Chapitre 50
Hey mes toasts au saumon, tarama et je ne sais quoi ❤️,
Alors, c'est mon dernier poste de l'année 2015. Que d'émotions !!!!! Sincèrement, mon année 2015 sur Wattpad était sensas ++++++++++. Je ne sais même pas quoi dire tellement vous avez changé ma vie. Ce partage à travers mes écris, et vous par vos commentaires, messages et votes. Vous êtes juste fantastiques, franchement, il n'y a pas de mots. Je vous aime de tout mon coeur malgré les hauts et les bas, vous êtes là. Ça m'attriste de vous quitter avec DD bientôt. Vous avez grandis avec elle, elle vous a changé comme vous l'avez changé .
Enfin voilà, je vous souhaite pleins de bonne choses, La santé tout d'abord parce que sans ça, on ne serait rien, du bonheur, de l'amour et surtout de la paix. Réfléchissez avant d'agir, ne jugez pas sans connaitre, dites vous que tout est possible de ce monde et le principal, c'est d'être ouvert à tout. Ne vous braquez, soyez solidaires, aidez si vous pouvez et faites attention aux médias et aux bruits qui courent. Faites vous vos propres idées, vos propres choix. Soyez unique et ne soyez pas des moutons !
Voilà, voilà 2015 s'achève, retenez que les meilleurs et le pire, dites vous que ce sont les aléas de la vie et on doit prendre la vie comme elle vient.
Bienvenue à 2016 en espérant que ça soit meilleur avec beaucoup plus de joies et de paix et comme on dit si Dieu le veut ou inch'Allah que vous soyez croyant ou non ! PARCE QU'APRÈS TOUT, ON PRIE TOUS LE MÊME DIEU, MAIS DE DIFFÉRENTES FAÇONS !!!!!!!
Comme l'un de mes maris, STROMAE le dit " Ni l'un ni l'autre, bâtard tu es, tu l'étais et tu le restes, ni l'un ni l'autre, je suis, j'étais et resterai moi ni l'un ni l'autre ...." bref à méditer. Restez comme vous êtes et si vous devez changer, changez en bien bien sûr !
PLEIIIIIIIINS D'AMOURS ! MERCIIIIIII UN MILLIARD DE FOIS POUR CE QUE VOUS M'AVEZ APPORTÉS !
PEAAAAAACE AND LOOOOOOOOOVE-
-JFL
PS : DEMAIN JE POSTE LE PREMIER CHAPITRE DE 2016 HAHAHA. Et ce chapitre est tout doux après ce que je vous ai fait endurer. ;D
***
SARA
J'étais à l'hôpital depuis plusieurs heures. Jared et Lauren avaient faillis mourir durant cette nuit, mais DD était intervenue à temps. Jared était sorti d'affaire. Il avait besoin de repos, mais il allait s'en sortir. Je l'avais vu quelques minutes, car il était un peu comateux, mais il était content de s'en être sorti. J'étais contente aussi. Il était comme mon petit frère, alors si je l'avais perdu, j'aurais été folle de rage et de tristesse.
J'avais laissé William au QG. Il n'était pas trop dans l'émotion et ce genre de situation, il n'aimait pas. Il m'avait demandé de lui dire qu'il passerait le voir lorsqu'il sera complètement en forme. Et je l'avais fait. Ça avait fait sourire Jared avant qu'il ne se rendorme.
Je souris doucement en repensant à l'inquiétude qui s'était peinte sur son visage, avant qu'il ne reprenne son masque froid. Il l'était depuis son « essai » de baiser. Je ne comprenais pas et ... ça me saoulait, parce que je m'étais attachée à lui et qu'il n'était plus drôle. Il ne me taquinait plus. Plus rien. Il ne me faisait même pas chier avec Haden. Rien. Et je me sentais seule et vide. Ouais, c'était ça. Et je ne comprenais pas pourquoi.
J'étais définitivement perdue. Merde ! Je pensais même à lui, alors qu'il ne devait même pas le faire avec moi. Puis, je devais penser à Jared plutôt, pas à ce connard.
Je soupirai mentalement en apportant le cup de café à mes lèvres.
Ses lèvres ... ce qu'il avait provoqué chez moi, je ne le retrouvais pas chez Haden qui me plaisait énormément. Et je ne comprenais pas pourquoi. En fait, je ne comprenais rien. J'étais clairement égarée. Je lui en voulais d'avoir fait ça. Je le détestais presque...
Je sentis une présence dans mon dos et avant que je ne me retourne, la personne s'installa à mes côtés en m'arrachant mon cup de café des mains.
Je le dévisageai, alors qu'il en prit une gorgée comme si de rien était. Mon coeur se mit à danser, alors que je récupérai mon cup en veillant à ne pas le toucher.
— Qu'est-ce que tu fiches ici ?
— Je viens soutenir ma patronne.
— Je n'ai pas besoin de toi, dis-je.
NDA : À ÉCOUTER AVEC "WE WONT" DE JAYMES YOUNG ET PHOEBE RYAN - JE VOUS LE DOSE À FOND PARCE QUE JE LE KIFFE DEPUIS DES ANNÉES MDRR- il est en média ;).
La cafétéria était presque vide et une petite musique résonnait dans la pièce.
Il ricana et j'évitai son regard brûlant.
— Je parlais de December-Dan. Pas de toi.
Je le regardai sourire malicieusement.
Le salaud !
Il se pencha vers moi et je sentis son souffle contre ma peau lorsqu'il me demanda pourquoi je n'étais pas avec les autres.
— J'avais besoin d'un café, répondis-je.
Il opina de la tête et la pencha sur le côté pour me disséquer du regard.
— Quoi ?
— Rien. Je me demandais juste si tu m'aideras pour quelque chose.
— Qu'est-ce que tu veux ?
— Faire tomber ... Isaac.
Je fis les yeux ronds, ne m'attendant pas à ce qu'il dise cela.
— Quoi ?
— Je n'ai pas confiance en lui.
— Ce n'est pas le moment, William. Je ne sais pas ce que tu as contre lui, mais laisse-le tranquille.
— Pourquoi vous êtes aussi naïfs ?! Ce type cache quelque chose !
Je me massai les tempes en fermant les yeux. En fait, je ne comprenais pas pourquoi j'avais une attirance pour ce type. Il était bipolaire.
— Tu me fatigues, Will. Sincèrement. Tu crois qu'il va s'en prendre à DD ? Qu'est-ce que tu t'imagines ? dis-je en haussant la voix.
— Pourquoi c'est le seul qui n'a pas eu de menaces ou de vision ? en fit-il de même.
— Tu n'en as pas eu non plus, lui fis-je remarquer. Karl, Hope ou même les grands parents, rien ! Ni John et Chang, alors arrête de voir le mal partout.
Isaac était le mec le plus gentil que je connaissais. Il ne ferait rien à DD.
— Je ne le vois pas partout, je le sens. Tout comme ton Haden là !
— Et ça recommence ! dis-je en roulant des yeux. Je sors avec lui, William. Faut que ça rentre dans ta tête.
— Et pourquoi tu sors avec lui ? Parce que tu penses que tu ne mérites pas mieux ? Tu te la joues à la DD qui est aveuglée par Isaac ? Elle doit le sentir qu'il est bizarre, mais elle va fermer les yeux dessus, parce qu'elle a peur de le perdre. Mais qu'elle le perde ! Elle se trouvera un autre mec ! Mais elle ne peut pas se marier avec lui parce que je sens qu'il ... qu'il est l'autre taupe ! Et toi, tu ne peux pas être avec Haden, parce qu'il peut être dangereux. A-t-il déjà bu devant toi ? T'a-t-il raconté son passé ? C'est un ancien drogué Sara, expliqua-t-il. C'est un ancien alcoolique. Il a déjà fait preuve de violence envers ses ex. Tu veux être comme Lauren et un jour de retrouver sur un lit d'hôpital, parce qu'il t'aura battu à mort ? Je ne vous comprends pas, les filles ! Vous voulez toujours les hommes qui ne sont pas faits pour vous.
Je l'écoutai déblatérer ses arguments sans comprendre.
J'étais fixée sur ses lèvres, sur sa façon d'être possessif. D'être protecteur envers nous, alors qu'il pouvait avoir un comportement abjecte envers les femmes.
Mais, je voulais l'embrasser à cet instant. Oui, je le voulais intensément.
— Je peux essayer un truc ?
Il arrêta de parler, puis il grimaça et avant qu'il ne dise quelque chose, je l'attrapai par sa veste et déposai mes lèvres sur les siennes.
C'était encore meilleur que lorsqu'il l'avait fait. C'était indescriptible. C'était fougueux et dangereux, mais c'était ça. C'est ce que je voulais mais que je ne pouvais pas avoir.
Il appuya sur l'arrière de ma tête pour approfondir notre baiser. J'en avais eu envie dès que je m'étais séparée de lui la première fois. J'y avais pensé chaque jour et chaque heure. J'y avais pensé même lorsqu' Haden m'avait embrassé. C'était ça que je voulais ressentir tout le temps. La boule au ventre, l'explosion de mes sens, le coeur qui décolle, mon esprit qui va ailleurs, le souffle qui me manque ... C'était ça que je voulais.
Je mis encore une fois fin à ces émotions qu'il me provoquait.
Ses joues étaient dans une jolie teinte rosée et il avait l'air choqué par ce qu'il venait de se passer.
Moi aussi, mais j'avais essayé. Je voulais voir si j'allai ressentir la même chose et c'était le cas.
Je repris contenance en évitant son regard. Je devais faire comme si de rien était.
— Le passé d'Haden ne me regarde pas, déclarai-je calmement. S'il me touche une seule fois, je saurais me défendre, William. Concernant Isaac, je ne veux pas y croire et je ne peux pas y croire. Il a énormément aidé December-Dan et j'aurais l'impression de le trahir si je faisais ça. S'il est la taupe comme tu le penses, on le saura tôt au tard, mais je ne veux pas y participer. Je devrais pourtant le faire pour protéger DD, mais d'une certaine façon, je le fais ne voulant pas m'impliquer dans ça. Elle a confiance en moi. Elle est la petite soeur que je n'ai jamais eu. Et si elle découvre que j'ai participé à ça, elle m'en voudra. Alors, je ne t'aiderais pas. Si tu ne peux pas comprendre ça, ça ne me gêne pas. Je préfère qu'elle l'apprenne de ta bouche que de la mienne. Elle n'a jamais eu de chance en amour, alors si elle sait qu'Isaac l'a trahi, on la perdra pour de bon. Tu ne sais pas le chemin qu'elle a parcouru pour voir qu'être amoureuse c'est quelque chose de bon. Elle a perdu tout espoir lorsque Drew et Zeyn sont partis. Mais Isaac a ravivé cette flamme et je ne veux pas être celle qui va l'éteindre. Fais-le toi, mais moi, je ne peux pas.
Je me levai mais il m'arrêta en m'attrapant par le poignée.
Un frisson me parcourt jusqu'au coeur et j'ancrai mon regard au sien.
— Et tu sais ce que je crois, moi ? Cette flamme, elle peut s'éteindre et se rallumer un milliard de fois par des millions de personnes, mais il n'y a qu'une seule personne qui peut la faire vivre comme jamais elle ne vivra. Parfois, on veut se mentir et se dire qu'on aime cette personne, alors qu'on en aime une autre. Parfois, cette flamme s'est allumée chez des personnes qui n'y croyaient pas, mais elle s'est allumée, alors elle se relèvera de sa trahison s'il travaille avec Gaby. Mais tu ne peux pas la laisser l'épouser, Sara. Comme je ne peux pas te laisser avec Haden, parce que ce genre de personne ne guérit jamais. La violence faites aux femmes, c'est leur moyen de vivre à ces types.
Je retirai ma main de son emprise et je dis :
— Je sais gérer, William. Je te filerai le coup de main que tu veux, mais je ne ferais rien de plus.
Je l'observai avec l'envie de lui demander ce qu'il se passait entre nous, mais je lui tournai le dos et je gagnai l'extérieur qui se refroidissait au fur et à mesure qu'on se rapprochait du mois de Décembre.
Il ne restait que deux pauvres semaines.
Je trouvai DD assise sur un banc.
Je la rejoignis et elle me sourit chaleureusement, alors que je m'installai près d'elle.
— Qu'est-ce que tu fais ici, toute seule ?
— Je ... réfléchis à un tas de choses. Le maitre Chang m'a dit que j'étais la seule à pouvoir clore cette histoire. Que j'avais toutes les réponses entre les mains, mais que je bloquai mon esprit alors ...
— Tu te dis qu'en te creusant la cervelle, tu auras la révélation de ta vie c'est ça ?
Elle esquissa un sourire.
— Ouais. Mais c'est dur. J'essaye de remonter à loin, mais il y a trop de zones de brouillards. Gaby quoi ! Je ne la connais même pas cette fille !
— Mais on connait Blake Jenson.
— Ouais, dit-elle doucement, c'est ce qui fait que je peux gagner. Et je tente de deviner qui est l'autre taupe. Je sens qu'il est parmi nous. Chang a raison sauf que je ne sais pas c'est qui et je ne veux pas mettre la personne mal à l'aise, si je l'accusai sans preuve.
Je regardai son joli profil et repensai aux mots de William.
Ça ne pouvait pas être Isaac. Il l'aimait trop pour ça.
— Tu as des pistes ? Des soupçons ?
Elle répondit négativement de la tête. Elle mentait, je le sentais.
— Tu peux le dire si j'en fais partie ...
Elle pouffa et repoussa une mèche de ses cheveux.
— J'admets avoir pensé à toi, mais tu n'as aucun mobile sérieux. Tu n'as jamais voulu être agent de terrain alors ...
— Tout à fait, confirmai-je. Puis tu es ma seule famille, December-Dan, alors je préférais mourir que de te trahir.
Et c'était clairement vrai. Je ne lui ferai jamais de coup pareil. C'était trop tordu.
— T'es trop mignonne quand tu me fais des déclarations de la sorte, Carlton, me railla-t-elle.
— Je te déclare que je t'aime et tu fais la miss ! Tss. Je suis déçue.
Nous rigolons avec sincérité et elle fut la première à se calmer.
— J'ai pensé à Marysa et ... Ston, avoua-t-elle. Marysa aurait eu un mobile. C'est celle qui a le plus gros mobile, en fait. Elle peut toujours l'avoir, mais elle ne me connaissait pas avant tout ça. Et Will aurait rapidement eu des doutes sur elle. Marysa est trop naïve et rêveuse pour faire ce genre de choses.
— Et ... tu as pensé à Will ? Ou une de tes recrues ?
— Will ... Il m'aurait attaqué depuis longtemps. Lui et moi, on se ressemble. On attaque direct. On ne s'amuse pas à ce genre de jeu. Ça ne peut pas être lui. Et mes recrues, jamais de la vie. Tu sais que lorsqu'ils sont passés au détecteur de mensonge, même les anciennes, ce sont ceux qui étaient le plus avec moi. Je sens qu'elle est vraiment proche, mais je ne vois pas qui.
Aveuglée par Isaac ...
Non. Les propos de William n'allaient pas s'insinuer dans mon esprit.
— J'ai même pensé à Isaac, dit-elle. Super la confiance, alors qu'on n'est même pas marié hein !
Je la regardai et la laissai poursuivre.
— Je le trouvais bizarre ces derniers temps. J'ai contrôlé ses appels, ses mails, j'ai fait ses poches, j'ai fouillé son bureau au QG, mais rien. Il est clean. Et de toute façon, je ne comprends pas même pas pourquoi il bosserait avec Gaby.
Elle tourna sa tête vers moi.
— Je suis prête à ne rien lâcher, Sara. Je vais me battre coûte que coûte.
— Et le bébé ?
— T'es sérieuse ?
Elle rigola avant de lever son pull et me montra la ceinture qu'elle avait sur le ventre. Cette ceinture était une ceinture de sécurité pour les femmes enceintes du QG. Elle allait du dessous de la poitrine jusqu'au ventre pour couvrir le ventre en totalité. C'était nos chercheurs et informaticiens pour les gadgets qui l'avaient créée, il y a plusieurs années déjà. Avec cette ceinture, aucune balle ne pouvait toucher le ventre, aucun coup de pied, aucun choc électrique, rien. Bien sûr c'était que pour les 5-6 premiers de grossesse. Après le ventre commençait à devenir trop rond, pour que la ceinture tienne en place et garde le bébé en sécurité. Certains de nos agents l'utilisaient comme gilet par balle.
Elle me sourit victorieuse avant d'abaisser son pull.
— Ce bébé vivra, Sara. Elle n'y touchera pas.
Je lui souris fièrement.
— Évite de te battre, si tu peux.
— Evidemment. Mais je suis prête. Je ne vais pas fuir. Je l'attends. Je l'attends.
— Je l'attends avec toi DD. Elle va payer.
On se tapa dans la main. C'était la DD que je voulais. La December-Dan combattante. Celle qui n'avait peur de rien.
Je croyais en elle comme je croyais en Will. Oui, j'espérai qu'il allait trouver cette taupe et l'apporter à DD qui se fera à coeur joie de le détruire.
***
DREW
J'étais au courant pour Jared car je travaillais dans l'hôpital.
Il s'en était sorti sans séquelles. Il s'était battu pour vivre et December-Dan l'avait sauvé de justesse. J'étais soulagé pour sa famille et j'étais passé voir Jared, qui était épuisé par l'opération, mais il était pressé de quitter l'hôpital.
Cette garce de Gaby devait se faire interner. À cause d'elle tout le monde se contactait plusieurs fois par jour.
Pour ma part, je parlais tout le temps à Zeyn qui en avait marre de se faire harceler. Mais, je ne pouvais pas le perdre.
À la maison, nous l'avions forcé pour qu'il consulte un médecin, mais il avait refusé. Pour lui, ça allait s'arranger, mais je n'étais pas utopiste, alors je lui avais pris un rendez-vous sans qu'il ne le sache. Je ne savais pas comment j'allai faire pour qu'il vienne sans se douter de quelque chose, mais il devait consulter même si c'était un cancer crée. Je n'en avais rien à foutre. Il n'allait pas se la jouer têtu bien longtemps. Il mettait sa vie bien trop en danger, alors qu'il allait être père. Zeyn, papa ...
Vous allez me prendre pour un fou, mais je crois que c'était la seule partie de cette histoire que j'aimais bien. Ouais définitivement. Parce que Zeyn allait être papa et qu'il allait aimer cet enfant comme jamais il n'avait jamais aimé et surtout parce que la mère était DD. Ça pouvait paraitre atroce pour certains mais pour moi, c'était un petit cadeau. Même si la situation allait être étrange, eh bien moi, je ne pensais qu'au visage rayonnant de Zeyn lorsqu'il verra son gamin pour la première fois.
Même si notre vie était d'un équilibre précaire tant que nous n'avions pas arrêtés Gaby, eh bien, je voulais y croire. Je voulais croire au fait que nous puissions tous vivre en harmonie.
Je souris en m'imaginant ce petit rêve, alors que je vis Jillian s'approcher de moi.
Je finis mine de prendre des notes, lorsqu'elle se racla la gorge.
Je l'avais évité pendant plusieurs jours et elle aussi.
— Salut. On pourrait se parler ?
— Je t'écoute.
— Je ... Je m'excuse pour l'autre fois. Je n'aurais pas dû te demander de choisir entre elle et moi. C'était déplacé de ma part.
Je haussai un sourcil. C'était tout ce qu'elle avait à dire... Je décidai de la pousser à me dire la vérité.
— Et ?
— Et quoi ?
— C'est tout ce que tu as à dire ?
Elle me fixa avant de rire nerveusement.
— Elle t'a parlé de ma rencontre avec elle, en ville ?
— Peu importe qui l'a fait et il y avait mon frère ce jour-là, donc il t'a vu. Je suis déçu, Jillian.
Je la dévisageai et pris mes dossiers.
— Je lui ai juste dit la vérité ! haussa-t-elle la voix. Tu ne vois pas que je t'aime, moi ?
Je lui demandai de baisser d'un ton, car certains nous regardaient.
— Écoute, Jillian. Toi et moi, ça ne se fera jamais. Je ne t'aime pas comme tu le penses. Ça aurait pu marcher entre nous, mais ... ton comportement est déroutant. Je suis désolé. On va devoir rester collègue, mais il n'y aura jamais plus. Est-ce que c'est clair ?
Ses yeux se voilèrent de haine et elle me gifla.
Elle était clairement malade. Je la fusillai du regard et elle en fit de même.
— Tu me le payeras, Drew ! Tu le regretteras parce que tu sais très bien que tu m'aimes ! Je sais que tu m'aimes ! cracha-t-elle, venimeuse.
Je déglutis tandis qu'elle me contournait en me bousculant.
Je mis quelques secondes pour me remettre de ce qu'il venait de se passer. Elle pensait que je l'aimais, alors que ce n'était pas le cas.
— Hé, ça va ?
C'était Curtis.
Je me massai la joue, pressé de déguerpir à cause des murmures des infirmières.
— Ouais. Je vais rentrer. Je finis ma journée. Et toi ?
— Drew ! Elle croit que tu l'aimes ! me dit-il doucement. Méfies-toi d'elle. Elle n'est pas normale ces derniers temps. Elle fait beaucoup d'erreurs médicales.
Il me suivit jusqu'aux vestiaires.
— Oui et ? Qu'est-ce que j'en ai à foutre ! Je ne vais pas faire semblant de l'aimer pour qu'elle se calme. Je ne sais pas ce qu'elle s'imagine.
— Elle s'imagine des tas de choses, sous-entendit-il.
Je le regardai, après avoir retiré ma blouse de travail, ainsi que le chemisier bleu qui se trouvait en-dessous.
— Qu'est-ce que tu veux dire ?
J'enfilai mon pull rapidement.
— Elle est partie dire que tu allais l'épouser et que tu étais raide dingue d'elle. C'est Johanna qui me l'a dit, répondit-il.
Je grimaçai n'y croyant pas une seule seconde. Elle disjonctait clairement.
— Johanna a dit ça ?
— Oui, mon amoureuse a dit ça et je la crois. Elle a dit ça au réfectoire aux filles. Johanna m'a demandé si j'étais au courant et je lui ai dit que tu voulais plutôt te débarrasser d'elle.
J'enfilai mon blouson me demandant si je ne vivais pas un cauchemar.
— Je n'aurais jamais fait ça. Si je me marie, ça ne sera certainement pas avec elle ...
— Ouais, ça serait avec DD ! me taquina-t-il.
Je levai les yeux, alors que mon téléphone sonna. En parlant du loup ...
— C'est elle ?
— Ouais. Allô ?
— Drew, c'est moi. Tu peux aller récupérer Skyler à l'école, s'il te plait ? Zeyn ne peut pas avec sa prochaine exposition et ...
Je roulai des yeux et soupirai.
— Tu as appelé Zeyn avant moi ?! Sa prof sait que je suis le père alors ...
— Désolée. C'est une question d'habitude ... bref ! Isaac est avec moi et je veux rester encore un peu auprès de Jared. Ça ne te dérange pas ?
— Non, bien sûr que non. En plus, je viens de finir ma garde, alors ça tombe bien.
— Cool. Génial. Je viens la récupérer ce soir. Merci.
— OK. À plus tard.
Je raccrochai en même temps qu'elle et Curtis souriait bêtement.
Je lui demandai ce qui n'allait pas.
— Rien. C'est juste quand tu lui parles, tu es trop chou. Tes yeux brillent.
— OK toi ! ricanai-je. Va rejoindre Johanna, parce que tu me donnes envie de vomir en étant si amoureux.
— Jaloux va !
Je lui donnai une petite tape à l'épaule avant de quitter le service de pédiatrie.
Je rejoignis le parking extérieur et à ma grande surprise, je vis William. Il me lança un petit hochement de tête, avant que je n'en fasse de même, prêt à gagner ma voiture, car je savais qu'il n'était pas du genre à vouloir bavarder. Sauf qu'il m'héla et trottina jusqu'à moi.
— Qu'est-ce que tu fais ici ? T'es venu voir Jared ?
— Je bosse ici et j'ai vu Jared plus tôt dans la journée, répondis-je au tac au tac comme lui.
— Ah.
— Et toi ? T'es pas interdit de sortie ou un truc du genre ?
— Écoute, oncle Drew ...
Je le coupai d'un signe de main, ce qui le fit doucement rire.
— Comment ça va m'amuser de faire ça ! Et non, tu crois que je suis un chien pour être interdit de sortie ? DD a confiance en moi donc elle me laisse sortir comme le grand homme que je suis.
— Bien sûr qu'avec le bracelet que tu as autour de la cheville, tu es super crédible et pour ta gouverne, elle te teste. Pour gagner sa confiance, il faut un certain temps ....
— Dit Dr Davis, spécialiste de la maladie DD, me coupa-t-il. C'est bon t'as finis ? J'ai besoin de toi. Je me dis que tu es le seul qui accepterait.
— Non, dis-je directement en appuyant sur la clé de ma voiture.
Je ne voulais plus faire affaire avec lui.
— Tu ne sais même pas ce que je vais te demander !
— Tu veux des jouets ? Tu entendras Noël, très cher neveux !
Ses traits se fermèrent rapidement ce qui me fit rire.
— Moi aussi, ça va m'amuser de faire ça !
— Je suis sérieux, Drew. Je te rappelle que dans le passé, tu m'obéissais au doigt et à l'oeil.
— Et je te rappelle que dans le passé, tu obéissais au doigt et à l'oeil à Rixton Kent, qui était ton oncle ! contrai-je.
Il leva les mains en signe de reddition avec un sourire nerveux.
— Bon, on va arrêter la provoc' hein !? J'aurais demandé à Zeyn de m'aider, mais je crains qu'il soit tombé sous le charme d'Isaac, quant à Jared, il est sur un lit d'hôpital et il tuerait Isaac s'il le découvrait, alors il ne me reste que toi.
Curieux, je l'incitai à parler.
— Je pense qu'Isaac est l'autre taupe que DD cherche.
Je faillis perdre le sac qui était sur mon épaule.
— Pardon ?
— Isaac, je ne l'aime pas. Il ... est bizarre.
— T'es amoureux de DD ?
— T'es fou ou quoi ? Je vous la laisse à Zeyn et à toi. Et puis entre nous, si je la voulais vraiment, elle serait à moi depuis longtemps. Elle et moi, c'est juste une relation sans nom. Elle m'a aidé et m'a donné une chance, alors la moindre des choses, c'est que je lui rende l'appareil. Certainement pas en lui donnant une partie de jambe en l'air de rêve, mais en lui faisait réaliser qu'Isaac est un petit fils de pute sans scrupule qui bosse avec cette connasse de Gaby. Alors, t'es partant ?
— Je n'ai jamais vraiment aimé Isaac non plus, avouai-je après plusieurs minutes.
— Bienvenue au club ! Tu peux convaincre Zeyn ? Plus nous sommes à le démasquer, mieux c'est !
— T'as demandé à Sara ?
— Ouais mais ... je vais la gérer. Bon, tu acceptes ou pas ? Elle risque de te détester, mais c'est pour notre bien à tous. Je suis persuadé qu'elle sait qu'il cache quelque chose, mais elle joue à la fillette qui ne va pas ouvrir les yeux, alors on va le faire.
— OK, acceptai-je. Je m'occupe de Zeyn.
— Super. Je vous tiens au courant.
Nous nous saluâmes et je démarrai me demandant si j'agissais de la bonne façon en me liant avec Will. Mais c'était pour le bien de December-Dan. Isaac ne m'avait jamais auguré confiance. Même s'il avait l'air d'aller parfaitement avec elle et de l'aimer, il y avait anguille sous roche.
***
— Pa... Oups ! Dreeeewww ! hurla Skyler.
Je souris, alors qu'elle venait vers moi en courant.
Je ris contre son cou face à son lapsus et je la reposai au sol, après lui avoir embrassé le front. Ça ne gênait pas, qu'elle m'appelle comme ça. Absolument pas. Bien au contraire ! J'en serais même heureux, mais je ne voulais pas la bousculer.
Nos longues conversations téléphoniques avaient été bénéfiques pour nous. On avait en quelque sorte rattrapait notre retard. Et notre relation se bâtissait dans le bon sens. Bientôt, je serai ce genre de père sur le dos de leur enfant à regarder tout ce qu'il faisait.
— Comment ça va ?
— Ça va, répondit-elle en haussant les épaules.
Je m'approchai de son enseignante madame Hall qui me sourit.
— Bonjour monsieur Davis.
— Bonjour.
Elle avait été sous le choc lorsqu'on lui avait dit que finalement, c'était moi le père, suite à une erreur médicale. Mais, elle s'y était faite rapidement à l'idée, car d'après elle, elle trouvait qu'elle me ressemblait beaucoup. Elle avait veillé à ce que ça ne perturbe pas trop Skyler, mais elle semblait le prendre très bien maintenant.
— Skyler a passé une bonne journée ?
— Excellente. Elle a eu un A+ en maths. Elle est très attentive par contre, elle a toujours ce problème de règlements de conflits.
Skyler baissa la tête et je lui demandai ce qu'elle avait fait.
— Y'a une fille qui se moquait de moi. Elle a dit que maman ne savait pas s'habiller correctement. Je lui ai dit que ça ne la regardait pas et ensuite, elle a dit que les mères moches devraient être interdites dans cette école et je l'ai frappée.
— Frappée ? dit son enseignante.
Elle leva les yeux et soupira.
— Je lui ai fait une prise et elle a pleuré. Elle l'a méritée !
— Skyler sait très bien qu'on ne doit pas utiliser les prises de son cours de karaté, mais ça fait plusieurs fois qu'elle le fait déjà. Je comprends qu'elle ait voulue défendre sa mère, mais la violence ne résout rien. D'accord, ma puce ?
— OK ! râla-t-elle. On peut y aller ? Je veux mon goûter.
Je souris à l'enseignante.
— Je vais lui parler.
— J'y compte bien. À lundi Skyler, lança-t-elle.
Je lui dis au revoir à la place de Skyler qui bouda et près de la voiture, je me mis à sa hauteur pour lui parler.
— Je sens que tu veux faire comme ta mère ! Écoute, elle m'a déjà foutue un tas de raclée, ris-je en y repensant. Mais parfois, ce n'est pas nécessaire. Tu sais bien que ta mère est magnifique mais niveau style, c'est autre chose. Elle n'est pas très intéressée par ça.
Elle rigola.
— Et tu la trouves belle ?
Elle me fit un regard espiègle.
— À ton avis ?
— Je pense que oui.
Elle rigola et repoussa mon cheveu de mon visage avant de s'arrêter. Elle regarda par-dessus mon épaule.
— C'est elle. Elle s'appelle Kimberlee avec deux « e » comme elle aime le faire rappeler., l'imita-t-elle.
Je regardai dans sa direction. Sa mère était une personne d'un certain âge et qui pianotait sur son téléphone. Mais sa mère était habillée d'une façon très classe perchée sur ses hauts talons qui donnaient le vertige.
La fille regarda Skyler avec une grimace avant de tirer la jupe de sa mère et de me pointer du doigt.
Sa mère me regarda et se dirigea vers moi en vitesse.
Je me redressai pour l'accueillir.
— Ah bah enfin nous voyons le véritable papa de Skyler, dit-elle avec dédain. Je suis madame White, la mère de Kimberlee White. Votre fille a frappé la mienne. Éduquez la votre voyons ! C'est intolérable.
Elle me toisa de haut en bas avant de sourire.
— Vous êtes plutôt joli garçon. Où trouve-t-elle tous ces hommes ?
— Hé ! Vous laissez mon père tranquille ! intervint Skyler.
— Écoutez, madame White. Dites à votre fille d'apprendre à se la fermer de temps à autres. Ma fille est bien éduquée. Au moins, elle ne finira pas, par être une peste au collège, ni au lycée ! Vous savez, ça risque de lui créer beaucoup de conflits. Allez viens Skyler ! Ah ! Et la prochaine fois que votre fille touche à la mienne, je vous jure que sa mère va débarquer et elle vous réglera votre compte et je serai ici à regarder ce spectacle.
Skyler sourit et je lui ouvris la portière de la voiture. Elle y entra et je dévisageai cette bonne femme sans manière avant de contourner la voiture.
— Ah et au fait ! Cette montre que vous avez à la main, c'est une création de ma mère, Jessie Davis. Je ne me suis pas présenté, je suis son fils Drew Davis.
Sa mâchoire faillit se décrocher, alors que je m'installai au volant. Skyler ricana et fit un doigt, alors que je démarrai en trombe. La mère et la fille étaient hébétées.
Nous éclatâmes de rire.
— Tu as vu sa tête ! C'était hilarant !
— Ouais ! Elle ne t'embêtera plus, c'est sûr ! Tu vois parfois, ce n'est pas nécessaire de se battre. Il faut juste avoir les bons mots.
— Oui, j'ai vu. En tout cas, merci beaucoup. Tu ne diras pas à maman pour le doigt d'honneur. Elle croit que je ne dis pas de gros mots et que je ne les connais pas.
— Non, je ne lui dirais, pas mais tu ne dis pas de gros mots, OK ?
— D'accord.
***
Nous arrivâmes chez mes parents une quinzaine de minutes plus tard.
Elle avait demandé durant le trajet où se trouvait sa mère. Je lui avais dit qu'elle avait du boulot et qu'on en profiterait pour être ensemble.
DD m'avait envoyé un message pour me dire de ne rien lui dire par rapport à son oncle Jared. J'étais d'accord avec elle, car c'était la meilleure solution.
Il semblait n'y avoir personne, mais j'entendis la voix de maman et nous nous dirigeâmes vers le jardin où elle parlait au paysagiste.
— Non. Je veux le palmier à cet endroit. Oui, comme ça.
— Maman.
Elle se retourna et sourit immédiatement en s'approchant de Skyler.
— Oh ma petite chérie ! Comment vas-tu ?
— Je vais bien Jessie et toi ?
— Super ! Je suis contente de te voir ! Fils ! m'embrassa-t-elle sur la joue.
— Ça va ?
— Oui. J'ai appris pour ... alors ? sous entendit-elle.
— Oui, ça va. Hé ! dis-je pour changer de sujet. On va prendre notre gouter. Tu veux te joindre à nous ?
— Tu n'es pas un peu trop grand pour un goûter ?!
— Tu entends ça, Sky ?! Elle ose me dire que je n'ai plus l'âge !
— Oncle Ston serait choqué ! Le gouter c'est toute la vie, Jessie !
— Tu vois, maman ! Allez, viens !
Jessie sourit nous promettant de nous rejoindre plus tard.
Une fois dans la cuisine, je fouillai dans les placards et trouvai des cookies que Riccie avait dû faire. Je sortis du lait et du jus d'orange.
— Il y a du pain de mie aussi et du Nutella et du beurre de cacahuète.
— Je veux des cookies avec du Nutella, me dit-elle.
— C'est quoi ce mélange ?
— Tu vas voir.
Elle m'expliqua le processus de ce mélange. Elle prit un cookie qu'elle tartina de Nutella.
— Il ne faut pas en mettre trop. Juste la bonne dose. Bon, je goûte après je te fais goûter.
Elle croqua dans son cookie et elle mit du chocolat autour de sa bouche.
— Excellent ! Goûte !
Elle me fit croquer dans son cookie et c'est vrai que c'était bon.
— Mhhh. C'est vrai que c'est bon ! Qui t'a appris ça ?
— Maman et tonton Ston. Ils aiment faire des expériences culinaires et c'est moi qui goûte la première.
Oh les escrocs ! Je ris et elle me demanda pourquoi.
— T'es comme une petite souris testeuse !
— Quoi ? fit-elle outrée. Je refuserai dorénavant.
— Oui, refuse. Toi, fais-leur tester tes mélanges mais ne dis rien, d'accord ?
Elle acquiesça vivement et nous continuâmes notre goûter.
***
Après ce gros goûter, je lui fis visiter la grande maison avec maman. Elle demanda pourquoi nous n'avions pas de chien durant notre visite.
— Parce que ton père et ton oncle ainsi que ta tante sont irresponsables.
— Ce n'est pas vrai. C'est parce que tu as peur qu'ils foutent le bazar partout, me défendis-je.
Nos parents avaient toujours refusé qu'on ait un chien juste parce qu'ils tenaient à leur objet de valeurs.
— Aussi ! Et vous ne l'auriez jamais sorti et vous vous seriez battus pour savoir qui allait le sortir, alors j'ai refusé même si votre père a failli céder.
J'avais roulé des yeux et ça avait fait rire Skyler.
Nous finîmes par ma chambre d'adolescente. Elle l'aimait beaucoup parce qu'elle était plus grande que sa chambre. Puis, elle avait regardé des photos de moi, petit. Je lui avais brièvement raconté les histoires des photos, puis ce fut le moment des devoirs.
Je fis un peu de place sur mon bureau pour qu'elle puisse les faire.
— Désolé. Ce n'est comme chez Zeyn, mais je me cherche un appartement aussi.
— Pourquoi on ne pourrait pas acheter une maison pour vivre tous ensemble ?
— Parce que c'est impossible, Skyler. Il nous faudrait une très très grande maison. Plus grande que celle-là.
— Mais ça serait bien non ?
— Très bien même. Allez, montre-moi tes devoirs.
***
Elle était drôlement intelligente et avancée pour son âge. Elle comprenait rapidement.
Puis son écriture était trop mignonne. Ce n'était pas le cahier de Zac-Hen où il y avait des gribouillis et des fuites de stylo.
— C'est bon ? me demanda-t-elle.
Je vérifiai son calcul.
— C'est ça, ma puce !
Je lui embrassai la joue.
— Ahhhh tu piques !
Je ris doucement.
— Bon, on a fini. Qu'est-ce que tu veux faire ou regarder ?
On toqua à la porte et la tête de papa se présenta.
— Oh mais qui voilà ? Ma petite chérie !
Il entra et embrassa le sommet du crâne de Skyler.
— J'étais en train de faire mes devoirs, expliqua-t-elle.
— Super ! Vous venez manger ? Jessie a commandé des pizzas.
— Ouais ! bondit-elle. J'adore les pizzas.
***
Le diner s'était bien passé. Mes parents étaient complètement gagas d'elle. Puis, elle avait de la conversation. Elle parlait autant que Jannie et Zac-Hen.
J'avais envoyé un message à Zeyn qui me disait qu'il travaillait encore sur ses oeuvres qu'il allait exposer l'année prochaine en mai. Ça lui donnait un travail fou, mais il avait l'air d'être vraiment inspiré pour cette exposition. Je lui avais dit qu'il devait m'appeler pour que je lui parle de Will et il m'avait dit qu'il le ferait sauf qu'il était avec DD.
— On peut aller regarder un film ? me demanda-t-elle.
— OK.
Je la portai jusqu'à ma chambre et après l'avoir atteint, je l'installai sur le lit. Je réglai la télévision et fouillai dans le coin dvd à l'étage Zac-Hen et Jannie.
— Alors, il y a des Disney, des Pixars, des ...
— Il y a Nathalie ?
— Non ma puce, il n'y a pas Nathalie.
— Bon bah je veux ... Mulan ! Ou Hercule ! Ce sont mes Disney préférés. J'aime bien aussi le roi lion ! Ah mais j'aime aussi Rebelle !
— J'ai Mulan et Hercule, lui dis-je.
— Bon bah je veux Mulan !
Je lui souris et l'insérai dans la petite fente de ma télé dernier cri.
On frappa à la porte et maman apparut avec un bol de pop-corn.
— C'est pour que vous savouriez mieux votre film.
— Merci Granny. Je peux t'appeler Granny ? Maman appelle Granny, Granny.
— Bien sûr, ma belle, rit-elle doucement.
Ma mère me fit un clin d'oeil et nous laissa.
Je rejoignis ma petite fille toute heureuse de revoir ce classique.
— Tu sais pourquoi j'aime Mulan ? Parce qu'elle me fait penser à maman dans sa manière d'être. Normalement, il n'y a que les garçons qui devaient aller à la guerre mais elle, elle a voulu partir, alors elle a été courageuse.
— Oui, ta mère est courageuse.
— Et tu sais que je vais être grande-soeur ?! J'espère avoir un petit frère comme ça, je serai comme Jannie.
— Ouais, mais il va être aussi casse-pied que Zac-Hen.
— Mais c'est ça qui est amusant. Bon, chut, ça va commencer.
***
Skyler s'était endormie sur moi et moi, je m'étais assoupis depuis je ne sais combien d'heures.
Ce fut le vibreur de mon téléphone qui me réveilla et j'avais constaté que le dessin animé était fini.
Je décrochai, après avoir allongé Skyler.
— Ouais ?
— Nan mais tu faisais quoi ? Je suis devant chez toi !
— Ne crie pas. Je dormais. On dormait, dis-je doucement. Pourquoi tu n'as pas sonné ?
— Je ne voulais pas réveiller tes parents, me dit-elle. Il est minuit passé.
— J'arrive.
Je descendis et je constatai en passant près du salon que mes parents n'étaient pas encore couchés et qu'ils regardaient la télévision en amoureux. C'était tellement rare de les voir regarder la télé que je les regardai quelques secondes avant d'aller ouvrir.
Une fois la porte de nos grilles ouvertes, elle entra avec sa voiture. Je l'attendis sous le perron en me les gelant. Elle sortit de sa voiture et trottina un peu avant d'arriver devant moi et de me donner un coup à l'estomac.
— Un téléphone ça sert à répondre, me reprocha-t-elle.
— Écoute, viens à des heures décentes chez les gens.
Elle me fit un petit sourire tandis que je refermai la porte derrière moi.
— Tes parents ne dorment pas ? chuchota-t-elle.
— Peut-être que si, mais je ne vais certainement pas les réveiller. Viens !
Je lui tendis ma main inconsciemment qu'elle prit sans hésitation et nous montâmes en direction de ma chambre.
— Ça fait tellement longtemps que je ne suis pas montée.
— Ouais. C'était l'époque où nous tentions d'être amis.
Elle me poussa gentiment sans se vexer ce qui était rare de sa part.
Je ne dis rien et l'invitai à rentrer dans ma chambre qu'elle connaissait bien.
— Rien n'a changé, constata-t-elle.
— Non. Je ne compte pas rester éternellement ici.
Elle s'avança vers mon lit et s'assit auprès de notre fille.
— Elle a fait ses devoirs ?
— Oui, Madame. Elle a diné aussi. On regardait Mulan et on s'est endormis.
— D'accord. Merci.
Je l'épiai, le coeur battant. Comment pouvait-elle me faire autant d'effets, après autant d'années ? Pourquoi en sa présence, j'étais toujours cet adolescent fébrile voulant toujours l'impressionner ?
Elle tourna sa tête vers moi, après avoir enlevé un morceau de pop-corn de ses cheveux et esquissa un petit sourire.
— Tu ... Tu veux la garder ce week-end ? Bien sûr, si tu n'es pas de garde. C'est juste que je veux qu'elle ne remarque rien. Jared devrait sortir la semaine prochaine et si elle est occupée tout le week-end, elle va penser à autre chose.
— Je peux m'arranger avec l'hôpital. Je devais prendre quelques jours de toute façon, parce que j'ai trop d'heures supp' alors ouais.
Elle acquiesça et je finis par les rejoindre sur le lit.
Je m'assis derrière elle à une distance assez proche, mais correcte. J'observai sa nuque, ses cheveux courts, son profil, le petit sourire en coin qu'elle avait, tout en repoussant les cheveux de Skyler. Elle était belle malgré ses défauts. C'était peut-être ça qui la rendait belle à mes yeux. C'est vrai qu'elle n'était pas la fille ultra féminine qui jouait intensivement sur ses atouts. C'est vrai qu'aux yeux des autres, elle pouvait être très peu attirante et pas jolie et négligée mais moi, je la trouvais belle. Elle était encore plus belle, car elle m'avait donné une merveilleuse fille. Même si je n'étais pas avec elle, je l'avais à moitié.
— Merci.
Le remerciement m'échappa et elle me regarda par-dessus son épaule, curieuse.
— Pourquoi ?
— Parce que tu m'as donné une fille.
— Tu n'étais pas là lorsqu'elle est venue au monde.
— Je sais. Et si on pouvait retourner dans le passé, j'aurais été là et tu le sais. Je t'aurais tenu la main, dis-je en écartant une petite boucle dont Skyler avait hérité, et on l'aurait mis au monde ensemble. Je t'aurais soutenu.
Je déposai mes lèvres sur son épaule avec tendresse.
— Et merci d'être la mère de l'enfant de Zeyn.
Elle rit doucement ce qui provoqua évidemment le mien.
— Ouais. C'est ... C'est un plaisir. Je peux me dire chanceuse ?
— Ouais. Parce qu'on sera éternellement lié. C'est presque romantique. Tous les trois et tout.
Elle sourit doucement avant de se mettre toute droite. J'en fis de même.
Elle fixa un point dans le vide pendant plusieurs minutes et je décidai de briser le silence.
— Comment va Jared ?
— Ça va. Il est aussi chiant que moi lorsqu'on se retrouve sur un lit d'hôpital. Mais ça va. Je suis ... soulagée. Tu sais, j'ai eu tellement peur Drew, me confia-t-elle.
— Mais tout va pour le mieux maintenant. Vous êtes vraiment des âmes soeurs. Tu l'as sauvé.
— Oui. Hope me remercie chaque minute.
— Elle t'en sera éternellement reconnaissante.
— Il aurait fait la même chose pour moi.
Je lui caressai la joue tout en sachant qu'elle ne laisserait pas échapper ses émotions.
— Et comment va Lauren ?
December-Dan m'avait raconté pour sa tentative de suicide. Heureusement qu'elle n'avait pas paniqué, elle aussi. Ça aurait été désastreux.
— Elle va être suivie par un psychologue, mais ça devrait aller. Jared et elle vont aller de l'avant. Je pense qu'ils sont faits pour être ensemble.
— Je pense aussi. Ça serait cool.
Jared et Lauren allaient vraiment bien ensemble même si c'était un couple atypique.
— J'ai vu, Zeyn. Il est passé à l'hôpital, m'informa-t-elle. C'était marrant parce qu'il était plein de peinture. Et mignon aussi. Les lunettes lui vont bien.
— T'es amoureuse ? la taquinai-je.
— De vous ? Bien sûr ! rétorqua-t-elle en levant les yeux comme si c'était évident. Éternellement. Non plus sérieusement. Je veux que tu le surveilles continuellement, Drew.
— C'est ce que je fais. J'ai même pris un rendez-vous avec un cancérologue.
— Bien ! Tu lis dans mes pensées, Davis.
— Je l'ai toujours fait.
Elle me fixa avant de lever sa main et d'écarter à son tour ma petite mèche de cheveux de mes yeux. Je frissonnai à son contact mais ne laissai rien paraitre.
— Ouais. Tu l'as toujours très bien fait. Tes cheveux ont poussés, constata-t-elle. Songe à les couper avant que ça ne t'aveugle et que je ne puisse plus voir tes beaux yeux.
Elle laissa glisser sa main sur ma joue avant de s'approcher de moi et de déposer ses lèvres sur ma joue.
Je savourai ce contact salvateur et elle s'écarta de moi.
— Je vais y aller. Il faut que je dorme un peu. Je suis fatiguée.
Elle se leva et je ne la quittai pas du regard.
— Tu peux rester. Je prendrai la chambre de Zeyn, lui proposai-je.
— Mauvaise idée et Isaac m'attend à la maison. Mais merci de proposer.
— C'est normal. Je te raccompagne.
— Ne t'embête pas. Je connais la sortie. Occupe-toi bien d'elle et je t'appellerai dans la matinée pour lui parler.
— D'accord.
Elle s'avança vers moi et m'embrassa le front.
Elle allait me tuer si elle continuait comme ça à être si câline et douce. C'était toujours un plaisir de la voir comme ça.
— Merci Drew. Dors bien.
— Toi aussi, December-Dan.
Elle en fit de même avec Skyler avant de s'en aller.
Je restai quelques minutes à me rejouer ce qu'il venait de se passer. Je ne pouvais pas nier le fait que j'avais toujours des sentiments pour elle et encore moins que tous les deux, il y avait cette connexion.
Non. Je ne pouvais pas le nier et Will avait raison. Nous ne pouvions pas la laisser se marier avec Isaac si c'était pour qu'il lui plante un couteau dans le dos après.
***
WILL
J'étais sous la douche en train de réfléchir intensément. C'était le meilleur endroit pour avoir l'esprit clair.
Après avoir quitté l'hôpital, je m'étais concentré sur Isaac. J'avais occulté Sara et son essai qui m'avait rendu fou.
J'avais fouillé dans son passé qui était nickel. Ses parents étaient morts, il y a de nombreuses années et il avait grandi avec son oncle par la suite. Barnel Legrand. Celui-ci s'est donné une mort médicalement assistée, après avoir subi une blessure qui l'avait rendu tétraplégique. J'avais un peu plus creusé sur ce type et j'avais constaté qu'il avait eu cette blessure, lors d'une affaire d'attentat à l'encontre d'un chef d'Etat d'un petit pays dont je ne me souvenais plus du nom avait été résolu. Et c'était December-Dan qui avait clos l'histoire sous le nom de l'Agent Lee.
Pure coïncidence ou il y avait-il un lien ?
En tout cas, j'avais filtré les appels de ce gars, mais rien. Aucune trace d'un appel étrange.
J'avais l'intime conviction qu'il y avait quelque chose.
Je coupai l'eau et sortis de la douche avant de m'envelopper d'une serviette.
Des coups sur la porte résonnèrent.
J'allai ouvrir en me disant que c'était peut-être Jeremy de l'informatique, qui était sympa et qui voulait me demander de participer à une partie de Play, que j'aurais accepté sans hésitation mais je découvris Sara, une feuille à la main. Elle me plaqua une feuille sur le torse et me poussa à entrer dans la chambre.
Je regardai la feuille, c'était une photo prise d'une caméra de sécurité. C'était une femme d'un âge assez avancé et ronde avec un chien.
— Gaby était la soi-disante cousine de Gretchen. Les parents de Gretchen sont introuvables et la femme de maison aussi. Tu sais Valéria ?! Alors, j'ai pensé au chien. Son magnifique husky. Tu sais que la plupart des chiens ont des carnets de santé ou des puces, pour qu'on puisse suivre leur état de santé ?! Eh bien, j'ai cherché et j'ai retrouvé Valéria. Elle est à une heure de chez nous. Valéria connaissait Gaby et elle est peut-être en contact avec Gaby et elle pourrait nous informer sur elle, acheva-t-elle avec le sourire. Valéria est notre lien avec Gaby. Si Valéria est encore vivante, Gaby n'est forcément pas loin. Il faut qu'on y aille, Will. Habille-toi et on y va !
— Il se fait tard. On ira tôt demain matin. Et on devrait y aller avec DD. Tu la connais bien Valéria ?
— Pas vraiment, mais tu as raison. On va demander à DD de venir avec nous.
— Génial.
Elle me regarda avant de déglutir.
— Bon, j'y vais alors.
— J'ai ... J'ai une piste sur Isaac, lui dis-je.
Je ne savais pas pourquoi j'avais dit ça. Tout ce que je savais c'est que je ne voulais pas qu'elle s'en aille. Pas maintenant.
— Ah ouais ? Ce mec est propre comme une chemise. Tu devrais lâcher l'affaire.
— Tu as trouvé Valéria grâce à un chien et j'ai trouvé une piste grâce à l'oncle d'Isaac. En plus, il est parti rendre visite à un ami à lui en début de semaine. Un dénommé Derek. Tu le savais ?
— Non mais c'est un grand garçon. Et ce Derek a été invité au mariage.
— Son oncle a voulu mourir par voie médicale et juste après celle-ci, Isaac atterrit au QG. Tu trouves ça normal ?
— Eh bien, son oncle ne voulait plus vivre comme ça, d'après ce qu'il vous avait dit et Isaac devait atterrir ici, car il ne voulait plus travailler à la CIA.
Elle observa rapidement mon torse avant de détourner son regard. Je souris en coin. Je lui faisais de l'effet comme elle, elle le faisait avec moi avec sa jupe qui lui allait parfaitement.
— Tu devrais vraiment t'habiller si tu veux qu'on parle.
J'éclatai de rire.
— Ça te gêne ? Le torse d'Haden n'est pas aussi bien bâti ?
— Oh que si, il est bien bâti. Il a des trucs que tu n'as même pas.
— Comme quoi ? la défiai-je.
Elle sourit malicieusement et s'approcha de moi.
— Je ne sais pas comment ça s'appelle, mais il a des abdos même là, rétorqua-t-elle en touchant mes côtes. Toi, il y a un peu de graisse.
Son doigt me fit frémir et elle le remarqua mais ne commenta pas.
— Donc, dit-elle, quelle autre raison aurais-tu trouvé ?
— Peut-être parce que l'Agent Lee a clos la mission de cet oncle et que ce jour-là, il a eu cette blessure grave qui a changé sa vie.
— DD a bossé sur une mission avec lui ? fronça-t-elle les sourcils.
— Je ne pense pas qu'il était au courant. Son supérieur a dû contacter John, qui a demandé à DD de faire la mission et elle l'a résolu en quelques jours, alors que ça faisait des mois que Barnel bossait dessus.
— DD a fait son boulot ce qui a couté sa place et sa blessure, termina-t-elle. Ainsi, Isaac veut peut-être venger son oncle.
Elle prit sa tête entre ses mains et je finis par mettre un tee-shirt, car elle venait d'avoir une super idée.
— Mais c'est trop .... gros, William ! Il serait bête d'avoir fait ça ! Je te jure que s'il s'avère, qu'il est vraiment fourré avec Gaby, je le tue de mes propres mains !
— Laisse ce plaisir à DD. Je crois qu'on peut fouiller dans ses historiques d'appels. Je l'ai fait, mais je n'ai rien trouvé.
— Tu l'as mal fait, me dit-elle. Habille-toi et on va voir ça.
— C'est ce que je suis en train de faire. Tourne-toi que j'enfile un caleçon.
Elle abdiqua en me demandant de me magner.
— Tu veux me voir c'est ça ? la taquinai-je.
— Je ne suis pas comme toi, William.
— Tu es sûr ?
Je m'apprêtai à enfiler mon pantalon et elle se retourna.
Oh non ! Pas ce regard ... Je m'étais juré sur tout le trajet que j'allai la laisser se faire briser le coeur par Haden, mais là ...
La température grimpa en flèche, d'un coup, sans avertissement.
Elle se mordit la lèvre inférieure avant de faire un pas vers moi, hésitante.
— On peut essayer un ... autre truc ?
Je voyais très bien de quel « truc » elle voulait parler et j'étais pour. Ça m'aiderait probablement à l'oublier. À l'effacer de mes pensées carrément. Ouais, rien qu'une fois ...
— On n'en parlera pas ? la questionnai-je. Ne viens pas me dire que tu regrettes après...
— Non, me coupa-t-elle. Je ne le ferai pas.
— D'accord, dis-je en m'avançant vers elle mais je trébuchai devant elle ce qui la fit éclater de rire.
— Aide-moi au lieu de te foutre de ma gueule !
Elle se tint le ventre en riant davantage tandis que je me tortillai avec mon pantalon pour le retirer.
Je me relevai tout seul, ce qui la stoppa immédiatement.
— On peut essayer tout ce que tu veux Sara, tout ce que tu veux.
Je plongeai sur ses lèvres sans en dire plus avec toujours la même envie de ressentir ce putain de cocktail Molotov qu'elle était la seule à avoir la recette pour me rendre fou.
Plus rien ne comptait sauf elle et moi. Qu'Haden aille au diable car à cet instant, elle était avec moi. Rien qu'avec moi.
***
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