Chapitre 60

Hey mes Boeufs-Fromage ❤️ (je mourrai pour du japonais là 😭)

On se retrouve à la fin pour ma vision explicative du chapitre ;) 

En fait, vous aimez trop mes notes (y'en a qui se sont plaintes et ça m'a tué de rire 😂 alors rien que pour elles, je reprends)

PS : QUE DU DD LÀ ! ÉVIDEMMENT ! 

***

DECEMBER-DAN

Lorsque je repris conscience, je reconnus immédiatement le lieu.

C'était l'appartement miteux d'Isaac.

Je me redressai en regardant les alentours et je constatai qu'il n'était pas là.

Ce fut de courte durée car au moment où je me levai pour me tirer, il entra dans la pièce.

Nous nous observâmes quelques secondes avant qu'il ne vienne me rejoindre avec un petit sac qu'il me tendit.

— Des vitamines. Tu en as besoin.

Je pris le paquet en le remerciant doucement et m'assis tandis qu'il me ramenait un verre d'eau.

Je le pris une nouvelle fois et ingurgitai ces comprimés sous son regard bienveillant. Oui, j'en avais clairement besoin de vitamines. Je ne pouvais pas avoir ce genre de crise.

Je reposai le verre vide et me mise chercher mon téléphone. Il n'était pas dans mes poches.

— C'est ça que tu cherches ?

Je tournai ma tête vers lui et vis mon téléphone dans ses mains.

Je le lui arrachai et regardai tous les appels manqués.

C'était la folie !

Ma respiration commença à s'accélérer au fur et à mesure que je faisais défiler les messages et que je réalisai enfin qu'elle avait fait enlevé Skyler et Drew pour son plan. Qu'elle l'avait vraiment fait pour me faire mal. Pour m'atteindre.

— Hey ! Hey ! DD, calme-toi ! Sinon, tu vas faire un autre malaise ! Ce n'est pas bon dans ton état.

— Comment tu veux que je réagisse ? lui hurlai-je dessus. Elle les a enlevé Isaac. C'est comme si elle m'avait prit mon coeur et qu'elle attendait juste le moment parfait pour y planter un couteau.

Il prit mes mains et me força à le regarder pour que je me cale sur sa respiration.

— J'ai un plan, me dit-il doucement. Respire et ne panique pas.

J'obtempérai sans le quitter du regard et finis par réguler ma respiration.

— Comment tu m'as trouvés ? finis-je par lui demander.

— Tu m'as appelés brièvement avant de raccrocher pour je suppose, prendre l'appel de Gaby. Alors, j'ai tracé ton appel et je suis sortis. Je t'ai trouvé dans la rue, par terre. Des gens allaient appeler les secours mais j'ai dit que je t'emmenais à l'hôpital alors je t'ai ramené ici. Avec l'hôpital, on aurait perdu trop de temps.

Je ne dis rien et fermai les yeux. Il fallait que je réfléchisse et vite.

— J'ai un plan December-Dan. Tu récupéras BIG SISTER ainsi que Skyler et Drew. Je te le promets mais il faut que tu aies une dernière fois confiance en moi.

— Dans ce monde, on ne peut qu'avoir confiance en nous même, dis-je doucement.

Il me fixa et opina doucement de la tête.

— Tu as raison mais là, ça va être en travail d'équipe. Je l'ai traqué pendant deux mois et je sais le nombre d'homme qu'elle a. Et je crois savoir où elle campe, expliqua-t-il.

— Quoi ? Où ? bondis-je du canapé. Je dois y aller !

— DD ! Il faut que tu restes calme ! Ne laisse pas tes émotions t'envahir parce que c'est ça qui peut te faire perdre ! Tu dois agir comme un agent là ! Pas comme une mère de famille ou une amie, mais un agent ! se leva-t-il pour me faire face. Elle veut te faire perdre les pédales. Mais ce n'est pas bon pour toi, ni pour le bébé alors agis comme un agent.

Ses paroles me percutèrent de plein fouet. Il avait raison. Gaby voulait me faire perdre la tête. Et ça marchait ! Je ne réfléchissais pas. Rien n'était cohérent dans mon esprit.

Et comme un éclair, je compris ce qu'il se passait dans ma tête. Je comprenais cette oppression sur ma poitrine depuis mon départ. Je savais ce que c'était.

Je plongeai mon regard dans le sien et je n'avais pas besoin de le dire pour savoir ce qu'il pensait.

Bien les horreurs que j'avais apprise, j'étais attachée à lui et il y avait toujours ces sentiments et cette envie de le croire.

Alors, je me confiai totalement à blanc. Sans prendre les gants. Je devais le dire.

— Mais Isaac, ... j'ai peur, avouai-je.

Le silence envahit la pièce et il m'attira contre lui doucement me connaissant parfaitement.

Le dire à haute voix aggrava mon état mental.

Mais, ça faisait longtemps que je n'avais pas mis de mots sur cette sensation et le fait de le dire, me disait clairement que les choses n'allaient pas bien se terminer. Les histoires qui se finissaient bien étaient rares. Très rare.

Je me laissai faire en contenant une crise de larmes qui menaçait de surgir.

— Elle a pris ma fille, Marysa, Ston et Drew est avec Jillian. Elle sait très bien qui je vais choisir Isaac. Elle le sait.

Je m'accrochai à lui, me sentant au bord du précipice. Il resserra son étreinte ce qui me fit du bien. J'en avais besoin.

— Elle ne leur fera aucun mal et je suis avec toi, DD. Je connais ses points faibles maintenant et tu vas la détruire. Pour tout ce qu'elle a fait.

Je m'écartai de lui et le regardai.

— On va devoir avoir du renfort, dis-je.

— Oui, je m'en doute mais ...

Il me laissa quelques secondes pour revenir avec des feuilles désordonnées. Je m'assis près de lui et l'écoutai attentivement.

— Ça, dit-il en montrant du doigt un bâtiment super luxueux, c'est où elle habite. Et là, c'est où ses hommes se trouvent. Ils ont tous une puce et ils sont tous malades. On ne peut pas les sauver December-Dan, m'annonça-t-il.

J'acquiesçai tristement pour ces pauvres malades.

— Comme Gaby n'est peut-être pas aussi experte, je pense qu'elle a aussi caché Skyler, Marysa, Ston dans ces secteurs.

— D'accord. Mais ... si on va la voir, ses hommes vont directement rappliquer !

— Elle a de toute façon des hommes autour d'elle et c'est ça son point faible DD. Si on les élimine, elle se retrouva seule et dépassée, me fit-il comprendre.

Ouais ... Ça allait être un sacrée carnage ...

— Donc ...

— Moi, je vais me rendre dans son bâtiment par surprise, pendant que toi et les agents du QG, vous éliminerez tous ses hommes. Elle sera seule et sans rien. Sans repère.

— Et tu récupères BIG SISTER et elle si possible, conclus-je.

— Exactement.

Ça avait l'air si facile comme ça mais forcément, il y avait une faille quelque part. Et je ne savais pas où.

— Il faut qu'on aille au QG Isaac. On doit leur expliquer. Tu peux nous aider à gagner !

— DD ...

— Isaac, le coupai-je sans lui laisser de finir. Tu veux me prouver que tu veux que les choses changent et que tu assumes ? Viens au QG.

— Tu veux que je me fasse tuer c'est ça ? Je refuse. Ils peuvent penser tout ce qu'ils veulent, ça ne compte pas pour moi. Tout ce qui compte, c'est toi.

Ses mots m'allèrent droit au coeur et tout ce capharnaüm de sentiments autour de moi, n'arrangeait rien.

— Je te défendrai. Je ... J'ai compris ta position, dis-je.

Ses yeux m'auscultèrent avec minutie pour voir si je mentais par intérêt mais c'était réellement le cas. Je comprenais au fur et à mesure des minutes sa position.

Le haïr ne me servirait à rien à part à ruminer un passé douloureux et un futur à peine touché du doigt.

L'ancienne DD l'aurait terminé. Elle l'aurait anéanti. Sa colère, sa fierté et son orgueil aurait pris le dessus sur la vérité en face d'elle. À présent, je voyais les choses différemment. Je lui en voulais. Énormément. Il m'avait blessé comme je ne me l'étais jamais imaginé mais il était là. Ses bons souvenirs étaient là et les moments de bonheur que nous avions partagés étaient là.

— J'ai besoin de ton aide Isaac.

Et il prit sa veste et ses feuilles.

— Allons-y.

***

Lorsque nous arrivâmes au QG, c'était la folie.

Tout le monde courrait de partout et le téléphone sonnait sans arrêt.

Nous étions en situation de crise et l'état de la population ne s'améliorait pas. J'avais cru entendre que le QG était en contact avec la NSA et même le président et c'était fort probable.

La situation était tout simplement dramatique.

Alors personne ne m'avait remarqué avec Isaac.

Jusqu'à que nous arrivons à la grande salle.

Oui, nous avions une grande salle où tout le monde pouvait se retrouver pour proposer des plans et des solutions dans des situations critiques. Comme une immense salle de réunion et là, c'était le cas.

Tout le monde parlait en même temps et même un agent passa près de nous en vitesse pour dire à mon père que personne n'arrivait à me joindre.

— On va se faire tuer DD, me chuchota Isaac.

— C'est ce qu'on va voir.

Je m'avançai un peu plus de la grande table centrale et me raclai la gorge.

— Je suis là ! m'écriai-je. Je suis là. Je vais bien.

Tout le monde s'arrêta et tout le monde me regarda.

J'avais l'impression que personne n'y croyait alors je reculai doucement vers Isaac que tout le monde dévisagea avec mépris et avec une haine féroce.

Instinctivement, je me postai devant lui comme pour le protéger.

John et mon père le fusillèrent du regard alors que Jarred s'avança vivement vers nous, les poings serrés mais je l'arrêtai d'une main.

— Un seul geste déplacé envers lui et je règle le problème à ma façon et avec lui, sans l'aide de personne, sans l'aide de mon équipe. Toute seule comme j'avais l'habitude de faire, menaçai-je.

Jarred me toisa et lorgna Isaac qui ne broncha pas. William ricana en croisant les bras pour se donner en spectacle.

— Comment tu peux emmener un traitre ici ? Tu ne crois pas que c'est un piège ? Peut-être qu'il est pisté et qu'il va tous nous mettre dans la merde ! cracha-t-il en se postant aux côtés de Jarred. J'aurais été lui, j'aurais fui à des milliards de kilomètres en me faisant passer pour mort.

Isaac ricana à son tour et les dévisagea tous en retour.

— Tu sais quoi DD ? Je me tire ! Je ne suis pas là pour me faire traiter comme une merde ! J'en ai assez bavé avec toute cette histoire !

— Tu n'es malheureusement pas le bienvenue ici, déclara John. Et tu vas devoir te faire juger pour ton acte, Isaac. Arrêtez-le, ordonna-t-il à contre-coeur.

Des agents commencèrent à avancer mais je reculai en même temps qu'Isaac.

— Hey ! Je ne plaisantais pas ! m'écriai-je. C'est moi qui l'ait emmené ici ! Il est avec nous ! Vous n'avez pas à lui dire de se barrer ou à le traiter comme ça ! Avant de mentir à tout le monde, il a surtout menti à moi ! Moi ! Pas vous ! Et je connais les raisons maintenant alors vous allez tous vous calmer ! C'est moi qui doit être la plus en colère ! On est là, à cause de moi !

Ma voix avait légèrement flanché et tout le monde semblait retrouver ses esprits.

— La situation est grave, repris-je. Elle a enlevé Skyler, Marysa, Ston et ... et Drew a été enlevé par Jillian, déclarai-je.

Des hoquets de surprise leur échappèrent et Sara avança en bousculant tout le monde.

— Quoi ? Et tu parviens à rester calme ? Cette fille est malade December ! Et tout ça, c'est de la faute d'Isaac.

Elle fusilla du regard Isaac en qui elle avait eu énormément confiance et je comprenais son état tout comme Jarred mais ce n'était pas le moment.

Isaac allait ouvrir la bouche pour parler mais le Maitre parla à la grande surprise de tout le monde.

— DD réagit bien, intervint Chang. La colère ne peut pas être présente en ce moment. C'est ce qu'elle cherche. Et si DD est avec Isaac, c'est qu'elle sait forcément ce qu'elle fait, n'est-ce pas DD ? Vous avez donc perdu toute confiance en elle ?

Tout le monde resta perplexe mais je remerciai le Maitre pour son soutien.

— Le Maitre a raison, adjugea Papa après réflexion. On doit tous se serrer les coudes et éviter des pertes. Quel est votre plan ?

J'échangeai un regard avec Isaac et nous nous avançâmes vers la table sous la tension palpable de la pièce.

Je savais que personne ne le toucherait mais je pouvais lire aux têtes qu'ils se retenaient tous de lui sauter dessus mais il parvint à parler et à garder une voix dure et mesuré.

— J'ai traqué Gaby pour savoir et connaitre son environnement. Ici, c'est son lieu de vie là, c'est celui de ses captifs malades qui bossent pour elle sans en avoir conscience. Comme Trevor l'avait fait. J'ai suggéré à DD que Gaby n'était pas aussi « précise » que son père. Elle change de plan si ça ne lui va pas ou s'il y a un changement alors que Trevor, lui poursuivait quitte à y laisser des traces. Ce qui les différencie donc. Ainsi, si mes calculs sont bons, Skyler, Marysa, Ston et Drew doivent se trouver dans le même secteur. Et je pense même qu'ils se trouvent dans le même endroit. Je pense qu'elle va la jouer comme son père, conclut-il. Elle l'a énormément imité dans ses actes.

— DD !

Tout le monde se retourna vers la voix en question et je me figeai en le voyant.

En les voyant.

— Zeyn !? Qu'est-ce que tu fais ici ? Monsieur Davis.

Il s'avança vers nous avec Peter qui le soutenait. Il était encore faible mais il semblait aller beaucoup mieux.

J'avais presque envie de le prendre dans mes bras mais je me contins. Mais bon sang ! Il était vivant ! Le remède avait marché ! Elle n'avait pas réussi à m'enlever ça ce démon !

— Drew ... dit-il. Il ...

— On a trouvé sa voiture dans notre rue et la vitre a été brisée. Et son téléphone est resté dans la voiture, expliqua Peter, totalement en panique. On ne savait pas quoi faire à part venir ici.

— Je comprends, lui dis-je. On travaille dessus. Elle a enlevé Skyler, Marysa et Ston. Elle m'a demandé de choisir entre eux, avouai-je.

Je décidai d'occulter les protestations de choc face à ce que je venais de dire.

Zeyn me prit les mains.

— Je veux vous aider.

— Tu es faible Zeyn ...

— Je peux tenir debout et je dois être là. Après tout, c'est toi et moi, qu'elle veut, non ?

— Vous voulez dire que vous allez servir d'appât ? questionna Papa. Ravi de te voir parmi nous Zeyn. Le remède a bien marché.

Zeyn sourit et le remercia.

— Actuellement, c'est Isaac qui va servir d'appât pour récupérer Big Sister, déclarai-je.

Dès qu'il l'aura, il faudra le donner au plus vite au Dr Blanc. Sara devra paramétrer les fréquences pour qu'après, le remède marche sur les malades sains.

Antoine acquiesça. Oui, il était dans la pièce et il paraissait compatir à ma peine.

— En même temps, c'est la chose qu'il devrait faire, commenta Will, hargneux.

Je le dévisageai et il en fit de même.

— Comment contacter le diable ? questionna-t-il.

Tout le monde regarda Isaac qui sortit son téléphone.

— Elle m'a donné un numéro à contacter en cas de besoin, il y a longtemps. Je ne sais pas s'il marche mais c'est tout ce que j'ai.

— On va l'utiliser. Viens, on va aller dans un endroit plus ... tranquille.

Je le pris par le bras et bien sûr, Jarred, Will, Sara, Papa, Zeyn et Peter décidèrent qu'ils devaient être là. Je ne ripostai même pas et me dirigeai vers le tout nouveau bureau de Sara et Will. Elle s'installa à l'ordinateur, paramétra des choses avant de prendre le téléphone d'Isaac et de lui redonner.

— Tu peux appeler. Elle ne tracera pas ton appel mais nous on pourra le faire à partir de son numéro.

Il me regarda avant de composer le numéro et de mettre le haut parleur.

Les tonalités envahirent la pièce et le stress me gagna. Au bout du troisième, je crus perdre espoir. Au quatrième, je croisai le regard de Zeyn qui en disait sur ce qu'il pensait. Au cinquième, je vis Will secouer la tête car il n'y croyait pas et au sixième, elle décrocha.

— Allô ? cracha-t-elle visiblement en colère.

— Gaby ?

Elle se tut quelques secondes avant de ricaner froidement.

— Tiens, tiens, tiens ! Tu veux revenir auprès de ta maitresse maintenant Isaac. C'est bien !

Quelle connasse !

— Deux mois que je te cherche ! enchaina-t-elle. Deux putain de mois que je tente de te contrôler avec cette putain de puce mais rien ! Et comme par hasard, DD revient et tu me contactes ... Tu as forcément besoin de moi ! Tu sens la merde arriver, c'est ça ?

— On doit se voir, dit-il.

— Pourquoi je répondrais favorablement à ta requête hein ? Tu as gâché tous mes plans !

— Parce que je peux t'aider.

Nous le regardâmes tous et il me fit signe de ne rien faire ou dire.

— M'aider ? Comment ? J'ai bien avancé sans toi. Je détiens des choses qui appartiennent à DD et crois-moi, elle va ramper pour les récupérer saines et sauves.

— Tu es en train de perdre Gaby, déclara-t-il.

— Quoi ?

— Zeyn est guéri.

Je faillis intervenir mais il me fit signe de ne rien dire. Pourquoi avait-il dit ça ? Elle penserai immédiatement que j'ai trouvé la solution ce qui compliquerait les choses.

— Quoi ? Ce n'est pas possible ! bafouilla-t-elle.

Celle-là, elle ne s'y attendait pas. J'avais définitivement mes chances de tout lui faire payer.

— Je peux t'aider à gagner si on se voit.

— Comment je pourrais avoir confiance en toi ?

Il me regarda avant de détourner son regard et de croiser le mien à nouveau. Je savais ce qu'il allait dire et c'était toujours douloureux pour moi.

— C'est moi qui l'ait abandonné à l'autel. Pas toi. Tu ne m'as rien dit. J'ai pris cette décision tout seul.

Je croisai les bras et détournai son regard. Ouais, ça faisait toujours aussi mal.

— Et ... après tout, si elle me retrouve, elle et sa famille chercheront à se venger de moi alors tu es ma seule issue Gaby. J'ai le droit d'être heureux aussi. Je veux l'être alors tu vas faire ce que je te demande. Tu es responsable de mon malheur !

— Absolument pas ! Je ne ferais rien pour toi ! Et comment tu sais que Zeyn est guéri hein ? Il devait crever aujourd'hui ! Le manque de dose faisait qu'il devait crever ! s'énerva-t-elle.

J'avais presque envie de prendre le téléphone et lui dire que c'était elle qui allait crever aujourd'hui. Mais Zeyn m'arrêta en m'attrapant par le bras et son regard me calma aussitôt.

— Je le sais parce que je l'ai suivi, répondit-il. Elle est en panique. Elle ne sait plus quoi faire ! Tu lui as pris son coeur Gaby ! Skyler, Marysa, Ston, Drew, c'est son coeur. Sa famille, c'est son coeur. Le QG, c'est son coeur alors ce que tu as fait, c'est prendre son coeur.

— Et je vais le détruire ce coeur que tout le monde tient temps à protéger ! Elle croit quoi ? Qu'elle va réussir à sauver le monde ? ricana-t-elle. Impossible ! On sait tous qu'elle va choisir sa famille comme tu le dis si bien.

Je secouai la tête et me mordis fortement la lèvre.

Ça me tuait de ne pouvoir rien dire. Sara me fit signe qu'elle savait où elle se trouvait. Je fis signe à Isaac de terminer la conversation. C'était un supplice d'entendre sa voix si hargneuse et pleines de haine.

— Gaby. Il faut que je récupère Big Sister.

— Pourquoi ?

— Parce que si tu veux que je t'aide, il faut que j'obtienne Big Sister. J'ai un plan et je vais t'aider mais on doit se retrouver et j'ai besoin de Big Sister.

— Quel est ton plan ?

— Je ne peux pas te le dire au téléphone. J'ai peur d'être sur écoute. Alors ? Tu veux ou pas ? Tu es si proche du but Gaby ...

— Je devrais me méfier de toi.

— Tu peux te méfier mais si tu perds, tu ne pourras t'en prendre qu'à toi-même. Au revoir Gaby.

— Attends. Retrouve-moi à Hilton Street. Sur la 19ème avenue. Dernière étage de la tour. À 18 heures. Je te jure que si c'est un plan foireux Isaac, je te tue.

— Et je tenterai d'en faire de même avec toi Gaby.

Il raccrocha et Sara bondit de son chaise.

— C'est l'adresse de l'appel. On fait quoi maintenant ?

Je regardai Isaac et dis :

— Je pars avec lui.

— Mais ... et ses hommes ? demanda Jarred.

— On va d'abord tuer ses hommes parce que nous n'avons pas le choix, dis-je.

— Oui, ils sont déjà morts avec cette puce, ajouta Isaac. Et ensuite ...

— Je viendrais avec toi Isaac, le coupai-je. Je ne te laisse pas le choix.

— Elle ne doit pas savoir que tu es là alors, déclara Will.

— Exactement, fit Isaac. C'est bon ?

— Le plan est risqué, commenta Papa.

— On en a pas d'autre ! On a pas le temps ! Ma famille et mes amis sont captifs ! Je dois les sauver ! Allons-y !

Nous préparâmes les équipes et je dus presque me battre avec Zeyn pour lui demander de rester avec Grand-mère et Hope mais il refusa et je finis par céder. Il resterait dans la voiture et c'est tout.

Bien sûr, Peter voulut venir mais il ne savait rien de ce monde alors, lui, il avait fini par accepter.

Une fois que tout soit prêt et que tout le monde soit protégé au maximum, nous fûmes prêts à partir.

Je récupérai mon Ninjato et le mis sur mon dos au grand étonnement de tout le monde mais personne ne commenta.

***

Sur les lieux, nous nous partageâmes en plusieurs équipes et nous envahîmes le bâtiment en question par ses plusieurs entrées.

Je sortis mon Ninjato prête à me battre dès le moment venu.

Le bâtiment était vraiment inhabituel et invivable. Il n'y avait absolument rien que du béton et il était immense.

Lorsque nous arrivâmes au premier étage, nous découvrîmes des hommes et des femmes se tenir debout sans aucune réaction sur le visage. Ils étaient comme éteints et regardaient dans le vide.

Comme s'ils étaient en mort cérébrales et c'était peut-être le cas.

J'éprouvais soudainement une énorme pitié pour ces pauvres malades qui n'avaient rien demandés.

Sauf que dès lors qu'ils sentirent notre présence, ils paraissaient retrouver toutes leurs fonctionnalité corporels et mentales et ils s'avancèrent vers nous près à attaquer. Elle avait fait d'eux des machines à tuer. Comme son père ...

— Ça va être horrible, lâcha Will avant de se lancer.

Je ne dis rien et brandis mon Ninjato que je parvenais à contrôler à la perfection.

Je ripostai, je donnai des coups, je plantai mon Ninjato en perdant peu à peu les émotions qui me feraient flancher. Je n'étais plus moi. Je me laissai contrôler par le Ninjato.

Les coups de feu étaient un bruit de fond tandis que je faisais tournoyer mon arme dans les airs avant de l'abattre dans le torse des malades qui essayaient de prendre ma vie. J'encaissai les coups et les rendis aussitôt. La douleur ne comptait plus. Je devais juste en éliminer au maximum.

Un homme surgit de nulle part et je ne réfléchis pas plus longtemps avant de lui donner un coup de poing qui le fit chanceler et la lame coupa sa gorge. Il cracha le sang et éclaboussa mon visage comme des vingtaines d'autres avaient fait avant lui et il tomba.

Même au sol, il continuait à trembler. La puce les rendait fort malgré la maladie.

Sans que je n'ai le temps de réagir, une femme me bondit dessus et me mordit à l'épaule.

J'hurlai de douleur et lui donnai un coup de coude à l'estomac. Elle s'écarta mais elle revint à la charge et me donna un coup de poing qui me donna mal à la tête.

Je lui donnai un coup de pied ce qui la fit reculer puis elle sortit un petit couteau qu'elle s'apprêtait à me lancer mais un coup de feu l'arrêta et elle tomba.

Je me tournai haletante et découvris Jarred.

— Merci.

Il acquiesça et deux hommes s'approchèrent de nous.

Nous échangeâmes un coup d'oeil et comme à l'époque où nous étions en binôme, nous faisions équipe et il me soutenait lorsque j'utilisai des prises techniques et lui aussi. Nous réussîmes à tuer plusieurs malades comme ça. Et je sentis Jarred se poser des questions sur mon état.

Lorsqu'Isaac m'hurla que c'était le moment de nous en aller, je m'arrêtai après voir tué encore une autre femme.

Je regardai la pièce et des tas de cadavres jonchaient le sol. J'en avais des hauts le coeur. Je puai la mort.

De nos hommes, il y avait quelques blessés mais pas de tuer. Notre plan marchait...

— Vas-y DD ! m'intima Jarred. Faut qu'on en finisse. Ne t'en fais pas ! On va gérer !

Je réfléchis quelques secondes, hésitante.

— Va avec lui. On se tient au plan. On vous rejoint dans quelques minutes. On en a bientôt fini.

J'acquiesçai avant de le prendre dans les bras après avoir rangé mon Ninjato dans son fourreau et j'accourus vers Isaac qui avait sa main tendue.

Je l'attrapai et nous quittâmes le bâtiment en vitesse.

Une fois dehors, quelques passants nous regardèrent étrangement mais nous courûmes dans la direction voulue en bousculant quelques passants.

J'étais en nage mais je devais continuer. Chaque minute comptait.

Devant le bâtiment éloigné de la population, nous eûmes la chance car un couple en sortait et nous entrâmes dans les lieux.

— Il faut que tu te caches DD, me dit-il.

— Je sais.

Nous primes l'ascenseur qui montait bien trop lentement pour moi. Mon rythme cardiaque était affolant. J'allai enfin la voir. Elle serait à quelques mètres de moi ...

— Ne fais rien d'irréfléchi sinon on perd. OK ?

Je ne répondis rien. Je ne savais pas si j'en étais capable. Elle serait là, à quelques mètres de moi ... J'en tremblai carrément ...

Isaac m'attrapa par le bras et me força à le regarder.

— Est-ce que c'est clair ? On doit avoir Big Sister DD !

— Je sais, me débattis-je de son emprise.

Il ne dit rien et nous arrivâmes à l'étage.

C'était comme un loft.

En fait, c'était un loft. Isaac me fit signe de ne rien dire et de me cacher et j'abdiquai.

Je me cachai derrière le mur qui me donnait une assez bonne visibilité sur toute la pièce.

Elle avait une immense baie vitrée qui faisait toute la pièce et qui donnait une vue imprenable sur la ville.

À l'étage, il avait une chambre et sur le côté, il y avait comme une pièce, un genre de bureau. Je ne savais pas vraiment.

Si nous aurions été dans un autre contexte, j'aurais trouvé ce lieu magnifique mais lorsque le diable en personne quitta le genre de bureau avec 5 hommes autour d'elle, je retins mon souffle et Isaac avait du faire de même tout en brandissant son arme vers elle. Ses hommes en firent de même dans la direction d'Isaac.

Elle se tenait là. Brune avec des longs cheveux. Elle n'était plus cette fille blonde que j'avais vu sur la photo de Gretchen dans sa chambre. Elle n'avait plus cet air sympa. Elle avait sur le visage l'envie de tuer. Avec ce maudit sourire carnassier que j'avais trouvé jolie à cette époque.

C'était une meurtrière sanguinaire, avec une grande soif de vengeance et je tentai de déceler en elle, le type que j'avais connu et pour lequel elle s'était faite passer. Blake Jenson. Oui, je reconnaissais quelques airs mais rien de flagrant. Ça me laissait perplexe ...

— Dans quel piteux état tu es, dit-elle en s'approchant de lui.

Elle osa apporter sa main vers sa joue mais Isaac la repoussa.

— Je vois que tu ne veux pas te laisser ... toucher par ma beauté ! Sincèrement qu'est-ce que tu as vu en DD ? Je crois que tu n'as rien vu parce que c'est moi qui t'ait fait tombé amoureux d'elle.

Isaac ricana avec amertume.

— Je l'aime et tu n'y es pour rien. À cause de toi, je l'ai perdu.

— Moi ? Tu as été stupide, naïf et con. Une très bonne proie alors ce n'est pas de ma faute Isaac. Ne me blâmes pas.

Ils se fusillèrent du regard et je sortis mon Glock de ma ceinture. Putain ! J'avais la parfaite trajectoire. Une balle dans la tête et tout serait fini. Elle n'existerait plus. Tout serait fini ...

« DD. Écoute Isaac. Ne fais pas tout foirer ! Écoute quelqu'un pour une fois. » me conseilla Raison calmement.

Conscience était au bord de la syncope car le suspens était insoutenable. Même moi, je n'en pouvais plus. J'étais en proie à un conflit mental.

Je n'arrivai pas à écouter les recommandations de Raison. J'avais juste cette voix en moi qui me poussait à lui tirer dessus.

— Où étais-tu pour être en sang ? demanda-t-elle.

— Les agents du QG ont trouvés tes hommes et ils sont en train de les tuer, dit-il.

Gaby perdit aussitôt de la couleur et son teint devint livide.

Je n'aurais cru la voir perdre la face mais elle se ressaisit aussitôt.

— Quoi ?

Isaac sourit et regarda par-dessus son épaule.

— Ces 5 hommes qui sont là, ce sont les derniers qu'ils te restent. Elle a trouvé ta planque. Elle les tuent tous. Je t'avais dit qu'elle gagnerait si tu ne me laissais pas t'aider. Tu es en train de perdre Gaby.

Sa poitrine se leva à une vitesse affolante et elle sera les poings en proie d'une colère intense.

Je fis un pas et fermai les yeux.

Je ne devais pas bouger, je ne devais pas bouger. Reste à ta place DD ...

— QUOI ? hurla-t-elle. Ce n'est pas possible !

Elle se dirigea vers sa table et prit sa tablette.

Elle fit quelques manipulations et à ses couinements, je compris qu'elle voyait enfin la réalité des choses. Sara avait piraté les caméras de surveillance et maintenant, elle pouvait tout voir.

Elle jeta sa tablette qui se cassa et elle repousse ses cheveux en arrière avant de balancer tout ce qu'il y avait sur sa table.

— Noooooon ! hurla-t-elle.

— Où est Big Sister et tu peux rééquilibrer la balance ? Il y a tout le monde là-bas ! Elle y est ! Si j'ai Big Sister, je peux te montrer ce que j'ai appris et elle peut perdre toute sa famille en quelques minutes. Si je suis plein de sang et que je sens la mort Gaby, c'est parce que j'ai installé des capteurs qui permettent de créer une pluie d'acide si j'enclenche l'alarme incendie. Regarde.

Il sortit un petit capteur et s'avança vers son bureau.

Elle le prit dans ses mains et l'examina.

— Tu ... Tu as vraiment fait ça ?

— Oui, répondit-il après plusieurs minutes. Après tout, toi et moi, nous ne sommes pas si différent.

Gaby l'observa longuement avant de contourner son bureau pour retourner dans la petite pièce.

Des gémissements se firent entendre et je tendis l'oreille tout comme Isaac mais elle revint rapidement avec la mallette dans sa main. BIG SISTER...

— C'était quoi ces sons étouffés ? questionna-t-il.

— Pas ton problème. Tiens. Agis vite. Si je perds des hommes, qu'elle en perde aussi.

Ils se regardèrent quelques secondes et Isaac se prépara à ouvrir la mallette mais il tira sur 3 des hommes de Gaby qui tombèrent à terre.

Il attrapa la mallette et il se mit à courir dans ma direction.

Mais les deux derniers tirèrent. Il se fit toucher à l'épaule et à l'abdomen d'au moins trois balles et j'en tirai sur un qui tomba lamentablement ne pouvant plus rester en place.

Gaby comprit et je croisai son regard. Nous restâmes quelques secondes à nous dévisager puis elle appuya sur un bouton et du brouillard envahit le loft.

Je ne voyais plus rien et mes yeux commençaient à pleurer pourtant je cherchai Isaac. Je finis par le trouver au sol, baignant dans son sang, la mallette à la main et suffoquant. Non, ça ne devait pas se reproduire. Non ...

Je me mise à tousser tout comme lui et du sang noir lui échappait de la bouche .... La puce.

— Isa..Isaac. Tiens ... Tiens bon ! O..

J'entendis deux voix féminines, vis une chose dont je n'étais pas certaine et je tirai à l'aveuglette avant de m'effondrer à bout de souffle sur le corps d'Isaac.

***

Lorsque je repris conscience pour la seconde fois de la journée, j'étais sur un maudit lit d'hôpital.

Je me redressai aussitôt à m'en donner le tournis et je me débranchai ce qui provoqua des bruits stridents à cause des machines.

Des infirmières débarquèrent aussitôt pour tenter de me calmer.

— Lâchez-moi ! Lâchez-moi ! Je dois partir ! m'écriai-je.

Je donnai un coup à l'une d'entre elles qui tomba.

— Hey ! Hey !

Je reconnus le Dr Sullivan et je vis le visage de Papa et celui de Jarred.

— JE VEUX PARTIR ! JE DOIS LES SAUVER ! ELLE A MA FAMILLE PUTAIN ! PAPA ! JARRED ! AIDEZ-MOI ! OÙ EST ISAAC ? PUTAIIIIIIN ! JE DOIS SORTIR ! NON ! S'IL VOUS PLAIT ! Pi ... Pitié ...

Sullivan m'injecta je ne sais quoi et je perdis de mes forces doucement avant de fermer les yeux.

***

Je grimaçai sentant le soleil chauffer mon visage sans état d'âme.

Je me sentis endolorie et je parvins à ouvrir les yeux doucement.

Je remarquai la présence de Papa qui dormait sur un fauteuil et celle de Jared aussi.

Je restai quelques instants à les regarder alors que la haine me gagnait et que ma respiration se faisait haletante. J'étais folle de rage.

Les larmes me montèrent aux yeux et à cet instant, je leur en voulais énormément. Ils m'avaient laissés dormir pendant toutes ces heures alors que Skyler, Marysa, Ston et Drew devaient être quelque part, mort de trouille.

Ils m'avaient laissés dormir par pur égoïsme alors que ma petite fille m'attendait. Ils m'attendaient tous !

Je fermai les yeux et tentai de me calmer car je n'avais qu'une envie, foutre le carnage du siècle mais ce n'était pas la solution.

Lorsque je les rouvris, je croisai le regard bleu de Jarred qui était à présent réveillé.

Je le dévisageai avec toute la haine possible et il s'avança vers mon chevet sauf que je l'arrêtai.

— Ne m'approche pas, grinçai-je.

Il s'arrêta et Papa se réveilla à son tour.

— Comment vous avez pu me faire ça ? crachai-je meurtrie. Vous auriez dû me laisser sortir !

— DD ... commença mon paternel.

— Non ! le stoppai-je en criant. Ils sont je ne sais où .... et ... et vous m'avez laissé inconsciente pendant tout ce temps ! Vous avez laissé le docteur m'injecter un calmant !

Ils ne dirent rien et je ravalai le flot de larmes qui allait arriver. Je tenais encore à ma dignité. J'avais assez pleuré.

— Où est Isaac ?

Ils se regardèrent tous les deux et Jared se décida de répondre.

— Il est ... est ... Ils l'ont plongés dans un coma artificiel. Ils ne savent pas s'il va se réveiller.

Un petit ricanement m'échappa.

Coma ... Je refermai les yeux et inspirai avant d'expirer fortement.

Je devais agir une bonne fois pour tout.

Je décidai de me débrancher une nouvelle fois. Qu'ils aillent tous se faire dire !

— Arrête December-Dan ! lança Papa.

— Arrêtez quoi ? Je me tire d'ici ! Je n'ai pas plus de temps à perdre ! S'ils leur arrivent un truc, ça sera de votre faute !

Le Dr Sullivan fit à nouveau son apparition et je le dévisageai tout aussi méchamment que les autres.

— Tu ne devrais pas partir !

— J'en ai rien à foutre de vos foutues recommandations ! Vous êtes médecin pas agent et encore moins mon patron !

J'allai dans la salle de bain et me rhabillai de mes vêtements dégueulasses et regagnai la chambre.

— Où sont mes armes ?

Ils se regardèrent encore une fois, hésitants.

— Je vous jure que je n'ai pas de patience alors maintenant, donnez-moi mes armes ! vociférai-je.

Papa me toisa avant de les sortir derrière le petit fauteuil et de me les tendre.

— On vient avec toi, déclara Jared.

— J'en ai rien à foutre de ça aussi. Vous faites comme vous voulez.

Je quittai la chambre sous leur silence et je sortis mon téléphone de ma poche pour appeler Sara qui décrocha à la seconde.

— DD ?

— Est-ce que ça a marché ? Big Sister ?

— Oui. Ça a marché, répondit-elle.

Je fus soulagée et je sentis la présence de Papa et de Jarred derrière moi.

— Très bien. Envoie-moi l'adresse du lieu où pourrait se trouver ...

— Will est en chemin. Tu ne vas pas seule là-bas ! Est-ce que tu sais ce qu'il s'est passé hier ? Tu as faillis mourir DD ! Elle vous a intoxiqué avec du gaz ! Tu as faillis mourir ! Et Isaac est mourant.

— Je vais raccrocher Sara.

Et je le fis.

J'étais ailleurs. Je n'étais plus moi. J'étais quelqu'un d'autre.

J'attendis la voiture de Will. Debout. En regardant l'horizon.

Et je repensai à toute ma vie. À tout ce que j'avais fait pour tenter de comprendre. Mais rien. Le néant. Il n'y avait pas vraiment d'explication rationnelle.

Papa et Jarred se postèrent de part et d'autres à mes côtés. Mon père tenta de me toucher mais je le repoussai.

— Ne me touche pas. Je veux juste en finir.

Oui, c'était ce que je voulais parce qu'avant de m'effondrer j'avais une chose dont je ne voulais pas croire. Je ne voulais pas y croire et je ne voulais pas en parler. Je l'avais vu. J'avais vu cette personne et je comprenais de nouvelle chose...

— Tu es en état de choc Dan ! s'exclama Papa. Hier soir, on ne pouvait pas te laisser sortir. On devait surveiller l'état de santé du bébé et la tienne. Tu as failli mourir et Isaac est entre la vie et la mort ! Tu crois que j'allai te laisser mourir ? Je te rappelle que je suis ton père ! Regarde-moi quand je te parle ! dit-il en empoignant mon bras.

J'affrontai son regard colérique ce qui ne me fit absolument rien.

— Tu as peur pour Skyler comme j'ai peur pour toi ! Alors, réfléchis et arrête de te la jouer en solo. On est une équipe. On l'a fait pour ton bien et le bien du bébé !

Je retirai mon bras de sa main et le lorgnai.

Je préférai croiser les bras et réfléchir à ce qu'il allait se passer.

Ce que j'avais vu n'était pas possible. Je ne voulais pas y croire. C'était impossible.

Lorsque la voiture s'arrêta à notre hauteur, Will abaissa la vitre et je découvris Zeyn.

Putain ...

Pourquoi tous les hommes qui m'entouraient, ne pouvaient pas me laisser une seule fois ce que j'avais en tête sans vouloir m'arrêter ou entraver mes plans ?! Ils étaient peut-être irréfléchis mais à chaque fois, ils marchaient !

— On doit tous parler, déclara Will, alors ton regard meurtrier, garde-le pour Gaby.

Gaby ...

J'ouvris la portière et m'y engouffrai et Papa et Jared me suivirent.

Un silence s'en suivit où ils attendaient que je m'énerve ou que je dise quelque chose mais je n'en fis rien. Ça serait trop une victoire pour eu.

Alors, Will décida de prendre la parole.

— Le coté positif de tout ça, c'est que Big Sister à marcher et que les gens commencent à guérir. Sara et le docteur n'ont fait que ça durant la nuit. Avec l'aide de Sullivan et des médecins en cache dans l'hôpital. Ce problème est réglé.

Je regardai l'extérieur avec une multitude de questions en tête.

Avais-je rêvé ? Avais-je réellement vu ça ?

— Maintenant, on doit retrouver Gaby et les autres.

— S'ils sont morts, je vous haïrais toute ma vie pour ce que vous avez fait, dis-je calmement.

Je sentis leur regard sur moi et Will ricana comme à son habitude. J'avais juste envie de me défouler sur lui mais elle ... elle m'attendait. Elle serait mon punching ball.

— Ils ne le sont pas et tu le sais. Maintenant, arrête de te la jouer muette et dis-nous ce qu'il s'est passé avec Isaac. Si tu nous détestes, soit ! Mais fais-le pour Skyler, Isaac, Marysa, Ston et Drew. On tient à eux, autant que toi.

Je le fusillai du regard à travers le rétroviseur et Papa adjugea les propos de Will.

« Parle DD ! » s'écria Conscience. «  On a vu ce que tu as vu et on comprend ton choc mais parle ! Ils sont là pour t'aider ».

Raison acquiesça.

— Au début, ... tout se passait bien. Après, Isaac a récupéré la mallette et il a tiré sur les hommes de Gaby avant de se faire tirer dessus. Puis, elle ... elle m'a vu. Elle a lancé le gaz, j'ai commencé à suffoquer mais j'ai essayé d'aider Isaac et ... après, je ne m'en souviens plus.

« Putain tu mens ! Tu sais ce que tu as vu ! s'égosilla Conscience. Dis-le ! ».

J'avais mon plan. Si je le disais, tout allait foirer !

— Est-ce que je peux aller aux toilettes ? J'ai envie de vomir.

— Vomis dans la voiture, répliqua Will. Tu crois qu'on est bête ou quoi ? On la connait tous cette technique.

— En fait, je ne sais même pas pourquoi je demande.

Je sortis de la voiture sous leur cri et je me mise à courir à toute vitesse.

Je savais ce que j'avais à faire et surtout, je devais découvrir la vérité.

***

J'eus réussis à les courser mais je savais qu'ils allaient rapidement me retrouver grâce à mon téléphone et c'était le but.

Dans un lieu calme, à l'abri des regards, je le sortis et je composai le numéro qu'Isaac avait composé hier. Je l'avais appris par coeur.

Je patientai en vérifiant bien qu'ils n'étaient pas encore à ma poursuite et elle décrocha comme je m'en doutai.

— Gaby. Je me rends. Dis-moi juste où ils sont. Tu as gagné. Je me rends.

Jamais je me rendrais. Jamais. J'allai la flinguer. Comme j'aurais dû le faire hier. Je n'aurais dû écouter personne...

— Tu te rends ? Sérieux ? Tu aurais dû le faire hier. Ça aurait facilité plein de choses. Isaac ne serait pas entre la vie et la mort. Tu as eu peur DD !

— Dis-moi où je dois te retrouver ! Cesse ce jeu ! Agis comme un adulte.

Elle se tut et reprit.

— On va faire un petit remake à la Trevor. J'adore les remakes. Tu sais où me trouver.

Et elle raccrocha.

Bien sûr, je savais où la trouver. C'était au même endroit qu'il y a 7 ans. Le même endroit où j'avais faillis perdre la vie.

Où Papa avait faillit perdre la sienne tout comme Drew qui s'était sacrifié pour lui.

Ouais, c'était définitivement la fin.

Ça serait elle ou moi aujourd'hui.

La fin ... Notre fin. 

***

Trop heureuse ... Bon je dois être la seule parce que vous avez juste envie de me tuer je sais mais je m'en fiche ! (Vous pouvez être déçus hein mais il était nécessaire !!!!!!!) 

Les deux prochains chapitres, c'est ENFIN TOUTE L'EXPLICATION DU TOME 1 AU 2 ET VOUS ALLEZ ÊTRE CHOQUÉE HAHA ! ET VOUS ALLEZ DIRE "OH JE LE SAVAIS !"; "PUTAIN GABY EST TROP FORTE QUAND MÊME" OU "JE VEUX QUE GABY MEURT" OU "PUTAIN JE PLEURE " 😂 mais juste préparez-vous. C'est tout. Et vous avez même pas intérêt à sortir des menaces ou à m'en vouloir dans les chapitres à venir. Ça ne marche pas de toute façon ... 

Pour expliquer ce chapitre DD, je voulais montrer qu'elle est perdue. Elle recule, elle avance. Elle découvre de nouvelle chose sur elle... Gaby ne la ménage pas. 

Et à la fin, ça se ressent davantage. Peut-être que certains auront vu qu'elle a du mal à laisser la DD d'avant sortir complètement. Ça lui fait peur mais finalement, elle cède. Je ne sais pas si ça sera bon ou mauvais pour la suite. On verra son état mental à la fin de la révélation mais en tout cas, vous seriez obligés de ressentir un peu compassion et de tristesse même si vous ne l'aimez pas. 

Sinon, c'est un peu difficile de mettre tous les autres personnages hein mais vous vous doutez qu'ils l'aident tous. Même son équipe de recrues était là. 

Bref ! Encore une fois, merci merci merci. Vous dites aimer .... Mais je ne pense pas que vous pouvez me battre. Cette histoire, ce tome 2, j'en suis trop trop fière. Je prends plus de plaisir que vous, je vous l'assure alors merci de m'avoir poussé à le faire. 😍😘.  Je vous aime fort LA GRANDE FAMILLE UNE ANNÉE LA-BAS ET UN NOUVEAU DÉPART. 

PEACE AND LOVE-❤️

-JFL

PS : ISAAC N'EST PAS MAUVAIS ! PENSEZ À JACKSON AVERY ET VOUS L'AIMEREZ !!!!!! ❤️😂



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