anniversaire. On était heureux, on se tapait des fou rires, on se créaient des délires.Les gens nous regardaient comme des ovnis tellement qu'on explosait de rire comme des bouffons.
A la fin de l'après-midi, je l'avais emmené près de la Seine. J'étais assis sur une clôture et elle, elle était devant moi entrain de regarder autour d'elle.
Je l'avais prise par les mains et je l'avais approché de moi. Je suis descendu pour réduire ma taille déjà assez grande pour mon âge puis on est resté comme ça. Très proche, les yeux plongés dans ceux de l'autre.
J'avais commencé à caresser sa joue du bout des doigts en écartant ses mèches près du visage. Elle me tenais par les bordures de ma doudoune puis après m'être remplit de confiance je me suis approché d'elle et j'ai posé mes lèvres sur les siennes.
C'était enivrant, j'avais eu le moyen de m'exprimer sans mots mais avec une ardeur amoureuse, ses lèvres me brulaient pourtant j'en redemandais encore.
Je me suis séparé et elle a recollé ses lèvres.
On se criaient je t'aime et j'étais fou d'elle, c'est à ce moment que j'avais vraiment su que je mourrais pour elle.
•| Fin du Flashback |•
Mon cœur était serré, il pleurait. J'étais au bord des larmes rien qu'en pensant à mon échec vis-à-vis d'elle.
J'me suis levé, lourd de peines et de remords.
Mon vieux bloc F s'élevait devant moi à chaque pas que je faisais. Ca faisait longtemps que je ne suis plus revenu ici.
Je rentrais dans le hall, tout est vide et silencieux.
Je rampais mon corps debout et pesant jusqu'à l'ascenseur.
Arriver devant la porte de celle qui me comprenait plus que n'importe qui, je tocais le cœur sanglant pour pouvoir au moins lui dire " Ô pardon de t'avoir délaissé".
**
Modifié le : 25/02/17
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