Ne pas renoncer, ne pas reculer
Désolé pour le retard, j'ai étais malade toute la semaine dernière... enfin voilà la suite !
Il est hors de question que je laisse Shane faire ce qu'il veut.
Je connais son emploi du temps et décide de le retrouver devant la salle de musique, là où le groupe répète en général.
Ils ne sont pas surpris de me voir et semble plutôt soulagé.
- Tu vas bien ? Demande Kate prudemment.
- J'irais très bien une fois que Shane m'aura rendu mon portable.
- Non ! S'écrie-t-il surprenant tout le monde. Ce n'est pas une bonne idée. Pas tout de suite.
- Et je peux savoir pourquoi ?
- Je n'en ai pas l'envie.
Non mais je rêve ? Il est sérieux là ?
Dans d'autre situation je me serrais énervé, mais je suis encore fatiguée et je n'ai pas envie de me disputer avec lui.
Je me retourne prête à partir quand je manque de percuter une fille et pas n'importe qui, Jessica Lambert. La fille du président de Bryen records, le studio filial que l'entreprise de grand-mère utilise pour ses grands artistes.
Une grande rousse à la peau laiteuse et aux yeux couleurs mauvaises herbes. D'accord cette couleur n'existe pas mais c'est simple cette fille, je ne l'aime pas.
Alice, mon ex-meilleure amie, la trouvait géniale, moi chiante et fouineuse. Il semblerait qu'elle n'ait pas changé depuis l'internat.
- Fait attention Anderson, on pourrait penser que tu veux m'agresser. Ce ne serait pas étonnant. Après tous certains gène sont héréditaires.
- De quoi tu parles Jessica ?
- De ce que tous les journaux parlent, de ton père et de cette fille qu'il aurait agressé. Quoi, tu n'es pas au courant ?
Ma vue devient trouble, je ne tiens plus sur mes jambes, mon cœur loupe un battement. Je sens que je vais vomir.
C'est quoi ces histoires. Je n'ose pas croiser le regard du groupe, je ne peux pas, c'est trop dur.
Papa a toujours été la cible des journalistes et de leur méchanceté quand il a eut ses problèmes de drogues tout le monde le décrivaient comme mauvais et violent alors qu'il n'en était rien.
Au contraire, à ce moment là on aurait dit un légume.
Je ne prends pas la peine de regarder le portable qu'elle me met devant le visage et décide de fuir loin de là. Je ne veux plus rien entendre, je me referme dans ma bulle et je compte bien y rester cette fois-ci.
Je passe ma journée et la suivante, caché dans une pièce de stockage à broyer du noir, j'évite tout le monde autour de moi, grand-mère, Mara et surtout les membres du groupe.
Le matin du troisième jour, alors que je m'apprête à sécher les cours comme les deux autres jours, je tombe sur Mara.
Elle semble à la fois déçu et peiné.
- Il faut que l'on parle. Me dit-elle en me montrant mon portable.
Sans attendre de réponse de ma part et parce qu'elle a dut sentir que je voulais partir en courant, elle m'empoigne le bras et je me jette presque à l'intérieur d'une salle de cours vide.
- Qu'est-ce qui se passe Ella-Jean ?
Ou la, ce n'est pas bon, elle a utilisé mon prénom en entier.
- Tu sèches les cours, tu t'enfermes et grand-mère s'inquiète ! Tu évites même tes amis !
D'accord, pour les cours je veux bien, c'est la directrice, mais je ne me souviens pas avoir des amis ici.
SHANE ! Oh le sal*** ! C'est lui qui est allé la voir, je ne vois pas d'autre raison et elle avait mon portable.
J'évite son regard, je n'ai ni motif ni l'envie d'en inventer.
Après un long soupir et beaucoup de courage, j'ose enfin lever la tête et la défis du regard.
- Je vais arrêter l'école ! Je veux aller vivre avec maman.
Mais pourquoi j'ai dit ça moi... ?
Elle me regarde sans comprendre, sous le choc. Elle s'assoit sur une chaise désemparée. Elle sait que même si j'aime mes parents, je ne suis pas aussi proche que je peux l'être de grand-mère.
- Pourquoi ?
J'aurais pu trouver une réponse bateau, à la place je décide de déverser sur elle ma peine.
- Tu crois que je ne sais pas ce qu'il se passe dehors ? On salit mon père, son nom, notre NOM !
- Alors tu sais. Se contente-t-elle de dire.
- Le contraire aurait été difficile ! Tout le monde le sait !
- Au vu de la situation, si tu veux partir je comprends. J'appelle ta mère, tu partiras demain. Je dois tout de même te donner mon point de vue.
Comme tu le sais, ton père n'a jamais été un ange, je ne dis pas qu'il a fait ce pourquoi on l'accuse, mais que sa vie était remplie de mauvais choix et que ce n'est que le début, ici tu es plus pu moins à l'abris.
- Que veux-tu que je fasse ? Lui demandais-je la voix plein de sanglots. Tout le monde crois les tabloïds et tout le monde sait qui je suis.
Elle dégage une mèche de devant mon visage et la met derrière mon oreille dans un geste tendre et doux qui me redonne du baume au cœur.
- Sois forte ! Une battante. Une warrior. Montre au monde entier qui tu es. Que tu es toi, Ella-Jean, une fille brillante et pas seulement la fille de David Anderson des "STICKS", la Rock star.
- Comment ? Comment veux-tu que je montre aux autre qui je suis, quand je ne le sais pas moi ? Son visage jusque-là grave, s'illumine.
- J'ai confiance en toi ma chérie. Je sais que tu vas m'épater. Je sais aussi que tu aimes la photographie et que tu es doué et que la guitare et la passion de ton père pas la tienne.
Je relève la tête surprise, comment ? Qui ? Ses yeux verts me Fixe avec tendresse et admiration. Et comme si elle avait lu dans mes pensées, elle me répond du tac au tac.
- Cam, il m'a appelé puisqu'il avait du mal à te joindre. Tiens en parlant de ça, comment se faisait-il que Shane O'connor soit en possession de ton téléphone ?
- C'est une longue histoire, merci tatie.
Je lui prends le téléphone des mains, l'embrasse sur la joue et sors de la salle prête à reprendre ma vie en main.
Et ça commence par aller en cours !
Comme d'habitude n'hésitez pas à commenter et à voter si l'histoire vous à plus à vendredi j'espère pour la suite !
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