Chapitre vingt-cinq
couverture par @TEENWOLFFR
CHAPITRE VINGT-CINQ
Je suis un monstre.
Je n'ai jamais cru qu'un jour on me dise cela, en le pensant vraiment. Je n'ai jamais été quelqu'un de mauvais. Je veux dire... Je n'ai jamais tuée quelqu'un. J'ai toujours été sage et j'ai toujours restée dans mon coin, avec Jenni. Je n'ai jamais aimée rire des autres. Je n'ai jamais aimée parlée dans le dos de quelqu'un. J'ai toujours fais ce qui me semblait bien. Bon.
Je suis décrite au même rang qu'un loup-garou et qu'un Kanima.
Un monstre.
Mais si les vrais monstres sont, en vrai, les humains? Bon, peut-être pas tous, mais les chasseurs eux? Ils veulent me tuer pour rien. Je ne leur ai rien fait à part voler quelque chose chez eux. Et c'est comme s'ils voulaient que je le vole. Gerard est la réincarnation de Satan lui-même. Je le sais, j'ai regardée tous les épisodes.
Allison me parle depuis tout à l'heure, mais je ne l'écoute pas. J'ai besoin de dormir. Je suis toujours fatiguée, même si cette petite chasse m'a réveillée un peu. Je sens Allison me secouer.
Un monstre.
- Écoute, je vais te reconduire chez Stiles, okay? me dit-elle.
Je hoche la tête.
Un monstre.
Bon, il faut que j'arrête de m'apitoyer sur mon sort, je sais très bien. Je suis un monstre et alors? Je suis une voyageuse. Cela veut simplement dire que je suis plus forte qu'eux. J'ai des pouvoirs. Ils ont des armes, c'est vrai, mais comment peuvent-ils m'atteindre si je me volatilise?
Ils ne peuvent pas.
C'est alors à ce moment précis qu'une idée me vient en tête. Je me tourne vers Allison et je la regarde dans les yeux.
- Dis, tu pourrais m'apprendre à manier une arme?
Finalement dans la maison des Stilinski.
Ma tête tourne. J'ai envie de dormir. Tellement. Je n'arrête pas de bailler.
Après qu'Allison ai acceptée ma proposition, elle m'a reconduite ici et elle vient juste de partir. Mon lit m'appelle. Je l'entends crier mon nom. J'ai juste envie d'aller lui faire un gros câlin.
Je monte les marches tranquillement, une après l'autre. Je crois que Stiles est toujours à la réserve, avec Jackson. Tant mieux. Je n'ai pas envie de le croiser ou de lui parler. Parce que je sais que cela va vraiment être embarrassant. La dernière fois qu'on s'est vu, on s'embrassait. Et je ne suis vraiment pas prête à donner mon verdict sur ce que ça signifie. Je ne connais pas mes sentiments. Je suis confuse. Je refuse de ressentir quelque chose pour lui, alors que je pourrais partir n'importe quand. Je pourrais peut-être voyagée sans m'en rendre compte et rentrer chez moi. Je ne veux pas m'attacher à quiconque.
Pourtant, c'est trop tard...
Je secoue la tête et je rentre dans ma chambre. Je me mets en pyjama et la dernière chose à laquelle je pense avant de m'endormir, c'est que les garçons, ça nous rend la vie compliquée.
- Gemma?
- Oui, maman?
- Tu vas bien?
Je souris et je hoche la tête en la regardant. Nous sommes assises sur mon lit, toutes les deux. J'ai les écouteurs sur les oreilles, mais j'ai baisée le son lorsqu'elle est rentrée. Elle me regarde tendrement et je sais tout de suite qu'elle sait.
- Des garçons m'a chérie, il en aura d'autres, tu sais...
Je la stoppe d'un geste de la main.
- Non maman. Je ne veux rien entendre là-dessus. Si tu me sors ''un de perdu, dix de retrouvés'', je vais piquer une crise.
Elle hoche la tête et sourit.
- Laisse-moi te raconter quelque chose alors. Il était une fois, un jeune homme nommé Liam Callaghan et une jeune fille nommée Ashlee Collins. Ils avaient tous les deux quinze ans, lorsqu'ils se rencontrèrent. Ils tombèrent tous les deux amoureux, au fil du temps...
- Maman...
Elle raconte son histoire et celle de mon père.
- Puis, un jour, après environ un an de relation, ils se séparèrent. Ashlee avait le cœur brisé, elle a eu de la difficulté à s'en remettre. Au final, elle ne s’en remit jamais. Elle l'aimait toujours, mais a cru que ce n'était pas le cas. Les années passèrent, elle alla à l'université et sur le campus elle le rencontra. Liam n'avait pas changé et elle réalisa qu'elle était toujours amoureuse. Ils se parlèrent et redevinrent amis. Ils discutaient et sortaient presque tous les soirs. Jusqu'à temps où Liam lui avoua qu'il l'aimait toujours et qu'il n'avait jamais cessé de l'aimer. Trois ans plus tard, ils se marièrent et eurent une petite fille du nom de Gemma, deux ans après le mariage.
- Et puis, il entra dans l'armée et mourut, je finis l'histoire.
Ma mère me caresse les cheveux.
- Gemma... La moral de l'histoire c'est qu'il faut être patient. Le temps arrange les choses. C'est toujours le cas.
Je me réveille au son de mon cadrant, situé sur la table de chevet à gauche du lit. Je grogne alors et je tourne sur moi-même. Je frappe le cadrant, mais il continu de sonner. Je décide alors de l'ignorer et je me tourne de l'autre côté.
Et je pousse un cri.
- Mais qu'est-ce que tu fais là?!
Dans mon lit, se trouve Isaac, son téléphone dans la main et il semblait absorbé par celui-ci, avant de tourner sa tête vers moi et de me regarder.
- On m'a demandé de veiller sur toi. Tu es en danger.
- Oh, parce que tu crois que je ne savais pas? je réponds sarcastiquement.
C'est quand même moi qu'on a essayé de tuer. Je roule des yeux et je me lève du lit. Je regarde l'heure. Il est 10:00. Je suis en retard! Et pourquoi mon cadrant a sonné si tard?
- Tu ne vas pas à l'école aujourd'hui, m'annonce-t-il,
- Mes notes vont baisser, si je continue de sécher comme cela.
- J'en ai rien à foutre.
Je bloque alors. Je cesse de bouger et je me tourne vers lui. Je savais qu'il était un peu froid, distant, ce matin, mais je croyais que c'était à cause de mon haleine. Sauf que cette phrase prouve que ce n'est pas le cas.
- Qu'est-ce que tu as?! je demande, presque brutalement.
- Va te laver.
Je grogne, sachant que je n'ai rien d'autre à ajouté. Il ne veut rien dire? Bien. C'est son problème.
Je secoue la tête et j'entre dans la salle de bain, n'oubliant pas de me prendre des vêtements au passage. Après une demi-heure, je suis prête. Je suis habillée d'un jean noir et d'un chandail avec le drapeau américain dessus. Mes cheveux sont dans une tresse, qui descend sur mon épaule droite. Je retourne dans la chambre et Isaac est toujours là, son expression impassible au visage.
- On y va.
- Attend. On va où?
Il ne me répond pas. Ne me regarde pas. Bon sang...
S'il y a bien quelque chose que je déteste, c'est quand les gens sont en colère contre moi. Et j'ai l'impression qu'Isaac l'est. Il n'est même pas capable de poser un regard sur moi et il me parle froidement. Comme si ce n'était pas assez que je sois en danger de mort. Nah! Il faut que lui se mettre contre moi!
Bon. Assez de se faire des scénarios dans sa tête, je dois savoir pourquoi.
Mais je pense avoir ma petite idée.
- Viens, c'est tout.
Je secoue la tête. Je n'irais nulle part, sans qu'il me dise ce qu'il se passe dans sa tête. Je veux savoir pourquoi! OKAY.
Je le prends par le bras et je le force à se tourner vers moi. Il se dégage rapidement et ça ne fait qu'attiser ma colère. Oh, il veut jouer à ça?! Je le tire vers moi sèchement, et je suis étonnée de la force avec laquelle je le fais. Il ne me regarde toujours pas, son visage est tourné vers la porte. J'avance ma main vers son visage et je lui prends le menton. Je le force donc à me regarder, ce qu'il fait finalement, à mon plus grand soulagement.
Mais aussi, lorsque nos regards se croisent, j'y vois un tas d'émotions, qui me rend un peu étourdie. Tristesse? Jalousie? Est-ce possible? Qui aurait cru que je serais capable de lire les émotions dans les yeux hein? Oh mon dieu, je viens de me trouver un autre pouvoir!
Non, pour être sérieuse, c'est juste que ses yeux reflètent vraiment ce qu'il ressent. Il est un vrai livre ouvert. Comme on dit, les yeux sont le reflet de l'âme.
- Isaac, je chuchote alors doucement.
- Gemma.
Son ton ne marche pas du tout avec ses yeux. C'est comme si ce qu'il me disait était dit par quelqu'un d'autre. C'est étrange à dire comme cela, mais c'est l'impression que cela me donne.
Je fais alors un geste un peu désespéré. Je le prends dans mes bras, dans l'espoir qu'il ne me repousse pas. Je mets mes bras autour de lui et je le sers. Je prends une grande respiration, la tête collée sur son torse et je sens son parfum.
Je ne donne pas beaucoup de câlins aux gens. Si j'en reçois, je ne repousse pas, mais je ne vais pas directement vers eux. Je ne suis pas quelqu'un de tactile, normalement. Sauf que là, je sentais le besoin de le faire.
Je soupire de soulagement alors que je le sens me serré contre lui. Il répond à mon étreinte. Tout espoir n'est pas perdu. Il n'est peut-être pas aussi en colère contre moi qu'il a l'air.
Je sens ses lèvres sur mon cuir chevelu, alors qu'il y dépose un baiser. Ce geste me fait instantanément reculer.
- Isaac, pourquoi?
- Que veux-tu dire? il fait l'innocent, parce que je sais qu'il comprend exactement de quoi je parle.
- Pourquoi donnes-tu l'air d'être fâché contre moi? Pourquoi es-tu triste? Jaloux, même, si je peux me le permettre. Pourquoi me parles-tu sèchement, mais tu réponds tout de même à mon câlin? Isaac, explique-moi. Dis-moi ce qu'il se passe dans ta tête. Dis-moi tout. Enfin, tout ce que tu voudras et qui est convenable, hein.
Il craque un sourire et je lui réponds par la même chose. Il souffle et va s'asseoir sur le lit.
- Tous les gens que j'ai aimés ont finis par me faire du mal, explique-t-il alors.
Je m'avance vers lui et je vais me poser à ses côtés, sur le lit.
- On t'a parlé de mon père? Ce qu'il me faisait?
Non, mais je le sais quand même grâce à la série. Je vais devoir mentir.
- Oui, dis-je. On m'en a glissé quelques mots.
- Tu comprends ce que je veux dire, alors.
Je hoche délicatement la tête.
- Je n'ai pas envie d'en parlé, de mon père, je veux dire. Tu vois, avec toi Gemma, tout est plus facile. C'est ce qui est ton problème. Ou plutôt, c'est ce qui est ma faiblesse. Je peux être moi-même avec toi, c'est une bonne chose. Et tu es toi même également, ce que j'apprécie. Sauf que ça fait de moi plus faible, et de plus en plus, je succombe à ton charme. Tu vas finir par me blessé, Gemma, je le sais très bien. Tu ne me choisiras pas, je le sais déjà depuis longtemps. Mais j'ai tout de même espoir. J'ai peur que tu me brise, plus que je ne le suis déjà.
Je ferme les yeux et je réfléchis à ce qu'il vient de me dire.
Est-ce une déclaration d'amour? Non, je dois me faire des idées.
Ce qu'il vient de déclarer m'affecte énormément, mais je porte tout de même un visage impassible. Lorsque j'ouvre les yeux à nouveau, Isaac me regarde fixement, en attende d'une quelconque réaction de ma part.
- Isaac, tu veux que je te dise quelque chose? L'amour ça craint, mais c'est également la plus belle chose qui peut nous arriver. J'ai déjà aimé quelqu'un. Un garçon tellement gentil, surtout avec moi. Puis, il m'a brisé le cœur. Et je m'en suis remise. Ma mère m'avait racontée une chose. Elle m'a dit que le temps arrangeait les choses. C'est toujours le cas. Mais grâce à elle, j'ai également compris que si c'est le bon, il reviendra, tôt ou tard. Il faut seulement être patient.
Il sourit alors.
- Il ne faut pas avoir peur de se faire mal, parce qu'on se prive aussi de ce qui nous fait du bien, par la même occasion.
- Je ne te croyais pas aussi philosophe, déclare-t-il avec un sourire au coin des lèvres.
Pff!
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Hey! Je suis en avance cette semaine :D
Si je peux, je posterais aussi peut-être dimanche, mais je ne promets rien! Je ne veux pas vous faire de faux espoirs.
Sinon : 99.5K :OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO WOW!
Je vous remercie, vraiment beaucoup! Je vous adore! Fort, fort, fort! TRÈS FORT!
:3
Ciao!
-22smiles
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