La tension entre Naruto et Iruka devenait palpable, mais aucun des deux n’osait la nommer. Les jours passaient, rythmés par les cours à l’académie et les entraînements. Pourtant, chaque échange de regards, chaque sourire échangé semblait plus chargé de sens.

Une nuit, alors que le village était silencieux, Naruto avait décidé de rester plus tard que d’habitude dans la salle d’entraînement. Il s’entraînait durement, essayant d’améliorer ses techniques de clones. Les échecs répétés l’agaçaient, et ses râles résonnaient dans la pièce vide.

Iruka, qui passait par là en revenant de sa ronde, entendit les bruits et entra doucement. Il resta un instant à observer Naruto, son élève devenu jeune homme, se battre contre ses propres limites.

— Tu sais, tu devrais te ménager, Naruto, murmura Iruka en s’approchant.

Naruto se retourna, surpris, les joues rouges de frustration.

— Iruka-sensei ! Je... Je dois m’améliorer. Je veux prouver que je suis digne d’être Hokage un jour.

Iruka posa une main rassurante sur son épaule.

— Tu es déjà digne, Naruto. Mais tu n’as pas à te briser pour le prouver.

Leur regard se croisa, et le silence s’étira entre eux. Iruka retira lentement sa main, mais Naruto, pris par une impulsion qu’il ne comprenait pas encore, la rattrapa.

— Iruka-sensei... Pourquoi tu es toujours là pour moi ?

La question était directe, presque douloureuse. Iruka sentit son cœur s’emballer. Il chercha ses mots, hésitant à franchir une ligne qu’il ne savait pas comment tracer.

— Parce que... tu es important pour moi, Naruto. Plus que tu ne le penses.

Naruto sentit une chaleur étrange monter en lui. Ce n’était plus l’affection d’un élève pour son professeur. C’était autre chose, un sentiment qu’il n’avait jamais connu.

Leur proximité devenait insupportable. Naruto finit par baisser les yeux, incapable de soutenir l’intensité du regard d’Iruka.

— Je... Merci, Iruka-sensei, murmura-t-il, troublé.

Iruka sentit qu’il devait partir avant que l’irréparable ne soit dit. Il se leva rapidement, évitant de croiser à nouveau le regard de Naruto.

— Repose-toi, Naruto. On en reparlera demain.

Et il quitta la salle, laissant Naruto seul avec ses pensées, son cœur battant à tout rompre.