La déraison d'Etat

Louis, roi de France, s'est mis en tête de connaître la vie de roturier et partager, le temps d'une soirée, la vie d'un mousquetaire. Mais sans savoir exactement de quoi il retourne en réalité. Il s'imagine sans doute un monde devant lui qui n'a rien à voir avec le monde que connaissent ses sujets.

Il exige donc de se grimer en homme du peuple et même s'il accepte que ses mousquetaires l'accompagnent, ils exigent d'eux le plus grand secret.

Une idée folle qui inquiète particulièrement les quatre hommes. C'est une folie dangereuse et ils tentent, par tous les moyens possibles, de lui faire reconsidérer la question. Pour une fois Louis ne veut rien entendre et persiste dans son caprice du moment.

Trois d'entre eux accompagnent donc le roi dans son incursion en ville. Car Aramis a préféré s'occuper d'autre chose. Et nul n'était besoin d'inquiéter les gens autour du roi par une trop grande présence soldatesque. D'ailleurs, les hommes n'iront pas en mousquetaires, ils ont déposé leurs épaulières qui les identifient immédiatement, mais comme de simples badauds.

D'Artagnan, Athos et Porthos accompagnent donc sa majesté dans une auberge pour une soirée durant laquelle il va se distraire. Mais ce n'est pas la réalité de ce qui vivent les sujets royaux. Pourtant le roi s'imagine qu'il peut succomber aux plaisirs que lui offre l'auberge ; alcool, femmes et jeux.

Pourtant le jeu de cartes dans lequel le roi excelle, le conduit à engendrer une bagarre car se sentant perdant, et de mauvaise foi, le roi accuse son partenaire de jeu d'avoir triché, provoquant cette dispute qui dégénère. Les mousquetaires sont contraints d'intervenir, nécessairement, mais le risque est grand. D'Artagnan est missionné par Athos pour protéger le roi et le faire sortir. Eux deux se chargeront de régler l'affaire, avec les poings comme arme de conviction.

L'aubergiste semble conciliant et offre une porte de sortie au roi et à d'Artagnan tandis que leurs amis sont forts occupés à l'intérieur. Mais voilà qu'à peine sortis, la porte se referme sans possibilité d'y revenir. La ruelle est sombre, les deux hommes sont agressés par un attaquant qui se jette sur Louis et l'assomme d'un coup. De son côté, attrapé par surprise par deux hommes, arrivés dans son dos, d'Artagnan se défend et défend son roi mais le nombre des assaillants est trop grand, il est assommé. Les deux hommes sont emmenés, inconscients et faits prisonniers.

Quand Porthos et Athos sortent enfin de l'auberge, ils cherchent leurs compagnons d'un soir mais ne trouvent que le silence pour réponse.

Aramis, pendant ce temps, s'est rendu, en toute discrétion au palais et tente d'approcher le dauphin. Il voudrait tant le voir. Son enfant. Mais Marguerite veille et le trouve, errant dans les appartements du dauphin. Elle l'arrête, le contraignant à faire semblant de s'intéresser à elle, de la séduire, pour qu'il puisse trouver ainsi un biais et voir son fils. Le dauphin pleure. Ce qui inquiète le père. Il envoie Marguerite et la suit. Cette occasion est trop belle de pouvoir prendre le bébé dans ses bras, pour l'apaiser. Marguerite, d'abord inquiète a fini par céder à l'homme car elle espère pouvoir ainsi disposer de temps pour eux deux. Elle se trouve surprise par la douceur et l'habileté d'Aramis. Elle est même attendrie par la vision de cet homme, au dehors si rude, qui se montre si doux.

Plus tard dans la nuit, Aramis retrouve Athos et Porthos chez le capitaine qu'ils viennent d'informer de la disparition du roi. Ce qui inquiète tout le monde au plus haut point. D'autant que la présence du roi, pour le baptême du dauphin est requise pour ne pas dire indispensable.

Un travail d 'enquête policière va donc commencer, à l'auberge. Le tenancier se montre de mauvaise foi et semble ne pas savoir où sont les deux hommes mais finit par avouer face à la force de persuasion dont Aramis fait preuve. La porte menant vers la ruelle derrière est découverte et du sang est trouvé par les hommes, ce qui ne fait que relever encore un peu, l'inquiétude des hommes. L'aubergiste avoue être payé pour souler les gens, les faire sortir discrètement par derrière et reconnaît que les hommes sont sans doute dépouillés et tués.

L'inquiétude de tous est à son comble. Que faire désormais ?

La reine est tenue au courant et force les hommes à poursuivre les recherches. Elle exige également de Rochefort qu'il intervienne et que l'ensemble des recherches permettent de retrouver, à tout prix, le roi.

L'absence est masquée de la cour par un prétexte fallacieux, le roi est malade.

L'effet n'est sans doute pas des meilleurs, mais aucune autre solution n'est envisageable autrement.

Rochefort trouve dans cette affaire une opportunité supplémentaire pour se mettre en avant, et élever les gardes rouges au rang de sauveur du roi si jamais c'est elle qui apporte une issue à cette dramatique affaire. Il ne peut trouver meilleure occasion de se rendre indispensable et, secrètement, souhaite, certainement, la mort du roi.

Mais Constance, qui s'est permis d'intervenir pour tenter de rassurer la reine, est un grain de sable dans son projet. Elle le dérange terriblement.

Les mousquetaires poursuivent leur enquête, allant jusqu'à chercher dans la morgue, la présence éventuelle de leur roi. Par chance, ni d'Artagnan ni Louis ne s'y trouvent. Cependant, le moine qui s'occupe de ces morts, accidentels ou non, et tentent de donner aux dépouilles inconnues une identité en autorisant les proches ou supposés tels à venir les voir pour les identifier, fait un parallèle qui intrigue les mousquetaires. En effet, il y a deux ans déjà, une recrudescence de disparitions s'était produite à cette même période. Cela conduit les hommes à se rappeler d'une affaire dont ils s'étaient donc occupés et qui les avaient conduits à un trafic d'êtres humains. Vagabonds et ivrognes étaient enlevés et envoyés comme esclaves en Espagne. L'enquête progresse d'un bond soudain.

Le frère de l'homme condamné pour ce trafic deux ans auparavant jure ne rien savoir. Mais les hommes ne s'en laissent pas compter et savent le faire parler.

Pendant ce temps, Louis enchaîné à d'Artagnan et tout un groupe d'hommes enlevés tout comme eux, marchent à travers la forêt. Contraints. Ils apprennent qu'ils vont être des esclaves désormais, sans espoir de s'en sortir. Mais d'Artagnan conserve à la fois son esprit combattif et son sens du devoir envers le roi. Il va tout mettre en œuvre pour tenter de le sauver, et si possible lui avec.

A Paris, les hommes cherchent à savoir par quel chemin les prisonniers vont être conduits. Car la route est longue vers l'Espagne et il serait trop risqué pour les kidnappeurs de leur faire traverser l'intégralité du royaume ainsi enchaînés. La solution est beaucoup plus proche, sur Honfleur. Et de là un navire les conduira en Espagne. Pour être galériens. Les trois amis vont donc parcourir le trajet possible des prisonniers pour les retrouver au plus vite. Ils connaissent le nom du meneur, Sébastien Lemaître. Cet homme est un criminel notoire, sans moralité. Il est donc particulièrement dangereux. La recherche ne souffre d'aucun délai.

Et ce d'autant que les mousquetaires sont conscients d'avoir été pris en faute, même s'il s'agissait d'un caprice royal. Il ne leur sera jamais pardonné, même par Anne qui les aime par-dessus tout, de s'être laissé à accepter la volonté de Louis. Il y va de leur honneur et de leur probité. Très certainement de leur vie également et de l'avenir du régiment tout entier.

La complexité de l'affaire réside dans le fait que l'enquête doit se poursuivre et le roi doit être retrouvé, mais elle doit conserver son aspect secret.

Ce qui risque d'être compliqué car l'aubergiste a éventé la présence des mousquetaires et les motivations qui les ont conduits jusqu'à lui. Les bandits vont finir par savoir la vérité.

Rochefort, lui, voit dans la mention du nom d l'Espagne une opportunité inespérée pour lui et se met à imaginer de prendre une place encore plus influente auprès de la reine. Il fomente donc un projet sournois et sombre avec l'aide de Perales, l'ambassadeur espagnol : tuer le roi. Ce projet ne semble pas plaire à Rochefort mais lui donne l'idée de faire rédiger par Anne un courrier d'appel à l'aide à son frère, le roi d'Espagne. Ce qui serait en d'autres circonstances, considéré comme un acte de trahison de la reine.

Les prisonniers sont contraints de marcher, enchaînés, à travers la forêt d'Evreux. Alors que les hommes vont bivouaquer, les malfrats les obligent à se défaire de toutes leurs possessions, bijoux, armes, argent et surtout éléments qui pourraient permettre de les identifier d'une façon ou d'une autre. Les biens ainsi réquisitionnés sont transmis à une femme, qui s'avère n'être que Milady, afin d'être revendus ou fondus et l'argent partagés entre les voleurs.

Découvrant la bague du roi à travers les bijoux que Sébastien lui remet, Milady comprend la situation. Elle réalise alors, que dans son intérêt, elle convainc ce dernier ne de pas tuer cet homme qu'elle a reconnu comme étant le roi mais dont elle tait soigneusement le nom à son complice. Mais d'Artagnan la reconnait.

Il ne compte pas lui laisser la chance de s'en sortir. Pas indemne du moins. Et le risque de croiser la route de Milady était si mince qu'il est surpris. C'est une donnée supplémentaire dont il va falloir tenir compte dans son projet de sauvetage du roi.

Lors de ce bivouac pour la nuit, Louis et d'Artagnan parle avec un homme qu'ils ont soutenu durant le trajet, du nom de Pépin. Et Louis découvre le projet de ceux qui les ont tous enlevés, mais il fait également la découverte d'une chose qui le surprend : le respect et l'amour du mousquetaire pour son roi, sincère, profond, alors que Pépin exprime la réalité vue par le peuple qui s'est éloigné de son roi.

Encore une fois, d'Artagnan conduit l'homme qu'est Louis, à se confier. Il apprend de cet homme le regret qu'il a de ne pas avoir connu son père suffisamment, de se sentir abandonné. Cette confidence l'émeut autant qu'elle le surprend. Le roi s'épanche sur ce regret amer mais également sur la crainte qu'il a de ne pas être présent pour son fils qui est beaucoup trop jeune. Et d'Artagnan perçoit la douleur d'un homme malheureux, affligé par des pertes qu'il n'assume pas, sensible et fragile. Bien au-delà de que le roi montre en temps ordinaire.

Milady, de façon inattendue, dans la nuit, aide d'Artagnan et le roi à s'échapper. Ils saisissent l'occasion mais leurs fers qu'ils portent encore aux pieds les empêchent de mener à bien cette tentative. Ils sont rattrapés, au matin, par Sébastien et ses hommes et se retrouvent à nouveau enchaînés avec les autres malheureux. Mais d'Artagnan n'a pas dit son dernier mot. Pas plus que Milady qui veut échapper à cette vie de misère à laquelle elle a été réduite depuis sa dernière rencontre avec les mousquetaires et depuis la mort de son maître, le cardinal.

Les mousquetaires, dans leur recherche à travers la forêt, se trouvent confrontés à une partie des brigands qui veulent protéger le camp.

Contre toute attente, de retour au camp des brigands, Louis répond à la question que pose Sébastien et révèle son identité. Sébastien, qui réalise son erreur, cherche à s'enfuir. Mais juste à ce moment-là, l'aubergiste et sa troupe de tueurs parvient au camp et entreprend de tuer tout le monde, l'objectif étant d'éliminer toute trace de son forfait, notamment en assassinant le roi.

Alertés par les coups de feu, les mousquetaires se dirigent vers le camp mais tombent sur Milady, d'Artagnan et le roi, qu'elle venait de sauver encore une fois. Du moins en apparence. Louis voit alors en Milady, un ange venu le sauver, semble s'éprendre d'elle et lui offre une chance jamais imaginée par aucun : il lui est redevable. La découvrant, présentée par Louis comme leur sauveuse, Athos est sidéré et ne peut trouver les mots qui s'étranglent dans sa gorge. Aramis et d'Artagnan mettent en garde le roi, mais ce dernier tout au plaisir de retrouver sa liberté, sa place, son domicile très bientôt, n'écoute rien ni personne et refuse leurs objections.

Athos découvre non seulement que son épouse est toujours sur le sol français mais bien plus, qu'il ne peut agir désormais contre elle car le roi l'a prise sous son aile. Elle est devenue intouchable.

Dans cette ultime évasion, réussie cette fois, Pépin est tué après avoir aidé Louis et le gascon. Le jeune homme se sent redevable de Pépin, bien plus que de Milady, et tient à aider, comme il le peut, avec ses amis, la famille de cet homme courageux. Il se fait un devoir d'aller trouver l'épouse de Pépin et lui annoncer, lui-même, la triste nouvelle de la mort de son mari et du père de la petite qui la serre de près, mais en expliquant qu'il a trouvé la mort au service du royaume et du roi. Un acte d'une incroyable gentillesse qui révèle le cœur du gascon bien plus que tous les mots que nous pourrions poser. Un acte désintéressé, qui caractérise d'Artagnan et les mousquetaires qui l'accompagnent, y compris Tréville. Pour tous, la vie est une bénédiction et le sens de l'honneur la seule façon de prouver que l'on a sa place sur cette terre. Rien ne saurait passer dessus. Ils sont conscience qu'ils ne peuvent consoler cette femme et sa fille, mais ils leur apportent tout ce dont ils disposent : l'honneur. Comme un cadeau d'adieu et comme un remerciement. C'est tout ce dont ils disposent et c'est immense.

Et ce d'autant que peu avant, alors que Louis était redevenu le roi dans toute sa puissance, il avait demandé au mousquetaire de tuer celui qui les avait aidés, secondant ainsi les mousquetaires, et qui n'était autre que le frère de Sébastien pour que Porthos puisse les faire s'enfuir jusqu'à Paris. Contrat que d'Artagnan avait osé refuser au roi, rappelant

- « Je suis un soldat, pas un bourreau. »

Réponse dont le roi lui tient une rigueur des plus grandes, s'étant senti humilié par le refus de son mousquetaire. Mais d'Artagnan est un homme honneur. S'il doit tuer pour sauver, pour le royaume, à la guerre, il y est prêt. C'est son métier. Mais tuer pour le bon plaisir du roi, de sang-froid, un homme, sans qu'il ne présente un danger quelconque le répugne.

Pour le royaume, l'affaire semble avoir été une simple maladie du roi, l'honneur est sauf si l'on peut dire. Le baptême du dauphin a pu se dérouler comme il se devait, la reine a retrouvé son roi. Le France ignore tout des événements de ces derniers jours. Mais Rochefort, désormais, détient une lettre qu'Anne a fini par rédiger, désespérée qu'elle était, dans laquelle elle appelait Philippe à venir aider la France et sa régente.

Il est donc maître du jeu.

Tréville a retrouvé ses hommes, qu'il aime comme un père, mais dans cette bataille, le régiment tout entier a souffert. Il en est conscient. Le capitaine sait qu'il va devoir œuvrer pour que la compagnie des mousquetaires retrouve de sa superbe. Non pas tant parce que c'est un mousquetaire qui était avec le roi durant cette aventure, mais parce que le gascon a refusé d'exécuter froidement cet homme alors que Rochefort s'y est livré, avec un certain plaisir, d'ailleurs. Tréville sait, au fond de lui, que d'Artagnan a bien agi. Mais il sait combien le roi quand il est effrayé ou quand il ne réfléchit plus de façon consciente, peut être un homme injuste et capricieux.

Et ce n'est pas une mince affaire que de devoir remonter dans l'estime du roi.

Les trois amis sont de toute cœur, de toute leur âme, derrière leur frère d'armes mais, contrairement à lui, savent que son geste, tout honorable qu'il ait été, a des conséquences dans l'estime du roi pour ce régiment.

Pourtant aucun ne peut ni ne veut blâmer d'Artagnan. Son acte de refus, face au roi, est une preuve s'il en était besoin, de sa grandeur d'âme. Il agit souvent par impulsion, par enthousiasme ou colère et s'attire souvent des ennuis, mais c'est un homme droit. Et pour cela ils l'aiment. Il est leur frère.

Il a impressionné Aramis et Athos, dans la forêt, alors que l'aubergiste chargeait dans une ultime attaque, désespérée, face aux trois mousquetaires sur place. Empruntant, d'un geste rapide, son foulard à Athos, et avant même qu'Athos ait le temps ou l'occasion de l'arrêter, d'Artagnan l'enroule sur sa main et empoigne d'un mouvement habile à la façon d'un torero, la lame de l'homme sur son cheval, alors qu'il est à pied, et le faisant chuter au sol, lui plante l'épée dans le ventre, le tuant net. Un geste d'une incroyable adresse. Athos a été surpris car il est guidé par toute la passion dont le gascon est capable, en souvenir de Pépin, mais l'exécution elle-même révèle une froideur de calcul qui le surprend. Serait-il, décidément, bien plus proche de lui, dans son caractère, qu'il ne l'a cru lui-même ? Il el lui avait fait remarquer mais n'en n'était pas totalement convaincu, le trouvant trop impulsif encore. Il semblerait que l'homme ait fait de grands progrès et puisse faire montre de cette impassibilité qui le rend plus dangereux que jamais. Car s'il est possible à un homme de passer de l'élan le plus vif à un calme olympien dans une bataille, il devient une arme redoutable à lui seul.

Par ailleurs, pour Athos, il y a là, un moment très symbolique. En effet, mais Charles l'ignore alors, le foulard qu'il porte bien souvent est celui qu'il avait reçu un cadeau de départ des mains de Françoise. La mère de d'Artagnan avait apprécié ce jeune homme il y a plus d'une décennie, quand il s'était retrouvé au manoir d'Alexandre, et elle avait souhaité le remercier de sa gentillesse envers son fils en le gratifiant d'un objet personnel. Son choix s'était porté sur un foulard, simple, masculin. Il l'arborait depuis, en souvenir, ému de se rappeler l'amour qu'il avait trouvé dans cette famille et les bontés dont Françoise avait su faire preuve à son égard. Récupérant son foulard, il constata qu'il avait vieilli, il était défraîchi, et désormais portait la marque de ce geste de son frère de cœur, car il avait été légèrement entaillé par la lame qui avait glissé dans la main de Charles. Mais il racontait une histoire, une vie d'homme. Il lui était encore plus cher à son cœur. Il devait le préserver et Athos se dit qu'il ne le porterait plus, pour éviter de l'abîmer davantage. Il pourrait le conserver dans sa malle, comme un souvenir précieux. En mémoire d'un temps passé que le présent avait rattrapé à grandes enjambées. Finalement, il se ravise, il aimait ce foulard et était fier de le porter tel le champion qui porte les couleurs de la belle qu'il représente, avec honneur et fierté. Son choix était arrêté, il le conservait sur lui. La malle n'était pas le bon moyen de représenter celle qu'il avait aimée comme une mère.

Pour l'heure, ce qui inquiète Athos et, par conséquent, également, ses amis, est la présence de Milady dans l'entourage du roi. Il est évident que désormais ils devront à nouveau compter avec elle et ses manigances, d'autant qu'elle a les faveurs du roi. Un danger de plus qui se dresse devant eux. Comme si Rochefort ne suffisait pas à leur bonheur.

Milady détient un objet, qu'elle avait récupéré dans la poche de Sébastien, et qui n'est autre que la bague de Louis. Un bien dont elle saura, à n'en pas douter, se servir en temps utile pour elle.

Cette femme est décidément un mystère pour Athos qui ne parvient jamais à vraiment se défaire d'elle, de sa présence et de la nuisance qu'elle représente trop souvent pour lui et ses frères. Elle occupe désormais une place qui ne peut que conduire à de nouveaux déboires pour les mousquetaires car Athos ne doute pas qu'elle saura relancer ses tentatives contre lui et ses amis, d'autant que d'Artagnan ne lui a pas caché l'aversion qu'il éprouve dorénavant pour elle et qu'il lui a avoué le lui avoir dit lorsqu'elle a tenté de les aider la première fois au camp.

Elle et Rochefort sont des ennemis qu'ils ne peuvent ignorer et dont il va falloir déjouer tous les plans. En espérant qu'ils ne s'associent pas pour leur nuire encore plus.

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