Ella Fitzgerald

Voilà le chapitre 2!(enfin) Je me suis relu, encore et encore mais je pense qu'il y aura des fautes.. n'hesitez pas à me les faire remarquer !
Allez, bonne lecture !
Ps: 🎶Ben Howard- Only Love🎶

Papa est mort. Il avait une tumeur au cerveau de la taille d'une balle de ping-pong.
Elle était mal logée et c'était inopérable.

Reprendre sa vie comme si de rien n'était alors que celle-ci est un vrai chaos est plus dur qu'il en paraît.
Je ne suis pas retourné à l'internat. Papa souhaitait que j'intègre l'école de ma tante Mara, une école avec une option musique.

Alors selon les souhaits de mon père je vais l'intégrer. Elle se trouve à Paris, a seulement quelques pas de chez grand-mère. Je commençais dans une semaine.

Ces funérailles furent belles, longues, éprouvantes et surtout très médiatique. Des tas de fan s'étaient ruées devant la maison et y avaient déposé des fleurs. Et puis comme si ce n'était pas assez douloureux, ils avaient commencé à parler du passé sombre de papa. De sa dépendance à certaine drogue et à ses passages en cure et à l'hôpital.

Au début, je n'osais pas sortir de la maison ayant peur de me retrouver au journal le soir même. Ou que quelqu'un me pose des questions auquel je n'aurais pas les réponses.

Mes soi-disant "amis" ne me parlaient plus. Alice, celle que je considérais comme ma meilleure amie, ma confidente, m'avait tournée le dos.
Je me retrouvais seule face à tout "ça ". J'avais maman, les membres du groupe et Cam, le fils de Peter le guitariste. Il était le frère que je n'avais jamais eus. Il n'avait que quelques mois de plus et était plus mature que la plupart des jeunes de notre âge. Il était mon confident. Le seul à me connaître réellement.

À la mort de papa, les gars sont restés pour soutenir maman. Enfin surtout Peter. Il était le meilleur ami de mon père et mon parrain. Il faisait partie de la famille.

Ça faisait un moment que l'on était allongé sur le tapis de ma chambre, à regarder le plafond.
Quand j'avais six ans, Cam et moi avions décidé qu'un plafond ne devait pas être blanc et que le mien manquait de couleur. Je ne me rappelle plus comment on s'y était pris mais à la fin le plafond de la chambre était bleu nuit recouvert d'étoile autocollante fluorescente.

- On devrait en mettre sur les murs aussi. Dit-il en se relevant sur un coude. Des étoiles. Ils sont d'une tristesse.

- À quoi bon ? Je repars bientôt. Lui répondis-je

- Je sais.

- Tu viendras me rendre visite ? Je demande retenant un sanglot.

- Bien sûr. Dit-il calmement au bout d'un moment.

Cam étudie la photographie à New-York. C'est notre passion. Notre monde. On passe souvent nos après midi à trouver la bonne photo, le bon moment.
Lui préfère les paysages, ceux que personne ne voit vraiment et moi les gens, les invisibles.
Il se relève et va fouiller dans le carton des vieux vinyles qui appartenaient à mon père. Dès les premiers accords, je reconnais "Summertime" d'Ella Fitzgerald et Louis Armstrong. Papa était un Rockeur, un vrai de vrai et sa passion pour la musique était incontestable. J'aime aussi la musique, elle a une place importante dans ma vie. Enfin avait une place importante. J'ai l'impression qu'en mourant, il a pris avec lui mon amour pour les vinyles et les accords de guitare.

Je ne sais pas combien de temps on reste là à regarder les étoiles sur mon plafond. La musique prend fin et je finis par m'endormir.

Une semaine c'est court pour se remettre de la mort d'un de vos parents. Mais comme dit chanson "show must go on ". Peter et Cam viennent m'accompagne à l'aéroport. Maman doit tourner une scène importante de son film.

- Je viendrai autant que je le pourrais. Me dit Cam en resserrant son étreinte. Tu vas me manquer.

Je ne dis rien. J'ai la gorge serrée. Il embrasse tendrement ma joue et j'embarque.

Grand-mère est vraiment une femme extraordinaire. Elle a toujours poussé ses enfants à faire de la musique. Elle raconte souvent sa jeunesse, les festivals et les années hippies qu'elle adore.

Comme à son habitude, c'est Albert, son chauffeur qui vient me chercher. Il porte encore une fois son ensemble bleu marine et la casquette qui va avec. Malgré son âge avancé et ses trente ans de services, Albert est toujours au côté de Grand-mère.

- Mademoiselle. Me dit-il en ouvrant la porte arrière de la voiture.

Je suis surprise d'y trouver Grand-mère. Elle porte une robe fleuris et des sandales simple. Ses longs cheveux noir sont attaché en une longue tresse recouverte de fleurs multi-couleur. Elle a souligné ses yeux bleus de noir.
Une fois installé, elle me prend les mains chaleureusement.

- Je suis tellement contente de te revoir ma petite brindille. S'exclame-t-elle. Tu m'as tellement manqué.

- Moi aussi grand-mère.

Elle remet machinalement ses grosses lunettes et d'un signe de la main demande à Albert de démarré la voiture.

- Je me suis dit, que tu avais peut-être faim. Je nous ai réservé une table dans un bon restaurant.

Encore une fois, je ne dis rien et me contente de hocher la tête.
Je ne peux pas lui dire qu'en vérité, je n'ai pas faim, que j'ai envie de m'enfermer dans ma chambre et de ne pas en sortir avant l'an 2040 d'une autre air.

Je ne peux pas parce que je sais qu'elle ne comprendrait pas. Ou que ça lui serait bien égale. Papa était son fils. Elle avait pleuré à l'enterrement. On a presque cru qu'elle ne s'en remettrait jamais et à la surprise de tout le monde seulement trois jours après, elle était revenue la femme qu'on connaissait.
Selon elle, la vie est courte. Et le pleurait plus ne le ferait pas revenir, que ça ne servirait à personne. Elle avait sans doute raison.
On vient d'arriver devant chez Armand, le meilleur restaurant de tout Paris.
Enfin, le seul où Grand-mère accepte manger.

Tous les serveurs la connaisse et la saluent poliment. Le repas se fait dans le calme et comme à chaque fois ce fut un délice.

Avant de partir Grand-mère va se re-poudrer le nez, enfin c'est le terme qu'elle utilise pour dire qu'elle va au petit coin.
Je profite de ce moment de solitude pour prendre un peu l'air. La nuit est encore chaude, c'est la fin de l'été et malgré l'heure tardive il fait encore jour. C'est agréable. Je préviens Albert que je vais faire un tour et m'enfuis presque en courant.
Dans ma fuite, je ne fais pas vraiment attention à ce qui m'entoure et alors que je vais tourner pour aller sur le pont des arts, je percute quelqu'un de plein fouet.
Le coup est violent et je me retrouve sur les fesses.
La personne s'arrête et me tend la main. C'est un jeune, la vingtaine sans doute. Il porte un jean slim noir troué aux genoux et un tee-shirt blanc.
Je ne peux pas voir son visage à cause du soleil. Il porte de grandes lunettes et semble agacé.

- La prochaine fois fais attention. Me dit-il dans un français presque parfait.

Il m'aide à me relever.

- Ce fut un réel plaisir ! Me dit-il avant de disparaître dans la foule.

Voilà ! N'hésitez pas a laisser un commentaire ! A bientôt pour la suite!

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