Chapitre 58

Hey mes petits poulets frits ❤️, 

Chapitre ... Vous m'en direz des nouvelles ;). On se retrouve à la fin. 

***

DECEMBER- DAN

Le lendemain de ma rencontre avec le docteur fut enrichissant.

Nous avions commencés les travaux dans la plus grande discrétion qu'il soit. J'avais choisi comme couverture, l'option jeune scientifique pour pouvoir avoir accès au laboratoire et surtout, je me faisais passer pour une stagiaire.

Au début, j'avais eu quelques regards curieux sur moi. Parce que le docteur ne prenait jamais de stagiaire, ce qui en avait surpris plus d'un alors, ils s'étaient imaginés que j'étais sa maitresse.

J'avais tout simplement commencé à les enchainer en anglais et surtout, j'avais montré mon ventre qui commençait doucement à s'arrondir mais toujours rien de flagrant.

Bref, ils avaient finis par me laisser tranquille et le docteur et moi, nous nous étions mis sérieusement au travail.

Je lui avais décrypté les notes de ma mère, ses recherches, le pourquoi du comment.

Il me posait tout en tas de questions auxquelles je répondais avec précision ce qui le surprenait à chaque fois. On réfléchissait ensemble et on travaillait ensemble. Et je ne me connaissais pas cette curiosité pour les sciences. J'en apprenais avec lui. Il me disait les substances qui ne pouvaient pas être mélangées, il me proposait des tests (tout en veillant à ce que ça ne soit pas nocif pour le bébé) et on retravaillait sur la formule de Maman et de Trevor pour la rendre meilleure.

Ce fut comme ça pendant plusieurs semaines.

Si je n'étais pas dans le laboratoire, j'étais chez Yolanda. Si j'étais chez Yolanda, je m'entrainai avec le Ninjato. Parce que oui, je voulais honorer le présent de Gaby lorsque je la verrai.

Et finalement, je l'aimais bien ce Ninjato. Ça me montrait une nouvelle facette de moi. Calme mais très dangereuse. Extrêmement et davantage dangereuse.

Putain, je me butais à la tâche. Ce remède devait marcher. Je devais éliminer Gaby. Je devais le faire pour tout le monde et pour le petit être qui était en moi parce qu'après les nausées et la fatigue monstrueuse, ça allait. Le bébé me donnait du courage et de la force.

D'ailleurs, Yolanda avait toujours peur. Surtout quand je m'entrainais. Mais je lui rappelai qu'une femme enceinte pouvait faire du sport surtout si elle avait déjà l'habitude d'en faire depuis des années. Ça n'avait aucun risque pour le bébé et l'obstétricien l'avait confirmé. Bien sûr avec modération.

Aujourd'hui, ça faisait deux mois que j'étais partie. Et franchement, je n'aurais jamais cru tenir. C'était perpétuellement difficile émotionnellement parce que je pensais à mon petit bébé Skyler mais ... je savais gérer. Je pouvais gérer.

Selon Chang, c'était une question de temps avant que Will ne sache où je suis. Et le timing était parfait. Mon timing était parfait.

Au fil des semaines, les employés du laboratoire me connaissaient. Je n'étais pas une grande bavarde mais je faisais preuve de courtoisie et de politesse pour ne laisser échapper aucun doute quant à ma venue aussi.

Et Antoine aussi s'efforçait à ce que tout reste secret même si c'était difficile pour lui parce qu'on touchait du doigt notre but. C'était une grande avancée pour lui. Pour moi, c'était le Graal et c'est tout.

Il tentait toujours de me rallier à sa cause pour voir si je pouvais lui permettre d'exposer les travaux au grand jour mais à chaque fois, je le me menaçai gentiment en lui rappelant que quand tout sera fini, cette formule serai définitivement détruite. Ça le faisait clairement chier alors je restai méfiante malgré tout. Je veillai bien à ce qu'il n'enregistre rien sur ses outils de travail. Ça aussi ça le faisait chier mais je n'avais pas le choix. Parce que oui, ça pouvait aider mais cette puce qui pouvait permettre aux malades du cancer de vivre plus longtemps, avait définitivement c'est limite. Un jour, un autre fou penserait comme Trevor et Gaby et la détournerait encore. C'était juste en cercle vicieux alors ... nous ne pouvions que sauver les porteurs sains. À mon grand regret.

***

Ce matin, après avoir souhaité une bonne journée à Yolanda, j'avais quitté l'appartement assez tôt. Car, c'était le grand jour. Nous allions essayer le remède.

Antoine s'était porté volontaire. De toute façon, nous n'étions pas des millions de volontaires car personne ne savait l'existence de ce remède.

Je pris tranquillement les transports toujours en faisant attention aux caméras.

Je priai durant tout le trajet pour que le test marche. L'idée était d'implanter le cancer dans Antoine par l'insertion de la puce qui était presque invisible à l'oeil nu.

Dès lors, la période d'incubation était d'une heure parce que c'était une maladie créée. Bien sûr, après, nous lui injecterons le remède. Un liquide qui pourra se boire ou s'ingérer pour plus de facilité.

Normalement, au bout d'une heure aussi, la maladie devrait avoir complètement disparu de l'organisme et la puce qui permettait de maintenir et d'aggraver la maladie sera éjecter par son organisme par un vomissement tout simplement.

Alors, j'espérais vraiment que ça allait marcher.

Une fois sortie du métro, je pris la direction que je connaissais par coeur maintenant.

Durant le trajet, je me sentis mystérieusement suivie. Je me retournai plusieurs fois mais personne ne semblait le faire. Pourtant, mon instinct me disait que les choses allaient changer d'ici quelques temps.

Alors, je pressai le pas et j'arrivai à l'hôpital. Je saluai les quelques personnes présentes, je passai mon badge et allai dans le bureau du docteur.

Il m'attendait tout aussi impatient car il avait déjà ma blouse entre ses mains.

— Ah ! Vous êtes là !

Je refermai la porte derrière moi et le dévisageai ce qui le fit sourire.

— Dépêchez-vous. Le temps presse vous savez !

— Vous êtes sûr de vouloir faire ce test ? lui demandai-je en retirant lentement mon manteau.

— Bien sûr ! Les plus grands savants ont toujours fait des tests sur eux vous savez !

J'examinai ma blouse pour voir s'il n'avait pas tenté quelque chose, ce qui le fit rire encore une fois. Il était décidément de bonne humeur.

— Je suis un homme de parole. Vous m'avez dit « non » alors c'est non. Même si c'est dommage.

— J'ai expliqué les raisons, dis-je en enfilant la blouse.

— Je sais. Et elles sont valables.

Une fois prête, il tapa dans ses mains.

— On peut y aller.

Je lui emboitai le pas lorsque mon téléphone se mit à sonner.

Les seuls personnes qui pouvaient me contacter étaient le docteur, Yolanda et Chang. Et en général, c'est moi qui appelait tout le monde.

— Excusez-moi.

Je décidai de regarder qui m'appelait et je constatai que c'était Chang.

J'hésitai à répondre et finalement, ça pouvait attendre alors je rangeai mon téléphone dans mon sac.

***

Nous étions dans le laboratoire.

Les deux seringues étaient prêtes et Antoine avait relevé le manche de sa blouse.

— Vous pouvez toujours vous rétractez, lui dis-je.

— Vous vous préoccupez de moi maintenant ? Ça me touche énormément December, vraiment.

Je levai les yeux, dépassée par son sarcasme.

— Je l'aurais fait ce test mais j'attends un bébé et je ne veux pas le mettre en danger.

— Et c'est tout à votre honneur. Allez, faites-le. Plus vite il sera fait, plus vite on serra fixer et vous pourrez retourner chez vous.

Il me sourit sincèrement et je mis les gants, désinfectai l'endroit et après, je pris la seringue n°1.

Mon coeur battait à vive allure tandis que j'approchai l'aiguille sans le quitter du regard. J'avais peur que ça ne marche pas. Tellement peur.

Je finis par baisser le regard et je vis le liquide visqueux contenant la puce rentrait sous sa peau. Une fois la tache accomplie, je posai un coton dessus et il prit la relève.

Cette étape était déjà faite.

— Maintenant patientons, dit-il.

***

Je tournai en rond durant toute l'attente de la première heure.

Il n'avait pas commenté en lisant ses revues scientifiques mais s'il pouvait m'arrêter, il l'aurait fait.

L'heure s'écoula enfin et je m'avançai vers lui.

Je le tirai presque par le bras pour lui faire une prise de sang avant de voir s'il était atteint du cancer maintenant.

Nous étions tous les deux silencieux.

Je le laissai faire l'examen et 30 minutes plus tard, les résultats tombèrent.

— Nous avons réussis. J'ai le cancer.

Un soupir de contentement m'échappa et un sourire se dessina sur ses lèvres.

— Maintenant, le remède December-Dan. Je crois en nous. Si nous avons pu créer le cancer comme cette femme démoniaque, on peut la battre.

J'acquiesçai et comme pour la première seringue, je procédai aux mêmes manipulations en priant que notre bonne étoile était avec nous.

Une fois terminée, il sourit encore une fois.

— Pour faire passer le temps, je vais vous apprendre quelques trucs de scientifiques. Ça nous détendra tous les deux et vous serez moins stressée. Vous savez pour le bébé.

J'esquissai un bref sourire et acceptai sa proposition car j'en avais clairement besoin. Je devais penser à autre chose sinon je pourrai faire un malaise.

Alors il m'avait appris encore trucs par rapport au sang, à l'oxygène et je ne sais quoi d'autre.

Ça avait réussi à me captiver et lorsque le minuteur sonna, je bondis sur mes deux pieds.

— Le moment est venu.

Il se leva et je le suivis dans tous ses faits et gestes après lui avoir prélevé encore du sang. Il passa les examens, examina l'échantillon de sang au microscope et me quitta quelques minutes pour revenir avec les résultats.

La tension était à son comble. Ça se voyait que lui aussi stressait.

— Je n'ai pas regardé les résultats, m'avoua-t-il. Ce sont les travaux d'une vie qu'on a réalisé December-Dan. En quelques mois mais nous l' avons fait.

— Je sais, dis-je doucement. Je vous ai pressé, j'ai été parfois très méchante et menaçante avec vous mais je dois aider ces gens, je dois sauver ces vies. Si cette femme a le pouvoir, je vous assure que ce ne sont pas que les américains qui sont foutus mais la population mondiale. Elle a des plans d'une cinglée.

Il acquiesça vivement.

Je lui avais brièvement parlé de Gaby, la fille maléfique de Trevor. Il était d'accord avec moi qu'elle était tout simplement à interner et qu'il pensait que ce genre de personnes était souvent dans les films ou séries.

Pour en revenir aux résultats, j'avais une boule à l'estomac. Ma respiration se faisait presque haletante tandis qu'il retournait la feuille pour lire les inscriptions. Je retins mon souffle tout en m'avançant doucement vers lui.

Ça devait marcher. Ça devait marcher sinon autant me rendre à Gaby sur le champ.

Ça devait marcher parce que même si le mal était dominant, le bien l'emportait souvent.

Ça devait marcher parce que Zeyn devait vivre et voir son fils. Oui, je n'avais pas pu me retenir de savoir le sexe du bébé. J'attendais un petit garçon. Le choix du roi. Nous attendions un petit garçon et je ne voulais pas qu'il vive sans père. Gaby ne nous enlèverait pas son père. Ça devait marcher. Ça devait marcher !

Je tentai de déchiffrer l'expression du visage d'Antoine. Ça ne laissait rien paraitre. Absolument rien. J'avais presque envie de lui arracher la feuille des mains mais j'avais bien trop peur. Extrêmement peur de découvrir la vérité.

Je fermai les yeux et déglutis. Il fallait que je me calme.

J'ouvris les yeux et le fixai.

Pourquoi il ne parlait pas ?

Il releva sa tête vers moi. Il ouvrit sa bouche avant de la refermer aussitôt comme dans un état second puis sans que je ne m'y attende, il fonça vers la corbeille et vida son estomac.

OH                  MON                DIEU

Ça marchait ! ÇA MARCHAIT !

Je bondis de joie et des larmes de joie m'échappèrent. Putain de merde de bordel ! Ça marchait ! On avait réussi.

Il finit par se redresser et vomis ou pas, j'accourrai vers lui et le pris dans mes bras.

— Oh mon Dieu ! Merci ! Merci ! Je savais que vous y arrivez ! Je le savais Antoine ! Putain merci !

Il était encore tout barbouillé mais il parvint à m'écarter de lui et à sourire.

— On ... On a fait du bon boulot. Je ... Je n'ai pas la motivation à ... à chercher la nano puce dans mon ... vomi. Ça me rebute un peu mais selon les résultats, je ne suis plus malade. Le cancer a disparu comme par magie. Vous aviez raison. Vous pouvez être fière de vous. Votre mère serait fière de vous December.

Je lui souris et le repris dans mes bras.

— On doit absolument en créer en grande quantité ! déclarai-je.

— Comment vous allez transporter ça dans l'avion ?

— Antoine ! Vous êtes sérieux ? On va utiliser l'azote liquide !

Il sourit en coin avant de rire.

— Très intelligent Dr Lawson. Vous êtes une excellente stagiaire.

— Je sais. Maintenant, on se met au boulot. Nous allons la battre.

***

Quand j'étais rentrée après cette longue journée harassante, Yolanda nous attendait avec un bon petit plat. Une blanquette de veau et j'avais déjà l'eau à la bouche.

Antoine avait été convié pour fêter cette victoire.

De toute façon, il n'avait personne qui l'attendait chez lui. Il était divorcé depuis un moment de son ex-femme à cause de son travail. Il n'avait qu'un fils qui était âgé de la trentaine déjà. Apparement, ils n'étaient pas vraiment en contact alors il fut ravi de l'invitation de Yolanda.

Le diner s'était passé à la perfection. Yolanda était vraiment heureuse pour nous et Antoine ne faisait que de parler et de se glorifier et moi, ça me faisait doucement rire.

Je décidai de laisser quelques temps pour aller regarder mon téléphone.

Je n'y avais pas pensé une seule seconde emportée par la joie de cette réussite.

Mais celle-ci retomba rapidement lorsque je remarquai que le Maitre m'avait contacté plusieurs fois. Ce n'était pas dans son habitude.

Malgré l'heure tardive à San Francisco, je décidai de le contacter. Peut-être qu'il dormait ... Non ce type ne dormait jamais.

Au bout de la première tonalité, il décrocha.

— DD.

— Maitre ... Désolée j'ai été accaparé par ma journée ...

— Elle a lancé Big Sister et les retombées sont mauvaises. Comme prévu, des gens meurent. Les médecins sont débordés. Ça commence DD.

Je m'assis sur mon lit pour avaler la nouvelle.

Putain ...

Je fermai les yeux et les rouvris.

— Comment ?

— Je ne sais comment elle a fait ingérer la puce aussi massivement à la population. Une chose est sûre, c'est ce que ça s'est produit lors du festival de la paix ...

— Elle l'a fait par la nourriture, dis-je après réflexion. La puce est indétectable comme ça et pas besoin de seringue.

Il exhala. Ça y'est, j'étais définitivement en mode combat. J'étais prête. Je commençai à penser comme elle. Comme l'agent Blake Jenson que j'avais côtoyé ...

— Et elle a dû activer les puces grâce à Big Sister en captant le satellite.

— Certainement. Non, c'est même sûr Maitre. Est-ce que ... que tout le monde va bien ?

— Oui pour l'instant. Mais apparement, Zeyn l'a appris et ... ça s'est mal passé.

— Il ...

— Il va bien. Sara et Will se sont occupés de la situation. Ils sont partis dès que Drew leur a demandé d'y aller. C'est Drew qui a senti que ça n'allait pas bien.

Je me relevai d'un bond, les mains moites, le coeur battant.

— OK. OK. Je reviens au plus vite. On a trouvé le remède.

— C'est magnifique DD. C'est ... C'était le parfait timing.

— Le Dr Blanc est très doué. Il faut que Will me trouve. J'ai besoin de lui pour pouvoir revenir avec le remède. Il est tout aussi doué que Sara pour le contournement informatique. C'est surtout pour l'aéroport. J'aurais besoin de lui.

— Je ferais en sorte qu'il le trouve demain DD, ne t'en fais pas. J'y veille personnellement.

Un silence s'installa entre nous et je décidai de lui dire :

— Je ... Je me suis sentie suivie ce matin alors que j'allai à l'hôpital.

— Ah oui ? Sois vigilante. Aies ton arme sur toi. D'accord ? Au cas où. Même si je n'aime pas les armes à feu ...

— J'aime bien le Ninjato, déclarai-je. J'arrive à le maitriser. Maintenant.

Je le sentis sourire derrière le combiné.

— Très bien Agent Lee, je vous en félicite. Maintenant, va te reposer parce que les jours qui arrivent seront tous sauf reposants. Prépare-toi mentalement à ce combat. Tu peux y arriver et surveille tes arrières. Toujours.

— C'est compris Maitre.

Je raccrochai et restai quelques secondes à réfléchir à mes options.

Je quittai la chambre et rejoignis Antoine et Yolanda qui riaient de bon coeur. En me voyant, ils s'arrêtèrent de rire et me regardèrent en devinant clairement la situation.

— Elle a lancé le cancer, dis-je.

Yolanda se précipita sur sa télé et l'alluma. Antoine se leva et se posta à côté de moi pour me voir.

Elle mit sur les chaines d'informations françaises. Évidemment, la nouvelle s'était répandue comme une traînée de poussière.

— Oh mon Dieu, dit-elle.

— ... En effet, plus de 5000 personnes sont concernés par ce cancer sans origine. Du jour au lendemain ces gens sont tombés malades. La liste des morts ne cessent de se rallonger et les médecins sont débordés par cette crise sanitaire. On peut clairement le dire ....

J'étais ailleurs. J'entendais ça brièvement. Gaby ... Elle me provoquait maintenant.

— ... Apparement, ce n'est absolument pas contagieux mais vigilance ...

Je devais retourner le plus vite possible à San Francisco.

— La solution de l'azote liquide est définitivement bonne, déclara Antoine alors que Yolanda éteignait la télé.

— Je sais, répliquai-je.

— Ça va aller DD ! me rassura Yolanda.

— On doit aller au laboratoire pour en faire davantage ...

— Je m'en charge demain, me coupa Antoine. Vous devez vous reposer. Vraiment. Je vais y aller. On se tient au courant, d'accord ? Encore merci Yolanda pour ce diner. Il était exquis.

Yolanda lui sourit et il s'en alla.

Je me retrouvai seule avec elle et décidai de lui dire la vérité.

— Je pars dans les prochains jours.

— Je l'ai deviné, répliqua-t-elle avec un léger sourire. Le devoir t'appelle. C'est normal. Va bosser les fesses à cette cinglée.

Je l'enlaçai avec force car ça me fendait le coeur de la quitter.

Elle avait été tellement gentil avec moi. Je ne l'oublierai jamais.

— Je ne t'oublierai jamais Yolanda. Et je t'invite chez moi dès que tout sera réglé.

— Awh December-Daniella. Moi aussi je ne t'oublierai jamais, dit-elle en resserrant l'étreinte entre nous.

Je finis par me séparer d'elle car je devais commencer à faire mes affaires. Il fallait que je me prépare à ce que Will débarque dans les jours à venir.

***

Je ne m'étais reposée que très peu cette nuit et je m'étais dosée aux vitamines. Je ne devais pas faiblir. J'avais encore quelques nausées à presque quatre mois de grossesse mais rien de grave comme au début.

Le réveil fut quand même difficile.

Mais une fois hors du lit et en entendant « What'd I say » de Ray Charles sur le tourne-disque et Yolanda remuer, j'avais la pêche.

(NDA : SI VOUS VOULEZ, VOUS POUVEZ L'ÉCOUTER MAIS PAS ENTIÈREMENT ALORS MÊME SI JE KIFFE CETTE CHANSON. Y'A JUSTE UNE PARTIE QUE J'AIMERAIS QUE VOUS ÉCOUTIEZ MAIS CE N'EST PAS LE PLUS IMPORTANT ^^)

Peu importe les moments à venir, Gaby n'allait plus entraver mon bonheur. Je ne la laisserai pas faire.

Elle me remarqua et sourit davantage après m'avoir salué.

— Danse DD, danse ! Le bonheur est si subtile qu'il faut en savourer chaque instant.

Je ne me fis pas prier et me mise à me déhancher. Ça me rappela encore une fois Maman qui adorait Ray Charles et tous ces anciens artistes qu'elle me faisait écouter et que j'adorai maintenant. À mon retour, j'aurais un tourne-disque rien qu'à moi et je partagerai ce genre de moments avec Skyler. Parce que Yolanda avait raison. On devait savourer chaque instant de notre vie.

Elle me fit tourner et nous rimes de joie.

Putain que c'était bon de lâcher prise et de faire comme si de rien était.

De tout oublier et de tout évacuer. C'était bon. Tellement bon.


Woahhhhhhhh ! Shake that thing now (baby shake that thing)

Ouah ! Remue-moi ce popotin maintenant (chérie, remue ce popotin)

Baby, shake that thing now now (baby shake that thing)

Chérie, remue ce popotin maintenant là (chérie, remue ce popotin)

Baby, shake that thing (baby shake that thing)

Chérie, remue ce popotin (chérie, remue ce popotin)

Baby, shake that thing right now (baby shake that thing)

Chérie, remue ce popotin maintenant là (chérie, remue ce popotin)

Baby, shake that thing (baby shake that thing)

Chérie, remue ce popotin (chérie, remue ce popotin)

Baby, shake that thing (baby shake that thing)

Chérie, remue ce popotin (chérie, remue ce popotin)


Et croyez-moi, je l'avais remué ce popotin comme une folle avant que l'horreur ne débarque ...

***

Encore une sensation d'être suivie après ce réveil dans la joie et la bonne humeur. J'avais chaleureusement souhaité une bonne journée à Yolanda.

Je la retrouvais ce soir pour le diner et c'était moi qui cuisinait. Peut-être l'un de mes derniers repas.

Je décidai de prendre un chemin différent pour voir si j'étais définitivement suivie.

Mais encore une fois, rien.

Je me dirigeai rapidement dans le laboratoire pour trouver Antoine en plein travail.

— Vous arrivez à l'heure. J'allai commencer à utiliser l'azote. Vous êtes sûre que vous pourrez quitter la France sans problème ?

— Ne vous inquiétez pas, j'ai mes ressources.

Il ne m'en demanda pas plus et nous nous mimes au travail.

Normalement, demain tout serait prêt à être embarqué.

***

J'avais quitté l'hôpital plus tôt comme prévu.

J'avais eu le temps de faire quelques courses pour le diner. J'allai préparer des crevettes frites avec une sauce légèrement épicée et du riz.

C'était un plat caribéen que Maman me faisait souvent et je voulais lui faire partager.

Une fois sortie du magasin, cette sensation me reprit.

Je me tournai mais ne trouvai que des passants pressés de rentrer à la maison.

Je déglutis, avec ce mauvais pressentiment naissant en moi.

Je marchai doucement en faisant comme si de rien était lorsque je vis du coin de l'oeil qu'on me suivait définitivement.

J'avais mon Glock dans ma ceinture. Je sortis mon téléphone et décidai d'appeler Antoine.

J'avais un mauvais pressentiment. Définitivement. Il répondit rapidement à mon grand soulagement.

— Oui ?

— Restez barricadé dans votre bureau avec les remèdes Antoine.

— Quoi ? Et ... Et le diner ?

— J'ai un mauvais pressentiment. Je vous appelle dès que c'est bon.

— D'accord. Vous me faites peur.

— J'espère que vous avez votre passeport avec vous.

Et je raccrochai en feignant la normalité.

Je décidai de prendre une petite ruelle que je connaissais bien maintenant malgré la nuit tombée.

Je gardai mes pas sans pour autant accélérer.

Je me concentrai et je pus distinguée plusieurs pas. Ils étaient deux.

Putain, je le savais.

Je décidai de bifurquer en me mettant à courir et comme je connaissais cette ruelle, je me cachai derrière un petit muret le temps qu'ils n'arrivent. Je posai mes sacs de course, sortis mon arme, prête au combat et bondis sur l'un des deux hommes que je maitrisai rapidement.

Il tomba lamentablement tandis que son coéquipier me dévisageait incrédule.

— Bonsoir, dis-je en me craquant le cou.

Je rangeai mon arme et bondis sur lui. Il contra mes coups mais j'étais bien plus rapide que lui. Il tenta de me donner un coup à l'estomac mais j'arrêtai son bras et le cassai. Il hurla de douleurs et je pivotai pour le placer derrière son dos. Il souffrait le martyre et je passai mon bras autour de son cou et l'étranglai.

— C'est Gaby qui vous envoie hein ?

Il gesticula et je resserrai mon emprise.

— Réponds ou je te tue !

Son coéquipier se releva lentement et sortit son arme, prêt à me tirer dessus avec son arme silencieuse.

Je relevai le corps de mon prisonnier et j'utilisai comme bouclier pour me protéger des balles avant d'avancer vivement avec le corps qui commençait à perdre vie.

L'homme surpris, arrêta de tirer et je relâchai l'homme mort en vitesse. Je n'eus quelques secondes pour lui prendre l'arme des mains et je lui tirai dessus. Il tomba à genoux en hurlant de douleurs à son tour.

— Si tu tiens à la vie, réponds à ma question ! C'est Gaby qui vous envoie ?

— Elle va te retrouver ! ricana-t-il. Elle a vu les choses en grand. Elle va être la reine du monde ! Tout le monde sera derrière elle.

Je lui tirai à l'épaule.

— Avant qu'elle ne le soit, elle devra me passer sur le corps.

— Tu te crois forte parce que tu sais te battre, rit-il. Mais elle sait comment te détruire.

Je m'approchai de lui et posai le canon du pistolet sur sa tête.

— En attendant, elle se cache et elle m'envoie ses sbires pour faire le travail. C'est la preuve de sa faiblesse crétin ! Moi aussi je sais la détruire, je me suis préparée.

Sans un mot de plus, je lui tirai dans la tête et il tomba.

Je rangeai l'arme, récupérai les sacs de course et me mise à courir à tout haleine au domicile de Yolanda le coeur au bord des lèvres.

S'ils m'avaient suivis depuis un moment, c'est qu'ils connaissaient mon trajet. C'est qu'ils avaient déjà vu Yolanda et qu'elle était peut-être en danger.

J'accélérai et donnai mes sacs de course à un sans-abris. Ça ne me servait plus à rien.

(NDA : À ÉCOUTER ABSOLUMENT AVEC "AS REAL AS YOU AND ME" DE RIHANNA- S'IL FAUT REMETTEZ LÀ QUAND ELLE SE FINIT ^^ PARCE QU'ELLE DOIT DURER JUSQU'À LA FIN DU CHAPITRE. ELLE EST EN MÉDIA. LE SIGNE SONORE MARCHE UNE FOIS SUR DEUX :()

Lorsque j'arrivai devant son bâtiment, je fis le plus vite possible pour y entrer.

Une fois dedans, je sortis une nouvelle fois l'arme et montai les escaliers. Pas le temps pour l'ascenseur.

Lorsque j'arrivai devant sa porte, à bout de souffle, transpirante, je découvris que sa porte était entrouverte.

Lorsque je la poussai doucement d'une main, je me préparai à tout sauf à ça.

Lorsque j'avançai dans son couloir et découvris des choses au sol, je devinai ce qu'il s'était passé.

J'avalai ma salive avec difficulté sous le stress.

Lorsque je vis que le salon était s'en dessus-dessous, j'accourrai aussitôt vers un gargouillement non loin de la cuisine.

Du sang, terriblement de sang. Mes yeux s'écarquillèrent tandis que je voyais le corps de Yolanda au sol, secouée de spasmes.

Je me laissai tomber près d'elle et découvris dans le sol de la cuisine, un type mort gisant au sol. Elle s'était défendue et elle s'était battue. Elle avait tué ce fils de pute !

— Oh mon Dieu Yolanda ! Tiens-bon. Je vais appeler les secours !

Je sortis mon téléphone en vitesse malgré ma main ensanglantée. Je tremblai d'horreur face à cette marre de sang.

Je ne sais pas par quelle force, elle avait réussi à lever son bras pour éloigner le téléphone de mon oreille.

Plusieurs trous suintaient de sang sur son abdomen.

— Ça ... Ça ne ... sert à rien.

— Bien sûr que ça sert à quelque chose ! On va vous ... vous sauver. Tu ne vas pas ...

— Je ... vais mourir, parvint-elle à dire, les larmes aux yeux. Tu .. Tu le sais.

Je collai mon front contre le sien, en proie d'une folie soudaine et d'une rage intense.

— Non. Non. Non !!!!!!!!! hurlai-je.

Un sanglot m'échappa. Mon souffle était erratique. Bien sûr qu'elle allait mourir. C'était à cause de moi. Toujours à cause de moi.

— Ne ... Ne pleures pas. É..Écoute-moi. Re...Retrouve-là DD et ... et gagne.

Je lui pris sa main en pleurs tout comme elle.

— Je suis désolée. Pardon ! Pardon !

Je ne compris pas ses dernières paroles alors que ses yeux se fermaient doucement.

— Yolanda ! dis-je à travers mes pleurs. Pardon. Pardon.

— DD ! DD !

Les hurlements à travers le couloir ne calmèrent pas mes cris et mes pleurs. C'était horrible. Il l'avait tué. ELLE L'AVAIT TUÉ ! Putain !

— Pourquoi ? hurlai-je en regardant au ciel. Pourquoi elle ?

— December-Dan !

Je reconnus la voix de Jarred mais je ne le regardai pas pour autant.

J'étais trop bouleversée. J'étais trop en colère. Je n'arrivai même plus à réfléchir. J'avais mal, terriblement mal ...

Il tenta de m'écarter de son corps sans vie mais je le repoussai avec violence sous son regard interloqué.

— JE VAIS LA TUER ! JE TE JURE QUE JE VAIS LA TUER ! JE LUI RETIRAI CHAQUE BOYAU DE SON CORPS POURRI ! JE BRULERAI SON COEUR SATANIQUE ! JE TE ...

Un autre sanglot me prit mais je repris.

— JE TE JURE QUE JE VAIS LA TORTURER D'ABORD ET JE LUI FERAI PAYER TOUT ÇA ! JE TE LE JURE JARRED !

J'étais comme en transe et me répétai sans cesse ces mots tandis que Jarred décida de m'approcher une nouvelle fois.

— On doit s'en aller DD. Le temps presse, dit-il en me forçant à la regarder. Tu vas la laisser et tu vas te nettoyer rapidement pendant que Will et moi on s'occupe de maquiller la scène du crime. D'accord ? Est-ce que tu m'entends DD ?

Bien sûr que je l'entendais mais cette souffrance encore plus.

— Il n'y a plus rien à faire pour elle. Tu n'aurais pas pu la sauver.

— C'est de ma faute, dis-je faiblement.

Il m'embrassa la tempe avec tendresse.

— Non, c'est celle de Gaby. Et tu as raison, elle va payer.

***

En 15 minutes, j'avais pu me changer malgré ma torpeur qui inquiétait les gars. J'avais bouclé mon sac et j'avais contacté Antoine qui était encore en vie.

Nous allions le chercher et il allait partir avec nous. Je ne lui avais pas dit pour la mort de Yolanda.

Les gars avaient maquillés la scène de crime et nos agents de cache français allaient se charger du reste. John les avait contacté et ils se chargeraient à ce que nous quittions le territoire français.

— On peut y aller, annonça Will.

Je croisai son regard ainsi que celui de Jared.

Je regardai encore une fois le corps inerte de cette femme au grand coeur.

— Adieu Yolanda, murmurai-je faiblement.

Je pris mon sac et laissai les garçons. Je devais au plus vite quitter cet endroit.

Les garçons me suivirent sans broncher.

Je devinai rapidement la voiture de location et m'y dirigeai. Je balançai mon sac dans le coffre et me plaçai au volant.

Will s'installa au siège passager et Jarred à l'arrière.

Je démarrai en trombe sans discuter et conduisis jusqu'à l'hôpital.

Une fois arrivée, je lâchai :

— Restez ici, je reviens dans deux minutes.

— T'es mignonne DD mais on vient avec toi, déclara Will. On est pas Zeyn et Drew tu sais.

Je le mitraillai du regard et il en fit de même.

— On vient avec toi DD, c'est bon, conclut Jared en quittant la voiture.

Will osa me sourire alors que ce n'était pas le moment.

J'avais presque envie de le tuer alors je préférai quitter la voiture et les devançai.

— Antoine, ouvrez, c'est moi.

Nous étions devant son bureau. Il s'était vraiment barricadé car on l'entendit pousser son bureau et après 5 minutes d'attente, il ouvrit la porte.

— On s'en va pour San Francisco.

— Oh. Je m'en doutais. Il fallait bien que ça arrive. Et Yolanda ?

Nous nous fixâmes et les larmes menacèrent leurs apparitions mais je me retins.

— Elle est morte, lachai-je.

Il ouvrit la bouche avant de s'avancer vers moi et de me prendre dans ses bras.

— Je suis navré.

Je ne dis rien et m'écartai de lui.

— Voici mon frère, Jared et William, un ... un ami.

William esquissa un sourire avant de poser une main amicale sur mon épaule et salua le docteur.

— On doit se tirer. Où sont les remèdes ? dit-il.

***

À l'aéroport, tout se déroula sans problème. William avait usé de ses talents d'informaticiens et nous avions pu passer la sécurité. Un jet privé du QG avait été affrété. Nous arrivions donc assez rapidement à San Francisco. Et ça, grâce à notre nouvelle collaboration secrète avec Peter Davis.

L'avion finit par décoller et je me retrouvai seule face à l'hublot.

Je n'avais pas envie de parler. J'avais encore ces atroces images en tête. Je l'avais abandonné ... Elle était morte par ma faute ...

Je sentis la présence de William à mes côtés. Ce n'était pas pour autant que j'ouvris la bouche. J'étais encore en état de choc.

Quand il posa sa main sur la mienne, je fus contrainte à le regarder. Il tenta un petit sourire et dit :

— De tes pertes, deviens encore plus forte.

Mes lèvres tremblèrent et il fit davantage pression sur ma main.

— Tu es ... mon amie aussi December-Dan. Et ta présence m'a manquée. Toutes mes condoléances pour cette femme. Mais s'il te plaît, ce n'est pas le moment de baisser les bras, d'accord ? Nous sommes tous là pour que ça cesse.

Je finis par craquer et connaissant William, je fus surprise qu'il m'attire contre lui pour me serrer dans ses bras.

Jarred finit par se joindre à nous et même si j'étais en peine et qu'une lumière d'espoir, s'était éteinte en moi, ces deux-là me réconfortaient suffisamment.

***

ISAAC

J'étais totalement injoignable depuis deux mois.

Deux longs et terrible mois. Ça avait été atroce de devoir rester en retrait. Mais, je savais que si on me trouvait, j'étais foutu. Gaby me tuerait sans une once d'hésitation et le QG, les agents m'enfermeraient à vie. Ce que je pouvais comprendre. Ils avaient dû rapidement coller les pièces du puzzle. Ils savaient tous que j'étais l'ennemi. Que j'étais la taupe.

Ma vie était juste un pur désastre. J'avais tout perdu. 

Même si ces pertes n'étaient pas comparables à ma plus grande perte : December-Daniella.

Les derniers mots que nous avions échangés, réapparaissaient chaque nuit dans mes courts moments de sommeil. Ses magnifiques yeux baignés de haine et de dégout envers ma personne. La profonde tristesse que j'avais causé ... Tout ça me tourmentait bien plus qu'un fantôme diabolique.

Tout ce que je voulais, c'était la revoir et m'excuser des mots que j'avais prononcé pour qu'elle souffre, pour qu'elle se détache de moi et qu'elle comprenne que j'étais le coupable. Et ça avait marché.

Vous savez, même avec tout le lavage de cerveau de Gaby - car sa puce fonctionnait du tonnerre mais j'avais réussi à contourner ses commandements- j'aimais cette femme. J'aimais December-Dan plus que ma propre personne.

En deux mois, j'avais pu me demander si c'était des réels sentiments que j'avais pour elle ou seulement le fruit du travail acharné de Gaby. Mais non ! J'étais amoureux d'elle. Définitivement amoureux d'elle. Mon coeur ne pouvait pas l'effacer comme ça. Elle y était ancrée. Son amour était là, je le sentais.

Peut-être qu'elle me détestait ... Elle devait me détester mais je l'avais fait pour son bien. Je n'aurais pas pu l'épouser. Ça aurait fait de moi le monstre que Gaby voulait créer. La chose la plus simple mais la plus regrettable était de m'en aller pour la laisser faire son travail.

Car moi aussi, j'avais pu échafauder un plan. J'attendais juste le retour de DD. Dès qu'elle sera revenue, je la contacterai.

Elle était partie de ma faute, mais intiment, je savais qu'elle avait prévu cette situation et qu'elle savait que j'allai la planter devant l'autel. Elle le savait. C'est pourquoi elle avait changé l'ordre de demande. Elle savait qu'après qu'elle m'ait dit « oui », si j'étais le coupable et que si je l'aimais un minimum, je serai parti.

Juste au fait de penser à son intelligence, ça me faisait sourire. Ça voulait dire que toutes ces années ensemble, elle me connaissait assez bien.

Cette femme était douée. Terriblement douée et Gaby ne voulait pas le reconnaitre mais elle devait le reconnaitre. Et je serai là pour qu'elle en ait conscience. Gaby était mon pire cauchemar.

TOC TOC TOC

J'étais sur le canapé miteux qui faisait office de lit dans cet appartement délabré dans un coin mal fréquenté de la ville, lorsque je me redressai vivement, le coeur battant.

Ça faisait deux mois que Gaby me cherchait et elle n'avait pas réussi à me mettre la main dessus car si elle voulait activer le mode GPS de sa maudite puce, elle devait être près de moi.

Ce qui n'était pas le cas et elle n'avait pas pensé que je m'enfuirai le jour de mon propre mariage.

Et parfois, elle essayait de me contrôler à distance pour que de mon gré, j'aille où elle me demande mais si je résistais, je finissais tout simplement par tomber dans l'inconscience et je me réveillais quelques minutes plus tard souffrant le martyre. C'était douloureux mais je ne pouvais pas retourner auprès d'elle ou la voir sinon je la massacrerai.

Moi aussi, j'allai avoir ma vengeance.

Sauf qu'à cet instant, j'étais en panique. Et si elle m'avait finalement trouvé ? Après tout, elle avait lancé cette foutue maladie à tout le monde. Zeyn n'était plus le seul malade.

Je pris mon arme qui ne me quittait pas sur la table basse et me levai.

TOC TOC TOC

J'avançai doucement vers la porte et chargeai mon arme, prêt à riposter. Elle ne m'aurait pas. Je me battrai. Jusqu'à mon dernier souffle pour moi mais pour DD. Elle devait savoir que je n'avais jamais été contre elle malgré les circonstances.

TOC TOC TOC

— Qui est-ce ?

J'aurais pu faire comme s'il n'y avait personne mais ça aurait été lâche de ma part alors je reposai ma question.

— Qui êtes-vous ?

J'étais devant la porte. Je posai ma main sur la serrure, prêt à déverrouiller en attendant la réponse de la personne mais rien.

Alors, j'ouvris la porte et je faillis faire un arrêt cardiaque en voyant la personne qui se tenait devant moi.

— Salut Isaac.

Elle m'avait trouvé. 

***

Ne m'haissez pas ... en plus j'ai peur que ça empire alors attendez de m'haïr définitivement haha. 

Bref, je l'aime mon chapitre. Il combine la joie, la tristesse et le suspens comme j'aime. 

Dites-moi ce que vous en avez pensé. Pauvre DD. Gaby prend le pouvoir. Définitivement. On pense tous à cette femme dévouée de Yolanda. Je vous jure que ça m'a fait chier de la tuer mais c'était prévu depuis le début. Encore, une de mes leçons que j'ai appris de ma courte vie. Ne jamais croire qu'une chose est acquise. Jamais. 

Isaac ... je l'aime toujours moi. Et je l'ai toujours aimé. Il n'est pas méchant. Il a été juste naïf malheureusement mais c'est sa grande gentillesse qui a fait ça. 

Ça sera encore son point de vue au prochain chapitre. 

Bredouille mes amours, on se retrouve vite. Plus que que 6-7 chapitres et c'est fini. (Mais beaucoup de choses à éclaircir bien sûr ^^. 

BISOUUUUUUUS ❤️

PEACE AND LOVE-

-JFL

PS : ENCORE ET TOUJOURS MERCIIIII POUR TOUT. 

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top