•Chapitre XXVI•
- Laissez-moi écrire au couple Malefoy, déclara-t-elle finalement.
Les autres professeurs échangèrent des regards intrigués, attendant que Minerva développe son idée.
- Je pense qu'il serait bénéfique pour Harry et Drago de travailler ensemble sur un projet commun, continua McGonagall. Quelque chose qui les oblige à coopérer, à comprendre les perspectives de l'autre. Mais avant cela, il est nécessaire que monsieur Malefoy reste à Poudlard, et ne retourne pas à Beauxbâtons.
- C'est une idée audacieuse, Minerva, admit Flitwick, en reposant sa tasse. Mais je crains que cela ne soit plus facile à dire qu'à faire.
- C'est vrai, mais il est temps de briser ce cycle, insista McGonagall. Si nous n'agissons pas maintenant, ces conflits pourraient empirer. Et qui sait ? Peut-être que cela leur apprendra quelque chose sur eux-mêmes.
- Il faudra trouver un projet qui les intéresse tous les deux, ajouta Chourave. Quelque chose qui capte leur attention et les oblige à travailler ensemble.
- Oui, un projet qui demande à la fois des compétences en magie et en réflexion, ajouta le professeur de potion.
- Très bien, je vais rédiger cette lettre immédiatement, conclut McGonagall, décidée. Merci pour vos suggestions.
Alors que les trois directeurs de maisons se levaient pour partir, McGonagall resta un moment dans son bureau, réfléchissant à la meilleure manière de présenter sa proposition aux Malefoy. Elle savait que cela ne serait pas simple, mais elle était déterminée à essayer. Pour le bien de ses élèves.
La plume à la main, elle commença à écrire, chaque mot pesé avec soin, espérant trouver les bonnes tournures de phrases afin de convaincre Lucius et Narcissa Malefoy de laisser leur fils à Poudlard.
•••
Cela faisait une semaine que les élèves de l'académie de magie Beauxbâtons avaient franchi les imposantes portes de Poudlard, apportant avec eux un souffle nouveau et frais au grand château. Leur arrivée avait été marquée par une cérémonie grandiose, où le ciel écossais semblait s'être plier aux désirs des sorciers, baignant le château dans une lumière rosée.
Les carrosses de Beauxbâtons, tirés par des chevaux ailés aussi majestueux que terrifiants, avaient traversé les nuages avant de se poser doucement sur les terres de Poudlard. Les élèves, vêtus de costumes bleu ciel et portant des coiffes élégamment ornées lors de leur représentation, avaient immédiatement capté l'attention de tous les habitants du château.
Depuis ce jour mémorable, sept jours s'étaient écoulés, et l'enceinte de Poudlard avait peu à peu intégré cette présence étrangère, créant un mélange d'accents et de cultures. Les couloirs résonnaient des éclats de rire et des conversations animées en français.
Les cours étaient devenus des lieux de curiosité réciproque, où les élèves de Poudlard découvraient avec fascination les sortilèges et les traditions de leurs camarades français. Dans les serres, les potions prenaient des nuances et des saveurs inconnues, et sur les terrains d'entraînement, les duels magiques révélaient des techniques inattendues et innovantes.
Chaque repas dans la Grande Salle était une fête pour les sens, où les mets français s'étaient curieusement mêlés aux plats traditionnels de Poudlard, créant une panoplie de saveurs. Certains professeurs, d'abord sceptiques, s'émerveillaient désormais de cette fusion culturelle, voyant en elle une occasion unique d'enrichir leurs propres pratiques et connaissances.
Il était dix-neuf heures tapantes lorsque tous les élèves se trouvaient assis à table autour d'un dîner bien copieux. Les longs bancs de la Grande Salle de Poudlard étaient remplis de jeunes sorciers et sorcières, dont les rires et les conversations animaient l'espace de leur joyeuse cacophonie. Les plats débordaient de mets succulents, des rôtis dorés aux pâtisseries enchantées, répandant des arômes alléchants.
À la table des professeurs, l'atmosphère était bien différente. Chaque enseignant restait plongé dans un silence inhabituel, leurs visages marqués par une tension palpable. L'annonce du départ imminent d'Olympe Maxime et de ses élèves, planait comme une ombre sur la tablée.
Cela faisait déjà plusieurs jours que la directrice de Beauxbâtons avait annoncé son intention de quitter Poudlard, ramenant ses élèves à l'académie française. Cependant, malgré cette annonce, Madame Maxime était toujours là, prolongeant son séjour et celui de ses élèves.
Assise à la droite de la directrice de Poudlard, Olympe Maxime dominait de sa stature imposante, son visage impassible masquant sans doute des pensées diverses quant à ce projet inter-écoles. Ses yeux parcouraient la salle, observant ses élèves souriant ensemble. Elle n'avait pas envie de les décevoir. Son hésitation à partir semblait traduire un dilemme profond, partagé entre son devoir envers Beauxbâtons et son désir de prolonger cette expérience unique.
Les conversations à voix basse entre les professeurs de Poudlard reflétaient leur incertitude et leur curiosité quant à cette situation prolongée. Le professeur McGonagall, le visage fermé, échangeait des regards avec le professeur Flitwick, cherchant une explication ou une décision imminente.
Minerva McGonagall se souvenait des discussions animées qui avaient eu lieu entre elle et la directrice de l'école française lors de l'arrivée de Beauxbâtons. Elles avaient initialement convenu que Madame Maxime resterait une semaine pour superviser l'intégration de ses élèves et s'assurer qu'ils s'installaient bien au sein de l'école.
Madame Maxime était ainsi supposée partir seule au bout d'une semaine à Poudlard et retourner à Beauxbâtons. Cependant, la semaine écoulée, elle demeurait toujours présente, suscitant curiosité et spéculations parmi les professeurs mais aussi chez les élèves qui pensaient la voir partir le matin.
Le professeur McGonagall, avec sa perspicacité habituelle, soupçonnait que la demi-géante attendait cette soirée particulière pour faire l'annonce importante. Assise à la table des professeurs, elle observait attentivement chaque mouvement d'Olympe Maxime, ses yeux perçants dissimulant un tourbillon de questions et d'hypothèses. La directrice de Poudlard avait toujours eu un flair pour deviner les intentions cachées, et cette fois, elle était convaincue que la directrice de Beauxbâtons préparait une déclaration concernant le départ de ses élèves de huitième année de Poudlard.
Du coin de l'œil, alors que les plats disparaissaient lentement des tables, remplacés par des desserts variés, Minerva vit la directrice française se nettoyer les coins de la bouche à l'aide d'un tissu délicat. Madame Maxime posa ensuite le tissu soigneusement plié à côté de son assiette. Enfin , elle prit une légère gorgée de vin rouge, dont la robe sombre captait la lumière des bougies.
Cette scène, apparemment anodine, prit pour McGonagall une signification particulière. Les gestes méthodiques de Madame Maxime semblaient annoncer une résolution imminente. Minerva, dont les sens étaient aiguisés par des années de vigilance et de responsabilité, se prépara mentalement à l'annonce qu'elle pressentait.
La Grande Salle, avec ses grands murs de pierres anciennes et son plafond magique reflétant un ciel étoilé, était saturée par les conversations des élèves. On ne pouvait plus entendre le cliquetis des couverts se mêlant aux crépitements des bougies flottant au dessus de leur tête.
Minerva posa ses couverts en jetant un dernier regard vers sa collègue française. Sans doute allait-elle finalement se lever pour annoncer ce fameux départ, pensa la directrice de Poudlard. Et Minerva n'eut pas tort. Olympe Maxime, d'une grâce qu'on ne pouvait lui enlever, se leva de toute sa hauteur et contourna la longue table, ses pas résonnant sur le sol de pierre. Les regards des élèves et des professeurs la suivirent, l'air chargé d'une attente silencieuse.
Elle s'avança vers le pupitre situé en face de la table, ses robes bleu nuit flottant derrière elle comme une cape royale. Arrivée à destination, elle s'arrêta un instant, balayant la salle du regard, avant de poser ses mains sur le pupitre. Les nombreuses bougies vacillèrent légèrement, projetant des ombres dansantes sur les murs anciens.
Un murmure d'anticipation parcourut la salle avant de se taire complètement, chacun retenant son souffle.
Rapprochant sa baguette magique de son cou, Madame Maxime utilisa un sortilège Sonorus pour amplifier sa voix. Elle débuta son discours avec une autorité naturelle, son timbre résonnant dans chaque recoin de la Grande Salle.
- Mes chers élèves, commença-t-elle, ses yeux pétillants de bienveillance, je suis réellement heureuse de ce début d'échange entre nos deux établissements. Je vois de nombreuses amitiés se lier malgré la barrière du langage, et vous m'en voyez très enjouée !
Elle fit une pause, laissant ses mots imprégner l'assemblée. Le professeur de potions, assis à la table des professeurs, toussa discrètement en levant les yeux au ciel. Sceptique, il n'avait pas manqué de remarquer que, malgré les belles paroles d'Olympe Maxime, il y avait eu peu de mixité réelle entre les élèves des deux écoles depuis leur arrivée. Les Anglais restaient majoritairement avec les Anglais et les Français avec les Français, une situation qui le laissait dubitatif quant à l'efficacité de cet échange.
Il ajusta sa robe noire avec un geste impatient et continua à écouter l'annonce de la directrice française, ses lèvres formant une ligne mince de désapprobation.
- Ce séjour, poursuivit-elle, a été une expérience inestimable pour nous tous. J'ai été témoin de tant de moments précieux ! Elle posa un regard tendre sur ses élèves, leur offrant un sourire réconfortant. Vous avez tous fait preuve d'une ouverture d'esprit et d'un enthousiasme exemplaires. Vous avez surmonté les défis linguistiques et culturels avec une grâce et une maturité remarquables.
Des sourires se dessinèrent sur la plupart des visages devant elle.
- Cependant, reprit Madame Maxime, son regard s'assombrissant, dû à un problème d'administration concernant vos examens de fin d'année, je me vois dans l'obligation de vous annoncer cette malheureuse nouvelle.
Un silence pesant s'abattit sur la Grande Salle, et Minerva McGonagall haussa les sourcils, surprise par cette déclaration. Ainsi, Olympe Maxime avait pris la décision de mentir à ses élèves quant à la réelle raison de leur départ. Les murmures de spéculation commencèrent à parcourir la Grande Salle, chaque élève se tournant vers son voisin pour échanger des hypothèses et des théories.
- Nous devons, tous sans exception, retourner à Beauxbâtons, poursuivit Madame Maxime, sa voix résonnant avec une autorité indiscutable.
Une vague de brouhaha envahit la Grande Salle, et certaines exclamations de protestation explosèrent ça et là. Les élèves de Beauxbâtons réagirent avec une gamme d'émotions : surprise, frustration, et confusion se lisaient sur leurs visages. Le mécontentement était palpable, et même les élèves de Poudlard semblaient troublés par cette annonce soudaine.
Madame Maxime pinça les lèvres, clairement affectée par la réaction de ses élèves mais aussi ceux de Poudlard. Malgré tout, elle ne dévia pas de sa décision. La directrice de Beauxbâtons clappa des mains d'un geste ferme pour regagner l'attention de tous les élèves.
- Silence, s'il vous plaît, dit-elle d'une voix qui ne laissait pas de place à la contestation.
Le brouhaha se calma progressivement, les regards se tournant de nouveau vers elle. Son autorité naturelle et son calme imposant parvinrent à apaiser quelque peu l'agitation.
- Je comprends votre déception, poursuivit-elle d'un ton plus doux mais toujours ferme, mais sachez que cette décision n'a pas été prise à la légère. Nous devons penser à votre avenir et à votre éducation. Les examens sont cruciaux pour votre progression, et il est impératif que nous nous assurions qu'ils se déroulent dans les meilleures conditions possibles.
Elle fit une pause, son regard passant de visage en visage, tentant de communiquer la gravité et la nécessité de la situation. Les élèves, bien que toujours perturbés, écoutaient attentivement.
- Profitez de ces deux derniers jours pour dire au revoir à vos amis et pour savourer chaque moment passé ensemble, ajouta-t-elle avec une note de tendresse dans la voix. Ces expériences et ces souvenirs vous accompagneront toujours, bien que courts furent-ils.
Madame Maxime, reprenant sa place à la table des professeurs, échangea un regard avec Minerva, un sourire discret et compréhensif se dessinant sur leurs visages. Il ne servait à rien de s'en vouloir. Le projet avait échoué, mais la vie continuait.
•••
Désoléééée
J'étais censée mettre en ligne un chap hier mais je suis tombée malade (à chaque fois c'est un juin 😭)
Aujourd'hui je le suis encore mais ça va mieux :')
J'ai failli faire une insolation en plus svp, j'suis tellement pas douée ptdr 💀
Breffff, j'essaie de me rattraper avec un chapitre d'environ 2000 mots, mais il est pas super distrayant je trouve, bien que nécessaire pour la trame :')
Anyways, j'espère qu'il vous a quand même plus !
À demain !
Kiss ! ❤️
- LoovZzz
Trop cute
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