Chapitre Douze : Larmes

Harry enveloppa Louis dans un grand plaide particulièrement doux. Il le pris dans ses bras comme une princesse puis s'installa dans le canapé, l'oméga en travers de ses genoux. Anna, elle, s'assit sur la table de basse tout près. Dans un geste brusque, Louis chercha sa main, il avait besoin de la présence de sa mère autant que celle de son alpha.

Jean et Paulette avaient étés appelé en renfort. Ils étaient arrivés rapidement malgré l'heure tardive. La vieille femme s'appliquer à consoler Anne qui ne faisait que répéter que c'était de sa faute, qu'elle aurait dû se réveiller, lui venir en aide. La detresse de la mère ne fit qu'emplifier celle du fils et Harry peinait sérieusement à consoler le petit oméga qui reparti dans une nouvelle crise de larmes. Il le berça comme un jeune enfant, la technique sembla fonctionner puisque Louis s'endormi.

Une claque retentissante résonna dans la pièce, l'alpha releva les yeux surpris. Paulette avait une main dans les airs, prête à recommencer. Anne était hébétée, une main sur la zone qui rougissait à vu d'œil. Jean, pourtant habitué au caractère de la vieille femme, en resta pantois.

"Ça suffit Anne ! Tu crois que tu aides ton fils à pleurnicher comme une gamine ? Ton rôle de mère c'est de réconforter ton enfant pas de chialer parce que tu n'as pas pu éviter quelque chose que personne n'aurait pu empêcher ! Ton comportement est égoïste, c'est Louis qui a subi un viol, pas toi ! Je peux comprendre que ça face mal mais estime-toi heureuse de l'avoir vivant ! Toutes les mères n'ont pas cette chance... La voix pourtant si en colère s'était fissurée, elle tremblait sur les derniers mots. "

La vieille dame retient difficilement ses larmes. Jean, qui connaissait le passé de cette femme si joyeuse d'ordinaire, posa une main réconfortante sur l'épaule tremblante. Anne la regarda bouche bée, tout comme Harry qui n'en revenait pas d'entendre de telles paroles dans une bouche qui devrait être si sage. Louis s'agita un instant, avant de tout à fait se rendormir.

"Je vais aller le coucher, la position n'est pas idéale... Il a déjà assez souffert pour aujourd'hui, je ne tiens pas à ce qu il est mal en quelques parts demain...chuchota Harry en se levant pour partir dans la chambre de l'oméga."

C'était aussi l'excuse pour s'extirper de cette atmosphère lourde de tension, trop oppressante pour lui qui devait subir en plus la detresse présente dans les phéromones produit par Louis.

Le grand bouclé parti, Anne s'effondra dans le canapé. Elle n'en pouvait plus, son boulot l'épuisait physiquement et maintenant son mentale allait devoir faire avec cette nouvelle blessure. Peut-être vaudrait-il mieux prendre quelques jours de repos, son patron n'était pas chiant, il comprendrait.

Quelqu'un sonna à la porte. Anne se redressa tout comme les deux autres personnes présentent. Paulette l'interrogea du regard. Perplexe, la bêta se leva pour aller ouvrir. Certainement des policiers venu faire les derniers prélèvements, même si ce n'était pas réellement utile.

Non ce n'était pas la police. Pour la deuxième fois en dix minutes, Anne se retrouva à faire la carpe. Elle qui n'aimait pas ces petites bêtes jouait l'immitatrice.

"Je... Que...

-Tu m'as envoyé un message Anne, peut-être inconsciemment... C'est mon fils, aussi ! Dit prudemment l'homme.

-Mais enfin Léo ! Ça fait presque dix ans que ton fils n'existe plus pour toi ! Tu n'as jamais cherché à le voir ou prendre de ses nouvelles ! Vas t'en ! C'est mieux pour Louis qu'il ne te vois pas ! Cracha Anne, haineuse.

-Lasse moi m'expliquer Anne, je te demande juste dix petites minutes...

-Non, hurla la bêta, Part ! Surtout ne reviens pas ! "

Paulette, malgré les remontrances de Jean décida d'intervenir. Pour elle, à ses oreilles plutôt, les paroles étaient sincères. On abandonne pas un enfant sans raisons, valables ou non ça c'est une autre histoire.

" Anne. Laisse le s'expliquer. Ton fils est majeur, tu n'es plus en mesure de décider pour lui. C'est son père, s'il veux connaître la vérité, tu n'as pas à l'empêcher. Toi aussi tu as besoin de savoir, ne fais pas l'innocente !"

La bêta abdiqua, à vrai dire la gifle avait été puissante et douloureuse, la perspective d'une deuxième ne l'enchantait absolument pas. À contre-cœur, Anne laissa Léo entrer dans le salon.

Léo était un père merveilleux, doux, tendre, attentionné. Anne l'aimait plus que tout, encore aujourd'hui elle ne pouvait nier que cet homme faisait battre son cœur. Elle ne comprenait pas pourquoi ce changement de comportement si soudain, si violent. Ça ne correspondait pas à l'homme qu'elle aimait. Pour protéger son enfant, Anne avait choisit le divorce. Léo avait signé sans dire un mot.

Dix ans à essayer de comprendre, de monter toutes les hypothèses possibles : un amant, du chantage, des problèmes au boulot... Rien ne collait, rien n'expliquait clairement la situation.

À cet instant là vérité allait sortir et un sentiment étrange lui comprima la poitrine. La peur. Elle avait peur de savoir pourquoi l'homme avec lequel elle avait partagé 15 de sa vie, était parti,la laissant seule avec un enfant à charge.

"Je suis malade Anne...

-Oh ! Ca je ne te le fais pas dire ! Tu as un sacré pète au casque pour avoir fait ça ! Grogna Anne.

-Non... Non, murmura Léo, ça fait dix ans que je lutte, que je me bat contre une tumeur au cerveau... Si je suis parti, si j'ai eu ce comportement c'était avant tout pour vous protéger toi et Louis... Je ne voulais pas que mon fils et ma femme me voit mourir à petit feu... Ce n'était certainement pas la bonne façon de faire mais... Je n'ai rien trouvé de mieux sur le moment... Tu ne sais pas à quel point je regrette de lui avoir fait ça... De ne pas l'avoir vu grandir, de ne pas l'avoir serré dans mes bras... De ne pas t'avoir dit à quel point tu es une femme merveilleuse, à quel point je t'aime Anne... Je... "

Cette foie la claque parti de la bêta. Une gigle furieuse, violente, qui laissa instantanément une trace. Sur les joues d'Anne, un torrent de larmes ruisselait sans discontinu. La tristesse lui broya un peu plus la cage torasique. Elle était médecin, sage-femme certes, mais elle avait fait des études. Elle comprenait la maladie, connaissait les répercussions.

"Tu es encore plus con que ce que je croyais ! Un abruti fini !
J'aurais compris et tu le sais ! Louis aussi aurait compris, ce gamin est plus intelligent qu'il le laisse croire ! Hurla de nouveau Anne, en se jetta dans les bras de Léo, pleurant encore à chaudes larmes. "

Harry ne tarda pas à rappliquer, passablement énervé d'entendre autant de boucan alors qu'il venait juste de calmer Louis d'une nouvelle crise. L'alpha était épuisé, libérer autant de phéromones était inhabituel et demandé beaucoup d'effort de la part de son corps. S'il attendait à une telle soirée, il aurait mille fois préféré celle où Louis et lui continuaient leur échange érotique, avec la possibilité que cela devienne réel.

"Si vous pouviez vous taire ça sera gentil ! Je vais pas arriver à suivre s'il se réveille encore ! Râla méchamment Harry."

Léo sembla, d'un coup près à fondre en larmes, lui aussi. Trop de larmes, on aurait pu remplir un saut ! Son fils, son amour le plus précieux. Il était là, il pourrait le voir, le serrer dans ses bras, lui dire combien il était désolé, combien il l'aimait.

"Je... Je peux le voir ? Demanda timidement Léo, bien qu'il s'agisse d'un alpha aussi, l'aura d'Harry était particulièrement meurtrière à cet instant.

-Ouais, si vous voulez. Vous êtes son père, mais je vous préviens au moindre faut pas, vous risquez d'avoir mal. Gronda Harry. "

Léo hocha précipitamment la tête, à vrai dire il était affaibli donc pas en mesure de se battre contre un alpha jeune et vigoureux en pleine possession de sa force. Le plus jeune lui indiqua de le suivre. Louis formait sûrement, enfin ça Harry l'espérait vraiment histoire d'avoir quelques minutes de répit.

L'homme se dépêcha de le suivre, visiblement excité, triste, joyeux enfin tout un panel d'émotions passé au mixeur semblait envahir le corps.

Sans bruit Harry ouvrit la porte, verifia que son oméga dormait. Or il ne dormait pas, il avait senti la présence de son père dans la maison. Les deux yeux bleus le fixerent intensément, comme un accord silencieux.

Léo entra telle une tornade dans la chambre. Il tomba à genoux près du lit où reposait son fils. Celui-ci chercha désespérément la main rugueuse de son paternel. Lorsqu'il eu satisfaction, il la serra fortement, autant que son état pouvait lui permettre.

"Papa... Pleura Louis.

-Chut.... Je suis là mon fils, je suis là, je resterais avec toi, je te le promet..."

😥😥😥😥😥😥😥😥😥😥😥😥

Voilà un chapitre plein de révélation ! Plein de fautes aussi mais il va pas tarder à partir en correction !

Je suis désolée du retard, mais jusqu'à ce que je finisse les deux OS ça ne risque pas de s'améliorer 😥

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top