•Chapitre XXX•

N.B. : Il faut bien comprendre que Ron diabolise Drago, donc son avis est biaisé quant à la situation.
Bonne lecture !

Ronald Weasley se tenait immobile, les yeux fixés avec une intensité presque palpable sur Drago Malefoy. L'atmosphère était chargée de tension, comme si l'air lui-même se densifiait sous le poids de son regard. Pourquoi diable le Serpentard avait-il franchi la porte de la tour des Gryffondor ? Les questions fusaient dans l'esprit de Ron, chacune plus inquiétante que la précédente.

Il savait que Drago Malefoy n'était pas du genre à s'aventurer en ce qu'il considérait comme territoire ennemi sans une raison précise. Était-ce une provocation ? Une tentative de déstabilisation ? Ou pire encore, préparait-il un coup bas dont il avait le secret ?

Chaque fibre du corps de Ron était en alerte. L'aristocrate devant lui lui en avait fait voir de toutes les couleurs, et le roux soupçonnait même ce dernier d'être un néo-Mangemort. La lueur dans les yeux de Drago, froide et calculatrice, ne faisait qu'amplifier le sentiment de malaise chez Ron. Il ne pouvait permettre à Malefoy de semer la discorde ou de nuire de nouveau à ses amis. Et même si ce n'était pas pour foutre la merde, sa présence ici était une offense qu'il ne pouvait ignorer. D'un geste rapide, Ron resserra sa prise sur sa baguette magique.

- Putain, Malefoy, tu vas me répondre, oui ?

Le roux ne put s'empêcher de remarquer deux filles derrière Drago Malefoy. Elles étaient identiques, des jumelles sans aucun doute, avec des cheveux bruns tirés en arrière et des regards inquiets. Leur ressemblance était frappante, comme si un miroir les avait séparées. Leurs yeux scrutaient la salle avec une certaine appréhension, contrastant fortement avec l'attitude arrogante de Malefoy.

La plus proche des deux semblait mal à l'aise, son regard fuyant rencontrant brièvement celui de Ron avant de se baisser. Elle se rapprocha de sa sœur, cherchant manifestement du réconfort dans cette proximité. Ses gestes étaient timides, presque hésitants, trahissant une gêne palpable. Ron devina qu'elles n'étaient pas ici par choix, mais probablement sous la coercition de Malefoy.

L'autre jumelle, bien que silencieuse, affichait une détermination plus ferme. Ses yeux, d'un brun perçant, observaient attentivement les alentours, comme si elle cherchait une issue ou une opportunité pour fuir. Elle ne semblait pas partager l'angoisse de sa sœur, mais plutôt une résilience farouche, une volonté de ne pas céder à la peur.

Ron se demanda quelles étaient les intentions de Malefoy envers ces deux filles. Pourquoi les avait-il amenées ici, au cœur de la salle commune des Gryffondor ? Était-ce une manœuvre pour semer la discorde, pour créer un incident ? Ou peut-être, plus sinistre encore, un plan élaboré pour atteindre Harry et ses amis par des moyens détournés ?

L'esprit de Ron travaillait à toute vitesse. Il fallait rester vigilant, comprendre le rôle de ces jumelles dans ce jeu dangereux orchestré par Malefoy. Il ne pouvait se permettre de les sous-estimer ou de les ignorer, car chaque détail pouvait être crucial.

Ron sentit une main se poser sur son épaule, ce qui le surprit momentanément. Il tourna vaguement la tête et aperçut Hermione arriver à sa hauteur, son regard à la fois sévère et concerné. À sa gauche, Harry se tenait debout, les bras croisés, scrutant Drago Malefoy avec une hostilité à peine voilée.

- Écoute, Weasley, je n'ai pas ton temps, répondit Drago, se contentant visiblement de ne pas recourir à l'un de ses anciens surnoms pour le roux.

- On t'a posé une question, Malefoy, intervint Harry d'un ton tranchant, ses yeux lançant des éclairs.

Le regard de Harry était plus qu'hostile, une froide détermination brûlait dans ses yeux. Ron observa l'échange tendu entre les deux ennemis. La rivalité entre Harry et Drago avait toujours été intense, et il savait que leur dernière altercation n'avait fait qu'exacerber leur animosité. Ron ne fut pas surpris d'apprendre que Malefoy et Harry s'étaient battus. Cela n'avait été qu'une question de temps avant que les deux ne s'affrontent physiquement. Hermione, fidèle à elle-même, avait sermonné Harry pour sa bêtise, puis l'avait puni de son silence glacial pendant des jours. Hermione pouvait être très rancunière, pensa Ron.

- On venait juste chercher ma sœur, rien de mal..., intervint l'une des jumelles, dont Ron se souvenait vaguement l'avoir déjà aperçue dans leur salle commune il y a quelques jours.

Hermione hocha la tête en signe d'assentiment, son badge de préfet brillant à la lumière des chandelles sur sa robe Gryffondor.

- Très bien, ce n'est pas grave. En revanche, la prochaine fois... s'il y en a une, Hermione reporta son regard vers Drago qui grimaça en levant les yeux au ciel, je vous demanderais d'aller voir un professeur ou un préfet, dit Hermione d'une voix ferme.

Les trois Françaises acquiescèrent tandis que Drago commençait à partir. Mais Harry, toujours le regard mauvais, l'intercepta en lui agrippant le bras.

- On doit parler, dit-il gravement, ses yeux tentant de percer ceux de Malefoy.

Mais Drago, fixant un point droit devant lui, ne prit même pas la peine de tourner la tête vers Harry.

- La dernière fois aussi on devait "parler". Et je n'ai pas aimé la tournure de notre "conversation", répondit-il sèchement avant de se dégager de l'emprise de Harry et de marcher d'un pas décidé vers la sortie.

- Vous aurez tout le temps de taper la discute', t'inquiète, dit Ron à Harry en grimaçant. Son meilleur ami lui lança un regard blasé, tandis qu'Hermione, amusée, observait la scène.

Les trois amis de Drago suivirent ses pas, la tête légèrement baissée, impressionnés par la présence du légendaire trio de Poudlard. Ils avaient entendu toutes sortes d'histoires sur eux et n'avaient jamais imaginé que Drago puisse être aussi proche de ces héros, du moins assez proche pour les snober. Cela leur paraissait presque comique venant du blond, qui semblait si sûr de lui en leur présence.

Ils rejoignirent le Serpentard qui les attendait à l'entrée de la salle commune, le regard impatient. D'un mouvement de tête, il leur fit signe de le suivre, et tous quatre se dirigèrent vers la sortie. Ils marchaient rapidement, cherchant à éviter les remontrances de la Grosse Dame, qui les regardait avec désapprobation depuis son portrait.

Alors que celui-ci se refermait derrière eux, Malefoy accéléra le pas, ses camarades peinant à le suivre. Le silence pesant entre eux n'était rompu que par les bruits de leurs pas précipités. Une fois suffisamment éloignés de la salle commune des Gryffondor, Drago s'arrêta brusquement au milieu d'un couloir sombre et désert, ses pas résonnant encore faiblement contre les murs de pierre. Il se tourna vers Rose, ses yeux durs fixant intensément les siens.

- Je reste à Poudlard. Je ne rentre pas en France, annonça-t-il sans préambule.

Les yeux de Rose s'écarquillèrent, et sa mine se déconfit en un instant. Il aurait préféré lui annoncer la nouvelle plus doucement, mais la rencontre avec les trois Gryffondors qu'il détestait le plus l'avait mis en rogne. Son irritation était palpable, et il n'avait aucune envie de faire preuve de délicatesse.

Rose, bouleversée, sentit les larmes monter. Elle commença à marmonner des mots confus, prenant les trois autour d'elle au dépourvu. Drago n'avait jamais connu une personne aussi émotive que Rose. Toutes ses émotions semblaient décuplées, et cela le laissait souvent perplexe. À son arrivée à Beauxbâtons, il la trouvait malpolie et envahissante, incapable de se contenir. Avec le temps, bien que son opinion n'ait pas fondamentalement changé, il avait appris à accepter ces traits qui définissaient la Française.

Maladroitement, il prit Rose dans ses bras. La jeune fille l'enlaça avec force, ses larmes ruisselant sur ses joues. Drago se sentait embarrassé face à cette réaction qu'il trouvait disproportionnée. Même Pansy n'avait jamais réagi de la sorte, pensa-t-il en se rappelant son amie d'enfance.

- On pourra toujours se voir, tu sais, dit Drago, la voix étouffée par l'étreinte de Rose.

Il sentit qu'elle hochait la tête et croisa le regard d'Irène, dont l'expression semblait inquiète. Kim, lui, restait silencieux, impassible face à la scène. Il ne semblait pas surpris par l'attitude de Rose. Après ce qui parut une éternité à Drago, Rose desserra enfin son étreinte, lui permettant de respirer à nouveau. Elle prit une grande inspiration, ses sourcils froncés dans une tentative de maîtriser ses émotions.

- On restera en contact, hein ? demanda-t-elle, l'espoir perçant dans sa voix brisée.

Drago hocha la tête et posa sa main longue et fine sur le haut de sa tête.

- Bien sûr, répondit-il d'une voix douce mais ferme.

Rose essuya ses larmes, essayant de retrouver une certaine contenance. Irène posa une main réconfortante sur son épaule tandis que Kim se contentait de les observer en silence.

Pendant ce temps, dans la salle commune des Gryffondor, Ron, Harry et Hermione se retrouvaient seuls à nouveau. La tension de la confrontation s'estompait, mais une question restait en suspens.

- Qu'est-ce que tu penses qu'il mijote ? demanda Ron, brisant le silence.

- Aucune idée, mais je n'aime pas ça, répondit Harry en fronçant les sourcils. Malefoy n'a jamais été du genre à faire quelque chose sans arrière-pensée. Venir dans la salle commune d'une autre maison, ce n'est pas rien.

- Peu importe ce qu'il prépare, il ne faut pas créer d'histoire inutile, ajouta Hermione. Et Harry, essaie de te contenir s'il te plaît, ne te jette pas sur lui dès qu'il te contrarie.

•••

C'était l'aube, et le soleil n'était pas encore levé lorsqu'une horde de sorciers et de sorcières traversa le hall d'entrée de Poudlard pour rejoindre le carrosse bleu pastel garé à l'extérieur. Aucun élève de Poudlard n'était présent, tous dormaient à poings fermés dans leurs lits, entourés de leurs camarades de toujours dans les dortoirs de leur maison. Le château, habituellement vibrant de vie, était étrangement silencieux, baigné dans la pénombre douce de l'aube naissante.

Drago Malefoy aurait pu choisir d'accompagner ses amis jusqu'au carrosse, mais il avait jugé que cela ne servirait à rien. Il avait déjà formulé ses adieux et estimait qu'une dernière séparation n'aurait fait qu'alourdir l'atmosphère déjà chargée d'émotions, surtout pour Rose.

Une demi-heure plus tard, une fois l'appel fait, la directrice McGonagall et les professeurs les accompagnant observèrent les élèves de huitième année de Beauxbâtons s'envoler dans le ciel pour rejoindre leur école et finir leur année en toute tranquillité. Le vent matinal soufflait doucement, et le bruissement des ailes de la douzaine de palominos ailés qui tiraient le carrosse ajoutait une note mélancolique à la scène.

Depuis l'une des fenêtres, Rose, Irène et Kim observaient l'immense château rapetisser à vue d'œil, leur ami blond disparaissant progressivement avec le paysage écossais.









•••

Bonsoooiiir
On entre dans une nouvelle partie de cette histoire où on va voir plus de Harry et Drago ensemble 👀 (après 30 chapitres ptdr)

J'espère que ce chapitre vous a plus !
À demain !

Kiss ! ❤️
- LoovZzz

J'aime trop l'artstyle 😍😍

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