•Chapitre XXVIII•

Drago s'affala lourdement sur son lit recouvert d'un drap en soie vert. Il soupira, las, sentant la fatigue et le stress de la journée peser sur ses épaules. Les événements récents tournaient en boucle dans sa tête : l'affrontement avec Potter, la punition, et surtout, les exigences irréalistes de son père.

Il fixait le plafond de son lit, ses pensées dérivant vers les jours à venir. Nettoyer le terrain de Quidditch avec Potter était une corvée qui le deprimait déjà. Et l'idée de devoir feindre l'amitié avec son ennemi juré pour infiltrer son stupide cercle social lui paraissait absurde, mais il savait qu'il n'avait pas d'autre choix que d'obéir à Lucius.

Drago soupira de nouveau, se demandant combien de temps il pourrait supporter cette demande imposée par son père. Il sentait la colère bouillonner en lui, mais il la réprima, sachant qu'elle ne lui serait d'aucune aide. Il devait trouver un moyen de naviguer dans cette situation complexe sans perdre complètement son intégrité.

Fermer les yeux ne l'aidait pas à apaiser son esprit tourmenté. Il finit par se redresser, décidant qu'il valait mieux essayer de se préparer mentalement pour les jours à venir. Si seulement Potter n'existait pas, pensa-t-il amèrement avant de se lever pour se changer et se diriger vers la salle commune, espérant trouver un peu de répit auprès du feu.

Alors qu'il s'installait sur l'un des larges fauteuils en cuir près de la cheminée, Drago pensait encore à la punition. Il aurait préféré récurer les toilettes des filles plutôt que de passer du temps avec Potter. Le crépitement des flammes dans l'âtre aurait pu être apaisant en d'autres circonstances, mais ce soir-là, il ne faisait qu'accentuer son agacement.

Il s'enfonça un peu plus dans le fauteuil, essayant de trouver une position confortable tout en chassant les pensées désagréables de son esprit. Les murmures et les rires de ses camarades de Serpentard résonnaient dans la salle commune, mais ils semblaient appartenir à un monde différent, éloigné de ses préoccupations actuelles.

"Pourquoi moi ?" pensa-t-il avec amertume. L'idée de devoir se plier aux exigences de son père le révoltait, mais il savait que la désobéissance n'était pas une option. Lucius Malefoy n'était pas homme à tolérer la moindre forme de rébellion, surtout de la part de son propre fils.

Drago se massa les tempes, essayant de chasser la migraine naissante. Il devait trouver un moyen de rendre cette situation plus supportable, de détourner la punition en sa faveur, ou au moins de la rendre moins pénible. Peut-être qu'en étant astucieux, il pourrait tourner les choses à son avantage, tout en évitant de se rapprocher trop de Potter.

Perdu dans ses pensées, il n'entendit pas tout de suite Pansy Parkinson s'approcher. Elle s'assit sur l'accoudoir du fauteuil et lui lança un regard interrogateur.

- Drago, tout va bien ? Tu sembles préoccupé.

Il leva les yeux vers elle, esquissant un sourire forcé.

- Rien de grave, juste... fatigué.

- Encore Potter ? cracha-t-elle dédaigneusement.

Drago haussa les épaules, essayant de se donner une contenance.

Le Gryffondor devait sûrement être avec ses toutous dans leur salle commune, préparant un plan pour lui nuire. C'était bien le genre de Potter, pensa-t-il avec amertume. Drago se releva pour s'asseoir plus droit, ses pensées tourbillonnant autour des possibles machinations du balafré.

"Si Potter manigançait de nouveau quelque chose contre moi, je ne le supporterais pas. Une fois était déjà de trop", se dit-il en serrant les poings.

Il sentait une colère sourde monter en lui, mêlée à une angoisse qu'il n'osait pas admettre. Mais il savait qu'il ne pouvait pas se permettre de montrer la moindre faiblesse, surtout pas maintenant, avec son père sur le dos.

- Drago, murmura Pansy, une lueur d'inquiétude dans les yeux, tu es sûr que tout va bien ? Tu sembles vraiment ailleurs.

Drago la regarda, essayant de dissimuler son agitation intérieure derrière un masque de calme.

- Oui, ça va, Pansy, répondit-il ferme. Juste beaucoup de choses en tête.

Pansy sembla hésiter, mais finit par hocher la tête, respectant son besoin de silence. Elle se leva doucement, lui adressant un dernier regard concerné avant de s'éloigner.

Drago soupira de nouveau, essayant de se concentrer sur le crépitement des flammes dans la cheminée. Il faisait face à un problème : trouver un moyen de se préserver de Potter tout en respectant les ordres de son père. C'était une ligne fine sur laquelle marcher, et il semblait qu'il ne pouvait compter que sur lui-même pour y parvenir.

Il sentit un souffle l'effleurer et tourna rapidement la tête, surpris. Ses yeux rencontrèrent ceux de Blaise Zabini, qui le fixait avec une curiosité non dissimulée.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé dans le bureau de McGonagall ? interrogea-t-il, un sourire en coin.

Drago soupira en roulant des yeux, exaspéré par l'attitude de son ami.

- Je reste à Poudlard, répondit-il d'un ton détaché, espérant clore la conversation rapidement.

Blaise haussa un sourcil, visiblement peu convaincu par cette réponse abrupte.

- C'était prévisible, dit-il. Il doit bien y avoir plus que ça. McGonagall ne te convoque pas juste pour te dire ça, non ? poursuivit-il, s'installant plus confortablement sur le bord du fauteuil.

Drago se pinça l'arête du nez, cherchant à maîtriser son agacement. Il savait que Blaise ne lâcherait pas si facilement.

- Dégage, Zabini. Laisse-moi tranquille.

- Allez, Drago, crache le morceau, incita Blaise d'un air moqueur.

Drago le fixa un instant avant de détourner le regard.

- Très bien, admit-il à contrecœur. Je dois nettoyer le terrain de Quidditch. Avec Potter. Tous les deux jours, après les cours.

Blaise étouffa un rire, amusé par la situation.

- Potter, hein ? Ça promet d'être... intéressant. Et tu comptes faire quoi ?

Drago croisa les bras, son regard se durcissant.

- Survivre, répondit-il simplement. Et trouver un moyen de rendre ça supportable pour moi et insupportable pour Potter, ajouta-t-il.

- Bonne idée, répondit Blaise en posant sa main sur l'épaule de Drago qui leva les yeux au ciel.

- Mon père veut que je me rapproche de Potter, continua le blond, mais c'est hors de question.

Blaise hocha la tête, comprenant soudainement la complexité de la situation. Il observa son ami qui regardait d'un air perdu les flammes dansantes de la cheminée. Blaise pinça les lèvres.

- Bonne chance, alors, dit-il en se levant. Si tu as besoin d'aide, tu sais où me trouver. Ah et préviens Pansy que tu restes, elle sera contente de l'apprendre.

Drago acquiesça, reconnaissant pour ce soutien implicite. Alors que Blaise s'éloignait, il se renfonça dans le fauteuil, se préparant mentalement pour les jours à venir.

Soudain, il pensa à Kim, Rose et Irène. Drago écarquilla les yeux, réalisant soudain l'urgence de la situation. Beauxbâtons repartait demain aux aurores. Il se devait d'expliquer dès maintenant la situation à ses trois amis et non les prévenir quelques minutes avant leur départ.

Se levant brusquement, il se dirigea vers la porte de la salle commune des Serpentard. Il savait que les trois français devaient probablement se trouver dans la Grande Salle, profitant de leur dernière soirée à Poudlard.

Traversant les couloirs sombres du château, Drago sentit son cœur battre plus vite. Ils méritaient une explication claire. Ils avaient été ceux qui l'ont accueilli et accompagné durant sa scolarité à Beauxbâtons, et il leur devait un minimum de considération.

En arrivant à la Grande Salle, Drago aperçut immédiatement Irène et Kim, assis à une table éloignée, riant et discutant, quelques autres élèves de Beauxbâtons installés surtout d'eux. Prenant une profonde inspiration, il s'approcha d'eux, essayant de composer un visage calme et posé malgré son agitation intérieure.

- Drago ! s'exclama Irène en le voyant arriver. Viens t'asseoir avec nous.

Il esquissa un sourire avant de s'installer sur le banc en face d'elle et de Kim.

- J'ai quelque chose à vous dire, commença-t-il de but en blanc, attirant immédiatement leur attention. Où est Rose ?

Kim fronça les sourcils, devinant que les nouvelles n'étaient pas bonnes.

- Qu'est-ce qui se passe ? demanda-t-il, l'inquiétude perçant dans sa voix.

Drago prit une grande inspiration, cherchant les mots justes.

- McGonagall, avec l'accord de mes parents, m'a annoncé aujourd'hui que je dois rester à Poudlard pour finir l'année. Elle m'a infligé une punition pour la bagarre avec Potter. Je dois nettoyer le terrain de Quidditch avec lui tous les deux jours après les cours.

Il marqua une pause, observant les réactions de ses amis en face de lui. Irène posa une main sur ses mains posées sur la table, compatissante.

- Oh non... Drago, c'est terrible, dit-elle doucement. Tu vas beaucoup nous manquer..., ajouta-t-elle, la gorge serrée.

Kim hocha la tête, son expression mélancolique.

- Mais on devait tous finir cette année ensemble... murmura-t-il. Mais je comprends que tu n'as pas le choix, se reprit le noiraud, craintif que ses paroles aient été interprété comme des reproches.

Irène regarda Drago droit dans les yeux.

- Tu vas t'en sortir, Drago. Et si quelqu'un te cause des problèmes, nous trouverons un moyen de t'aider, même à distance.

Drago sentit une vague de gratitude l'envahir. Leur soutien lui apportait un réconfort inattendu.

- Merci, murmura Drago d'une voix grave. Je ne voulais pas vous l'annoncer au dernier moment. Il marqua une pause, visiblement hésitant. Vous comptez pour moi, et je ferai tout mon possible pour rester en contact.

Kim et Irène lui adressèrent un sourire chaleureux, promettant de leur côté la même chose. Drago observa les alentours, son visage marqué par une légère inquiétude.

- Où est Rose ? demanda-t-il en se tournant vers Irène, qui sirotait un jus de citrouille spécialement préparé pour elle par un elfe de maison.

- Oh, elle m'a dit qu'elle allait passer la soirée dans la salle commune de Gryffondor, répondit Irène. Elle s'est fait quelques amies là-bas et veut en profiter au maximum avant de repartir.

- Allons la voir ! proposa soudainement Kim en se levant d'un bond.

- Où ça ? À Gryffondor ? demanda Drago, surpris.

Les deux élèves de Beauxbâtons acquiescèrent en silence. Irène le fixa un instant, son regard exprimant une certaine lassitude.

- Il faut que tu la préviennes, Drago, ajouta-t-elle d'une voix douce mais ferme. Sinon, elle risque de pleurer si elle ne l'apprend que demain.









•••

Hellooooo
Les écrits du bac sont terminés donc je suis de retour !!
Plus que le Grand Oral (⁠ ⁠;⁠∀⁠;⁠)

J'espère que ce chapitre vous a plus !
Drago dans la tanière des lions ça promet 👀

À demain !

Kiss ! ❤️
- LoovZzz

Cuute

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