Chapitre 53
Hey mes Crevettes ❤️,
Je sais, je me répète mais putain ! VOUS ÊTES SENSAS ++++++++++++++++++++++.
Je prie chaque jour dans l'espoir de toutes et tous vous voir un jour. Ça serait l'un de mes rêves je crois parce que sans vous, il n'y aurait pas de DD. Nous avons franchis le CAP du million avec un nouveau départ. C'est vraiment incroyable pour moi et inattendue, parce que je sais que plusieurs, ont abandonnés. C'est dommage mais vous me connaissez ! Je ne force personne à lire, alors celles et ceux qui sont encore là, UN MILLION DE MERCI ! DD vous aime (même si vous ne l'aimez pas toute haha) toute la team aussi et moi, encore plus.
N'hésitez pas si vous avez des questions (sauf pour me demander "il va se passer quoi ?" mdr)
Grooooos bisous.
PEACE AND LOVE-
-JFL.
***
DECEMBER-DAN
Les secondes s'allongent et ne se ressemblent plus. J'avais ma réponse. Je l'avais juste devant mes yeux. Je la sentais dans mes tripes. La réponse était là, nichée en moi, mais la douleur était telle que j'attendais sa réponse pour l'éteindre. Je voulais entendre les mots. Je voulais entendre ce qu'il allait me dire.
Alors il soupira, posa ses deux mains sur sa tête en proie d'hésitation et exhala avant de dire :
— Toi, qu'est-ce que tu crois ?
Retour de la balle. Je devrais le frapper à cet instant. Je devais le faire, mais aucune réaction de ma part. Blocage total.
— Pardon ?
Ma voix était montée dans les aiguës et un rire nerveux m'avait échappé.
— Réponds juste à ma question, Isaac. Ne me prends pas pour une idiote, dis-je en le pointant du doigt une colère sombre m'envahissant. Je t'ai déjà demandé si c'était le cas et tu me demandes ce que je crois ! Ce que je crois ! répétai-je.
— Tu veux une réponse ? Alors c'est non. Comme je l'ai dit aux autres, je n'ai rien à voir avec tout ça. Tu peux le croire comme ne pas le croire. Au point où j'en suis, ça ne me fait ni chaud, ni froid, répondit-il calmement.
Je réprimai un frisson que je ne pouvais qualifier. Soudain, ça devenait le tumulte dans mon esprit. Surtout lorsqu'on était convaincu d'une chose et qu'après quelques mots ou une réaction tout commençait à s'ébranler.
Il allait me tourner le dos, mais je l'attrapai violemment par le bras et il fit volte-face.
J'ancrai mon regard dans le sien dans le but d'en savoir plus, dans le but de le pousser à dire la vérité.
— Isaac ...
Ma voix était presque implorante. Il chancela quelques secondes, je le vis dans son regard, mais il se ressaisit rapidement.
— Aies confiance en moi.
— Comment ?
C'était un murmure. C'était ma douleur.
— Je n'ai rien fait. Je t'aime December-Dan. Crois-moi s'il te plait. J'ai besoin que tu crois en moi. Ne doutes pas de moi, s'il te plait. Tout le monde sauf moi. Que les autres le pensent, je m'en fiche, mais pas toi.
Il prit ma tête entre ses mains et colla son front au mien. Je coupai mon souffle avec une envie de m'écarter de lui mais je ne fis rien.
— Je n'ai rien fait, répéta-t-il.
Je déglutis et le laissai me prendre dans ses bras.
Nous restâmes pendant plusieurs minutes dans les bras de l'un et de l'autre.
Je finis par m'écarter de lui, ayant déjà mon second plan en tête.
Une chance pour qu'il puisse se repentir. Mon plan serait déterminant. Je saurai la vérité grâce à ce plan.
Il essuya ma joue tendrement. Je ne m'étais même pas rendue compte que j'avais pleuré. Je repoussai gentiment sa main et je dis :
— Est-ce que ... le jour de notre mariage, on pourrait inverser ?
Il fronça les sourcils et me dévisagea.
— Inverser ?
— J'aimerais que le prête me demande en premier si je veux t'épouser.
Ma voix n'avait pas flanché. Mon plan marcherait.
Il haussa les épaules, n'y voyant pas d'inconvénients.
— Oui. Ça ne me gêne pas. Il faudrait en parler à Marysa et ...
— Je m'en charge.
Il m'observa avec minutie avant de déposer ses lèvres sur mon front et il me laissa seul avec mes tourments. Il me laissa seul avec les milles et une interrogation qui traversaient mon esprit avec violence.
Oui, les prochains jours seraient déterminants et certainement le jour J...
« L'on fait souvent des trahisons par faiblesse que par un dessein forcé de trahir ».
François de la Rochefoucauld.
« Une certaine qualité de gentillesse est toujours signe de trahison ».
François Mauriac.
***
SARA
Thanksgiving était passé et ça avait été génial. Les Davis nous avaient tous invités chez eux, ainsi que les recrues. Ça avait été une grande fête dans la joie et la bonne humeur. Nous avions mis tous nos problèmes de côté pour profiter de ce moment.
C'était joyeux et festif. Sans l'ombre d'un futur désastre. C'était beau et pur. Tout le monde riait avec tout le monde, tout le monde était heureux et en paix. C'était beau et c'était surtout très bon. C'était vivifiant et c'était un super shoot que je reprendrais des milliards de fois.
D'ailleurs, cet atmosphère avait duré. Elle était encore présente parmi nous.
Demain ma meilleure amie se mariait à un mec qui nous avait tous plongé dans le doute.
Elle m'avait avoué qu'elle en avait eu aussi, durant un petit moment toutes les deux. Un bref moment. Comme si elle voulait se soulager la conscience rien qu'un peu.
J'ai voulu approfondir la conversation avec elle, mais elle l'avait coupé court et avec amertume. À croire qu'elle savait encore des choses que nous autre ignorait. Dans un sens, ça ne me surprenait pas. Sa nature l'avait toujours rendu cachotière. Depuis qu'elle était maman, ça avait diminué, mais j'avais l'impression que ses sourires et son bonheur étaient factices, ces derniers temps. J'avais l'impression qu'elle attendait tout simplement la chute. Qu'elle se préparait pour quelque chose dont elle seule connaissait la vérité et l'arrivée.
Et ça m'agaçait. J'aurais voulu qu'elle se confie à moi, qu'elle me dise ce qu'elle pensait de tout ça, mais non. Elle préférait jouer la comédie. Peut-être pour masquer sa douleur et sa blessure intérieure. Vous ne pouvez même pas savoir à quel point, j'avais du mal à en dormir la nuit.
Malgré le bonheur, j'avais peur. Peur de la perdre. Peur qu'on la perde à cause d'un type qu'on aimait tous, qui nous avait berné avec excellence. Oui, tout le monde aimait Isaac. C'était le gendre parfait. Il était beau et il aimait DD. C'était indéniable. Personne ne pouvait mentir dessus, mais peut-être qu'un monstre se cachait sous cette perfection et qu'on la laissait avec ce monstre. Ainsi, j'avais peur. J'avais peur qu'il la détruise comme personne ne l'avait fait.
J'avais presque envie de planter un couteau sous la gorge d'Isaac pour lui faire avouer la vérité, mais DD avait apparement la situation sous contrôle. Elle jouait la comédie, mais elle savait ce qu'elle faisait. Je le savais. J'avais confiance en elle.
— Sara ?
Je sursautai en entendant la voix d'Haden. Il sourit gentiment et s'assit à côté de moi.
— Désolé si je t'ai fais peur. Et désolé pour l'appel de ma mère.
Je souris et posai ma tasse de café vide sur sa jolie table en verre.
Oui, j'étais chez lui. Encore une fois. Même si William m'avait demandé de ne pas y aller. Encore une fois. On se disputait souvent à cause de ça.
Dès que je recevais un message ou un appel d'Haden, il était à la limite de l'infarctus. Je ne comprenais. OK. Je savais la vérité sur le passé d'Haden. William me l'avait presque craché au visage, mais je n'étais pas ce type de personne à juger sans connaitre. Il était réellement gentil avec moi. Et attentionné par-dessus le marché. Pas comme Will qui me tournait autour juste pour qu'on couche ensemble, même si ça me plaisait et que je ne refusais pas. Je n'avais même pas la force de refuser. Tout comme je ne pouvais pas refuser à Haden de m'inviter chez lui pour qu'on discute autour d'un café ou d'un verre de vin ou d'un diner. William ne m'inviterait jamais à diner.
Mon Dieu ! Je disjonctai. Qu'est-ce que j'en avais à foutre de toute façon...
— Sara ?
Je quittai une nouvelle fois mes pensées lorsque je reçus un message sur mon téléphone.
Je grimaçai et le sortis de ma poche. C'était un message de Marysa. Je ne calculai même pas les dix appels manqués de Will et ses vingtaines de message agressifs et menaçants.
Marysa me demandait de la rejoindre car ce soir, c'était l'enterrement de vie de jeune fille de DD. Jared et Ston s'occupaient de celui d'Isaac, mais apparement, Marysa avait la main mise dessus aussi.
— Mauvaise nouvelle ?
— Non. Je ne vais pas tarder. Tu sais demain ...
— Ta meilleure amie se marie. Oui, je serai là, sourit-il.
Son sourire me faisait fondre le coeur.
Comment un type comme lui pouvait être violent envers ses ex et être un ancien toxicomane ?
— Ouais et ...
Mon téléphone sonna et il eut le temps de jeter un coup d'oeil sur l'appelant. Il fronça un sourcil et pencha sa tête sur le côté.
— Je peux répondre ?
J'hochai la tête lentement et il me prit le téléphone des mains et décrocha tout en mettant le haut parleur.
La voix de Will résonna et il avait vraiment l'air d'être énervé.
— Ça sert à quoi que tu aies un téléphone si tu n'y réponds pas hein ? Je m'inquiète pour toi et tu t'en fiches !
— C'est bien gentil de ta part de t'inquiéter pour elle, mais je ne lui ferai pas de mal, dit Haden sans me quitter du regard.
William se tut avant de ricaner nerveusement.
— Pourquoi tu réponds à son téléphone ?
— Pourquoi tu l'harcèles ?
— Parce que ...
— Non, écoute-moi bien William. Elle n'est pas ta propriété et si elle ne veut pas te parler, laisse-là tranquille. C'est une grande femme et elle sait ce qu'elle fait.
— Je n'ai jamais dit le contraire Haden, mais connait-elle ton passé ?
Il se raidit et ce fut à son tour de ricaner.
— Ah, c'est donc ça ? Mon passé ... Écoute Sara, je suis un ancien toxicomane et j'avais un problème pour gérer ma colère. Alors oui, j'ai eu des plaintes de violences venant de mes ex mais j'étais malade à cette période noire de ma vie. Ça ne justifie pas ce que j'ai fait. C'est d'ailleurs affreux ce que j'ai fait, mais je ne peux pas retourner dans le passé. Oui, je ne suis pas parfait, mais je me bats tous les jours contre mes démons et je tiens beaucoup à toi. Alors, je fais davantage d'efforts. Tu es une femme qui me plait énormément, alors tu peux me poser toutes les questions que tu veux, j'y répondrai. La sincérité et la fidélité est primordiale pour moi, alors je compte l'être avec toi et te prouver que je suis quelqu'un de bien. Si tu me donnes ... une chance.
Mon coeur tambourinait contre ma poitrine et ses paroles étaient si belles et sincères que je lui pris le téléphone des mains avant de couper la communication et l'embrasser à pleine bouche.
C'était un petit-ami comme ça que je voulais. Tendre, qui savait reconnaitre ses erreurs et voulant aller de l'avant. Un petit-ami entreprenant et sincère.
Il m'étreignit fortement. Le baiser était bon, mais peut-être pas aussi palpitant qu'avec ...
Mon Dieu, je devais oublier William. Il n'était pas fait pour moi. Il n'était pas bon pour moi. Ce type allait rester arrogant et n'allait pas changer. De plus, il ne voudrait jamais d'une relation sérieuse. Il était comme ça. J'étais comme ça avant, mais dans la vie, il fallait apprendre à changer. J'avais perdu tellement de temps avec Wallas que je ne voulais pas faire la même chose avec Haden. Certainement pas.
Alors j'approfondis notre baiser pour lui faire comprendre que je voulais plus et que j'étais prête à franchir un nouveau cap avec lui.
Demain, avant la cérémonie, je mettrai les choses à plat avec William. Nous allions rester juste des amis et rien d'autre.
***
— Tu en as mis du temps !
Je claquai la portière de ma voiture, alors que Marysa, DD, Emmy (la soeur de Ston si vous aviez oublié), Lauren et quelques amies que nous avions en commun, nous attendaient devant le restaurant karaoké en question.
DD avait un mini voile sur la tête et tentait de le retirer, mais Marysa lui frappa la main. Elle avait aussi un petit bâton avec au bout, une peluche en forme de licorne.
Elle leva les yeux tandis que je saluai les autres avec le sourire.
— Qu'est-ce que tu faisais ? m'agressa Marysa encore une fois.
Elle me regarda de haute en bas tandis que je prenais December-Dan dans mes bras.
— Tu es toute jolie dans cette robe, la complimentai-je.
Elle se regarda. C'était une simple robe de couleur rosée, mais moulante qui lui allait parfaitement. Son ventre était encore plat.
— Je n'ai pas eu trop le choix, fusilla-t-elle du regard sa cousine qui commençait à étaler un sourire de cinglée.
— Tu as couché avec Haden, n'est-ce pas ? En plus, tu as une jolie morsure dans le cou.
Je posai ma main instinctivement dessus. J'avais tenté de la cacher avec du maquillage, mais les yeux « scanners » de Marysa l'avait repéré.
DD écarquilla les yeux et les filles commencèrent à couiner. Je faillis mourir de honte et je frappai au bras Marysa qui éclata de rire.
— Alors ? Raconte !
— Non ! Et rentrons ! Aujourd'hui, c'est la soirée de DD alors on va s'amuser et boire ...
— Elle ne va pas boire, dit Lauren. Ou juste des jus de fruits et des cocktails sans alcool.
— Ma future belle-soeur n'a pas oublié que j'étais enceinte ! rétorqua DD.
Je souris tandis qu'Emmy disait qu'elles devraient marier leur enfant entre eux.
DD avait l'air enchanté à l'idée, alors qu'on entrait dans le restaurant super bien décoré.
Un homme vint accueillir, avant de nous amener à notre table de dix. Vous savez très bien que DD n'avait pas vraiment d'amies du sexe féminin, mais plus du sexe masculin.
Marysa ainsi que les autres posèrent les cadeaux au sol. J'en fis de même et nous nous installâmes dans la bonne humeur.
DD avait l'air d'être heureuse, d'être entourée de nous, alors nous ne tardâmes pas à commander.
Tout avait l'air si succulent et en comité de filles fan de nourriture, nous avions commandé des tas de choses sauf Marysa qui voulait se rabattre sur une salade. Bien sûr, elle ne tint pas longtemps.
***
Nous étions en train de rire pour une connerie d'Emmy. Nous étions tous un peu pompettes sauf DD (mais on dirait qu'elle l'était) et Emmy aussi car elle était enceinte. Peut-être que j'avais oublié d'omettre ce détail.
Nous avions pu chanter comme des divas (bien sûr, c'était faux car nous chantions comme des pieds, mais on s'amusait).
Bref, Marysa riait à moitié car elle n'arrêtait pas de regarder en direction de l'entrée, puis son téléphone, puis elle faisait semblant de rire avant de replonger sur son téléphone.
Je finis par lui faire remarquer.
— Comme je voulais éviter que Ston soit dans le cliché, tu sais avec les stripteaseuses et tout, je lui ai proposé l'idée du karaoké sans lui dire que nous serons là. Bien sûr, j'ai préparé une surprise phénoménale à DD parce que nous, on a le droit à des garçons en petite culotte ici. Tu ne vois pas qu'il y a plus de femmes que d'hommes ici.
Elle me fit un jeu du sourcil tandis que ma bouche se forma un forme de « o ». DD allait la tuer et ça promettait d'être marrant. Surtout devant les mecs.
— Tu es un génie quand tu le veux, Marysa !
— Je sais. Les gars vont être fous de rage et nous, on va hurler comme des malades. Vivement que ça se passe !
Elle était toute exaltée à l'idée de voir des stripteaseurs cette malade. Je lui fis remarquer qu'elle était dans le cliché et elle ricana.
— DD n'a jamais fait ce genre de choses, alors avant qu'elle dise « oui », elle devrait essayer.
Je roulai des yeux et les garçons firent leur entrée.
Ce fut Lauren qui le remarqua en premier.
— Mais qu'est-ce qu'ils font là ?
DD se retourna et écarquilla les yeux.
Je rencontrai immédiatement le regard de Will. Il avait l'air furieux. Je me sentis rougir et je pris une grosse gorgée de mon vin blanc, alors que le groupe s'approchait de notre table. Jared et Ston avaient l'air contrarié.
— Salut les mecs ! minauda Marysa.
— Tu m'as menti ! asséna Ston.
— Roh ça va ! On passe une soirée tous ensemble ! C'est cool, non ?
Ston grogna et Jared oublia rapidement sa colère en s'approchant de sa nouvelle petite-amie qu'il embrassa tendrement sur la joue. DD fit un regard attendri avant de pincer son frère pour l'embêter comme d'habitude.
Les garçons saluèrent tout le monde et évidemment, Troy (le petit copain d'Emmy) en fit de même avec sa dulcinée. Isaac aussi et Will, Zeyn et Drew et d'autres gars que je ne connaissais pas vraiment, faisaient rapidement les présentations.
Le visage de DD s'était illuminé. Elle était vraiment heureuse de voir les gars et elle ne le cacha pas.
— Je suis trop contente de vous voir. C'est tellement rare que Marysa ait des bonnes idées !
— HA HA ! fit-elle. Ingrate !
— Eh bien moi, je me sens trahis, bouda Ston.
— Oui parce que je sais ce que tu prévoyais ! répliqua Marysa.
Il leva les yeux et Isaac sourit.
— Allez, c'est cool ! On pourra faire des concours de chants ! suggéra-t-il.
— Ouais ! acclama DD. Super idée !
Marysa quémanda un baiser à Ston qui ne tint pas trop longtemps avant de lui céder le bisou.
Ils allèrent s'asseoir à une table non loin de nous et Will était juste dans mon collimateur visuel. Merde ! Il en profitait en plus pour me fusiller du regard. Mais Mon Dieu ! Qu'est-ce qu'il était sexy lorsqu'il portait un costume ?!
Bon .... Je repris un autre verre de vin blanc. J'allai en avoir besoin ce soir.
***
L'ambiance était phénoménale. Vraiment. Il n'y avait aucune animosité dans l'air. Will n'avait pas cherché à me parler.
D'ailleurs, il draguait outrageusement l'une des serveuses qui bavait littéralement devant lui. J'avais juste envie de renverser mon verre d'eau sur les deux. Ça m'énervait sans que je ne comprenne pourquoi.
J'avais juste envie de le frapper pour sa désinvolture parce qu'il le faisait exprès. Je le savais.
Alors que les filles battaient à plate couture les garçons au karaoké, ce fut au tour de Marysa et Ston de chanter.
Bien sûr, ils n'étaient plus en mode « amour, bisous et tendresse » mais compétition.
Ils rejoignirent la scène et nous hurlâmes pour encourager Marysa.
Je fus surprise de sentir Will se glisser derrière moi devant la scène.
Je me raidis et un frisson me parcourut, alors que je le sentais m'effleurer du bout du doigt.
À quoi jouait-il ?
Je me concentrai sur le spectacle du couple le plus improbable de la planète, lorsqu'il me chuchota à l'oreille.
— Peut-on parler ?
— Non.
C'était un « non » sec. Je ne voulais pas lui parler, car il allait m'embrumer l'esprit, alors qu'il l'était déjà beaucoup trop avec l'alcool que j'avais ingurgité.
— S'il te plait.
Je le regardai par-dessus mon épaule et la voix merdique de Ston me fit redescendre sur terre. Le pire, c'est qu'il s'y croyait vraiment.
— Qu'est-ce que tu veux me dire ?
— Que tu es belle.
Je crus fondre sur place. Qu'est-ce qu'il lui prenait ? Je déglutis et reportai mon attention à la scène où Marysa se donnait à fond en se déhanchant d'une façon peu attrayante mais ça, elle ne le reconnaîtrait jamais.
— C'est gentil, dis-je simplement.
— Je ne veux pas que tu sois avec Haden, poursuivit-il.
Je le regardai encore une fois par-dessus mon épaule et le sondai du regard.
— Viens.
Il me prit par la main sans que je ne puisse rien dire et nous éloigna des autres, avant de trouver un coin discret des regards et il me plaqua contre le mur avant de m'embrasser ardemment et sans préambule.
Et là encore, ascenseur émotionnel. C'était mieux que tous les jeux à sensation. C'était prenant et puissant. C'était fort et profond. C'était juste indescriptible et certainement pas qualifiable ou quantifiable. Tout s'éparpillait autour de moi et au contact de sa peau, je ne voulais que lui et personne d'autre. Mais cet amour m'était interdit et je me disais que j'étais condamnée à vivre sans lui car ça ne marcherait jamais entre lui et moi.
Il me mordit la lèvre inférieure avant de m'embrasser le cou. Il n'y avait que lui que je voulais. C'était évident à cet instant. Pourtant je ne pouvais pas.
Il tenta de regagner mes lèvres, mais je tournai ma tête et il relâcha son emprise autour de moi.
— Je suis avec Haden. On doit arrêter là William. Nous deux ... on ne va nulle part.
Il me dévisagea longuement avant de mettre une légère distance entre nous, mais je pouvais encore sentir son souffle sur ma peau.
— Pourquoi ?
— Pourquoi quoi ?
Je tentai de me redonner contenance, mais mon coeur saignait. Je ne pouvais plus jouer à ce jeu. Je savais comment ça allait finir. DD en avait payé le prix. Même si c'était différent, parce que ... parce que je savais que je commençais à avoir des sentiments vraiment forts pour William et ça me révulsait. J'avais l'impression de trahir Wallas et de trahir Haden par la même occasion.
— C'est à cause de lui ?
Je relevai ma tête vers lui et avalai presque de travers en voyant son regard blessé. Il était blessé. Je ne savais pas que j'en étais capable...
— Il n'a rien fait.
Il se colla presque à moi que nos nez étaient l'un contre l'autre.
— Est-ce que ... tu ressens ... ne serait-ce qu'un dixième de ce qu'il se passe entre nous ? Dis-moi la vérité. Droit dans les yeux. Si c'est le cas, je me tire.
J'ancrai mon regard au mien et à cet instant, j'avais presque envie d'avoir la facilité de mentir que DD avait.
— Non, avouai-je.
Il parut soulagé mais je repris.
— Mais ... je ne veux pas être ... avec quelqu'un qui ne sait pas ce qu'il veut. Je ne veux pas ... être blessée. Je ne veux pas ... être triste. Je ... Je veux être aimée et ... je ne pense pas que tu en sois capable, William.
— Pourquoi tu me compares à ce minable ?! Hein ? vociféra-t-il. Tu ne seras jamais heureuse avec lui. Tu vas lui mentir et te mentir !
— Je peux l'aimer !
— Je ne connais rien en ça, mais ça ne se décide pas ! s'écria-t-il. Ça ne se commande pas !
Je le fixai, les larmes aux yeux. Il avait raison, mais je ne pouvais pas prendre ce risque avec lui.
Il abaissa la tête avant de passer ses deux mains sur ses cheveux qui lui retombèrent avec perfection sur le front.
— Laisse-moi du temps, dit-il.
— Quoi ?
— Laisse-moi du temps. Laisse-moi apprendre. Ça me ... tue de te savoir avec ce type.
— Je ...
J'étais prise au dépourvue.
Des applaudissements éclatèrent notre bulle. On devait rejoindre les autres.
— Peut-être que c'est un type bien, mais ... je ... je ... s'il te plait, laisse-moi du temps Sara, réitéra-t-il avant de me laisser seul.
Il revint vers moi et m'embrassa si tendrement que j'eus envie de pleurer.
Lorsqu'il partit, je le fis rapidement avant de sécher mes joues, je me donnai quelques claques pour me donner bonne mine et rejoignis les autres comme si de rien était.
Et Will fit comme si de rien était car il éclata de rire et recommença à draguer la serveuse qui lui offrait un verre. Voilà ce que je ne voulais pas. Qu'il joue avec moi.
***
DECEMBER-DAN
Même si la prestation de Marysa avait été excellente( ce qui est faux, mais je ne voulais pas qu'elle devienne encore plus folle), Ston l'avait remporté, car il était facilement apprécié par le public et surtout par les femmes présentes dans la salle. Elles avaient criées comme des malades surtout lorsqu'il avait ouvert sa chemise. Marysa avait eu trop la rage et c'était à mourir de rire de la voir si jalouse. Et c'était mignon.
Personne n'avait remarqué la disparition de Sara et Will, mais j'étais définitivement certaine que ces deux là, fricotaient ensemble, voire bien plus.
Lorsque Will revint avant elle, je le regardai discrètement. Sara fit son apparition tout sourire. Elle s'assit à côté de moi et je lui pris la main que je pressai. Elle esquissa un bref sourire.
— Ça va ?
Elle acquiesça après quelques secondes d'hésitations.
Comme nous étions toutes les deux à la table, j'avais l'intention de lui faire cracher le morceau. Et je n'avais même pas besoin d'être chiante car elle délia sa langue.
— Je suis dans la merde DD.
— Je peux te conseiller ?
Elle sourit mollement. Et je pris ça comme un « oui ».
— Je sais que ... Wallas est toujours là, mais je pense qu'il voudrait que ... que tu sois heureuse. Tu te prives de bonheur parce que tu as l'impression de le trahir, mais ... il serait heureux. J'en suis sûre. À 1000%. Après, ... par rapport à un choix c'est toujours difficile parce que ...
Je souris doucement en me rappelant du dilemme le plus difficile de ma vie.
— Il faut écouter son coeur. Tu sais, on l'a la réponse en nous, c'est juste qu'on a trop peur. Vraiment peur. J'avais terriblement peur. Mais, il faut savoir prendre le taureau par les cornes et affronter la vérité qu'elle soit douloureuse ou pas.
J'espérai juste qu'elle n'allait pas comprendre mon léger sous-entendu, mais dans le fond, je savais qu'elle l'avait compris, mais elle ne préféra rien dire.
— Puis, si tu n'essayes pas avec ... Will, parce que je pense avoir deviné ce qu'il se passe entre vous, tu pourras le regretter comme avec Wallas.
Elle grimaça et soupira.
— Tu ne m'en veux pas de ne t'avoir rien dit ?
— Non. Pas du tout.
Je lui souris et elle pressa à son tour ma main.
— Will n'est pas un mauvais type, dis-je.
— Je sais.
— Bien sûr, je me demande comment tu as fait pour ... Ouais, bon il est sexy.
— Ouais.
— Haden est sexy aussi, ajoutai-je avec le sourire.
Elle rit doucement et moi aussi.
— Mais ... Will me ressemble beaucoup. Je le comprends. On a peur de ce qu'on ne connait pas. C'est peut-être pour ça que ... je me suis attachée à lui et qu'il me comprend autant. Je pense qu'on aurait pu avoir la même mère.
Elle rit encore une fois.
— Oui je crois que vous avez un petit lien tous les deux mais ...
— Laisse-lui un peu de temps, Sara. Ne te jette pas dans les bras d'Haden, parce que tu flippes de l'avenir. Moi, j'aurais aimé que les gars me laissent du temps, mais ça n'a pas été le cas alors ... laisse-lui du temps de voir plus clair. C'est difficile pour les gens comme nous.
Elle me fixa et acquiesça doucement.
— Je vais y réfléchir.
— OK, ma super Carlton.
Au micro, le gérant des karaoké annonça que Drew et Zeyn allaient chanter. Sara sourit immédiatement et nous nous levâmes pour nous approcher de la scène. Zeyn prit le micro, déjà installé au piano et un stupide sourire s'étala sur mon visage.
— Re-bonsoir. Euh je suis Zeyn pour ceux qui ne le savaient pas et Drew, mon frère.
Il donna le micro à Drew qui prit la relève et je croisai son regard tendre.
— Une ... très chère amie à nous va se marier demain. On aimerait lui faire une petite dédicace et on espère que ... ça va lui plaire.
Tout le monde applaudit et les filles commencèrent à s'agglutiner autour de moi.
Je retins mon souffle, alors que Zeyn commençait les premières notes au piano et un immense frisson me parcourut alors que je reconnaissais la chanson de Bruno Mars « When I was your man ».
(NDA : À ÉCOUTER AVEC LA CHANSON BIEN SÛR SOIT EN MÉDIA SOIT EN CLIQUANT SUR LE SIGNE SONORE ;))
Drew commença à chanter :
Same bed, but it feels just a little bit bigger now
Le même lit, mais il semble simplement un peu plus grand maintenant
Our song on the radio, but it doesn't sound the same
Notre chanson à la radio, mais ça ne sonne pas de la même façon
When our friends talk about you all that it does, is just tear me down
Lorsque nos amis parlent de toi tout ce que ça fait, c'est que ça me détruit
Cause my heart breaks a little when I hear your name
Parce que mon cœur se brise un peu lorsque j'entends ton nom
It all just sound like uh, uh, uh
Tout résonne comme uh, uh, uh
Hmmm too young, too dumb to realize
Hmmm trop jeune, trop bête pour comprendre
Et ce fut au tour de Zeyn. Je ne savais pas comment réagir, parce que je ne l'avais jamais vu jouer et c'était la première fois que je l'entendais tout seul, car avec les autres gars, il chantait en groupe.
That I should have bought you flowers and held your hand
Que j'aurai dû t'acheter des fleurs et tenir ta main
Should have give you all my hours when I had the chance
J'aurai dû te donner tout mon temps quand j'en avais l'opportunité
Take you to every party cause all you wanted to do was dance
T'emmener à toutes les soirées parce que tout ce que tu voulais c'était danser
Now my baby is dancing, but she's dancing with another man.
Maintenant ma chérie danse, mais elle danse avec un autre homme
Il poursuivit les yeux fermés. C'était si ... touchant que j'étais à deux doigts de pleurer.
My pride, my ego, my needs and my selfish ways
Ma fierté, mon ego, mes besoins et mon égoïsme
Cause a good strong woman like you to walk out my life
Ont fait qu'une femme, bien et forte comme toi, est sortie de ma vie
Now I never, never get to clean out the mess I made oh oh oh
Maintenant je ne vais jamais, jamais pouvoir réparer tout le gâchis que j'ai fait oh oh oh
And it haunts me every time I close my eyes
Et ça me hante, chaque fois que je ferme les yeux
It all just sounds like uh, uh, uh, uh
Tout résonne comme uh, uh, uh
Et Drew reprit avec perfection comme s'ils avaient préparés ce moment depuis des années. J'avais les jambes en compote et le coeur qui battait à une vitesse affolante que j'avais peur de faire un malaise.
That I should have bought you flowers and held your hand
Que j'aurai dû t'acheter des fleurs et tenir ta main
Should have give you all my hours when I had the chance
J'aurai dû te donner tout mon temps quand j'en avais l'opportunité
Take you to every party cause all you wanted to do was dance
T'emmener à toutes les soirées parce que tout ce que tu voulais c'était danser
Now my baby is dancing, but she's dancing with another man.
Maintenant ma chérie danse, mais elle danse avec un autre homme
Et ils chantèrent ensemble et à la perfection jusqu'à la fin.
Although it hurts, I'll be the first to say that I was wrong
Même si ça fait mal, je serai le premier à dire que je me trompais
Oh, I know I'm probably much too late
Oh, je sais qu'il est sûrement trop tard
To try to apologize for my mistakes
Pour essayer de m'excuser pour mes erreurs
But I just want you to know
Mais je veux juste que tu saches
I hope he buys you flowers, I hope he holds yours hands
J'espère qu'il t'achète des fleurs, j'espère qu'il te tient les mains
Give you all his hours when he has the chance
Te donne toutes ses journées quand il en a la chance
Take you to every party cause I remember how much you loved to dance
T'emmène à toutes les soirées parce que je me souviens combien tu aimais danser
Do all the things I should have done when I was your man (x2)
Qu'il fait toutes les choses que j'aurai dû faire quand j'étais ton homme
Lorsqu'ils arrêtèrent et qu'un tonnerre d'applaudissement inonda la salle, je craquai bêtement avant de les rejoindre instinctivement sur scène pour les remercier de ce cadeau formidable qu'ils venaient de me faire.
C'était un peu pour moi, leur façon de me dire qu'on allait avancer. Lentement mais surement. Qu'ils acceptaient aussi que ... peut-être que mes sentiments avaient changés pour eux.
Conscience se racla la gorge en mode « Mon oeil ouais ! » mais je ne décidai de rien dire.
— Merci.
Je les serrai aussi fort que possible sous leur petit rire.
Je finis par les relâcher.
— Je ... Je ne sais pas quoi dire, dis-je.
— Ça nous a fait plaisir. On y tenait, rétorqua Drew.
Je les repris dans mes bras et les embrassai fortement sur la joue avant que le gérant annonce un petit temps de pause pour tout le monde et que le DJ mette « Rather Be » de Clean Bandit.
Nous rigolâmes.
— C'est définitivement le passé qui revient nous hanter, railla Drew.
— On s'en fiche. Dansons à notre ... nouvelle équipe.
Zeyn sourit avant de me prendre par la main et nous allâmes danser tous les trois et les autres nous rejoignirent. Isaac les remercia pour la chanson avec sincérité. Ils avaient été surpris, mais ils acceptèrent volontiers ses remerciements.
Cette chanson était juste parfaite. Je la dédicaçai à toutes les personnes que j'aimais et qui avaient une place importante dans mon coeur. Je les aimais plus que ma propre vie et peu importe ce que les gens pouvaient penser de ma relation avec Drew et Zeyn, ils étaient indélébiles dans mon coeur. Ils étaient marqués au fer rouge et ils le savaient.
***
Après avoir dansé une bonne heure, je partis m'asseoir, épuisée.
Ces derniers temps, je m'étais tellement amusée avec Thankgiving et les derniers préparatifs du mariage que j'étais sur un petit nuage. J'avais beau masquer les apparences et mes plus grandes craintes, je voulais profiter des derniers moments avant que demain, tout soit différent. Oui, tout serait différent... Très différent sans ... moi.
Je bus d'une traitre mon verre d'eau, alors que le gérant demandait à tout le monde de regagner sa place. Les filles me rejoignirent et les garçons regagnèrent leur table.
Marysa avait l'air soudainement impatiente et je la dévisageai avec questionnement.
— Alors, comme vous avez dû le remarquer, il y a une future mariée parmi nous, lança le gérant.
Les filles hurlèrent et je commençai soudainement à me poser des questions.
— Et nous avons une surprise pour elle que ses amies lui ont concoctées et que nous sommes ravis de lui offrir. Venez December-Dan !
Il agita sa main et j'hésitai, mais les filles me poussèrent à y aller. Je n'aimais pas être exposée de la sorte sauf si c'était pour une mission que j'avais réalisé avec succès.
Il me fit asseoir sur une chaise.
— Alors, comment on se sent ?
— Un peu fatigué mais bien, répondis-je.
Il y eut des petits rires.
— Eh bien, vous allez être de suite réveillée parce que vous allez avoir chauuuuud !
Les filles commencèrent à hurler comme des folles, alors que je me demandais dans quelle planète nous étions, lorsque les lumières s'éteignirent avant de s'allumer juste quelques secondes après.
OH MON DIEU !
La musique de D'Angelo « How does it feel » résonna et je devinai subitement ce qu'il allait se passer.
(NDA : PAREIL ! À ÉCOUTER AVEC LA CHANSON POUR QUE VOUS SOYEZ UN PEU DANS L'AMBIANCE AHHA ;))
Trois mecs que je ne connaissais pas, apparurent torse nu, le coeur huileux je crois, musclé comme jamais et très sexy ...
OH MON DIEU !
Je me cachai les yeux entre l'envie de me barrer et d'éclater de rire. D'ailleurs, je me levai mais l'un d'eux me fit rasseoir et commença à se déhancher. J'éclatai de rire alors qu'il me prenait les mains pour que je touche son corps.
J'étais juste dépassée et j'étais morte de honte. En plus devant les mecs quoi !
Pourtant, j'étais aveuglée par ces beaux corps ! J'imagine comme toutes les filles !
Mes amies lancèrent des billets et je croisai le regard hilare d'Isaac, Ston, Jared, Drew, Zeyn, Troy et leurs autres amis. J'étais tellement mal à l'aise.
Les filles lançaient des billets d'un dollar.
Conscience était juste au bout de sa vie. Les boutons de sa chemise avait sauté depuis longtemps et le pire, c'était Raison qui hurlait comme une folle. Ah ! Les temps avaient bien changés !
« Oh je me meurs DD ! s'égosilla Conscience. MEILLEURE SOIRÉE DE MA VIE ! »
« Je suis d'accord avec toi Conscience ! tonna Raison. On devrait se marier plus souvent ! ».
J'étais juste morte de rire. Même si c'était très ... intéressant, je voulais à tout prix que ça se finisse.
« NOOOOOOOOOOON ! s'écria Conscience. Regarde ça ! Regarde ce corps ! »
« LE SLIP ! LE SLIP ! LE SLIP ! hurla Raison ».
S'en était trop pour moi.
Nous étions bientôt à la fin du spectacle et ils m'avaient tous fait leur petite danse sexy et les filles hurlaient comme Raison.
Et à la fin, ils retirèrent le pantalon et ils se retrouvèrent en caleçon.
OH MON DIEU ! Encore plus de cri et Raison fit un malaise certainement pas habituée à ce genre de spectacle.
« ENCORE ! ENCORE ! ENCORE ! répéta Conscience ».
Ils me firent tous les trois un bisou sur la joue et me donnèrent un bouquet de fleur.
— Félicitation future Madame Legrand ! dirent-ils.
— Merci.
Tout le monde applaudit et je quittai ma chaise avec impatience pour me réfugier dans les bras d'Isaac.
— Oh mon Dieu ! répétai-je.
— Ta tête était inoubliable !
Je le frappai sur le torse.
Les garçons se moquèrent de moi. C'était définitivement un excellent enterrement de vie de jeune fille.
Quoiqu'il arrivait demain, je ne l'oublierai pas et eux non plus ...
***
BLAKE/GABY
Ça me faisait rire. Oui, clairement.
Ils faisaient tous la fête alors que demain, c'était le grande jour.
Qu'ils s'amusent comme si de rien était. La patience est une vertu, non ?
Mes talons claquèrent sur le bitume, alors que j'arrivai à mon lieu de rendez-vous.
Un parc où il y avait quelques badauds courageux qui trainaient pour faire du sport.
Je la vis, debout, une cigarette à la main. Elle se rongeait les ongles jusqu'au sang et ça me faisait rire intérieurement. Comment DD pouvait penser que mes plans avaient des failles ?
Oui, je ne procédais pas comme mon défunt père, mais c'était tout aussi bien. J'allai droit à mon objectif. Lui, il avait été trop dans le jeu.
J'arrivai près d'elle et elle se retourna.
— Bonsoir Jillian.
— Bon...Bonsoir.
Ça se voyait qu'elle était en manque de ses médicaments. Du moins, elle les prenait. Non, je les avais modifié pour que leurs effets ne marchent plus et ça marchait.
— Asseyez-vous, voyons. Ne restez pas debout.
Elle prit une grosse bouffée de sa cigarette et s'assit.
— Voilà qui est bien mieux. Vous allez bien ?
Elle secoua de la tête négativement.
— Ça fait plusieurs jours que je ne peux pas aller au travail. Mes ... Mes médicaments ne marchent plus très bien et ... et je ne veux pas mettre mes patients en danger. J'aime beaucoup mon travail vous savez.
— Oui, je sais. Vous êtes une excellente médecin et ... depuis qu'un nouveau est arrivé, votre vie a changé.
Elle me fixa et dans son regard je vis cette étincelle. J'étais à présent celle qui la comprenait. Son salut ...
— Euh ... Oui. Co.Comment vous savez ?
— Je sais tout, Jillian. Vous êtes amoureuse de Drew Davis et lui aussi.
Ses yeux s'agrandirent.
— Oui. Mais il ne veut pas me dire la vérité. Ça pourrait être tellement facile !
— Je sais ! Je sais. Tout ça à cause ....
— De cette maudite December-Dan, dit-elle les poings serrés. Je la déteste ! Je veux la voir morte ! Comme ça, je serai heureuse avec Drew. Je l'aime vraiment beaucoup. Je n'ai jamais été aussi amoureuse. Il est parfait vous savez !
— Je sais, Jillian. Et je vais vous aider. Vous et Drew, vous vivrez éternellement ensemble !
— Vrai...Vraiment ?
— Bien sûr. Vous croyez aux âmes-soeurs ?
Elle acquiesça vivement.
— Vous savez, les âmes-soeurs s'aiment même après ... la mort. C'est d'autant plus fort. Leur amour est indestructible même après la mort.
— Oui. Drew et moi sommes des âmes soeurs.
— J'en suis persuadée ... et je pense que vous êtes un peu comme ... Roméo et Juliette.
— Oui ! Oui c'est ça ! Je pense qu'on sera heureux et ensemble pour l'éternité si nous rejoignons le paradis. Ce monde et cette satanée DD détruirait notre amour fort et puissant ! Il m'aime ! Il m'aime !
Je souris face à cette folle. Mais c'était exactement ce que je voulais.
— Je vais vous aider à réaliser ce rêve. Vous le voulez ... vraiment ?
— Oui. Je veux mourir avec lui. Je veux qu'il soit mien au paradis et si on meurt avec amour, DD ne pourra jamais nous séparer. Même leur maudite fille ! Personne !
— C'est exactement ça, Jillian. Je vais vous aider à retrouver Drew pour le restant de l'éternité.
Un sourire mauvais apparut sur mes lèvres.
— Vous allez devoir suivre mes indications.
— Je ferais tout ce que vous voudrez. C'est tellement rare que les gens me comprennent.
— Je sais. Je vous comprends parfaitement Jillian. Vous verrez, on va bien s'entendre. Il faudra juste un peu patienter. D'accord ?
— Tout ce que vous voudrez ...
— Vous pouvez m'appeler Gaby.
— OK, Gaby.
Je la regardai s'exciter à l'idée d'être réunie à Drew.
Ce coup-là, je ne l'avais pas anticipé mais il était définitivement parfait.
***
En fait, je kiffe beaucoup ce chapitre mdrrr. Putain, je suis fan des malades mentales hahahahahahah ;).
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