Unesonde, une autre et encore une autre. Une perfusion à mon poignet.Un masque à oxygène sur mon nez.

J'ail'impression d'être l'une de ces héroïnes hospitalisées desromans de ma sœur.

Cettedernière dort d'ailleurs. Et elle ronfle en plus.

Enfince n'est qu'un détail, il y a un petit garçon à côté de moiqui hurle de toutes ses forces depuis un bon quart d'heure. Ne medemandez pas pourquoi, je n'ai rien compris à ce qu'il crie.

Pourdormir c'est compliqué. J'ai faim, j'ai soif, j'ai mal et cen'est vraiment pas confortable.

Toutce qu'on sait est ce que les médecins ont bien voulu noustransmettre : c'est grave mais ils ne sont sûr de rien, jesortirais peut-être on-ne-sait-quand.

C'estpas comme si on attendait aux urgences dans une minuscule salle deréunions depuis 37 heures et 16 minutes.

Despas. Je me redresse d'un coup, espérant voir apparaître unepersonne en blouse blanche. Dans mon élan je bouscule le bras de masœur qui s'était écroulée sur mon lit de fatigue. Elle grogneet se relève à son tour.

Lapoignée tourne.

Mamère passe la tête dans l'ouverture, nous fait un sourire lasseet anéantit tous mes espoirs.

Jeme recouche en soupirant intérieurement.