Chapitre LVIII

| Le Prophète (prières et salut soient sur lui) a dit :

<< Le regret est un repentir >> |

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~ Uthman ~
Arabie Saoudite, Riyad.
14h30.

Mon père apparu au loin, debout face à son portable. Je ne pouvais que sourire, lui qui n'avait pas trop le temps avec son métier, juste le fait qu'il m'accorde quelques minutes me rendait heureux.

<<_ Baba, souris-je en le rejoignant.

Il relève la tête, l'air très heureux.

_ Ibni, on se fait une accolade, et' wahechtek kebiri. (tu m'as manqué mon grand)

_ Anta kaman baba (toi aussi papa) Kayf halek ? (Comment vas-tu)

_ El hamdûlillah, w anta ? (Et toi ?)

_ Mmm mesh kayf con b'heb. (pas comme je le veux)

_ Qu'est-ce qui t'arrive ?

_ Des problèmes papa... Bon on y va ? >>

Il m'a longuement regardé puis on est parti vers notre voiture. Le chauffeur nous ouvra la portière arrière. On s'y installe, le temps qu'il mette ma valise dans le coffre.

_ Ta femme n'est pas venu avec toi ?

Je grimace.

_ Non.

_ J'espère que tout va bien Uthman.

_ Je te raconterai plus tard In Shâ Allah.>>

Arrivé devant notre villa, un sentiment de chez soit s'explosa en moi. C'était tellement bon !

Le portier nous ouvra , on descend et on entre par la grande porte qu'on nous ouvra également. Je saluais le personnel heureux de me revoir et parcourais la maison à la recherche de ma mère.

Je la trouvais enfin dans l'un de nos salons devant la télé. Je lui saute dessus comme un enfant.

<<_ UMMÎ !

_ Mon fils !

Elle sourit en me serrant dans ses bras.

_ Ca fait très longtemps qu'on ne s'est pas vue.

_ Oui je sais, tu m'a manqué.

_ Toi aussi mon grand. Qu'est-ce que tu fais ici ? Ton père m'a surpris en me prévenant de ta venue.

_ Ah parce que tu voulais pas de moi ? La taquinais-je.

_ Justement non, rit-elle, je t'embêtes. Où est ma belle fille alors ?

Je baisse la tête.

_ Elle n'est pas là.

Elle se redresse.

_ Oh ça sent l'embrouille ! Je l'ai eu y'a quelques jours au téléphone pourtant elle m'a rien dit.

_ Ah bon ? Elle va bien ? Elle t'as dit où elle était ?

Elle fronce ses sourcils.

_ Du calme du calme. Tu devrai le savoir plus que moi.

_ Il s'est passé quelque chose... Après que notre bébé soit mort j'ai... J'ai foiré mon couple.

Elle écarquilla les yeux.

_ Comment ça ? Se surprend-elle.

Je lui raconte tout en détail, du moment où j'ai su pour mes jambes à l'époque, jusqu'à ma venue.

_ La Ilâha Ila Llah, Uthman qu'est-ce qui t'as prit de les suivre. La Hawl Li Llah, c'est pour ça que je te disais de faire gaffe à tes fréquentations weldi... Tu aurai pu à ce moment te tourner vers Dieu, tu sais que Lui Seul Peut te combler... Je suis choquée, je ne sais pas quoi dire d'autre Uthman...

_ Je m'en veux Ummi. Je m'en veux à un point égale à l'horizon de la mer que tu ne peut distinguer. Je l'aime c'est ma femme, je l'aime et je ferai tout pour elle, pour la reprendre aussi.

_ Il te faudra beaucoup de patience. Enormément de patience parce que ce qu'il s'est passé ce n'est pas à prendre avec légèreté.

_ Je le sais... Je suis venue pour me changer les idées, me recharger... J'vais partir rendre visite à Cheikh Ahmed.

_ Il faut te reposer après ce long voyage.

_ Je suis venu pour me reprendre ûmmi, pas pour me reposer. J'ai beaucoup trop été aveugle comme ça.>>

Sans attendre sa réponse je me dirigeais vers la salle de bain la plus proche pour faire mes ablutions avant d'aller rendre visite au Cheikh. Cheikh Ahmed a été mon prof de religion durant toute ma vie. Il est mon conseillé, un membre de ma famille et avant tout un exemple d'homme à la piété et au savoir religieux élevé à un seuil Ma Shâ Allah.

Je remis mes chaussures et me rendit à mon ancienne école avec l'un des 4x4 à mon père. Tout le monde m'accueillait avec le sourire, de belles paroles. Qu'est-ce que ça faisait du bien !

<<_ Uthman akhy kayf halek ?

_ Walid ! El hamdûllah w anta ?

_ Hamdûlillah.

_ Je cherche Cheikh Ahmed, tu ne l'aurais pas vue ?

_ Ah si, tu le trouveras surement à la mosquée.

_ BarakAllah û fik Walid. As-Salamû Aleikûm. >>

Et sur ceux je le laissais pour rejoindre El Hajj dans l'immense salle de mosquée. Je l'aperçu, assis au milieu, les yeux fermés concentrer dans son tassbih.

Je m'approchais de lui, très heureux.

<<_ As-Salamû aleykûm.

Il releva la tête, en continuant ses invocation.

_ Wa aleykûm salam, il sourit, Uthman mon fils, par Allah je sentais ta venue !

Je lui embrasse le front et m'assis près de lui.

_ Comment vas-tu Cheikh ?

_ El hamdûllilah, quant à toi je ne suis pas sur que tout aille bien... Je me trompe peut-être.

_ Non, tu as certes raison.

Il sourit et pose son chapelet à côté de lui en me donnant toute son attention.

_ Que se passe-t-il mon fils ?

_ J'ai quelques problèmes de couple.

_ J'ai entendu quelques échos de ton mariage, ça fait un bon bout de temps non ?

Cheikh était connu pour sa sagesse et sa bonté.

_ Oui ça fait 1 an et 1 mois maintenant.

_ Ma Shâ Allah, j'espère que tu est heureux.

_ Je l'ai été.

_ Pourquoi emploie-tu le passé ?

_ Je... J'ai fauté Cheikh.

_ Que veut-tu dire par là Uthman ?

_ J'ai laissé tomber ma femme.

Il s'arrange.

_ Explique moi mon grand.

_ J'ai eu un accident en France et pendant un moment mes jambes ont été paralysés. Ma femme a toujours été là pour moi. Toujours et jamais elle ne s'est pleins ou râler. Je voulais vraiment un enfant Cheikh et Allah nous a accordé un enfant, sauf qu'à son premier mois on l'a perdu... J'ai déchanté et à ce moment là je ne sais pas pourquoi mais je commençais à changer... Puis vint le rendez-vous à la clinique pour mes jambes et le médecin m'a annoncé qu'il serai difficile de retrouver mes jambes. C'était le truc de trop. Et il y avait ces trois hommes que j'ai commencé à fréquenter alors que nous étions le clair opposé. Ils m'ont entrainés avec eux, j'ai été drogué sans que je n'y prenne garde et j'ai forniqué ! Forniquer Cheikh !!! Le pire dans toute cette histoire c'est l'homme que je croyais être mon ami ! Celui que je pensais être mon ami ! Qui a osé toucher ma femme !! Cheikh nous sommes séparés depuis huit mois environs, je n'ai aucune nouvelles d'elle, je m'inquiète...

Il fixe son chapelet.

_ Allah Éprouve les gens qu'Il aime. Uthman ce n'est plus réglementaire, il faut que tu récupères ta femme avant tout... Lèves toi, la prière nous appel mon fils. >>

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