Chapitre trente-septième : Amoris Scientia Non Potest Explicare
"Vertiline, ma douce Vertiline! Je vous-
-Oui, vous l'avez déjà dit trente fois, Jeffrey.
-Alors permettez-moi de le dire une fois de plus.
-Une fois de plus ou de moins? J'ai saisit votre message!
-Oh, pitié regardez-moi! Si je dois vous le dire une dernière fois, je veux que nos regards s'entremêlent autant que ma parole s'enivre en votre présence!
-Quel poète! Là, là, ne geignez plus, grand garçon! Nous voici yeux dans les yeux; allons! Dites-le donc une fois de plus.
-Vertiline, je vous aime!"
Vertiline? Vertiline, réveille-toi! Ce n'est pas le moment de penser à Jeffrey! Et quand bien même, par quel [borborygme imperceptible] de miracle parviens-tu à dormir alors que tu chutes en ce moment même vers ta MORT?! Mais ouvre les yeux bon sang! Chères lectrices! Chers lecteurs! L'heure est grave! Si elle ne se réveille pas très vite, notre pauvre Vertiline risque d'ici peu d'avoir une altercation fatale avec le sol! Aidez-moi à la réveiller! A mon signal, crions tous très fort! Près? Un, deux, trois! VERTILINE, REVEILLE-TOIIIIII! Oh bon sang de [appellation peu glorieuse]! Ça ne marche pas! Elle va vraiment finir par s'écraser si ça continue! Et je me répète, mais comment a-t-elle fait pour s'endormir dans un moment pareil?!
"Hummm...vous avez un problème?
-S-Sir Barnabas? Mais que faîtes-vous ici?! Ah oui, vous étiez partis en jetpack à vapeur... Heu, pourquoi êtes-vous partis, d'ailleurs?
-Moi? Bah, je voulais soudainement me mettre au sport.
-Hhh...vous savez quoi? Je ne vais même pas chercher à comprendre! En attendant, soyez un gentleman et aidez-moi! Nous avons un gros problème sur les bras!
-Quoi donc?
-Regardez-bien. Un indice : c'est sous votre nez!
-Ah. Oui, effectivement.
-Vous ne pourriez pas la prendre avec vous et la déposer là où elle serait en sûreté? Juste une minute, histoire qu'elle survive?
-Mmm...
-Pressons, je vous en prie!
-Mmmnon.
-COMMENT?!
-Ce n'est pas ma priorité que de sauver la vie d'une gueuse. Au plaisir, chère poupée humaine. Je m'en vais." Ce qu'il fait. Le fourbe! Ah, ce n'était pas la peine d'intervenir si il n'avait pas l'intention d'apporter son aide! Et puis, je suis une Poupée Humaine Autonome! P.H.A! Tiens-toi le pour dit, gamin! Enfin bon...m'énerver contre lui ne servira à rien, car en attendant, Vertiline se rapproche de plus en plus du sol! Oh bon sang de bonsoir...que faire, que faire?! Avez-vous une idée? Oh! Mais...est-ce bien ce que je vois? Voilà Enoch qui fend les airs avec Bobby! Bobby l'aéronef! Enoch! Par ici! Regarde! Il faut à tout prix sauver Vertiline! Attends, non! Pas comme ça! Ce serait trop dangereux de t'approcher d'elle ainsi alors que tu conduit! Elle pourrait se retrouver blessée! Hein? Que fais-tu?
*POUAPOUAPOUINPOUINPOUA!!!* Oh! Excellente idée d'utiliser le kazoo! Je crois que ça marche!
"Humm...que...qu'est-ce que...? Oooh, j'ai un de ces mal de crâne...
-VERTILINE!
-Bouaaaah! Ne m'effraie pas comme ça, narratrice!
-Je ne serai pas la seule chose qui t'effraiera quand tu auras regardé sous tes pieds!
-Que...? AAAAAAAAH! JE TOMBE!!!
-N'ai crainte! Je crois qu'Enoch a une solution!
-Enoch? Oh, mon ami! Quelle que soit ton idée, met-la vite en pratique!"
*Paf!*
"Aïeuh! Que...? Un parapluie? Mais...
-Ouvre-le! Ouvre-le vite!
-D'accord, d'accord! Voilà, il es ou-OOOOOAAAAAH!
-Attention! Tu remontes!
-Merci de le préciseeeeeer!
-Ce doit être le vent qui t'a emporté de cette façon! Ah, voilà que ça se stabilise.
-Pfiou...plus de peur que de mal. Merci Enoch!
-Hé bien, c'était moins une...vous allez bientôt atterrir tous les deux. Humm...je crois que vous êtes près de GreenSmith, à en juger par l'odeur de l'air.
-Cet atterrissage ne me présage rien de bon...
-Essaye d'atterrir avec grâce!
-Ah! J'aimerai bien t'y voir!
-Attends! Voilà, tiens-toi droite! Oui, comme ça! Relève un peu le menton, serre les talons...oui, ça devrait faire l'affaire. Tu est parée pour l'atterrissage, Vertiline! Bonne chance!
-Et Enoch dans tout ça?
-Oh, il trouvera bien un endroit où garer Bobby non loin.
-Tiens, la nuit est tombée.
-Drôle de moment pour observer les nuages, n'est-ce pas?
-C'est plutôt la Lune que l'on peut observer en ce moment.
-Enfin, avec tous les brouillards chimiques de GreenSmith, difficile d'admirer quoi que ce soit du ciel.
-Alors profitons-en. Ne pensons pas à l'atterrissage.
-Tu as raison! Hé, Vertiline?
-Oui?
-Tu as une classe folle, à voler dans le ciel avec ton parapluie! Ça te donne presque des airs de Mary...
-Mary qui?
-Rien, je pensais à voix haute."
Vertiline? Vertiline, m'entends-tu? Oh, la pauvre... Je crois qu'elle s'est assommée en chutant plus brusquement que prévu... Voilà qui est perturbant pour la suite de cette histoire, car nous n'irons pas loin avec une héroïne inconsciente... Zut, dès que Vertiline n'est plus là, j'ai l'impression que vous commencez à réfléchir à la logique de cette histoire. Ce n'est pas bon! Pas bon du tout! Là, je suis quasiment sûre que la première chose vous tracassant est le titre en latin de ce chapitre, voulant littéralement dire pour les non-initiés : 'La Science Ne Peut Expliquer L'Amour'. Le second facteur vous perturbant probablement est peut-être...comment dire...l'étrange introduction de ce chapitre. Héhéhé... Oh, je vois que vous commencez à faire le lien entre les deux, petits malins que vous êtes! Hé bien! Je crois que maintenant que cette histoire est momentanément interrompue, l'heure est venue. Allons, vous voyez bien de quoi je parle! Vous avez eu la patience de suivre jusque là trente-sept chapitres de loufoques rebondissements et d'extravagantes péripéties, je pense que vous méritez après tout ce long chemin parcouru en la compagnie de Vertiline, mais aussi d'Enoch, de Babel, et même d'Hermione et Vincent (sans oublier la mienne), de découvrir la raison même pour laquelle ces loufoques rebondissements et extravagante péripéties ont vues le jour. Vous l'attendiez, la voici! La rencontre de Vertiline Eunice March et Jeffrey Columbus Kingsford!
Bien. Posez-vous, saisissez votre tasse de thé noir "Vapeurs de la rosée" de chez Mephisto, croquez un sablé aux fèves de bronze de chez Cyrrus, enfoncez-vous confortablement dans votre fauteuil, votre chaise, votre lit ou le banc public, inspirez, expirez. Nous y voilà. Visualisez-vous la scène : nous sommes en 1878, soit quatre ans avant les événements actuels. Vertiline, âgée à cette époque de vingt-deux ans et toujours aussi petite et squelettique, s'en était retournée vivre dans son quartier natal de Popkin's depuis déjà trois ans. Malheureusement, malgré la très bonne éducation qu'elle reçut de son oncle dans sa jeunesse, Vertiline n'était pas parvenue à trouver un travail, triste époque. On la jugea trop frêle pour les métiers physiques, trop jeune pour les postes importants, et bien que son intelligence était grande et sa culture large, elle n'était cependant spécialisée dans aucun domaine, et n'avait trouvé personne désirant la prendre comme apprentie, allez savoir pour quoi! Elle qui était pleine de ressource et avait de nombreux talents à revendre, voilà que personne ne voulait de ses services si généreusement proposés! Fatalement, Vertiline s'en était remise à ce qu'elle avait toujours su faire, et ce depuis sa plus tendre enfance : voler. Ce n'était pas une chose à laquelle elle prenait un grand plaisir...au début tout du moins. Après tout, comme vous venez de le lire, le vol était une pratique encrée dans ses veines depuis son plus jeune âge, mais vous êtes également au courant que Vertiline n'aime guère à ressasser son passé... Néanmoins, force est de constater qu'il s'agissait d'une activité dans laquelle elle excellait encore plus que le latin ou les mathématiques. Et si ses larcins étaient maigres et modestes à ses débuts, ils devinrent rapidement de plus en plus osés et audacieux, jusqu'à ce fameux jour ou elle décida de dérober la Couronne de Trafalgar... Mais nous n'en sommes pas encore là! Et c'est ainsi que, malgré son chômage officieux, Vertiline parvint, grâce à son talent pour le moins particulier, à vivre plutôt confortablement, quand bien même elle avait décidé de retourner habiter à Popkin's (ne me demandez pas pourquoi, je ne suis pas sûre qu'elle le sache elle même...) Mais tout n'était pas rose pour autant! Car si notre héroïne parvenait à se payer de beaux meubles, d'élégantes robes, de l'encre pour sa machine à écrire (truc de riche...), et tout le nécessaire quotidien comme les produits hygiéniques et alimentaires, cela cesserait bien vite si elle ne renflouait pas quotidiennement son coffre fort. Et pour cela, pas le choix : il fallait voler, encore et toujours plus. Sans même s'en rendre compte, elle était devenue prisonnière d'un cercle vicieux...
Patience, voilà enfin le contexte posé. Et maintenant, je vous y invite : contemplons la suite des événements, en cette nuit d'avril 1878 :
"Arrêtez-vous, mijaurée que vous êtes! Au nom de la loi, arrêtez-vous! Arrêtez-vous bon sang!" hurlèrent deux policiers de concert, tout en sautant avec une lourdeur maladroite sur les toits de GreenSmith. Mais Vertiline Eunice March était plus rapide. Les toits, elle montait dessus depus ses sept ans : c'était pour elle des plateformes aussi stables que les pavés glissants ou la terre boueuse en bas. Sans hésitation, elle sautait d'un bâtiment à l'autre et accélérait même la cadence, quand bien même elle était persuadée qu'à ce stade, elle échapperait une fois de plus à la maréchaussée. Oh! Tout ça pour seulement une poignée de billets dérobés furtivement à un particulier! Bon, d'accord, peut-être que 'une poignée' pour Vertiline équivalait une bonne quinzaine de liasses bien épaisses, mais ce n'était qu'un détail. Tout en sautant avec agilité de toits en toits, Vertiline essayait de voir depuis ses multiples promontoires quel serait le chemin le plus direct pour retourner à Popkin's. Elle se trouvait actuellement à Cogwood, le quartier richouillard de GreenSmith, soit un endroit où elle n'avait presque jamais mis les pieds, si ce n'est pour y accomplir quelques larcins par-ci par-là.
Se retournant pour voir si ses poursuivants étaient toujours derrière elle, Vertiline nota avec dédain que oui, malgré leur allure pataude, les deux policiers qui la coursaient étaient finalement plus athlétiques qu'elle ne le pensait. Maudissant la vitesse avec laquelle ils gagnaient du terrain, elle se précipita sur un grand toit de verre transparent à forme ovale et se mit à courir dessus, jusqu'à ce que son pied ne vacille sur un carreau friable et qu'elle ne tombe dans un grand fracas, perforant totalement le toit (qui était aussi un plafond) dans sa chute. L'atterrissage fût rude, sans parler des nombreux morceaux de verre qui lui tombèrent dessus et écorchèrent sa peau. Levant le nez en sursaut, Vertiline comprit soudain que cette inhabituelle maladresse lui avait valut d'atterrir dans un appartement par fracassage de toit, et de tomber né à né avec un damoiseau en robe de chambre! Allongé sur son lit, un livre à la main, un grand homme à la peau brune et aux longs cheveux crépus fixait notre héroïne bouche bée, complètement choqué par ce qui venait de se passer sous ses yeux arrondis de surprise. Inutile de vous dire de qui il s'agit cependant, quelque chose me dit que vous l'avez deviné! Ne parvenant pas à faire sortir le moindre mot de sa bouche, Jeffrey semblait sur le point de réussir à dire quelque chose quand Vertiline se précipita en sa direction.
"Cachez-moi!" s'écria-t-elle en plongeant sous le lit.
"Mais...mais..." balbutia Jeffrey, tout penaud qu'il était.
"Cachez-moi, je vous en prie!" insista Vertiline avec un ton énervé dans la voix.
"Ne...ne bougez pas, alors!" articula difficilement le prié, en tirant l'édredon de son lit jusqu'au sol. A peine eût-il terminé que la maréchaussée fit irruption dans sa chambre à son tour, par le grand trou qu'avait fait Vertiline en tombant.
"Monsieur!" s'écria le premier policier (un gros type en costume bleu) "La fille qui est passée à travers votre toit! Savez-vous où est-elle partie?
-Est-ce qu'elle vous a fait du mal? Est-ce qu'elle vous a volé quelque chose?" demanda aussitôt le second (une grande perche avec un galion doré sur sa veste kaki).
"Vous parlez de..." commença Jeffrey en essayant d'organiser ses idées.
"-Oui, la petite peste aux cheveux roux! Elle a bien traversé votre toit, qu'je sache?" le coupa directement le gros sans galion.
"Elle est bien tombée ici, qu'je sache?" poursuivit le grand galonné.
"O-Oui! Si vous parlez de la fille qui vient de tomber ici, à peine s'est-elle relevée qu'elle a pris la fuite par la porte juste là." répondit Jeffrey en pointant effectivement la porte d'entrée de son appartement.
"-Mais...elle est fermée, vot'porte.
-Crétin! Tu vois bin que non!" échangèrent les deux agents en se dirigeant vers ladite porte pour vérifier leurs dires.
"C'que je veux dire..."commença le gros "C'est que si la fille a fui par cette porte, alors pourquoi qu'elle est parfaitement refermée, cette porte?
-Ah, mais c'est vrai que c'est pas bête comme raisonnement... Pourquoi est-ce que la peste aurait pris soin de refermer la porte si elle était pressée?" renchérit le grand.
"J'ai moi-même refermé la porte." déclara calmement Jeffrey. "Mais à l'heure qui l'est, cette fille court encore; et quand bien même certaines traces de son passage ici demeurent, croyez bien qu'elle est partie depuis longtemps." Les deux policiers échangèrent un regard fatigué. Jeffrey repris en ouvrant la fameuse porte : "Cependant, je l'ai vue filer à travers les escaliers de l'immeuble. Si vous les descendez, peut-être la rattraperez-vous avant qu'elle ne vous file entre les doigts.
-N'en dites pas plus, j'y vais!" s'écria le grand galonné en fonçant vers le devoir qui l'appelait.
"Bon. Il faut que je prenne vos coordonnées." dit le petit gros à Jeffrey après un petit temps de silence, comme pour s'excuser de ne pas avoir suivit son partenaire.
"-Mes coordonnées?" répéta Jeffrey dubitatif.
"-Oui, oui, pour financer la...casse. Alors. -il sortit un petit calepin d'une poche de son veston bleuté- Pour commencer, il me faut votre nom. Enfin, les trois plutôt. Non! Heu- si! Enfin je veux dire, d'abord votre nom de famille, puis suivez avec votre premier et deuxième prénom.
-Kingsford. Jeffrey Colombus.
-Bien, bien. Votre adresse, c'est donc le...
-Le 6 allée du Décapité.
-Nous ne sommes pas à l'allée du Pendu?
-Nullement, l'allée du Pendu se trouve au carrefour de la Désossée, entre la rue du Supplicié et l'avenue de la Condamnée.
-6 allée du Décapité, donc. Hum. Z'avez le téléphone? J'me doute que c'est une invention toute récente, mais la maréchaussée en dispose déjà. Alors les habitants de Cogwood...
-Navré de vous décevoir, mais je ne possède pas encore de téléphone. Je compte néanmoins y remédier.
-Bien, bien. Faudra donc qu'on vous envoie une lettre pour régler les...hum...les dégâts. Sacré pagaille ici...
-A qui le dites vous!
-Ah! Foutre la pagaille partout! C'est bien un truc de femme, ça!" Jeffrey ne se sentit pas l'envie de répondre à cette dernière affirmation. Le policier bedonnant rangea son petit calepin et regarda en direction des escaliers du couloir de l'appartement, visibles grâce à la porte laissée entr'ouverte par son collègue. Il reprit : "Bon. C'pas le tout, mais faut que je me dépêche. Je n'ai pas le temps de vous serrer la main, mais je peux bien vous dire au revoir!" et il lui serra la main avant de partir sans rien dire.
Attendant plusieurs secondes que les pas du policier ne s'estompent à travers tout l'immeuble et ne se fassent ensuite entendre dans la rue, Jeffrey s'approcha finalement du lit et murmura : "La voie est libre, ils sont partis.
-Ce n'est pas un piège?" demanda Vertiline depuis sa position, sa voix étouffée par l'édredon.
"Ce n'est pas un piège, je ne me permettrai pas." répondit Jeffrey avec douceur. Soulevant d'abord fébrilement la couverture, Vertiline acheva son geste avec vivacité et se mit debout d'un bond.
"Bon. Hé bien merci beaucoup d'avoir été un gentleman. Je me souviendrai de votre nom pour ne pas vous voler à l'avenir." déclara Vertiline en se dirigeant vers une fenêtre sans même adresser un regard à Jeffrey.
"-A-Attendez! Que faîtes-vous?" demanda le jeune homme d'un air inquiet en faisant un pas vers Vertiline.
"-Je n'éternise pas cette conversation. Au plaisir, monsieur Kingslord.
-Kingsford. Vous...vous n'allez quand même pas passer par la fenêtre! Nous sommes au quatrième étage! Oh! Et votre front saigne!
-Aha! Arrière, galant coquin! De toute évidence, vous n'avez jamais sauté d'une fenêtre pour vous affoler ainsi! Sur ce, au revoir!" Elle passa un pied, puis un autre par dessus la rambarde de la fenêtre (ses jambes étaient ensanglantées et encore percées de petits bouts de verre). Jeffrey accourut alors, les yeux gros comme des lobes de merlan et les sourcils paniqués.
-Attendez! Par le Crésus, vous tombez littéralement du ciel et je dois déjà vous abandonner?
-Techniquement, c'est moi qui vous abandonne.
-Je ne puis m'y résoudre!
-Vous êtes diablement insistant avec celle qui vient de fracasser votre toit...
-Je crois que j'ai été foudroyé!
-Par le coût que sera celui des réparation? Navrée mon cher, mais je crains ne pas pouvoir rembourser les dégâts causés.
-Certes non! Vous n'y êtes pas! Qu'importe le toit, qu'importe l'argent! J'ai été foudroyé!
-Oui, vous vous répétez. Et le temps n'est guère à l'orage.
-Oh charmante demoiselle, croyez-vous au coup de foudre?
-Fieffé embobineur! Vous jouez sur les mots!
-Je crois que je vous aime!
-Je crois que vous vous méprenez!
-Oh, si seulement!
-Lâchez tout de suite ma main!
-Quel est votre nom?
-Cessez cette mascarade immédiatement, et lâchez ma main!
-Un nom! Je ne demande qu'un nom! Oh je vous en supplie, c'est tout ce qu'il me faut!
-Que vous importe le nom d'une parfaite inconnue?!
-Je suis si étranger aux sensations qui m'étreignent présentement que je crains ne savoir quoi vous répondre à cela...
-Nous voilà bien!
-Je me met à genoux! Ah, pitié! Votre nom! Votre nom!
-Mais cessez donc vos enfantillages! Quelle comédie faîtes-vous là? Allons! Debout, debout, grand garçon! Vous voulez mon nom? Mary Theodeline Wick! Vous l'avez désormais, alors comportez-vous en adulte!
-Mary...
-Au revoir, Geoffrey.
-Jeffrey. Mary! Vous reverrais-je un jour? Mary? Mary! Oh, voilà qu'elle est partie..."
Je vous sens dubitatif, chères lectrices et chers lecteurs. Quoi donc? Vous attendiez vous à ce que la douce Vertiline ne tombe dans les bras du beau Jeffrey et que tous deux échangent un baiser passionné suite à cela? HA! Exceptionnellement, je me permet de me gausser de votre réflexion! Allons, ne le prenez pas mal. Là, là, très bien : je m'excuse de m'être gaussée. Bien! Satisfaits? Alors reprenons sans plus tarder, car vous vous doutez bien que cela ne va pas s'arrêter là!
Nous allons donc poursuivre l'histoire de Vertiline et Jeffrey...au chapitre suivant!
Découvrez la suite au long, très long, trop long (mais néanmoins CA-PI-TAL pour la juste compréhension de ce récit) chapitre suivant : "Quand l'absinthe s'en mêle..."!
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