Chapitre 5[Partie 2]
On doit être resté 10 bonnes minutes, figés, les yeux fixés aux arbres gigantesques.
Guzz- Euuuh, t'es sûr de vouloir retrouver Gydias ? On a vraiment besoin de lui ?
-C'est ce que je me suis dis, mais il a probablement des infos sur Laink... et les autres.
Guzz- Dis-moi, avant qu'on aille dans le paradis des écolos, tu nous cacherais pas un truc sur Laink ?
-... C'est à dire ?
Guzz(avec un sourire coquin)- T'aurais pas des sentiments pour lui par hasard ?
-Qui, moi ? Et oh ! Pff ! Euh pas du tout !
Guzz (toujours avec le même sourire)- ouais ouais ouais, c'est ça, y'a pas marqué pigeon sur mon front. Bon écoute, on est pote depuis longtemps, tu peux tout me dire, tu le sais.
-Bon oui ok ! Je l'aime ! Et comme tu le vois, je suis près à parcourir la Terre entière pour lui.
Guzz- Ah bas ça c'est flagrant ! J'espère juste ne pas mourir à cause d'un serpent, un tigre ou même pire ! Un moustique !
-T'inquiètes ! J'ai pris une tente 2 secondes !
Guzz- Ah ! Et bin maintenant j'me sens vachement plus rassuré ! Tu sais, je crois que c'est l'une des choses les plus flippantes qu'on va faire.
-Je suis capable du meilleur et du pire. Mais, dans le pire, c'est moi le meilleur.
Guzz- On est d'accord qu'il y avait aucun rapport avec ma phrase ?
-Totalement. Bon, allons-y !
Et on s'avance. Petit à petit, je sens l'asphalte disparaître sous mes pieds pour passer à de l'herbe dur et mes genoux commence à souffrir à cause des nombreux ronces sur notre chemin.
Guzz (haletant)- Et euh, t'as une piste pour où on doit aller ? Parce que trouver Gydias là-dedans, je te raconte pas la galère, en plus, si il a vraiment trouvé El Dorado, je te raconte pas la galère.
-Me dis pas que tu crois à cette légende !
Et nous continuons notre avancée, lente, pénible, très pénible, voir chiante, trop chiante. Et on avance comme ça durant des heures. Je pense qu'on peut s'estimer heureux de pas encore être tombé sur des animaux hostiles. Bon t'façon, si jamais, j'ai acheté deux bâtons tazer, on sait jamais. Je lève les yeux et peine à percevoir à travers les arbres touffus le ciel orangé.
-Mec, on pose la tente maintenant ?
Guzz- Ça marche. Tu veux manger un bout ?
-Non, j'ai les jambes en compotes, j'vais me coucher direct.
Guzz- J'vais faire pareil.
Je de-plis la tente, et j'essaie de la monter. Au bout d'une demi-heure, elle est debout. Bon, malgré quelques incidents type "où va ce piquet" ou "pourquoi on fait l'extérieur avant l'intérieur... ah, on s'est gouré", on y parvient. Je rentre à l'intérieur me glisse dans mon duvet, sors mon portable qui a perdu 10% sur 100, et ouvre une photo de moi et Laink. Qu'il est mignon mon Lainkaulait. Me dire qu'il est peut-être en danger me fait glisser une larme qui n'a le temps de tomber avant que ma tête ne tombe comme une pierre.
Je pense qu'un réveil matin n'aurait su mieux faire que le cri de Guzz. Je me lève, la tête dans le cul pour parler un peu crûment.
-Kekya ?
Il me montre la toile de la tente, juste au-dessus de l'emplacement où sa tête se trouvait. Le peu de lumière qu'il y a réussi pourtant a laisser la silhouette de ce qui semble être une bonne grosse mygale comme on les aime. Nan mais sérieux ? Vous verriez la taille de l'engin !
Guzz- Faut qu'on retrouve Gydias au plus vite... j'veux pas rester plus longtemps dans cette forêt de l'enfer !
Et il se lève, sort de la tente et je l'entend se carapater je ne sais où. Je sors à mon tour et le trouve non loin de moi.
Guzz- On fait quoi pour la tente ? Je veux pas la replier si cette créature du Diable est encore là !
-Et bin je sors le tazer, au mieux elle se barre et affaire classée.
Guzz- Comment ça ? Tu veux qu'elle survive ?
-Et si elle meurt, tu veux transporter son cadavre bien poilu dégueulasse ?
Guzz- Bon, vas-y.
Je prends un des bâtons électriques, tourne autour de la tente et la voie. Putain de merde, pourquoi ces trucs existent ? ELLE EST HORRIBLE ET INCROYABLEMENT DEGUEU'. Ni une ni deux je retourne vers Guzz en hurlant.
-PUTAIN DE CHIOTTE, VAS-Y TOI QUE TU SERVES A QUELQUE CHOSE POUR UNE FOIS.
Il prend une grande inspiration, je le vois disparaître derrière la tente, entend un grand cris, puis, quelques instants plus tard un Guzz en sueur.
-Tu m'expliques ce cris ?
Guzz- Pour la même raison que toi mon con. Mais c'est bon, elle s'est cassée la salope.
Et on replit la tente. Et c'est repartit, des heures de marche chiantes. Jusqu'à ce que je sente la terre ferme soudain s'affaisser sous moi. Je descends ce qui semble être un toboggan, puis j' heurte un sol dur. Tandis que j'essaie de me relever, j'entends un bruit de glissement et sens ce qui doit être Guzz me défoncer les jambes. Remit de nos esprits, je sors une lampe torche parce qu'on y voit goutte.
Guzz- Putain, y s'est passé quoi ? On est où ?
-Comment veux-tu que je sache ducon ? En tout cas, je crois que notre seul solution est de suivre le seul tunnel qu'il y a.
Guzz (s'approchant d'une paroi)- C'est étrange, on dirait de la pierre taillée...
-On a pas le choix, faut qu'on avance.
Et on entame une avancée dans ce tunnel qui semble avoir été taillé pour des nains. Sérieux, il fait la taille de Laink le bordel.
Guzz- Eh ! Y'a une lumière au loin !
En effet, une source de lumière semble être apparue. Nous continuons et nous approchons de plus en plus de la lumière. Elle est à environ 100 mètres de moi qu'elle m'éblouit déjà. Nous approchons, puis la lumière s'intensifie lorsque nous approchons d'une encadrure de porte en forme d'arcade. Les yeux plissés, je parviens cependant à les ouvrir à peine. Et la... Magnifique, juste, magnifique.
Une immense voute d'au moins un kilomètre de haut, des rivières coulants sur la paroi, un immense trou laissant filtrer la lumière du soleil, mais surtout, surtout, les bâtiments immenses... en or.
Je parviens enfin à dire un truc lorsqu'un moucheron rentre dans ma bouche tant elle est grande ouverte.
-Gu... Guzz, tu te rends compte ? On a putain de trouvé Eldora fucking Do.
Guzz-... Si on arrive à repartir d'ici, avec Gydias, tu crois qu'on fait quoi ? On prend un "petit" échantillon ?
-Merde, Gydias c'est vrai. Bon vite ! Faut qu'on le retrouve !
Guzz- Ouais ! Mais juste, tu trouves pas qu'il fait super chaud ?
-Si, j'allais le dire.
Je regarde autour de moi et remarque une rivière de lave.
-Je rêve, ou bien la lave monte ?
Guzz- Je crois que t'as raison, faut qu'on se dépêche de trouver Gydias et vite !
Et sens hésiter, nous courons vers la ville. Nous entrons à peine dans la ville que Je vois quelqu'un se précipiter vers nous.
(Guzz et Terracid, à l'unisson)- GYDIAS !
Gydias- LES MECS ! FAUT QU'ON SE BARRE, J'EN PEUX PLUS !
-Calme toi d'abord. T'en peux plus de quoi ?
Gydias- Cet or, ça me tourne à la tête, je vois que ça depuis des jours. Et comment vous m'avez trouvé ?
-C'est une longue histoire...
Que je lui cite.
Gydias- Et bas merde... bon, apparemment, même quand chuis bourré j'étais pas trop con parce que j'ai pensé à payer un mec qui vient me chercher en hélico si je l'appelle... problème mon téléphone est en rade de batterie.
-Le mien... 2%.
Gydias- File vite. Alors le numéro... voilà j'appelle... allez... allez décroche... Allô ? Ok, c'est Tom... oui... ça marche... faites vite ! Bon, le pilote arrive à nos coordonnées dans 1 heure.
Guzz- On va enfin quitter cette forêt de malheur !
Et on attend, une heure plus tard, j'entends un bruit d'hélico, puis je vois un câble glisser par le trou jusqu'à nous avec des mousquetons. Nous nous accrochons et remontons. Une fois dans l'hélico, nous nous installons puis partons pour l'aéroport. Je me retourne vers les autres et vois Guzz, encore une fois, collé à son fauteuil, tremblant.
Nous nous posons. Sans un mot, nous allons à un hôtel, louons une chambre puis, je tombe la tête la première sur mon oreiller, et tombe dans les bras de Morphée.
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