<< J'ai toutes les raisons de le détester et de ne plus l'aimer. Je ressens plus l'amour, il l'a détruit. Je me souviens juste de comment je me sentais bien dans ses bras, que j'aimais le frôler, lui caresser les cheveux et le prendre comme un bébé dans mes bras. J'aimais tout de lui, chaque parcelle de son corps, ses lèvres, sa barbe, ses grandes mains sur mon corps et sa façon qu'il avait de me cajoler et de prendre soin de moi. Mon Dieu, il y avait deux personnes en lui. Une ordure et un petit cœur tout tendre. >>

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Jade.

Mes frères ont été jugés pour détention illégale d'armes à feu. La mort de Fares a quant à elle été mise sous légitime défense et ils ont écopés eux deux d'un sursis.

Mehdi a été mit sous liberté surveillée avec bracelet électronique étant un récidiviste. Il purge sa peine à domicile à cause des prisons pleine, son couvre-feu débutera à 20h et les sorties seront autorisées qu'à partir de 5h du matin.

Quant à Omar, lui, a prit du sursis et a intérêt à se tenir à carreaux pendant 1 an sinon direction la prison selon la juge et elle a bien été clair à ce sujet.

On étaient à présent tous assit au salon, lorsque la porte sonna. Wafaa a accouru vers celle-ci pour l'ouvrir et c'est sans le laisser faire un pas de plus qu'elle se jeta sur le plus jeune de mes frères.

Ok. Je crois que j'ai zapper quelque chose.

Moi, je suis partie vers Omar et je l'ai serré dans mes bras en lui embrassant la joue. Ce qu'il avait fait était certes pour me venger, j'appréciais mais même après ces atrocités que j'ai vécue je pense qu'on ne mérite pas la mort si elle n'est pas ordonné par Allah.

On ôte pas la vie d'une personne, l'ange de la mort est déjà fait pour ça.

<<_ Merci Omar, chuchotais-je près de son oreille, repentit toi, je te ferai des du'as.

_ De rien... In Shâ Allah. Faut que j'te parle vite fait mais attend je selem beba et yemma.>>

Il me lâche et se dirige vers eux.

<<_ Yemma semhili, il lui embrasse le front, je sais que j'aurai pas dû mais c'est la famille.

Elle hocha la tête et le serra dans ses bras.

_ Fait attention wlidi, j'ai pas envie que vous entrez en prison... Pas toi Omar. N'ta hedi (t'es calmes).

_ Oui yemma, n'hebek.

Il s'enfouit dans ses bras puis quelques secondes plus tard il se dirigea vers mon père qui le fixait.

_ J'suis désolé beba, c'était l'honneur familiale j'pouvais pas laisser passer ça, un homme piétiner notre nom.

_ J'ai pas envie que mon fils finisse en prison ! S'exclama-t-il subitement.

_ Je sais... C'est la dernière fois que j'fou le zbel.

_ T'es adulte Omar, tu sais ce qui est bon et mauvais pour toi. T'es assez grand pour voir les choses intelligemment.

_ Oui... Vas-y smehli en tout cas j'vais bientôt travailler et j'vais vous repasser l'argent des honoraires de l'avocat.

_ Je vais repayer avec toi, proposais-je, ça me dérange pas et je propose même de te payer des séances chez un bon kiné pour ton dos abbi.

Il sourit.

_ Non ma fille gardes....

_ OMMMAAAARR !!!!

On s'est tous retournés. Sajeda et Jana étaient affalées sur lui en le martyrisant le pauvre.

_ BAGRA QUITTE D'ICI !

C'est un fou.

_ Bon tu viens Jade ? Rappel-t-il après s'être arranger.

_ Haaaaan maman en bas j'ai vue MEHDI et WAFAA ! Pololo bientôt le hlel moi j'dis ! S'excita Sajeda.>>

C'est vrai qu'ils étaient bizarre eux deux mais tant mieux pour eux s'ils étaient heureux ensemble. Mehdi avait l'air de beaucoup changer.

On entre alors dans la chambre à Omar -un vrai QG cette chambre en y repensant.

<<_ Euuuhh... Evren elle s'est barrée, souffle-t-il.

Je le fixe tout en tenant un cadre photo de lui et Mehdi.

_ Comment ça ?

_ Elle m'a parlée et en gros elle m'a dit qu'elle allait pas persister nanani nanana qu'elle allait se marier avec son pakistanais là.

_ Mmm et toi t'as fais quoi ? Tu l'as retenu j'espère.

_ Pourquoi ? C'est son choix et j'le respecte. Si elle sent qu'elle va être plus heureuse avec lui bah qu'elle se retient pas. C'est son mektoub qu'est-ce que tu veux que j'te dise... Ma femme elle attend quelque part.

_ Chaud... Ca fait chelou venant de toi.

_ Pourquoi ?

_ Tu parles jamais comme ça.

Il sourit.

_ C'est juste que je t'en parle pas p'tite tête.>>

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~ Uthman ~

Aujourd'hui on était vendredi, le jour sacrée et, aujourd'hui aussi j'allais faire le prêche. Un moment très important pour moi, une sorte de réinsertion et de purification total.

J'avais préparé un discours qui traitait sur l'importance de nos femmes dans notre religion... J'avais tenu à le faire, c'était un message, une leçon, un avertissement.

Je marchais à travers les longs couloirs du masjid en arrangeant mon long gilet. J'entre dans la grande salle, entre les fidèles et avance vers la chaire en hauteur. Je monte, dépose mes feuilles en pile et tape sur le micro pour vérifier qu'il est allumé.

<<_ Bismillah, essayais-je.

Tout le monde se tut.

_ As-Salamû aleykûm wa rahmatûllah wa barakatûhû... Inalhamdûlillah, Nahmaduhu, wa nasta'inuhu, wa nastaghfiruh, wa na'udhu billahi min shurûri Anfusinâ, wa min Sayyi-a-ti a'mâlina, man yahdihi llahu fala Mudillalah, wa man yudlil fala hadiyalah, wa Ash-hadu an la Ilaha illa -Llah, wahdahu la charikalah, wa ach-hadu anna Muhammadan 'abduhu wa rassuluh

Ya ayyuha-lladhina âmanu, ttaqu -llaha haqqa tuqatihi wa lâ tamutunna illa wa antum muslimun.

Ya ayyuha annasu ttaqu rabbakumu -lladhi khalaqakum min nafsin wahida, wakhalaqa minha zawjaha, wabaththa minhuma rijâlan katheeran wanissa
wa ttaqu -llaha alladhi tassa-aluna bihi waal-arham, inna -llaha kana 'alaykum raqîba.

Ya ayyuha alladhîna âmanu ttaqu -llaha wa qulu qawlan sadîda

Yuslih lakum a'mâlakum wa yaghfir lakum dhunubakum waman yuti'i -llaha wa rasulahu faqad faza fawzan 'adhîma

Amma ba'd :
fa inna asdaqal-hadithi kitâboullah, wa kheyr hadii hadiu muhammad salallahou 'alayhi wa salam,
wa charral-umuri muhdathâtuha, wa koulla muhdathatin bid'a, wa koulla bid'atin dalâlâ, wa koulla dalâlâtin fi nar... Chers fidèles, chers serviteurs, aujourd'hui nous allons parler des femmes. Oui des femmes dans notre religion, c'est à dire, nos mères, nos épouses et nos filles...

Et je commence à aborder ce sujet avec une épine au cœur qui me rappelait à quel point j'étais mal placer pour faire des rappels alors que moi-même je ne les avait pas respecter.

_ Prenez soin de vos épouses ! Insistais-je en haussant le ton. Mohammad (prières et salut soient sur lui) notre Prophète bien aimé n'a jamais commit ne serai-ce qu'une faute avec ses épouses radi Allah û 'anhûm alors, prenons-le comme notre exemple parfait ya ayouha l'mû'minin ! Ce sont des perles ! Et ma voix flancha à la dernière phrase, parce que oui, j'avais sacrément foiré avec ma propre femme.

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~ Jade ~

Je rentre dans l'hôpital en me dirigeant directement vers le bureau du docteur Gülsuk. Il était là, je toc et entre après son consentement.

Il sourit.

<<_ Ah Jade, je m'attendais pas à ce que vous reveniez de si tôt.

_ Je suis d'accord, souris-je.

_ Très bien, voici le testament...>>

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