Nocturne automnale

Le brouillard s'est installé,

La brume recouvre la terre,

Épaisse, lourde et mystérieuse,

Elle déforme les arbres,

Voile le firmament,

Obscurcit les rues,

Filtre la lumière,

Éclipse la lune,

Cache le ciel,

Et fait barrière à mes pensées.

Une lumière diffuse et pâle perce avec peine

La profonde pénombre;

Les lampadaires ont disparu,

Seules leurs ampoules puissantes

Luisent encore

Traçant un chemin céleste

À travers l'air quasi opaque.


Quelques figures humaines courent,

Spectres rassurants;

Le murmure de leurs paroles

Est familier, tranquillisant.

Puis de nouveau je suis seul,

Isolé dans la brume,

Perdu dans un océan nébuleux,

Grelottant sous la lumière terne des réverbères,

Promeneur solitaire

Sur le toit du monde.


Ce brouillard enchaîne mes pensées,

Elles sont restreintes par la masse obscure et ténébreuse

Ne peuvent sortir, 

Comme enveloppées dans un insondable paquet de coton,

Qui les étouffe, les amortit, les noie.

Je ne peux pas divaguer...


Alors je marche.



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