Chapitre vingt-trois

CHAPITRE VINGT-TROIS

Je me racle la gorge, je joue avec mes cheveux, puis je craque mes doigts. Je bouge mes jambes, je les croise et les décroise. Je joue du drum sur mes cuisses. Je regarde le mur devant moi.

En gros, je ne sais pas quoi faire.

Je suis assise sur une des deux chaises devant le bureau de Gerard. Il m'a emporté ici, ensuite, il s'est absenté. Je l'attends depuis maintenant... dix minutes. Je me demande ce qu'il fait. Peut-être qu'il est allé chercher ses armes? Oh mon dieu, je vais mourir! Le pire c'est que je ne pourrais pas me défendre contre lui. Okay, le Kanima je suis capable de me sauver. Mais là, je suis enfermée dans son bureau!

Sauf que je suis une voyageuse. Il ne faut pas que je l'oublie. J'ai réussis à faire plein de choses en étant ce que je suis. Je me suis sauvée, j'ai changée de monde, j'ai figée le temps, j'ai voyagée pendant mon sommeil.

Je pourrais presque faire partie des super héros de Marvel. Peut-être que je pourrais avoir mon propre film!

... C'est beau rêver, hein?

- Mademoiselle Callaghan.

Je sursaute en entendant la voix. Il est revenu. Je me retourne alors et je le fixe dans les yeux. Il a son petit sourire qui se veut innocent, mais pour moi, il est cruel. Il est si hypocrite ce Gerard. Il sait qui je suis, mais sait-il que je sais exactement qui il est? C'est une question que je me pose depuis tout à l'heure. Est-ce que j'ai un avantage ou pas?

- Monsieur Argent, je réponds alors doucement.

Comme avec Matt, je tiens à lui montrer que je suis gentille. Je vais faire mon hypocrite, je vais faire mon Gerard, mais il le faut. Je sens qu'il va me poser des questions sur ce que je suis et je ne tiens vraiment pas à ce qu'il me chasse. Je ne sais pas quoi faire! Oh non. Mon cœur bat rapidement, je me perds dans le fil de mes pensées. Tout va très mal. Hyperventilation?

Non, Gemma. Calme. CALME.

Inspire, expire.

- Est-ce que tu te plais dans notre école, Gemma?

Mais c'est quoi cette question?

Ah oui, je sais. C'est comme quand il a proposé à Scott de venir dîner chez eux. Après il va faire quelque chose de mal. Sauf que je ne me rappelle plus ce qu'il a fait à Scott... Je suis dans la merde.

- Oui, ça va.

- Et tes cours? Tu excelles bien à ce que je vois. Sauf en chimie.

- J'aime pas la chimie, dis-je simplement.

- Je comprends. Je n'aimais pas cela non plus. Mais enfin, qui aime?

Il me fait un sourire qui se veut 'complice'. Je lui rends la pareille. Je suis presque sûre par contre que mon sourire à moi, il a l'air faux. Trop faux, pour que cela paraisse naturel. Je n'ai pas de talent d'actrice, okay?! Ne m'en voulez pas! Ma force c'est me sauver! Pas confronter le problème en jouant une pièce!

- Bref, reprend-t-il, as-tu des problèmes avec quoique ce soit ou quiconque?

Je secoue la tête.

- Non monsieur, tout se passe bien pour moi.

Il sourit encore une fois et hoche la tête, se reculant sur le dossier de sa chaise.

- Dis moi, Gemma... Que fais-tu par ici?

- Euh, que voulez vous dire monsieur? mon ton de voix est peu sûr.

- Ce que je veux dire c'est que... Tu sors de nul part. Tu n'as pas de famille ici, à ce que je sache. Tu habites chez les Stilinski. Et on n'a pas été prévu de ton arriver. Je répète : que fais-tu par ici? Pourquoi venir à Beacon Hills?

Bah, je l'ai souhaitée.

Oh non, ce n'est pas la bonne réponse. Il ne faut pas que je dis cela. Il faut trouver autre chose...

- Monsieur, avec tout le respect que je vous dois, ceci est personnel. Les Stilinski ont eu la gentillesse de m'accueillir en cas de besoin, c'est tout ce que vous devez savoir.

Ma voix est ferme, presque professionnelle, lorsque je dis cela. Je sonne comme un avocat haha.

Pas le fruit, hein, parce qu'un fruit ça ne parle pas. Enfin, je crois. Aucun ne m'as encore parlé. Si ça vous arrive, dites le moi!

Satan se met alors à rire diaboliquement. Bon, pour moi, son rire sonne toujours diabolique. Je dirais donc que c'est un rire normal.

- Oh Gemma, Gemma...

- C'est mon nom.

- Je sais que c'est ton nom.

- Oui, je sais. Vous l'avez dit deux fois.

Il ne répond plus et me regarde simplement.

- Finalement, dit-il avec un petit sourire, tu as trouvée ce que tu cherchais?

Oh, gâteau au chocolat! QUESTION PIÈGE! ATTENTION! CACHEZ VOUS!

- Trouver quoi? je demande, innocemment.

- Le bestiaire.

Je fronce les sourcils et je vais comme si je ne sais rien.

- Un best- Quoi? Je crois que vous voulez dire bestial.

J'utilise la phrase que Scott a dite à Stiles, lorsqu'ils en ont parlé. Enfin, je le fais par mémoire.

- Tu sais très bien de quoi je parle.

Son visage est alors dur, fermé. En un mot : effrayant. Il se lève tout doucement de sa chaise, contourne son bureau et se penche vers moi. Son visage est à deux centimètres du mien, et je peux sentir son haleine. Une chose : ce n'est pas agréable.

- Monsieur?

Il me regarde dans les yeux quelques secondes, puis, se redresse et retourne s'asseoir.

- Tes parents sont-ils comme toi?

- Comme moi...?

Je sens que mon petit jeu commence à l'énervé.

- Des voyageurs, dit-il alors, sur un ton agacé.

- Et bien, ma mère aime voyagée, mais on n'a pas vraiment d'argent pour aller très loin...

Bon, ce n'est pas totalement un mensonge. Ma mère adore voyagée et il est vrai que nous ne sommes pas riches. On ne manque de rien, mais on vit quand même dans un petit appartement à San Francisco où il fait toujours trop chaud pour rien.

Gerard cogne un point sur la table, me faisant sursautée encore une fois. Il est vraiment énervé, je crois. J'ai cet effet auprès des gens. On dirait qu'ils veulent tous me frapper. Surtout Derek. Pourtant je suis si amicale!

- Ça suffit! cri-t-il.

- Monsieu-.

- CESSE DE MENTIR!

Je me la ferme. Il est vraiment effrayant en ce moment, plus que plutôt. Il se calme alors subitement. C'est très étrange. Il retrouve son sourire hypocrite et toute trace de colère est partit de sur son visage. Deux options : 1) il est bipolaire. 2) il contrôle vraiment bien ses émotions et les cache avec talent.

Pour savoir lequel est vrai... C'est un mystère. Peut-être les deux?

- Et ton père, alors?

Mon père...

- Il est mort à la guerre avant que je sois née. Je ne l'ai jamais connu.

- Forcément, tu as héritée de lui...

Il a murmuré cela, je crois qu'il se parlait à lui même. Mais grâce à mes superbes oreilles supersoniques, j'ai entendue. J'entends tout! Ouuuais!

Désolée.

- Tu peux t'en aller.

Sérieux?

Je le regarde fixement, les sourcils froncés et la bouche entre-ouverte. Et si je me lève et qu'il me lance une flèche dans le dos? Ça serait vraiment la poisse. Surtout que je vais pouvoir dire maintenant, au lieu de ''est-ce que j'ai une poignée dans le dos?'', ''est-ce que j'ai une flèche dans le dos?''

Désolée, vraiment, c'était ma tentative pour être drôle. Je ne le suis pas, hélas. Il va falloir que je m'y fasse à l'idée.

(Complimentez moi ici et dites : ''nooooon, ce n'est pas vrai'')

- Lève toi, ouvre la porte, marche, puis, referme la porte et bye bye.

Je sais comment faire hein... Il me prend pour un enfant de quatre ans. Ce que je suis MENTALEMENT, pas physiquement!

Son regard se fait brulant. Mdr, j'imagine bien du feu sortir de ses yeux! Moi et mon imagination...

En bref, cela veut dire : DÉGAGEEEEEEEEEEEEEEEEEE! Avec pleins de 'E'. Il ne faut pas oublier les 'E'. Surtout pas.

Plus tard... Trente secondes plus tard....

Je ferme la porte, pas trop fort, parce que je ne veux pas qu'il lance une flèche à travers. Oui, j'ai vraiment une obsession avec lui qui me lance des flèches... MAIS AVEC RAISON!

- Gemma?

Je sursaute (ENCORE) et je me retourne. Qu'est-ce qu'ils ont tous à me faire peur comme ça, sérieusement? C'est quoi leur problème? MOI AUSSI JE VAIS LEUR FAIRE PEUR AUSSI MOUHAHAH.

Hum. Gemma diabolique a prit la place de mon esprit pendant une seconde, j'en suis navrée. Une chance que vous n'avez pas eu accès aux images!

- Stiles? je me calme, lorsque je vois son visage.

Il me sourit et je vois alors qu'il est seul. Il n'est pas sensé être en cours, là?

- J'avais chimie, alors je me suis dis, pourquoi pas sécher? il m'explique alors.

Je comprends tout maintenant...

- Aussi, dit-il, j'aimerais faire baisser la tension entre nous.

... La tension sexuelle? *insérez visage mi-choqué, mi-embarrassé*

Oh merde, je viens de parler à voix haute.

- Non, non, non, ce n'est pas ce que je voulais dire. Pas ce genre de tension! Enfin, ce n'est pas que je n'en ressens pas, simplement c'est juste un peu embarrassant l'avouer non? Oh mon dieu, je viens de le faire. J'ai vraiment une grande bouche. Je devrais arrêter de parler. Okay, je vais le faire à 3. 1, 2, 3. Okay.

Il s'arrête alors et prend une grande inspiration. Il a les joues toutes rouges et bah, je suppose que moi aussi. Épisode assez embarrassant. Passons à autre chose.

- Ça va.., je murmure.

Il souffle alors, super fortement, avec un air soulagé.

- Donc, ce que je voulais te proposé c'est un petit moment à deux.

Il se coupe.

- Je vais faire comme si je ne savais pas que cela sonne bizarre, réplique-t-il à mon visage qui devait être toujours aussi perplexe et embarrassé.

- Okay. Que proposes-tu?

- Tu es d'accord pour passer du temps avec moi? Seule?

- Stiles, arrête de faire des sous-entendus.

- Mais ce n'est pas ma faute! C'est toi qui a l'esprit pervers!

- Oh! Ce n'est pas vrai! C'est toi qui viens et qui me dit 'tension', 'moment à deux', 'passer du temps seuls tous les deux'! J'ai vu des gens plus subtiles que toi, tu sais!

- MAIS!

- MAIS QUOI?

- C'EST PAS CE QUE JE VOULAIS DIRE!

- QUE VOULAIS-TU DIRE ALORS?

- JE VEUX SIMPLEMENT QU'ON BRISE LE FROID ENTRE NOUS ET QU'ON S'AMUSE! JE PROPOSE QU'ON ÉCOUTE UN FILM, ÇA TE VAS?

Je me mets alors à rire. Assez fort, je dirais. Non, je ne suis pas folle. Enfin, pas totalement. C'est juste que...

- Oh Stiles, ça t'a pris tellement de temps pour me proposer seulement un film?

Il souffle et roule ses yeux. Il s'approche alors vers moi et met un de ses bras dans mon dos, pour me pousser vers la sortie.

- Peu importe quel cours tu as en ce moment, tu sèche avec moi et on va écouter un film, okay?

- Oui, chef!

Ce n'est pas bien sécher, je sais... Je ne le fais jamais d'habitude. Sauf que, quand c'est Stiles en personne qui te demande de le faire avec lui, comment refuser?

Chez les Stilinski

Alors que Stiles est dans la cuisine, je mets en place le film. On a décidé d'écouter un classique : Forrest Gump. C'est mon film préféré. Je ne sais pas, c'est juste que... JE L'ADORE OKAY. Pas besoin de raisons! C'est un magnifique film! ÉCOUTEZ-LE.

Soudainement, un 'BOOM' se fait entendre, dans la cuisine. Mes yeux s'écarquillent alors que mon cœur bat vite. Je cours vers l'endroit où le son provient. Je retrouve alors Stiles, assis par terre.

Je suis choquée à vrai dire...

- Stiles... Mais qu'est-ce que tu as fais?

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OHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH QU'EST-IL ARRIVÉ? :O

Mouhahaha, je suis si cruelle!

BREFFFFFFF!

JE VOUS AIME, MERCI BEAUCOUP ET TOUT LE TRALALALA! DÉSOLÉE JE NE SUIS PAS TROP EN MODE DISCOURS EN CE MOMENT MAIS MERCI BEAUCOUP COMME TOUJOURS!

VOUS ÊTES GÉNIALES MES STILOWERS.

-22smiles

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