•bonus •


Le château de Poudlard était plongé dans une douce tranquillité en cette fin de journée, mais Scorpius ne ressentait que de l'agitation intérieure. Il était assis à la grande table des Serpentard, discutant avec Albus, tentant de se perdre dans la conversation pour échapper à ses pensées sombres. Mais lorsqu'il vit McGonagall entrer dans la salle commune, son cœur fit un bond.

La directrice s'avança, le visage empreint d'une gravité qui n'annonçait rien de bon. Son regard perça la foule d'élèves jusqu'à rencontrer celui de Scorpius, et dans cette fraction de seconde, il sut que quelque chose n'allait pas.

— « Scorpius, » dit-elle simplement, sa voix grave et douce à la fois. « Ton père t'attend dans mon bureau. »

Elle ne dit rien de plus, mais c'était assez. Scorpius sentit une boule se former dans son estomac, et tout autour de lui sembla se flouter. Albus, assis à côté de lui, posa une main réconfortante sur son bras.

— « Scorp', ça va aller, » murmura Albus, mais même lui ne semblait pas convaincu par ses propres mots.

Scorpius hocha la tête sans rien dire et se leva, sentant ses jambes trembler légèrement sous lui. Il suivit McGonagall dans les couloirs silencieux de Poudlard, chaque pas résonnant comme un coup de marteau dans sa poitrine.

Quand ils arrivèrent enfin devant la porte du bureau de McGonagall, Scorpius prit une grande inspiration avant de pousser la porte. Ce qu'il vit à l'intérieur le frappa comme un coup de poing dans le ventre.

Son père, Drago Malefoy, était là, assis, les mains crispées sur les accoudoirs de sa chaise. Ses cheveux, d'ordinaire parfaitement peignés, étaient en bataille, un désordre qu'il n'aurait jamais toléré en temps normal. Mais ce qui bouleversa Scorpius plus que tout, ce fut ses yeux – rouges, gonflés, comme s'il avait pleuré.

Ce n'était pas l'homme  fier qu'il connaissait. C'était un père dévasté.

— « Papa ? » murmura Scorpius d'une voix cassée, sentant son cœur s'accélérer et son souffle devenir difficile.

Drago leva lentement les yeux vers lui, et dans ce regard brisé, Scorpius comprit. Tout son corps se figea alors que la réalité le frappait de plein fouet.

— « Non... Non... » bredouilla-t-il, secouant la tête, ses mains tremblant de panique. « Dis-moi que c'est faux... je t'en supplie, papa, dis-moi que c'est faux ! »

Sa voix se brisa, et un sanglot étouffé s'échappa de ses lèvres. Il avait déjà redouté ce moment, mais jamais il n'avait imaginé à quel point il serait insupportable. Il s'effondra presque, le souffle coupé par l'angoisse.

Drago se leva, lentement, vacillant légèrement comme si le poids de la douleur l'écrasait. Il fit un pas vers son fils et l'attrapa dans ses bras, le serrant contre lui avec une force désespérée. Il n'y avait plus de barrière entre eux, plus de masque à porter. Juste un père et son fils, noyés dans une tragédie qu'ils ne pouvaient fuir.

— « Scorpius, mon chéri... » murmura Drago, sa voix rauque, étouffée par la tristesse. « je suis désolé ...Ta mère... elle n'est plus là. »

Ces quelques mots, simples et dévastateurs, firent s'effondrer l'univers de Scorpius. Il s'accrocha à son père comme si sa vie en dépendait, les larmes coulant à flots sur ses joues.

— « Non... non... » répétait-il, secoué de sanglots. « Maman... »

Drago, incapable de dire quoi que ce soit de plus, resta silencieux. Il se contenta de serrer son fils contre lui, ses propres épaules tremblant légèrement. Tous les deux, perdus dans leur douleur, ne pouvaient faire face qu'à cette terrible réalité : Astoria, la femme qu'ils aimaient, n'était plus là.

Ils restèrent ainsi, dans le bureau de McGonagall, le temps semblant s'arrêter, engloutis dans une douleur indicible. Il n'y avait plus que le silence entre eux, un silence rempli de chagrin et d'amour.

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(retour en arrière )

Le silence dans la chambre était presque insoutenable. Les rideaux étaient tirés, et seule la faible lueur du crépuscule illuminait la pièce. Drago était assis près du lit, les mains crispées sur celles, pâles et délicates, de sa femme. Astoria était allongée, son souffle court, sa poitrine se soulevant à peine sous l'effort. Son visage, autrefois si vibrant de vie, était désormais marqué par la maladie. Ses joues creusées et ses yeux cernés étaient le reflet du combat qu'elle livrait depuis des mois.

Drago refusait de la lâcher des yeux, comme s'il pouvait la retenir ici, avec lui, simplement en la regardant. La réalité, pourtant, s'imposait de plus en plus cruellement. Le cancer du sein qui l'avait rongée était arrivé à son terme, et il ne pouvait plus rien faire. Rien d'autre que rester là, à ses côtés.

— « Je suis là, » murmura-t-il, sa voix rauque d'émotion. « Je ne partirai pas. »

Astoria lui adressa un faible sourire, ses lèvres à peine capables de bouger. Elle avait toujours été forte, plus forte qu'il ne l'aurait jamais cru. Et même dans ses derniers instants, elle essayait de le réconforter, alors que c'était lui qui se brisait à l'intérieur.

— « Drago... » murmura-t-elle, sa voix à peine un souffle.

Il se pencha vers elle, ses doigts glissant délicatement dans ses cheveux pour lui offrir un peu de réconfort, même si cela lui semblait dérisoire face à l'inéluctable.

— « Je t'aime, » dit-elle d'une voix faible, mais claire. Ses yeux brillaient, pleins de cette tendresse qui l'avait toujours touché. « Et je t'aimerai toujours... »

Drago sentit sa gorge se serrer, les larmes qu'il avait retenues pendant des semaines menaçant de déborder.

— « Moi aussi, Astoria, je t'aime tellement... » répondit-il, ses lèvres tremblantes. « Tu as été... tu es tout pour moi. »

Astoria détourna faiblement son regard vers la porte, comme si elle cherchait quelque chose au loin. Ses pensées étaient déjà ailleurs, peut-être avec leur fils, Scorpius, qu'elle aimait de tout son cœur.

— « Scorpius... » murmura-t-elle avec un sourire. « Il... il est si fort... Si bon. Prends soin de lui, Drago... dis-lui... dis-lui que je l'aime. »

Drago hocha la tête, incapable de parler. Il savait que Scorpius serait détruit par la perte de sa mère. Et il ne savait même pas comment il pourrait survivre sans elle, lui-même.

Dans un dernier effort, Astoria leva une main tremblante pour caresser la joue de Drago. Il la prit doucement et la porta à ses lèvres, déposant un baiser tendre sur sa peau glacée.

— « Je suis désolé... » balbutia Drago, ses larmes roulant finalement sur ses joues. « Je suis tellement désolé reste avec moi je t'en supplie, Astoria... »

Elle le regarda un dernier instant, ses yeux pleins d'amour et de compréhension, avant de fermer lentement les paupières. Sa respiration se fit de plus en plus faible, jusqu'à ce qu'elle s'arrête.

Un silence lourd envahit la pièce.

Drago resta figé, incapable de bouger, ses doigts encore entrelacés avec ceux de sa femme. Le monde semblait s'effondrer autour de lui. Il avait perdu la femme qu'il aimait plus que tout, la seule personne qui avait su voir en lui quelque chose de bon, quelque chose de rédemptoire.

— « Non... » murmura-t-il faiblement, ses épaules secouées par des sanglots silencieux. « Non... »

Il resta ainsi pendant un long moment, seul avec son chagrin, avant de remarquer un bout de papier froissé sous l'oreiller d'Astoria. Sa main tremblante le saisit, déplia lentement la lettre, et il reconnut l'écriture d'Astoria.

Mon amour,

Si tu lis cette lettre, c'est que je ne suis plus à tes côtés. Je sais que ça te fait mal, et je suis désolée de te laisser seul avec cette douleur, mais je veux que tu sois fort, Drago. Je sais que tu l'es, même si tu en doutes parfois.

Je t'ai aimé dès le premier regard, et je me souviens du jour où nous avons vraiment appris à nous connaître. Notre mariage était censé être une simple alliance de familles, une obligation. Mais dès notre première rencontre, j'ai su que ce serait bien plus que ça.

Tu n'es pas l'homme que beaucoup imaginent. Je t'ai vu changer, grandir, et devenir le père et le mari que j'ai toujours su que tu pouvais être. Chaque instant passé avec toi m'a rappelé à quel point la vie peut être belle, même dans les moments les plus sombres.

Je suis désolée de te quitter si tôt, mais sache que je ne t'abandonne pas vraiment. Je serai toujours avec toi, dans ton cœur, dans chaque sourire de notre fils, dans chaque geste d'amour que tu continueras à donner. Scorpius aura besoin de toi plus que jamais, et je sais que tu seras là pour lui, comme tu l'as toujours été.

Je t'aime, Drago. Peu importe où je suis, je t'aimerai toujours.

Astoria

Drago laissa échapper un sanglot, ses doigts crispés sur la lettre. Chaque mot était comme une lame, tranchant un peu plus profondément dans son cœur. Mais même dans sa douleur, il sentit un dernier souffle d'amour et de paix émaner d'elle, comme si elle lui avait laissé une partie d'elle-même pour l'aider à avancer.

Il leva les yeux vers le corps immobile d'Astoria et murmura :

— « Je t'aime aussi... pour Toujours. »

Et dans le silence de cette chambre devenue un sanctuaire de souvenirs, Drago pleura.

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NDA :merci d'avoir suivit cette histoire avec moi ! on se retrouve bientot pour une nouvelle ...

bon je vous le dit !  ce sera la vie de drago Malefoy ! depuis le tome 1 (harry potter a l'école des sorcier ) du point de vue de drago jusqu'à sa vie adulte ! 

a voir si c'est des le départ car on ne sait pas beaucoup beaucoup de choses dans les premiers mais je vais essayer ! 

bisous et a bientôt

jeanne ✨ 

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