XXII

     Les deux jours suivants passèrent à la fois rapidement et à la fois très lentement. Antonio expliqua le monde aux humains, mais cela ne dissipait pas l'inquiétude, même quelques heures, qui le tendait. Il n'avait aucun moyen d'obtenir des nouvelles de sa mère, et cela le rongeait. La première partie du plan était réussie ; la deuxième reposait entièrement sur sa mère.

     Les humains avaient construit une sorte de village où tout le monde pourrait vivre, sans distinction de tribu ou d'évolution. Antonio avait remarqué que les Tek-Tek étaient les plus avancés : ils donnaient des conseils et le garçon leur apprenait à tirer à l'arc. Que deviendraient-ils lorsque sa quête serait finie ? Et lui ? Il n'avait pas la réponse, mais il espérait que leur vie redeviendrait calme. En tout cas, il était temps de repartir, car il entendait le bruit caractéristique de pales fouettant l'air. Ipal et deux archers du Kontikaj le rejoignirent, et il se dirigèrent vers la ville vide. Ce fut facile ; il n'y avait qu'un singe par maison. Antonio les héla tandis que trois flèches vinrent se ficher simultanément dans leur cœur.

     Le lendemain, les tribus étaient réunies dans leur forêt et faisaient la fête. Ils s'étaient enfoncés suffisamment loin dans son cœur pour être sûrs que Comemos Nuestra Propia Madre ne vienne pas les trouver.

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