Chapitre trente-cinq

Chapitre dédié à @Micro-Ice parce que c'est son anniversaire! :p

merci à tous ceux qui mon souhaité de bonnes vacances! :) 

CHAPITRE TRENTE-CINQ

Je n'aurais jamais cru être capable d’une telle audace. Je ne croyais pas que j'avais cela en moi. Il ya des moments où on s'étonne soi-même. Je dirais que c'est une chose plutôt positive, en vrai. Mais bon, ce n'est pas de cela que je parlais.

Je parlais de moi embrassant Derek.

Je ne réalise pas vraiment ce que je fais, lorsque je me penche devant lui. Il se redresse soudainement, et c'est à ce moment que je comprends que je vais l'embrasser. Je vais le faire, mon dieu. Qui suis-je? Ce n'est pas Gemma Callaghan. Je dois être un de mes clones, my god. Je ne suis plus moi-même!

Il est plus proche, toujours plus proche. Je ne sais plus si c'est moi qui avance vers lui ou lui vers moi. Peu importe. Je suppose que nous avançons tous les deux. Je le regarde dans les yeux un instant et il me fixe en retour, avant de détourner son regard vers mes lèvres. Il veut m'embrasser. Je le sais. Je le sens. Ça me fait du bien, je me sens désirée. Tout ce qu'une femme veut.

Il veut qu'on s'embrasse autant que moi.

Nos souffles sont saccadés, j'ai le cœur qui bat la chamade. J'ai l'impression que tout est au ralenti, je trouve ça bizarre, mais en même temps c'est agréable. Je me demande si j'ai ralenti le temps. Est-ce une chose que je peux faire?

Toutes les questions que je me pose, toutes les pensées qui traversent dans ma tête, tout s'envole alors que nos lèvres se touchent.

Et on s'embrasse. Il met sa main derrière ma nuque et il me rapproche de lui. Son touché est fort, autoritaire, possessif. Tout comme ses lèvres qui bougent fiévreusement contre mes lèvres. Pendant un vague moment, je sais que je suis à lui. Rien qu'à lui.

Puis, le moment s'arrête.

Derek me prend par les deux bras et il me pousse. Il détourne le regard, n'ose même pas me regarder dans les yeux alors qu'il a coupé cet instant merveilleux si brutalement.

Je me sens soudainement vexée. J'embrasse mal, putain. C'est ça.

- Cela n'aurait jamais dû arriver, grogne-t-il. Dégage.

- Q-quoi? T'es pas sérieux quand même? je hausse les sourcils, surprise.

Je ne suis pas débile, et j'ai vu qu'il me voulait. C'est peut-être ça le problème en fait. Derek est dur à comprendre, c'est vrai, mais ce serait une bonne raison. Pour lui. Enfin, je suppose.

- Si, très même. Va-t’en.

Sous son étonnement, je me mets alors à rire. J'éclate de rire tellement fort. Ce n'est pas un rire sans humour. Je trouve cet instant très drôle. Derek qui me repousse. Je trouve ça marrant, honnêtement. Et vexant bien sûr.

Ce que je trouve comique, c'est que je sais que Derek ne pense pas ce qu'il a dit. Je le sais. Tout simplement. On peut lire dans les yeux des gens. Derek n'est pas aussi difficile à lire qu'il en a l'air, lorsqu'il vous fixe dans les yeux longtemps. C'est comme si son âme s'ouvrait.

Okay, ça tourne bizarre.

Je m'arrête de rire.

- Comme tu veux, Derek. Tu te caches derrière un mur, mais sache que je trouverais bien la porte.

Sur ces mots, je retourne en boitant et en jurant vers mon lit. Avant de tirer le rideau qui sépare nos lits, je suis adresse un sourire arrogant. Puis, après le voile mit entre nous, je me tourne et va à mon lit. Je me couche et je m'endors sur le son de la bande rentrant dans notre chambre d'hôpital.

Quelques heures plus tard

Je peux sortir de l'hôpital, mais j'ai besoin de béquille, pour ne pas abimer mes jambes. Heureusement, Gerard n'a rien touché de grave. Le médecin m'a demandé comment je m'étais fais ça. Parait-il que mes amis ont dit que j'avais tombé sur une planche de clous. Ils sont cons, sérieusement. Peu importe, le docteur ne les croyait pas, mais je lui ai dis que c'était vrai. Mais bon, c'était évident que je mentais. Je mens très mal, malheureusement. C'est une qualité et un fléau à la fois.

Pour ce qui est de maintenant, je suis dans la chambre que j'occupe avec Jenni chez les Stilinski. Je ne suis pas encore sûre de pourvoir dire ''ma chambre'' malgré que quelques fois, cela m'échappe. Je me sens chez moi, bien sûr, mais ce n'est pas vraiment chez moi

Je suis étendue sur le dos, les bras au-dessus de ma tête et je regarde le plafond intensément depuis plusieurs minutes.

Bon, okay, Derek ne me veut pas. Il ne veut pas de moi. Pourquoi ai-je cru le contraire?

Non, c'est faux. Il m'aime bien. La façon dont il me regarde le prouve.

Bon sang, je ne sais pas quoi penser. Derek est compliqué.

- Allons, allons, dis Jenni en entrant dans la chambre. Qu'est-ce qui te tracasse?

- Je ne vois pas de quoi tu parles, répondis-je doucement.

Encore une fois : mauvaise menteuse.

- Tu n'aimes pas rien faire. Fixer le plafond blanc est pour toi un vrai ennui mortel. Les seules fois où tu le fais c'est quand tu réfléchis fortement à quelque chose qui te dérange. Quand tu as une obsession que tu ne peux pas t'enlever de la tête.

- Je n'ai jamais eu d'obsession, voyons... La seule raison pourquoi je le regarde c'est parce qu'il est joli.

- Il a une tâche de café dessus, et je n'ai aucune idée comment ça c'est rendu là. Ce qui est d'ailleurs très étrange, je crois que je vais aller demander ça à Stiles. Je reviens. Je te laisse seule pour te décider de tout m'avouer et quand je vais revenir, tu es mieux de me dire qu'est-ce qu'il se passe dans ta tête.

Sur ces mots, elle s'en va. Mes yeux marron se trouvent alors attiré par la tâche brune. Est-ce que c'est du café, au moins? J'en ai aucune idée, je ne l'ai pas senti. Et je n'ai pas envie de le faire, vraiment. Du coup que ce n’est pas ce que l'on pense...

Jenni réapparait après cinq minutes.

- Verdict? je demande, curieuse.

- Expérience qui a mal tourné, avec Scott. Il n’a pas voulu m'en dire plus.

Lourds de secrets, ces mecs.

J'ai encore moins envie de savoir la vérité sur cette tâche.

- Tu t'es décidée?

Je sens un poids sur le lit et je sais instinctivement que c'est Jenni qui vient de s'asseoir. Oui, des fois je peux être logique et perspicace. Étonnant, hein?

Je souffle bruyamment. Si fort que cela m'a surpris. Je pense que je viens de créer une tornade, quelque part dans le monde. Ouah, la tornade pourrait s'appelée Gemma aussi, puisque c'est moi qui l'ai crée. Trop cool. Je serais célèbre!

Bon okay.

- Ouais. Je suppose que je devrais te raconter que j'ai embrassée Derek. Qu'il m'a embrassé en retour, enfin, au début. Avant de me repousser.

J'essaye de parler sur un ton normal, un ton détaché. Comme si c'était normal. Mais je sais en m'entendant que ce n'est pas du tout l'impression d'être indifférente que je transmets. Ça paraît très bien que je suis vexée. Ah. J'espère que c'est juste moi qui m'entend comme cela, et que je ne parle pas vraiment avec ce ton. Sauf que Jenni me connait mieux que je me connais moi. Elle sait toujours ce qui se passe chez moi, quand quelque chose va mal.

Et c'est vachement énervant.

Je tourne la tête et la première chose que je vois, c'est la bouche de Jenni qui s'ouvre et se ferme à répétition. Elle a vachement l'air surprise. Elle ne sait pas quoi dire, c'est très évident. Je suppose que ça réaction est normale. Moi embrasser Derek? Très étonnant.

- IL T'A REPOUSSÉ? cri-t-elle finalement.

Elle se met ensuite à jurer contre lui, le traitant de chien mouillé. Ainsi que toutes les insultes qui lui passent par la tête. Elle peut être vraiment créative, Jenni. Vous en serez surpris. Disons que son imagination est presque aussi poussée que la mienne. Et ça, ça veut dire quelque chose.

- Oui, c'est bon, fais en pas un drame non plus.

- Je ne comprends pas, répondit-elle après s'être calmée quelques minutes plus tard.

Elle est assise sur le lit, le visage tourné vers le mur, les yeux dans le vide. Elle essaye de mettre les pièces du casse-tête à leur place. Je me demande si elle va réussir à comprendre ce qui se passe. Pourquoi Derek m'a repoussé? Pourquoi m'a-t-il laissé l'embrasser déjà? Pourquoi m'a-t-il embrassé en retour? Pourquoi?

Je déteste ça, avoir trop de questions pour si peu de réponse. Cela m'arrive tout le temps, surtout depuis que je suis ici. Ces questions qui ne seront jamais répondues... Ça me donne envie de rager, sérieusement. Ugh.

Derek est un connard, voilà. Non, enfin, je suis une salope. J'ai embrassée Stiles, puis Derek. Même Matt m'a embrassé. Ce n’est pas un comportement de gentille fille. Et puis, pourquoi sont-ils tous après moi? Que cherchent-ils? Je n'ai rien de spécial. Je suis simplement une voyageuse, mais à part cela? Que suis-je? Gerard avait raison, je ne suis pas grand chose.

J'ai envie de crier sur tous les toits et de forcer les mecs à s'expliquer, mais je ne le ferais pas. Parce qu’en même temps, je n'ai pas envie d'avoir ce type de conversation.

- Okay, commence Jenni. Derek est un mec très perturbant, imprévisible. On ne sait pas comment il réagit à tout. On ne le connait pas vraiment. On ne le peut pas. Il est différent des autres. Ce n'est pas comme Stiles ou Scott, ils sont plutôt faciles à cerner. Le Derek ici est différent de la série, je trouve. Je suppose que c'est toi qui l’as changé, mais c'est vraiment cliché.

Elle prend une respiration et se tourne vers moi.

- Gemma, on n’a pas le droit d'être ici. Pourquoi est-ce qu'on a atterri ici? Ce n'est pas notre place, nous le savons tous les deux. Bien sûr, mais je n'ai pas envie de quitter cet endroit, en même temps. Je ne sais pas si tu me comprends, mais être ici est une opportunité en or. Les rencontrer, c'est ce que je rêve depuis que j'ai commencée la série. Bon, je voulais aussi que Derek tombe amoureux de moi, mais c'est de toi qu'il est amoureux.

- Derek n'est pas amoureux de moi, pourquoi m'aurait-il repoussé alors? je demande soudainement, un soupçon de frustration dans ma voix.

Jenni me sourit, laisse tomber son dos sur le lit et se met à inspecter la tâche au plafond.

- Parce qu'il a peur, premièrement. Il doit beaucoup trop t'aimer, à son goût. Ou parce qu'il est loyal à ces amis. Ce n'a pas l'air trop de ressembler à Derek, je sais. Mais supposons qu'il te donne à Stiles et Isaac? S'il se retire de la compétition pour ses potes?

- Je ne suis pas un objet bordel.

Je laisse un soupir de colère m'échapper. Les mecs me prennent pour un objet, ce n’est pas possible. Ils font une compétition pour m'avoir. Je ne suis pas un trophée quelconque. Je suis Gemma, un être humain (enfin presque).

- Je sais, continue Jenni. Ils le savent aussi. Mais il ne faut pas oublier qu'ils sont des mecs et que la compétition est quelque chose de naturel chez eux. Cela ne veut pas dire que le trophée n'a pas une valeur à leurs yeux, tu sais. Il y a des gens qui sont motivés par la compétition, l'idée de battre les autres. Sauf que certains sont surtout motivés par ce qu'il les attend, à la fin, s'ils gagnent. Et c'est toi ça Gemma. Tu es le juge de tout cela et tu sais aussi bien que moi que, un jour, il va falloir que tu fasses ta décision.

Elle me fait un sourire compatissant, tend son bras pour me taper sur la jambe délicatement, se redresse et elle décide finalement à s'en aller. Avant de passer la porte, la poignée en main, elle se tourne vers moi.

- Gem, je sais que tu déteste ça, prendre une décision. Tu déteste la pression. Mais souviens-toi d'une chose : n'essaye pas de faire plaisir à tout le temps. Je sais que tu le veux, mais c'est impossible. Ne te force pas trop la tête. Un jour, la réponse à la question deviendra claire.

Je la regarde, buvant pratiquement ses paroles. Ouais, décidément, Jenni est pas mal dans ce domaine. Donner des conseils. Elle a toujours été comme cela, elle m'aide en cas de besoin, comme une vraie amie. Je suis chanceuse de l'avoir.

Je me couche dans mon lit, lorsqu'elle ferme la porte et je ferme les yeux. Je vais prendre un peu de sommeil. Je crois que j'en ai besoin. Je ne sais pas quand je m'endors, ou si je me suis vraiment endormie. Un instant, tout devient flou, puis finalement tout devient clair.

Ma mère est devant moi, un sourire aux lèvres. Oh, comme elle m'a manquée. On est assises sur le sofa, dans notre appartement.

Un instant, qu'est-ce que je fais là?

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Bonjour! Oui, ce chapitre a finalement vu le jour!

Alors, déjà, merci de votre patience. Je vous adore pour ça (et parce que vous êtes génial(e)s)

Merci aussi infiniment pour les 200K et plus de vues! C'est absolument fantastique! Je vous aime.

Aussi, pour ceux qui ont vu le chapitre dix-huit, je sais que c'est bizarre, mais je vais tenter de régler le problème lorsque j'aurais le temps.

Merci beaucoup, d'être encore là! Vraiment, je ne sais comment vous remercier!

-22smiles

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