Chapitre 64

Coucou les amis, 

La fin arrive trop vite alors ... 

Chapitre sans commentaire. Je ne voulais pas aller dormir sans le poster mais ... pff. J'ai mal au coeur ... 

Bref, bonne lecture. 

PS : IL EST LONG ALORS PAS DE COMMENTAIRES SUR LA LONGUEUR MERCI !!! 😒

***

DECEMBER-DAN

Elle veut nous voir ...

Je dus prendre appuie sur Jared parce que j'avais eu un bref vertige.

Elle veut nous voir ...

Mais pourquoi ?

Pour nous torturer davantage ? Quelle malade celle-là !

Tout le monde était silencieux. Personne ne bougea d'un iota. Moi, je tenais fermement le bras de mon frère et je n'osai pas le regarder.

Ce fut Will qui brisa le silence lourd de signification.

— Pourquoi ? Comment a-t-elle pu te contacter ?

— Je te rappelle que le QG est en relation avec cette prison de haute sécurité et pourquoi ? Elle ne me l'a pas vraiment dit. Elle m'a appelé hier après-midi. Je venais de finir les cours. J'ai été choqué. Elle m'a juste dit qu'elle voulait nous voir.

Je me décidai enfin de le regarder.

Ses orbes bleus m'auscultèrent et je devinai qu'il avait déjà pris sa décision.

— Tu vas aller la voir, affirmai-je.

Il ne dit rien et garda son regard planté dans le mien.

— Quoi ? s'exclama Ston derrière nous. T'es suicidaire ...

— C'est sécurisé, répliqua-t-il. Et je vais la voir parce que j'en ai besoin. J'en ai besoin ! s'exclama-t-il. Ça fait 3 mois qu'aucun de nous n'en a parlé ! On ... Je veux savoir ! J'ai des questions à lui poser moi ! Je veux comprendre même si vous m'avez tout raconté ! J'étais fou amoureux d'une Gretchen quasi-parfaite que personne n'avait soupçonné. Oui, elle m'a utilisé ! Mais je veux l'entendre de sa propre bouche ! Je veux comprendre !

— Mais il n'y a plus rien à comprendre Jarred, dit Marysa. Tu vas te faire du mal pour rien. Moi, je me suis sentie coupable d'avoir ... frappé cette élève alors qu'en fait, ricana-t-elle, j'aurais dû faire pire. Mon instinct savait que cette fille était mauvaise et ...

— Ça va Marysa, lâchai-je en me tournant vers elle. On a compris. Moi, je l'ai défendu. Je l'ai pris sous mon aile comme une idiote et je n'ai pas cherché à savoir plus. Ça sera la plus grande erreur de ma vie. La plus grande ! Alors qu'habituellement, je me méfie tout le temps. Je vérifie tout ! Et ça m'énerve. En plus, vis-à-vis de Jarred, je me sens mal. Je me sens coupable de tout. De toute cette histoire.

Jarred m'attira contre lui et m'étreignit.

À l'époque, je lui avais fait une « crise » pour ne pas qu'il sorte avec l'une de mes amies ... Tu parles ! J'avais dû voir ça de loin.

— Ce n'est pas de ta faute DD jolie, je te jure, me rassura-t-il.

— Moi, je l'aimais bien Soeur Marie-Gretchen ! rétorqua Ston en se rasseyant près de Marysa. Arfff, je ne peux même plus l'appeler comme ça. Enfin, si. Elle était si timide. Si gentille. J'ai des bons souvenirs de cette fille. Cette fille était l'une de mes meilleures amies et j'ai pleuré pour sa mort. Putaiiiin ! J'ai pleuré pour rien, rit-il bêtement. J'ai pleuré pour une menteuse ! Une folle !

— Quant à moi, je ne lui avais pas vraiment accordé d'importance lorsque j'étais au lycée. Elle était transparente à mes yeux cette fille, déclara Will. C'était Gaby qui faisait le show. La super cousine qui s'intègre facilement. Gretchen, elle était juste rousse et timide et je savais que ça serait une parfaite victime lorsque je serai parti du lycée pour mener à bien le plan de « Trevor ». Et, ricana-t-il, j'apprends plusieurs années plus tard que c'était elle qui avait suggéré ce plan. J'ai appris que c'était elle qui était le bras droit de Trevor, pas moi ! Ça m'a fait quelques choses parce que je n'ai rien vu.

— Et moi, se lança Sara, c'était l'amie d'une amie. Je me rappelle d'avoir été jalouse d'elle parce que Wallas l'entrainait au skate park, sourit-elle mélancolique. Et en fait, c'est elle qui a tiré sur Wallas. Elle nous connaissait depuis le QG. Elle avait vraiment tout prévu.

Le silence envahit une nouvelle fois la pièce.

Moi, je n'avais pas envie de la voir. Je ne voyais pas l'intérêt et étonnement, cette petite conversation me fit un bien fou même si l'étau était toujours là dans ma poitrine.

Je finis par m'écarter de mon frère.

— Si tu en as besoin, alors vas-y. Je comprends ta décision.

— Je vais venir avec toi, lui adressa Will.

— Moi aussi, ajouta Marysa. Si je peux la frapper encore une dernière fois, ça sera avec plaisir.

— Moi je viens parce qu'il y a Marysa et ... parce qu'en fait, je veux lui demander pourquoi elle a fait tout ça et durant autant de temps.

Je regardai Sara qui ne savait pas trop quoi faire. Revoir la meurtrière de Wallas n'était pas facile.

— Je ... Je vais y réfléchir. J'ai juste envie de la tuer de mes propres mains alors ...

— Je n'y vais pas. Pas parce que j'ai peur, mais parce qu'elle sera trop contente. Maintenant, excusez-moi, je vais aller m'empiffrer parce que je suis une boulette.

Will sourit, espiègle avec un signe du pouce.

Debussy, qui était le chien le plus adorable de la planète et tellement calme se redressa tandis que je gagnai la cuisine pour dénicher les brownies.

Il se mit à pied tout en me regardant manger.

— Mon beau, je sais que tu en veux, mais tu ne peux pas manger de chocolat.

Je les entendis parler mais j'étais concentrée par la nourriture devant moi. Je n'allais plus prendre de temps avec cette fille. Le Dr Philips avait raison. Mon point fort était de savoir tourner la page et j'ai décidé de le faire.

Mon Dieu ! Ces brownies étaient à tomber.

Je me resservis lorsque mon téléphone vibra dans ma poche. Je le sortis en me tortillant et répondis à Drew. J'ai tellement sollicité ...

— Oui, Dr Davis ?

— Je trouve que ça fait sexy avec ta voix lorsque tu le dis, me taquina-t-il.

Je gloussai comme une idiote.

— Mais tout est sexy avec moi, voyons.

Conscience se racla la gorge, perplexe et en me détaillant bien du regard pour me faire comprendre que ce n'était absolument pas vrai.

— Bon, je l'admets, dit-il.

« Traitre ! lança-t-elle ».

— Plus sérieusement, que me vaux ton appel ? Tu bosses là ?

— Non, je suis en pause. Je voulais entendre ta voix.

Mon petit coeur s'emballa et Conscience pouffa comme une stupide adolescente. Raison la dévisagea avec dédain.

Vous savez très bien que Raison a une préférence très claire pour Zeyn et Conscience pour Drew.

Même si elles les aimaient bien tous les deux, elles avaient définitivement leur préférence.

Quant à moi, j'attendais que le temps fasse les choses et surtout, que j'accouche.

— Mais encore Drew, dis-je pour ne pas me laisser déstabiliser. Je sais que tu veux me dire autre chose.

— OK, capitula-t-il. Je voulais t'annoncer de vive voix que le petit Joe a reçu une greffe de poumons. On l'a opéré aujourd'hui et je crois qu'il va aller bien mieux. Je voulais attendre les premiers résultats avant de te le dire. Ils sont bons DD.

— Ohhhhh Drew ! m'exclamai-je réellement heureuse et soulagée. C'est génial ! C'est merveilleux. Je suis super contente ! Bravo ! Quand pourras-t-on venir le voir ?

Bien que l'hôpital soit imprégné de Jillian dans les parages, Drew avait réussi - après sa guérison- à devenir le chef de service. Nous avions été tous très fier de lui. Il l'avait mérité et il était totalement fait pour ce métier.

Les enfants l'adoraient et les parents aussi.

Il s'était rapidement remis de l'épisode « enlèvement ».

Je pense qu'il était soulagé que Jillian soit morte et nous aussi.

Jarred nous avait sauvé la mise puis malheureusement Jillian était « irrécupérable ». Elle avait manqué trop de doses médicamenteuses. Et encore une fois Gretchen était derrière tout ça. Apparement, cette mort était un peu « libératrice ». Elle aurait fini en institution toute sa vie et ce n'était peut-être pas le mieux avec des grands risques de suicide et de démence.

Juste le fait d'y penser, j'avais envie de débarquer voir Gretchen et lui mettre mon poing dans la gueule. Jillian était un pion de plus pour elle. Une innocente qui n'avait rien à voir avec tout ça.

Enfin bref, Drew faisait du bon boulot et s'épanouissait tranquillement en tant que médecin, super frère, super ami et super papa. Il était juste trop top avec Skyler et ne cessait de prendre de mes nouvelles.

En fait, j'étais appelée par les deux frères, tous les jours au moins une fois dans la journée.

— Lorsqu'il sera réveillé en état. Ça lui fera très plaisir. Il vous adore Skyler et toi.

— Nous aussi. Il est si attachant. Je suis fier de toi Drew et ce petit le méritait. Vraiment.

Je le sentis sourire derrière son téléphone.

Il avait tellement changé. Il était devenu tellement ... meilleur.

Protecteur envers nous et envers Zeyn qu'il maternait presque. Ils s'entendaient vraiment bien. Mieux qu'eux-même ne l'imaginait. Ils se disputaient pour des broutilles mais certainement pas pour gagner mon coeur. Ils s'enviaient peut-être secrètement mais je ne le voyais pas en tout cas. Ils voulaient juste mon bonheur tout comme moi,je voulais le leur.

— Merci Lawson. Bon, je vais te laisser. J'ai encore quelques consult' avant de rentrer.

— D'accord.

— Oh et pour votre maison, vous déménagez quand alors ?

— Dans 3 semaines normalement.

— Cool. Je serai là.

— Tout le monde sera là, pouffai-je, alors qu'on ne va habiter qu'au bout de la rue.

Oui. Un couple qui était là depuis des années avait décidé de démanger à Miami alors j'avais saisi l'occasion. Je serai toujours à côté de mon Karl Lawson et de ma belle-mère Hope à la cuisine fabuleuse.

« T'es vraiment une fille qui cherche l'intérêt, commenta Conscience ».

Eh bien, ça m'évitera de cuisiner. Puis, elle était tellement gentille qu'elle allait m'appeler pour que je vienne diner avec Skyler. C'était une charge en moins.

Conscience secoua la tête alors qu'elle était le première contente.

— Et alors ? me défia-t-il. On veut être là DD. Ça sera vraiment une maison à toi et Skyler.

Je levai les yeux.

— Allez, va bosser Drew. À plus tard.

— Oui et embrasse Skyler de ma part.

— Ça sera fait.

On resta suspendu quelques minutes au téléphone sans se parler.

Je ne savais pas pourquoi, c'était toujours aussi difficile de raccrocher avec lui. Et ce, depuis le lycée.

Je soupirai et décidai d'aller avertir les autres que j'allai me coucher.

Oui, il était 19 heures mais j'étais enceinte et là, je pouvais profiter de ce prétexte pour me prélasser dans mon lit sans qu'on ne me questionne.

Puis avec tout ça, j'avais des horaires super cool au QG.

J'entrainais toujours mes recrues (en hurlant et Will m'aidait - mon assistant, il détestait que je l'appelais comme ça mais ça me faisait marrer) et je les aimais trop. Des futurs agents à mon image.

Et même s'il me restait encore deux années pour être « Espoir », j'avais décidé d'arrêter. Ils seraient mon dernier groupe. Le meilleur de tous. Avec un Alex toujours aussi déjanté, un Wyatt toujours aussi exemplaire ( dans une vie antérieure, il aurait pu être mon fils ), une Amber parfaite ( elle aussi) et tous les autres. C'était mes enfants. Oui, je n'avais pas honte de le dire, ils étaient comme mes enfants et j'adorais cette sensation.

Gretchen ne pouvait pas me retirer ça.

Qu'elle aille se faire foutre en enfer !

***

WILL

— Je vais dormir ! annonça DD. Bonne fin de soirée les moches !

Elle ne nous laissa pas rétorquer et disparut aussitôt avec Debussy qui adorait la suivre surtout lorsqu'elle se trouvait seule. Ce chien avait beau appartenir à un démon, lui, c'était un ange.

Bref, j'aurais pu lui répondre mais elle m'aurait tué à l'instant même avec son ventre. Tout le monde lui mentait en disant qu'elle n'avait pas pris de poids et que son ventre était petit mais que des conneries !

Elle mangeait partout. Même quand elle bossait et qu'elle m'hurlait dessus « Assistant ! Va me chercher des chips et prépare la salle d'entrainement ! ».

Alors oui, elle était grosse. Mais c'était une femme enceinte mignonne. Mais seconde « mais » je ne lui dirais pas.

Jared soupira légèrement dépassé par tout ça et nous regarda tour à tour.

— Vous pensez qu'elle est énervée là ? demanda-t-il en parlant de DD.

— Non. Je pense qu'elle s'en moque réellement, répondit Sara. Et dans un sens, elle n'a pas tort. Gretchen serait trop heureuse de la voir. Dans sa folie vous savez.

Je regardai le profil de la fille que je fréquentais depuis plusieurs semaines maintenant.

Elle avait bafouillé à la question de Ston.

J'ai été choqué.

Je pensais que nous étions vraiment un ... un couple. Un truc du genre.

Bon. Il est vrai qu'avec toute cette histoire, on s'était rapproché mais ... j'avais bien vu qu'elle en avait pas définitivement fini avec Haden.

Ils ne couchaient pas ensemble (heureusement sinon je l'aurais tué ce mec) mais ils se parlaient souvent. Très souvent. Et Sara ne m'avait pas dit qu'ils avaient rompus.

Et ça faisait 3 mois que j'attendais comme un con.

Bon, 2 mois parce qu'avec l'histoire, tout ça nous avaient tous refroidis.

Alors, elle lui prétextait des voyages, des soucis de santé à chaque fois que je lui en parlais ... Tu parles ! Elle avait peur de l'affronter. Ils se voyaient, dans mon dos en plus. Et elle n'avait pas le cran de lui dire que c'est fini. Que j'étais là. Que j'étais son mec ! Ouais, elle pouvait m'appeler clairement comme ça. Surtout devant lui et devant les autres mais elle a bafouillé ! Elle a bafouillé !

D'accord, je n'étais pas le petit ami de ses rêves mais je tenais vraiment mais vraiment à elle. Et tout le monde devait nous prendre pour des imbéciles car oui, on se tenait la main, j'aimais bien lui faire des petits bisous sur le visage, la coller à moi ... bon, je ne vais pas m'étaler dessus parce que ça me rend « fragile » mais quand même !

Elle devait en finir avec Haden, définitivement et elle allait le faire ce soir. Ça avait assez duré comme ça.

Je lui avais tout dit, je m'étais révélé, je m'étais presque m'y à genoux en parlant comme un stupide mec des films qu'elle me forçait à regarder mais elle, rien. Oui, rien. Elle profitait de ce que je lui donnais, de mon corps de rêve, ce que je ne peux pas refuser bien sûr, c'est trop difficile et j'adore aussi, mais moi, je n'ai rien eu en retour.

Même pas une réponse claire et précise. Et je n'allai certainement pas le faire. Elle en serait trop heureuse mais elle allait arrêté ça avec Haden.

— Will, t'es avec nous ?

Ils me regardèrent et surtout Sara qui tenta de lire mes pensées. J'examinai sa face. Elle était tellement sexy. Surtout avec les cheveux coupés en carré. Malheureusement, ils avaient poussés. Je lui en parlerai quand tout ira mieux ...

— Non. Vous disiez ?

— On y va demain, dit Jarred.

— OK. Bon, ce n'est pas tout mais moi aussi je suis fatigué et je vais rentrer.

Je me levai et tout le monde décida d'en faire de même et mon téléphone vibra dans ma poche.

Je laissai les autres parler pour décrocher à l'appel de Riccie.

— Ouais ?

— Tu pourrais être un peu ... moins rude quand même ! râla-t-elle. Ouais ! Ouais ! À croire que je suis l'une de tes amies.

Je souris. Elle ne changerait jamais celle-là !

Elle était toujours aussi folle et notre relation avançait dans le bon sens. J'aimais bien le rôle qu'elle prenait dans ma vie. Elle n'en faisait pas trop mais elle essayait de m'appeler au moins 3 fois par semaine (oui, j'avais compté mais je pense que c'était dans son idée « je ne veux pas trop envahir le fils que j'ai abandonné ») pour prendre de mes nouvelles.

Jannie me parlait tout le temps par message - vive l'air du message illimité parce qu'elle en profitait pour m'envoyer des conneries pour me faire chier - donc je me doutais qu'elle obtenait de mes nouvelles par le biais de sa fille.

Mais ça m'allait. On ne se pressait pas et c'était mieux ainsi.

J'essayais d'assister à un diner par semaine chez eux et je sortais avec Jannie et Zac-Hen. Il y avait souvent Skyler aussi - la fille crachée de DD. J'aimais beaucoup passer du temps avec eux. C'étais des gamins très cool. Clay était tout aussi relax. On avait fait quelques sorties entre « hommes ». Sara et DD s'étaient foutus de moi et Marysa avait trouvé ça attendrissant. Moi, ça m'avait plu. Je n'avais jamais réellement eu de figure paternel et Clay ne prenait pas spécialement ce rôle bien sûr mais nous pouvions avoir des conversations profondes.

En outre, avec cette famille, je n'avais pas à faire semblant d'être un adulte parfait.

Et Riccie était pareille donc c'était vraiment chouette. J'aimais bien cette famille.

— C'est parce que je vois ton nom. Alors pas besoin. Tu veux que je fasse dans la politesse Mrs Richardson ?

Oui, je la taquinais comme si c'était une amie à moi mais elle le faisait aussi avec moi. Comme je vous l'ai dit, sa position n'était pas facile vis-à-vis de moi. Et j'admets que si elle était trop sur mon dos ou à vouloir rattraper les années manquées, ça m'aurait refroidi.

— Oui, j'aimerais beaucoup. Parce que le « ouais », ça m'irrite. Bref, comment vas-tu ?

— Je suis chez DD là, mais on ne va pas tarder à partir.

— On ? Ah, tu es avec Sara, appuya-t-elle, et les autres.

— Ouais avec les autres et Sara, reformulai-je.

Je savais que ça lui démangeait de me demander si nous étions en couple depuis des semaines mais elle ne le ferait pas. Pas maintenant. Et c'était marrant.

— C'est cool ! Tu passes ce week-end à la maison ? Avec Sara ?

— Oui, je vais passer seul et arrête avec ça.

— OK. Ça va. Mais tu pourrais l'emmener avec toi. Je la connais bien. C'est une chouette fille. Il n'y aura jamais le problème belle-mère affreuse entre nous.

Je sentis mes joues chauffer tandis que je suivais derrière les autres.

Nous nous dirigions vers la porte.

— Arrête Riccie. Tu racontes n'importe quoi.

— Oh c'est bon. Tout le monde sait que vous êtes ensembles. On a vu vos papouilles et tout. Vous êtes adorable. Je suis contente pour toi. Tu la regardes avec ses yeux là ...

— Hey ! Pourquoi tu rougis Will ?! lança Ston avec un sourire de connard sur la face.

Riccie pouffa et j'écartai le téléphone de mon oreille.

— Je parle à Riccie. Riccie, je te laisse. À plus tard.

— C'est ça, à plus tard.

Putain ! Je détestais avoir ce genre de réactions puisque maintenant, ils me taquinaient tous sur la discussion que nous avions eu.

Même Sara alors que nous parlions d'elle.

— OK. C'était fort marrant mais on se tire. À demain les imbéciles !

Je pris par le bras Sara et nous nous avançâmes vers la voiture.

Je la déverrouillai sous son petit rire de connasse.

— Quoi ?

— Ne sois pas vexé Will. Je te jure que t'es trop mignon quand tu rougis. J'aime bien. Ça te rend moins froid.

Je m'engouffrai dans la voiture pour éviter que cette chose ne se reproduise. Elle rit davantage. C'était de sa faute si j'étais comme ça. Je ne rougissais jamais auparavant. Et j'avais horreur de ça.

Je me décidai à démarrer après qu'elle ait mise sa ceinture. Elle allait rapidement perdre son sourire là.

— Alors comme ça, je suis un bégaiement pour toi ?! lâchai-je après plusieurs minutes.

— De quoi tu parles ?

Elle regarda son téléphone et pianota je ne sais quoi avant de le ranger.

Cette sorcière m'avait privé le total accès de son téléphone et je n'arrivai pas à hacker le logiciel qu'elle y avait implanté.

Je trouverai une solution de toute façon.

— Bien. On va réellement se dire les choses : On est ensemble ou pas ?

Elle fronça les sourcils, avec une moue perplexe.

— Euh ... qu'est-ce que tu as Will ?

— Tu es toujours avec Haden. Je le sais Sara. Tu ne m'as toujours pas dit que tu as rompu avec lui. Tu le vois dans mon dos. Tu lui envoies des messages ... Je ne suis pas un con hein ! Je t'ai tout dit sur mes sentiments, il y a 3 mois de cela, je ne le referai pas.

Je sentis son regard sur moi mais je gardai les yeux rivés sur la route.

— O.K, dit-elle en délitant chaque mot. Tu me fais quoi là ?

Je ricanai nerveusement. Elle voulait la jouer comme ça. D'accord ...

— Ne t'inquiète pas Sara, on va aller voir Haden, là, maintenant. Tu vas lui dire.

— Pardon ?

— Oui, tu vas lui dire la vérité. Tu ne peux pas avoir deux mecs. Je refuse !

Putain, je sonnai comme une vieille fille jalouse. Eurk !

— T'es malade William. Allez, rentre au QG et je vais rentrer chez moi. Tu m'as saoulé là.

— Quoi ? Je t'ai saoulé ? Mais elle se fiche de moi celle-là ?

Elle décida de ne rien dire jusqu'à qu'on arrive chez Haden.

Oui, traitez-moi de fou, je connaissais son adresse. Combien de fois, j'avais voulu aller sonner chez lui pour le narguer ? Tellement ! Mais je ne l'avais pas fait parce que sinon Sara m'aurait achevé. Et c'était trop tard. J'étais déjà accro.

Je me garai en bas de la rue et je contournai la voiture pour la sortir car elle faisait la boudeuse à deux balles.

— Allez ! Je t'enlève même la ceinture !

Elle me repoussa en me fusillant du regard et se détacha.

Puis je lui emboitai le pas.

— T'es un vrai psychopathe en fait !

— Et toi, tu n'as pas compris que la polygamie ce n'était fait que pour les hommes ?!

Petit sourire et elle me toisa avec mépris.

Nous traversâmes une petite allée avant de gagner l'ascenseur.

— Ton propos est dégueulasse et machiste ! Nous aussi on pourrait avoir le droit à plusieurs maris.

— Ouais d'accord.

J'entrai dans l'ascenseur et appuyai sur le bouton « 9 ».

Elle rigola en croisant les bras et secoua la tête.

Je l'observai et j'eus l'envie de l'embrasser mais je ne le fis pas. Elle m'énervait là.

L'ascenseur s'arrêta et elle le quitta.

Puis, elle s'avança vers la porte et sonna.

J'eus à peine le temps de m'enivrer de son parfum que la porte s'ouvrit sur ce fabuleux Haden.

Notez l'ironie et imaginez ma tête.

Ils nous examina tour à tour avant de sortir sa paire de dents et d'enlacer Sara devant moi comme si de rien était.

Mais vas-y poto ! Embrasse-là aussi !

— Sara ! Je ne m'attendais pas à te voir !

— Moi non plus Haden !

Elle finit par s'écarter de lui sans le lâcher pour autant.

Il la dévorait des yeux ce connard.

— Je ne dérange pas j'espère ? J'étais dans le coin et je me suis dit que je passerai, dit-elle avec naturel.

Je ? Et moi, je suis Casper ?

— Noooon ! Tu sais très bien que ta présence me fait toujours plaisir. On ne s'est pas trop vu avec nos emplois du temps chargés ...

Je décidai de leur signaler ma présence au cas où, ils m'auraient oubliés, en me raclant la gorge.

Sara se tourna avec un sourire hypocrite vers moi.

— Oh. Tu dois te souvenir de William.

— Ah oui. Ton faux cousin qui est en fait ton ami.

— Plus qu'ami en fait, dis-je fièrement.

Elle me fixa et je souris.

— Oui, bref, entrez. Ne restez pas là.

— C'est gentil ça, commentai-je. Sara a une chose très importante à te dire.

Elle me mitrailla encore une fois du regard.

Si elle avait pu me frapper, elle l'aurait fait. Heureusement, elle n'était pas DD qui ne se serait pas gênée de me corriger.

Haden paraissait agacé mais sourit.

— Ah oui ? Prenez place. Vous voulez boire quelque chose ? Je n'ai pas d'alcool ...

Je m'assis sur son canapé luxueux tout comme Sara. Bien entendu, il avait vraiment les moyens ce type. Et dire qu'il était riche grâce à son corps. Ridicule.

— Tu n'as pas d'alcool ? Un problème avec ça ? questionnai-je en feignant l'innocence.

Il me signala du regard qu'il restait calme pour Sara mais lui aussi, s'il avait pu, il m'aurait frappé.

Qu'il ne s'inquiète pas le mannequin ! C'était réciproque ! Je ne pouvais pas me le voir en peinture.

— Je veux bien un jus de fruit, lâcha Sara pour détendre l'atmosphère.

— Il arrive alors ma belle.

Ma belle ?

Comme la cuisine était ouverte, Sara ne pouvait pas vraiment me menacer de me tuer et moi, de lui dire qu'il était clairement dans l'abus alors elle me pinça avec force au niveau de la cuisine, assez près de mes bijoux de famille et je me retins d'hurler de douleurs pendant qu'elle disait entre ses dents :

— T'as de la chance là sinon je t'aurais attrapé par tes bijoux de famille et tu te serais évanoui.

Elle retira ses ongles de ma peau, lorsqu'il revint.

— Merci Haden, tu es un amour.

Elle prit le verre qu'il lui tendit.

Je me mordis fortement la lèvre pour ne pas laisser échapper ce cri de douleurs.

Elle allait me le payer.

Il s'assit sur une chaise de designer et nous regarda tour à tour.

— Alors, qu'est-ce que tu veux me dire ?

Après s'être désaltéré, elle posa le verre sur la table basse et sourit :

— Je voulais te dire que ...

— Nous sommes en couple, la devançai-je pour la douleur qu'elle m'avait infligé. Voilà, on est ensemble !

Il haussa les sourcils et ricana nerveusement.

— Sara ?

— Y'a pas de Sara mec ! Arrête de la contacter tout le temps. Elle est prise. Elle est avec moi. Qu'est-ce que tu ne comprends pas ?

Sara ne faisait que de le fixer avant de baisser la tête.

À quoi jouait-elle ? Haden décida d'intervenir.

— Je sais que vous êtes ensembles William. Elle me l'a dit il y a plusieurs mois alors calme-toi sinon je te sors de chez moi.

Attendez quoi ?

— Quoi ? m'exclamai-je. Sara ...

Elle fit volte-face envers moi, furieuse.

— Tu pensais faire quoi là Will en m'emmenant ici ? Tu crois que je ne l'avais prévenu ? Il le savait. Il savait qu'on passerait ici parce que je l'ai fait exprès. Tu ne vois rien Will ! Oui, on est ensemble mais ça, c'est aux yeux des autres. Mais, est-ce que tu as conscience que tu ne m'as même pas invité une seule fois à sortir comme un couple et après tu dis qu'on est ensemble ?! Je ne veux pas paraitre chiante avec toi parce que oui, tu ne t'y connais clairement pas mais tes week-ends jeux vidéos - que j'adore hein - ça va hein deux secondes ! Je suis une femme ! J'ai des envies. Oui tu m'as tout dit mais tu me crois acquise Will depuis ce jour ! acheva-t-elle en me frappant au torse.

Je réfléchis à ses propos, interloqué.

— Attends ... On est en train d'avoir une scène devant ton ex là ? On est venue pour rien ?

Elle soupira et prit sa tête entre ses mains.

— Will, elle voulait te faire réaliser que ...

— Ferme-là toi ! crachai-je. On a fait des sorties ...

— Ah oui ! releva-t-elle sa tête. On va chez DD ou chez les Davis ou chez ta mère ! Super les sorties ! Tu as raison, excuse-moi. Quand moi, je te propose, tu me dis tout le temps que tu n'en as pas envie ou que tu as autres choses à faire Will. T'es mon ami ou mon mec ? J'ai fait exprès de bafouiller chez DD pour que tu réalises merde ! Mais rien. Regarde Ston et Marysa ! Ou Jarred et Lauren. C'est ça d'être en couple !

— T'es ridicule là ! Tu n'avais pas à faire ça !

Je me levai, irrité près à m'en aller.

J'en avais pris gros sur la fierté. Elle me faisait passer pour un connard devant Haden. Elle avait disjoncté cette folle.

Donc au lieu de me dire le problème, elle préférerait faire des plans pour que je réalise ? Très bien, qu'elle aille se faire foutre !

— Si tu tires Will, je te jure que tu tires un trait sur moi.

Je me figeai à ses mots alors que j'étais proche du but.

Elle n'était pas sérieuse ?

Je tentai le diable et repris ma marche mais sa voix vibra dans l'air.

— Je suis super sérieuse ! Je ne plaisante pas.

Je serrai les poings mais je ne me retournai pas pour autant.

J'étais dégouté.

Je n'avais pas envie de l'écouter. Elle avait dépassé les bornes.

— Will. Tu ne vois pas donc pas ? Je ... Je t'aime. C'est ... C'est précoce mais c'est le cas. Je t'aime. Avec tout ce qui s'est passé, je me suis rendue compte que ... que dans la vie, on a pas de temps à perdre. Je ... Je ne sais pas ce qui te fait peur mais ... mais je suis là pour toi. En fait, je sais pourquoi. C'est Wallas le problème. Tu l'as dans ta tête alors que ça ne devrait pas être le cas. Oui, je parle de temps à autres de lui parce qu'il fait parti de ma vie mais tu es différent de lui. Je ne te compare pas à lui ou du moins, je ne le fais plus parce que vous êtes différents. Il est mort ! Il ne reviendra jamais et je sais qu'il est heureux pour moi parce que je tourne la page. Je veux un avenir avec toi. Je te veux toi. Je veux des blagues douteuses, tes ... tes stupides crises de jalousie, je veux qu'on se dispute parce que je crois que Marysa m'a rallié à sa cause, rit-elle doucement, je veux être en permanence dans tes pensées. Je veux tout de toi. Et tu sais quoi ? C'est DD et Haden qui me font réaliser ça. Haden est un ami. Je me confie à lui parce qu'il m'écoute alors que toi, non. Tu n'en fais qu'à ta tête. Et il m'a conseillé de te dire ce que j'ai sur le coeur alors je le fais ce soir. Je le fais maintenant parce que j'en ai assez et que je sais que si je ne le faisais pas de cette façon, rien ne changerait te connaissant.

Je me retournai, totalement secoué par sa déclaration.

Elle m'aimait ?

Ses épaules s'affaissèrent lorsqu'elle rencontra mon regard.

— Je t'aime William. Tu as réellement pris possession de mon coeur. Et tu ne peux plus te débarrasser de moi.

Je ne réfléchis pas deux secondes de plus et me ruai sur elle pour déposer mes lèvres contre les siennes.

Elle me répéta qu'elle m'aimait et c'était si magique d'entendre ces mots. Ils avaient été tellement rares dans ma vie que je pouvais les compter sur les doigts. C'était tellement beau et bon à entendre.

— Moi aussi je t'aime Sara. Et j'ai été con. Je t'aime.

Elle rigola tandis que je réalisai que c'était tellement facile à dire lorsqu'on aimait vraiment une personne.

Pourquoi avais-je pris autant de temps pour lui dire cela ? C'était évident comme la Tour Eiffel à Paris.

Elle enroula ses bras autour de mon cou sauf qu'on revint rapidement à la réalité car ce fut au tour d'Haden de nous signaler sa présence.

Je fus gêné et Sara pas le moins du monde car elle rit une nouvelle fois.

— Désolée pour tout ça.

— Ne t'en fais pas, sourit-il. Ça a marché au moins.

Il hésita quelques secondes avant de s'adresser à moi.

— Je ne suis pas un spécialiste en couple mais mec, ça marche à deux un couple. Sara, des tas rêveraient de l'avoir en petite-amie et épouse alors fais un effort. Après, ne le prends pas mal hein mais un restaurant, les trucs romantiques, ça a du bon. Ça peut même te plaire et c'est sympa. Je sais que ça ne doit pas être facile pour toi mais si tu veux te dire en couple, essaye de faire des choses de ... couple.

Comme Sara m'avait révélé ses sentiments, je décidai d'être conciliant avec lui alors j'acquiesçai doucement. A contrario, je lui aurais dit de se la fermer encore une fois. Il se prenait pour Will Smith ou quoi ?

— Je tâcherai de m'en rappeler à l'avenir.

Ça promettait de ne pas être facile mais la voir sourire et irradier de bonheur comme ça, me donner envie de faire un effort et faire des choses de mecs super cons de films.

Ouais, parce qu'elle était à moi, et qu'elle était belle ma petite-amie.

Je lui pinçai la joue et elle prit une moue ultra-mignonne qui me donna envie de lui sauter dessus mais nous n'étions pas dans un lieu propice.

— Allez, barrez-vous, j'ai envie de gerber vos hormones suintant de tous vos pores.

— Merci Haden.

— De rien. Et on se le fait ce diner à 4 ?

Quoi ? Non ! Déjà qu'à 2, j'allai me tirer une balle alors à 4.

La garce qu'elle était me regarda avec malice et attendit ma réponse.

Je levai les yeux et observai Haden.

— T'as déjà une nouvelle copine toi ?

— J'ai mon succès, dit-il sans modestie.

Je soupirai. Connard.

— OK. On va faire ce truc d'imbéciles de diner à 4.

— Merci Will, couina Sara en déposant un bref baiser sur mes lèvres. Vous allez voir, Haden et toi, vous avez pleins de points communs. Tiens-moi au courant Haden. Bonne fin de soirée.

— À vous aussi.

Je lui fis un signe de tête et nous quittâmes son loft avec une Sara toute excitée à l'idée de ce diner.

J'étais déjà en dépression.

— Tu vas voir, ça va être top.

— Ouais, râlai-je.

— Effort Will. Effort.

— Tu veux que je te fasse un enfant aussi ?

Nous entrâmes dans l'ascenseur et elle me sourit malicieusement.

— Peut-être pas un enfant mais je veux bien que tu me montres comment tu m'aimes aussi. En fait, dis-le moi encore.

Ah, j'aimais bien cette tournure ! Une petite coquine celle-là !

— Non, toi, l'attirai-je contre moi.

— Je t'aime Will.

— Je t'aime Sara et je vais te montrer ça, ne t'en fais pas, lui chuchotai-je à l'oreille.

Elle ronronna ce qui me fit rire parce que :

— Mais demain après notre diner, l'écartai-je de moi. Je t'invite à notre premier diner demain à 19 heures.

Je m'écartai d'elle qui était choquée et qui s'attendait à ce que je lui fasse un after-show dans l'ascenseur.

— Quoi ? Non ! 'Fin si mais non !

J'éclatai de rire tandis qu'elle m'expliquait que je ne pouvais pas la laisser sur sa faim.

De toute façon, elle savait très bien que je dormirais encore une fois chez elle ce soir et que je ne résisterai pas longtemps à sa demande parce que je l'aimais Sara Carlton.

***

Le lendemain ....

DECEMBER-DAN

Finalement, je n'avais pas pu me résoudre à les laisser partir sans moi.

Et maintenant qu'on l'attendait dans la salle des visites, je regrettai.

Amèrement.

J'en avais parlé à Zeyn qui m'avait dit que c'était une idée stupide et Drew m'avait clairement fait comprendre que ma décision n'était pas la bonne.

Mais je ne sais pas ... Cette quête d'adrénaline peut-être.

Comme je n'avais plus de missions et que ma vie était calme, peut-être que j'avais besoin de ressentir cette sensation parcourir mon sang.

Tout le monde était silencieux et la porte sonna et nous la vîmes arriver avec deux agents de surveillance en tenue de prisonnier.

Ses cheveux roux étaient retenus en un chignon brouillon et elle paraissait en forme malgré les grosses cernes sous ses yeux.

En nous voyant, elle sourit comme la sociopathe qu'elle était. Je réprimai un frisson d'horreur à cette vision.

Tout le monde retint son souffle, moi, la première, cachée derrière Jarred.

Elle s'assit à une table sous nos regards.

Nous comptions rester debout. Mieux vaut valait ne pas s'asseoir à la table du diable...

— Wow ! Tout ça pour moi ! chantonna-t-elle. Jarred, tu as toujours été bon pour réunir tout le monde. Tu te souviens de la fois, après le retour de DD de sa fuite où tu avais appelé tout le monde ?! Ah, ça avait été si bien, rit-elle. Walter avait dansé. Tout le monde s'était amusé. Shaw et Wallas étaient encore vivants ...

Jarred ne dit rien et décida de l'affronter une bonne fois pour toute en s'asseyant à la table.

Puis, il l'applaudit. Comme je l'avais fait.

Elle le dévisagea avec le sourire.

— Je me devais de te le dire en face que tu es douée. Je dois le reconnaitre comme tout le monde. Tu as bien menti à tout le monde mais surtout à moi.

— Je sais, haussa-t-elle les épaules avec nonchalance. Ils t'ont tout racontés je suppose ?! Qu'est-ce que tu as pensé ?

— Ce que j'en ai pensé ?

Il ricana et s'abaissa vers elle.

— Que tu es un être répugnant et que pour moi, tu es morte et que tu mérites la mort.

Elle haussa les sourcils ne s'attendant pas à une telle froideur de la part de Jarred. Même moi, j'étais surprise.

Je ne l'avais jamais vu comme ça. On dirait qu'il s'apprêtait de la tuer.

— Oui, regarde-moi bien Gretchen Weber ou plutôt Wilkin. Tu es répugnante ! Regarde-toi. Tu as bien joué et caché ton jeu mais tu n'es rien que l'ombre d'une vengeance. Tu es la roue de secours d'un père qui t'utilisait. Tu es transparente et invisible. Tu n'es rien et tu n'as rien, appuya-t-il avec ferveur. Je ne sais même pas comment je n'ai pas pu le voir ! Ça t'as fait quoi de faire semblant d'être amoureuse de moi hein ?

Il ricana tandis qu'elle perdait la face. Quoi ?

— Tu sais quoi Gretchen. Tu as été très forte mais je sais une chose sur toi. Et tu t'es mentis dessus et tu vas encore te mentir dessus mais je sais que tu m'as aimé. Je sais que tu as été réellement amoureuse de moi. Et tu sais comment je le sais ? Parce que je me souviens de ta façon de réagir lorsque je trainais avec DD ou que je refusai de sortir avec toi parce que je faisais un truc avec elle. Tu as un sérieux problème. Tu as toujours été caché alors lorsqu'on t'a mis à la lumière, tu as voulu supprimer LA lumière. Et c'était DD pour toi LA lumière à éteindre. Elle illuminait trop. Tu n'es juste qu'une sombre copie d'elle. Tu es jalouse d'elle et ça te ronge !

Elle serra les poings et tapa du poing.

Jarred ne fut pas un seul instant décontenancé. Il venait donc de toucher une corde sensible.

— Chaque fois que tu me touchais ou que tu m'embrassais, ça me dégoutait. Je ne pensais qu'à ta mort ! vociféra-t-elle. Je n'ai jamais été amoureuse de toi Jarred !

— Ah oui ? Donc, tu t'en es prise à Lauren juste pour que son fou d'ex-mari me tue ? Naaaaan ! Je ne veux pas croire à ça. Tu l'as fait parce que tu avais réalisé qu'elle te remplacerait définitivement. C'est pour ça que tu as fait apparaitre une vision de toi à l'école ce jour-là grâce à la veuve noire ou peut-être que c'était toi. Mais tu savais que c'était trop tard et que Lauren était meilleure comparé à toi.

— Lauren aurait dû se méfier de DD ! C'était l'un de mes plans mais ça ne pouvait pas marcher ! Tu ne vois donc pas que DD bouffe ton existence ! cracha-t-elle.

Elle se tourna vers nous.

— Elle vous bouffe vos existences ! C'est le poison ! Elle est l'ennemi. Si je la tuai, vous seriez tous plus heureux ! expliqua-t-elle. Vous n'avez pas qu'à pas me croire mais elle contrôle vos vies. Je ne suis pas la méchante dans l'histoire. C'est elle !

— Sérieusement Gretchen, tu es allée trop loin, déclara Ston.

Elle rit à gorge déployé.

— Toi, Ston, t'as toujours été si con et si faible ! Tu ne devrais même pas faire parti du groupe ! Tu es un parasite !

— Quoi ? s'exclama Marysa en s'avançant vers la table. Tu ne le traites pas comme ça ! Si seulement je pouvais retourner dans le passé pour te martyriser davantage ! Juste pour revoir ta face en train de pleurer lorsque je te tirai les cheveux et te frapper ... Putain ! C'était cool en fait. Notre père me laissait te frapper ! Quelle preuve de faiblesse ... Tu es faible ! Je le dis et redis, tu n'es rien ! Dans l'histoire, c'est toi la plus grande perdante !

Gretchen se leva d'un bon de sa chaise prête à frapper Marysa mais les deux agents intervinrent.

— La visite est fini ! dit l'un d'entre eux en essayant de contrôler Gretchen qui se débattait comme une folle.

Elle croisa mon regard puis regarda mon ventre.

— Je vais revenir pour finir ma tâche ! Toi, ton bébé et Zeyn ! Vous allez mourir ! Dis-le à Zeyn le meurtrier de mon père ! Tu vas crever sale chienne ! Hahaha ! Votre lumière va mourir avec son bâtard ! Vous allez voir ! Elle va Mour....

Ils l'emmenèrent de force et elle continua de m'insulter à travers le couloir.

Instinctivement, j'avais apporté ma main à mon ventre et Sara m'a prise dans ses bras.

— Ne l'écoute pas. Elle ne fera rien. Ni à toi, ni à personne. C'est fini.

Je ne dis rien et cet étau se resserra davantage dans ma poitrine.

— C'était super ! lâchai-je ironiquement. Merci à Jarred d'avoir éclairé notre lumière. On devrait y aller. Et on devrait prier pour elle. Oublions-là. Elle ne sert à rien. Vous avez raison. C'est comme la poussière sur les meubles, ça se nettoie.

Will rigola et passa son bras autour de mon épaule.

— Ça, c'est la DD que je connais. Elle n'a pas peur. Jamais !

— Je suis d'accord avec Will. Elle m'a traité de parasite. Grosse Blague ! Elle, c'est ... c'est ... Voldemort puissance 1000. C'est Golum dans le Seigneur des anneaux. C'est le Joker dans Batman et je peux continuer.

— D'accord avec toi mon amour, confirma Marysa.

Je leur souris.

Si j'avais été sensible en face d'un public, j'aurai dit :

Si, j'avais peur. Toute seule. La nuit. Sachant Gretchen en vie.


Trois semaines plus tard ...

— Maman, regarde ce canapé ! Il est trop bien, me dit Skyler.

Elle bondit dessus alors que nous étions déjà depuis une heure dans ce magasin de mobilier.

J'avais mal aux pieds et j'avais envie de rentrer mais dehors, il pleuvait des cordes et Victor - oui le Victor que vous connaissez et qui d'ailleurs bosse depuis un moment avec Marysa- me forçait à continuer. Il n'avait pas changé. Et c'était vraiment un bon ami.

Bref, ils me pensaient tous bête ou quoi ? Je savais bien que dans ma nouvelle maison à moi, se préparait une baby-shower.

Comme Papa était nul pour faire les surprises, je l'avais vu avec des ballons bleus en sortant de la maison et il avait prétexté qu'il aidait un ami.

Quel ami ?

Je connaissais tous ses amis et aucun n'allait être papa. Surtout à cet âge ...

Victor s'installa à côté de ma princesse qui prenait toutes les positions pour voir si ça serait le bon.

— Il est bien. Très bien même ! dit-elle en hochant la tête.

— Tu as raison ma belle ! confirma Victor. Il amortit parfaitement les fesses, on peut bien dormir ... Il est parfait ! Hey la maman, viens l'essayer !

Je trainais des pieds et le testai.

C'est vrai qu'il était bien.

Il était de couleur grise et assez moelleux mais pas trop pour ne pas s'affaisser trop rapidement.

— Vous devriez le prendre ! me dit Victor.

— Ouais. Va pour celui-ci ! déclarai-je.

— Ouais ! s'écria Skyler.

— Hey ! Tu ne cries pas en magasin, la menaçai-je avec un regard qui tue.

Elle lâcha un « oups » et quitta le canapé.

Victor m'aida à me relever et son téléphone se mit à sonner.

— Je dois répondre.

— Vas-y Victor.

Il décrocha et s'éloigna tandis que je notai la référence du canapé pour le commander plus tard.

Je suivis Skyler qui n'était pas trop loin.

Elle était toute heureuse de ce déménagement.

Sa chambre était déjà prête. Il y avait du rose et des trucs Nathalie que son père et son oncle lui avaient offerts (je n'allais pas le faire) et elle en était très contente. Jarred avait fait la peinture et Papa avait fait l'installation. Ston et Zac-Hen avaient vérifiés les jouer.

Je souris en me rappelant de la tête de Ston.

Ce type, lorsqu'il serait père, on le confondra avec les gamins, je vous jure.

La chambre du bébé aussi était réglé. J'avais laissé faire Zeyn. C'était un plaisir pour lui.

Bref, ma petite fille -décoratrice d'intérieure visiblement- me proposa le choix d'une console pour l'entrée de notre maison.

Je la trouvai jolie et acceptai parce que ça me saoulait clairement et que je voulais être chez moi.

J'étais à plus de 8 mois maintenant alors la fatigue sans raison était ma meilleure amie. Et, c'était le cas, de plus une fête m'attendait à la maison.

— Hey ! lança-t-il.

Je me tournai vers Victor et lui esquissai un bref sourire.

— Je dois y aller. Le boulot. Une urgence. Mais je fais vite. On se retrouve ... chez toi ?

— Oui Victor, vas-y !

— T'es géniale mon coeur !

Il m'embrassa la joue et fit un signe de main à Skyler avant de quitter le magasin.

— Maman ? Pourquoi il est pressé comme ça ?

— Parce que ces idiots m'ont préparés une baby-shower et que Victor devait me garder occupée ! Je connais leur plan.

— Tu le savais ?

Elle mit sa main devant sa bouche et grimaça.

— Oh là là ! J'ai pas fait exprès Mamoune !

Je rigolai et lui embrassai le front avec difficulté à cause de mon ventre.

— Ne t'inquiète pas ma puce, Maman fera semblant d'être surprise ! Je suis très bonne en acting, crois-moi.

Je lui fis un clin d'oeil et on continua quelques minutes comme ça.

(NDA : À ÉCOUTER AVEC " NORTH" DE SLEEPING AT LAST- PLEASE ^^ en média)

Une fois terminée, je me décidai d'aller passer commande lorsque mon téléphone sonna.

Ah ! Il était peut-être l'heure de rentrer.

Je décrochai à l'appel de Jared mais avec le mauvais temps, le signal était capricieux.

Alors, je commandai et 10 minutes plus tard, nous quittâmes le magasin.

Nous trottinâmes jusqu'à ma voiture et elle s'installa tandis que j'en faisais de même.

— Quel temps ! commentai-je. Et ils font une fête !

— Ça va ramener le soleil, tu vas voir !

Je lui souris à travers le rétroviseur et démarrai.

Mon téléphone décida enfin de capter du réseau - il déconnait depuis que je l'avais fait tomber dans les toilettes - et je vis que j'avais plusieurs appels.

Je décidai de rappeler Jarred qui répondit dès la première sonnerie.

— Putain DD ! T'es où ?

— Hey du calme ! Je conduis vers la maison là. Je suis là dans 10-15 minutes, on y voit rien ...

— Retourne au magasin tout de suite !

— Quoi ?

Et ça coupa.

Je soupirai et rappelai en faisant attention à la route.

On dirait qu'il y allait avoir un déluge. Ou la fin du monde ...

— DD, rentre le plus ... vite possible ! Gretchen s'est évadée pendant un ...

Et ça coupa.

Mon coeur s'arrêta d'un coup sous ses mots.

Mes mains se crispèrent sur le volant et la peur me gagna à une vitesse fulgurante.

Gretchen.

Évadée.

— Maman, ça va ?

— O.Oui ma puce. On arrive bientôt.

J'accélérai pour arriver le plus vite possible sauf que le bientôt n'arriva jamais.

Les routes étaient désertes et lorsque mes fars illuminèrent une silhouette, je freinai avec force et la voiture dérapa.

C'était exactement comme dans les films. Et c'est affreux.

Skyler laissa échapper un cri de terreur tandis que la voiture commençait à faire un tonneau vers le bas côté de la route.

Par chance, elle se stabilisa sur ses quatre roues, des secondes interminables plus tard mais les vitres étaient fissurées et j'avais mal. Affreusement mal.

Je saignai de la lèvre et du front. J'avais quelques égratignures aussi.

Mes yeux papillonnèrent tandis que l'airbag se dégonflait et j'eus juste le temps de me tourner vers Skyler pour voir si tout allait bien que ma vitre se brisa en mille morceaux et que je fis face à la gueule mouillée de Gretchen.

Ses cheveux lui collaient au visage et d'un geste, elle déverrouilla la porte et me pointa un flingue.

La peur ... La peur ... La peur ...

Je n'allai pas lui montrer. Jamais.

— Comme on se retrouve !

— Maman ! Maman ! hurla Skyler.

— Ferme là !

Elle me tira violemment par le bras et je faillis tomber en sortant de la voiture.

Puis sans que je n'ai le temps de réaliser, sonnée par l'accident, elle me donna un coup de crosse avant son arme avant de me plaquer violemment contre la portière du côté de Skyler.

— Alors ? On fait moins la maligne hein ?! s'écria-t-elle par-dessus la pluie. Aujourd'hui, c'est ton jour de décès DD ! s'exclama-t-elle en appuyant le canon sur ma joue blessée avec force.

Je tentai de la repousser mais elle me donna un autre coup.

Je gémis de douleurs avec la rage envahissant mes pores.

Ensuite, elle m'en donna un autre au ventre et je criai.

— Hahaha ! Alors ?

Même si la pluie m'avait, à présent mouillée de la tête aux pieds, je savais qu'avec l'accident et le coup qu'elle venait de me mettre, que ma poche des eaux avait éclatée. Je sentais le liquide s'écoulait entre mes jambes. La douleur était insoutenable mais je me redressai et l'affrontai.

Folle de rage, elle m'attrapa par les cheveux et plaqua ma tête contre la vitre.

— Tu vas ouvrir la portière à ta fille et lui dire de sortir. Je veux qu'elle voit lorsque je vais te tirer ces balles. Ça sera un souvenir magnifique comme pour toi avec ta mère. OUVRE !

Je l'ouvris à contre-coeur et Skyler pleurait à chaude larme.

Si elle me comprenait du regard, elle pourrait courir aussi vite que possible pour s'échapper de cette malade.

— Sors ma puce !

Je lui tendis ma main qu'elle prit et elle sortit puis Gretchen m'écarta d'elle et me prit en otage en encerclant l'un de ses bras autour de mon cou.

Comme par hasard, aujourd'hui, je n'avais pas porté le collier du Maitre parce que j'avais eu des rougeurs. Et maintenant, je le regrettai amèrement.

— Va-t-en Skyler ! Cours ! Vas-y !

— Mais Maman !

— Skyler fais-le ! grondai-je.

Elle hésita et je donnai un coup de coude dans les côtes à Gretchen qui me relâcha puis je fis volte-face et en fis de même avec son nez.

Je tentai de la désarmer mais c'était difficile. L'eau et le temps ne m'aidait pas. Et encore ma condition et ma douleur d'une souffrance insoutenable.

Je lui donnai un coup de tête et elle chancela légèrement puis j'eus l'occasion d'envoyer balader l'arme mais pas assez loin.

Un regain d'énergie en elle, que je n'avais plus, elle m'envoya au sol, mon ventre endolori.

Je retins mes larmes et poussai un cri atroce à la place.

Je n'en pouvais plus. J'avais terriblement mal. J'avais froid et mon bébé n'allait pas bien. Je le sentais.

Gretchen rigola me voyant ramper au sol.

Je l'entendis ramasser l'arme et être derrière moi.

Si seulement quelqu'un pouvait venir...

Elle me donna un autre coup de pied au tibia qui me fit un mal de chien mais je continuai de ramper sur le côté.

— Tu veux aller où hein ? Tu n'as nulle part où aller ! Tu vas mourir d'ici quelques secondes ! JE SAVAIS QUE J'AURAI MA CHANCE !

— Tu ... Vas ... Mourir ! dis-je. Aussi !

Un coup de feu partis et atterris dans mon épaule.

Je serrai les dents avant de crier une nouvelle fois.

Je n'allai pas pleurer, je n'allai pas pleurer.

Je continuai d'essayer de lui échapper. Avec lenteur, certes, mais je me battrais jusqu'au bout.

— Tout ça, c'est de ta faute ! Si seulement tu t'étais laissée faire December-Dan !

Un autre coup et je le reçus dans la cuisse.

Je dus m'arrêter dans mon avancée. Je n'en pouvais plus.

Je n'avais plus rien à donner ...

« Si DD ! Tu peux ! pleura Conscience. On est des battantes ! On va le faire ! Elle va le payer ».

Je posai ma main tremblante sur ma blessure ensanglantée. Elle suintait de sang. C'était horrible.

— Alors ? Ça fait mal ?

— Non ! m'écriai-je en m'époumonant. Tu es décidément ... la fille la plus faible que je connaisse ! T'attaquer à une femme enceinte ... c'est fai..faible ! vociférai-je avec haine.

Je commençai à voir flou, à ne plus pouvoir parler correctement.

C'était le chaos dans mon cerveau. Je revoyais des bribes d'images de ma vie pour revenir à la réalité.

Je criai de douleurs et d'agonie. Je sentis que mon bébé voulait venir au monde.

Non ! Pas maintenant mon petit coeur ! Bats-toi ! Bats- toi !

Puis j'entendis le dérapage d'une voiture, des cris, un tir qui atterrit dans mon bras qui me cloua au sol définitivement, ensuite, Jarred essayant de lui retirer l'arme des mains, puis un autre coup, le corps de Zeyn à mes côtés, son regard, ses doigts qui touchent les miens et que j'essayerai de serrer, un autre coup, ma voix qui veut lui dire que ...

Et pour finir, plus rien. 

***

"Aucun adjectif ne peut définir ce vide en soi. On le ressent juste nous oppresser un peu plus chaque jour, nous étouffant lentement de sa noirceur, de sa crainte ... Mais un jour, à un moment donné, on voit cette lumière. Elle nous éclaire, nous guide vers elle. Et lorsqu'on l'atteint, on se sent vivant à nouveau. On revient à la surface. Et on se dit qu'on ne vit plus, mais qu'on survit".

By JFL. 

***

Pas de note juste : 

Chapitre ❤️ mais aussi 💔 mais j'en suis très fière. 

Merci de m'avoir amené jusqu'à là. 

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top