Chapitre V
~ Jade ~
"_ Aller dépêche ! Cria-t-elle à l'autre bout du fil, j'veux que tu sois chez moi à 19h00, imposa-t-elle.
Aujourd'hui tout le monde était stressé chez moi, je ne comprenais pas pourquoi. Quand je cherchais à savoir on me disait simplement "Non, c'est qu'une de tes impressions à la con"Ils étaient tous bizarre, sans exception.
_ Oui oui mais, Evren y'a tout l'monde chez moi qui agit bizarrement, j'te jure que c'est flippant... Ils me fuient comme la peste c'est abusé.
_ Encore une de tes impressions à la con, ajoutait ma meilleur amie définitivement suspecte elle aussi.
Ok c'est bon là, même Omar m'évitait alors qu'il me demandait toujours de m'occuper de lui.
_ Je serai chez toi à 19h00."
Je raccrochais et appelais Jana depuis ma chambre. J'allais l'envoyer me récolter des infos comme elle sait si bien le faire pour moi. Elle arriva donc dans la chambre toute belle.
"_ Viens par là ma chérie.
_ Oui ?
_ Dis moi, qu'est-ce qui se passe à la maison ?
Elle hésita.
_ Je sais pas.
_ Jana, insistais-je en réussissant à la fixer dans ses petits yeux qui fuyaient inlassablement les miens.
_ Non je sais rien...
_ Jure le.
Elle se tut.
_ Aller dis moi Jana.
_ J'peut pas j'ai promis.
_ J'te donne l'argent pour les bonbons."
Elle faillit céder à ma grande joie mais sauvagement la porte s'ouvrit sur Omar qui l'arracha en la sortant de la pièce... Euh okay...
J'haussais les sourcils et me levais de mon lit pour préparer mon sac et m'habiller afin d'aller chez Evren.
Evren est âgée de 21 ans, c'est une turque d'origine. Je la connais depuis la troisième et je l'ai connu portant le voile. Maintenant elle travail en tant que styliste. C'est juste une bombe cette fille, c'est pour ça qu'Omar il assume pas, moi j'avais bien vu qu'il était disons intéressé par elle. Quand elle était là il faisait le mec hnine, tout doux, qui s'énerve pas et qui soudainement était calme avec moi... Toz, même si c'était à moitié vrai il se canalisait au max en sa présence.
J'avais même parfois profité d'Evren pour le pousser à bout juste pour l'éprouver le pauvre...
Après m'être maquillée et coiffée je sortis rejoindre ma mère au salon qui mettait les couverts... Visiblement on avait des invités.
"_ Euh yemma j'vais chez Evren...
Elle me regarda de haut en bas. Je m'attendais au refus catégorique mais...
_ Ah oui... Vas-y vas-y c'est ça et tu reviens demain.
Surprise, ma mère qui acceptait sans broncher... C'était surprenant.
Je vous jure que plus stressant comme situation il n'y avait pas.
_ On a des invités ? Demandais-je en regardant les assiettes en plus.
_ Quoi ! Comment tu sais ? Qui t'as dit ? M'agressa-t-elle.
_ Euh calme je sais pas moi... J'ai fais que demander.
_ Mmm y'a Israa qui vient avec son mari et on a des amis proche qui viennent dîner.
_ Ah bah j'vais rester par respect alors.
Je reposais mon sac sur le sedari et m'asseyais pour retirer mes baskets.
_ Non non ! Cria-t-elle, Vas chez Evren tout de suite.
Elle se mit à me pousser jusqu'à me faire complètement tomber.
_ Mais...
_ Pas de mais, vas-y chez elle et fais attention à toi.
_ Euh ok."
Je remis mes chaussures à la va vite et sortis de l'appartement en m'accaparant de mon trousseau de clefs derrière moi.
Fallait que je trouve ce qui les mettait dans une situation comme celle-ci... Ils m'excluaient pour une raison et c'était sûr. Et puis c'est que des amis de la famille qui venaient, on dirait que j'allais poser problème.
Je pris l'ascenseur, en bas dans le hall il n'y avait que Sofiane, un "grand" qui habitait à trois étages au dessus du miens.
"_ Salam, lâchais-je en baissant la tête pour passer devant lui.
_ Wa aleykûm salam Jade."
Je m'extirpais du bloc en me donnant au vent qui frappait, je descendis les quelques marches et me retournais vers le bruit derrière constatant que Sofiane était sorti. Il me sourit, je lui souris et m'en vais vers le bâtiment d'Evren qui était à 5 minutes de là.
Je marchais dans la nuit, les cheveux au vent et surement le visage rougis par le vent froid.
Je dépassais blocs par blocs lorsque soudainement mes yeux s'attardèrent sur un groupe de gars qui m'étais bien familier.
Ils riaient en fumant leur joint, comme si cette herbe les épanouissait dans leur vie.
Mon regard croisa le sien, un sentiment de mélancolie me submergea en me consumant rien qu'à regarder ses prunelles qui criait à l'aide indirectement.
J'étais trop faible pour ses conneries, c'était sûr. Depuis la petite dispute dans ma chambre on s'était plus calculé, franchement j'étais au bord de la plaque, je veux l'aider à s'en sortir, je donnerai tout mon temps à l'épauler pour qu'il lâche tout ça mais si lui ne met pas du siens alors c'est impossible.
Je soupirais, baissais le regard et repris mon chemin avec cette peine quotidienne cloitrée dans ma cage thoracique. Quelques secondes plus tard je sentis mon téléphone vibrer dans ma poche, je décidais de ne pas lui répondre. Il insista une deuxième fois mais même chose, je n'ai pas répondu.
"_ Jade wesh attend !
Il me retourna face de lui en emprisonnant mes poignet dans ses mains.
_ Laisse moi, dis-je.
_ Nan nan, faut qu'on parle.
_ Y'a rien à dire Samir lâche moi et retourne avec tes amis.
_ Jade.
_ Non non.
J'essayais de me retirer de son emprise en tirant, il persistait en me suppliant.
_ Heychek Jade, heychek écoutes moi.
_ C'est des excuses que tu veux !? Je me tirais enfin, alors désolé de t'avoir blessé avec mes paroles maintenant weld el ness laisses moi tranquille, continue à faire ce que tu fais, j'espère que tu prendra en sagesse et te rendra compte que ces trucs te détruise, j'espère que tu vivras heureux un jour In Shâ Allah, sur ceux bonne continuation.
Je lui tourne le dos, le cœur battant à rompre tout en serrant dans ma poitrine. La douleur était juste atroce.
"_ Fais pas ça heychek, me laisses pas.
Il attrapa ma main encore en me tirant plus fort vers lui.
_ C'est c'que tu veux, suffoquais-je la gorge serrée.
_ Non c'est tout sauf c'que j'veux. J'ai envie de parler steuplai et t'est la seule oreille prête à m'écouter. Faut vraiment qu'on parle.
On se fixa quelques secondes dans les yeux et je cédais en le suivant. On partit jusqu'un banc isolé des regards et il s'assit tandis que je restais debout devant lui.
J'allais pas tarder pour ne pas inquiéter Evren.
"_ C'que j'vais te dire c'est sincère... J'le redirais pas deux fois.
Il s'arrêta de minimes secondes pour inspecter mon expression puis reprit.
_ Je sais que j'te déçois, que j'suis pas à la hauteur et que j'te mérite pas... Mais tu penses que ça m'fais plaiz moi de faire c'que j'fais ? Y'a l'bif à gogo certes ça m'rend "heureux" mais j'ai duper ma mif à cause de ça. Trafique de stup', d'armes... Je sais que j'vais mal finir mais tu sais quoi ?
Je secouais la tête.
_ Dans toute cette merde il m'reste un tout p'tit peut d'espoir et cet espoir c'est toi. T'es la seule à pouvoir me sortir de ce biz, j'ai trop mit mes espoirs sur toi. Viens approche toi avec ta tête là j'vais pas t'bouffer, sourit-il en prenant ma main et en m'entraînant entre ses jambes qui m'emprisonnèrent.
Je roule des yeux avec un petit rictus... Argh il m'énerve.
_ J'ai même pas finis et mater la comment elle se sent plus ! Rit-il, c'était bizarre venant de lui. Faut pas que tu m'laisses Jade parce que wAllah j'vais sombrer dans la cata.
Je soupire.
_ Samir j'ai l'impression que quoi que je fasse c'est dans le vide, ta bêtise est beaucoup plus imposante que mes capacités faiblardes à côté... J'aurais pu te laisser à 16 ans quand t'a commencer à trainer avec ces mecs de ****** mais je t'ai prévenu et je t'ai tiré vers moi. Seulement eux ils étaient pleins et moi j'étais seule, c'était pas pour autant que je t'ai laissé ou que je vais te laisser ou te laisserai. J'te jure Samir que ça m'fais mal de te voir khabat, fonce-dé au zdeh ou je sais pas quoi d'autre, j'ai l'impression que j't'ai perdu sans te perdre si tu vois c'que j'veux dire. Sauf qu'il faut que tu saches que j'fatigue avec le temps.
On se regarde dans les yeux.
_ On s'mariera ensemble, là l'ancien Samir il sera de retour. J'te comblerai Jade, la vie de oim que tu vivra heureuse. J'te le promet sur les yeux d'ma mère, pour moi t'es pas que ma pote, t'es aussi ma futur femme et la futur mère de nos enfants. Attend toi à c'que j'débarque après m'être réconcilié avec ma mère. Samir et Jade c'est pas d'la rigolade.
Mon pauvre cœur, il cognait comme un fou enchainé. Mon cerveau ne captait plus trop les infos, mes mains devenaient moite et le rouge me montait aux joues à une vitesse incroyable.
C'était énorme ce qu'il venait de me dire surtout qu'il était pas du tout sentimental, d'où sa maladresse et l'importance de ses mots.
Je ris timidement la tête baissée, d'un coup il releva la sienne pour me regarder avec un sourire en coin. Il me tira plus près pour poser sa tête contre mon ventre en enroulant ses bras autour. Moi je les posaient sur ses épaules en caressant ses cheveux coiffé au gel.
_ T'es fou.
_ Fouuuuu de toiiiii.
Je rigole encore.
_ Mdr arrêtes tu fais vibrer ma tête.
_ Mais c'est toi là ! Ris-je.
Ah merde Evren !
"_ Samir j'dois y aller.
_ Tu vas où ?! Répliqua-t-il durement.
_ Chez Evren.
_ Mmhhh bah vas-y j't'accompagne.
_ J'veux pas te déranger.
_ C'est plus mieux pour toi d'avancer sans contester. Passe ton sac j'le porte.
_ Ca va Samir.
_ Ah ouais t'as cru que j'étais un zemel pour te laisser porter des trucs ?
_ Mais non c'est rien c'est mon sac."
Après un long débat, il fini par m'accompagner jusqu'au bloc sans porter le sac.
Le reste de la soirée c'était juste trop bien, aussi on a discuté de mariage. Evren m'expliquait le mariage en Islam mais je comprenais pas pourquoi elle me détaillait tout, comme si j'allais me marier demain...
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Modifié le : 02/10/16
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