Chapitre 41

Hey mes Ferrero Rocher ❤️,

Je vous laisse lire et on se retrouve à la fin ;)

En média, un peu de "Jared". Je l'imagine à 60 % comme ça, mais il y aurait des trucs à retravailler. 


***

JARED

Ce matin, je n'avais pas eu l'envie d'aller bosser et j'avais dormi chez maman et Karl pour les soutenir face à ce nouveau choc.

Nous avions passés une nuit courte, surtout Karl qui était mort d'inquiétude. Dès qu'il n'avait pas sa fille près de lui, il était dans un état d'inquiétude profond et douloureux pour lui. Ça l'angoissait terriblement, même s'il savait qu'elle allait bien.

Il avait dû regarder son téléphone 2500 fois durant la soirée pour voir si DD allait daigner lui passer un coup de fil, mais rien. Et pareil de mon côté.

Drew avait dormi dans l'ancienne chambre de DD, car nous n'avions pas de chambre d'amis.

Ses parents avaient été mis au courant, dès que nous avions su que Zeyn et DD étaient partis. Ils étaient venus chez nous, tard dans la soirée. Karl avait l'air dégouté de les revoir dans de telles circonstances, mais ils étaient inquiets pour les trois fugitifs. Et évidemment pour Drew qui avait été silencieux de toute la soirée. Il répondait mécaniquement et avec aucune envie de s'exprimer. 

J'avais fait de mon mieux pour qu'il aille mieux, mais il était désespérément ailleurs et c'était compréhensif de sa part.

Je ne comprenais pas ce qu'ils leur avaient pris, mais cela signifiait que le problème était bien plus grave que cette nouvelle paternité.

Je finis par quitter mon ancienne chambre, alors que la journée avait déjà bien avancée et trouvai ma mère dans la cuisine en train de préparer le déjeuner. Je lui embrassai la joue avant de me servir d'une tasse de café.

— Ça va ?

— Oui. Karl dort enfin.

— Drew aussi je crois.

Elle me lança un regard compatissant.

— Tu as pris une journée ? m'interrogea-t-elle.

— Ouais. J'ai contacté l'école. Tant qu'elle ne reviendra pas, je ne me sentirais pas en état d'aller bosser. Elle est partie trop loin, maman ! Elle ... A-t-elle réfléchie au fait qu'elle allait foutre la pagaille ?!

Je lui en voulais d'avoir fait ce coup à Drew surtout. Ce type ne demandait rien à DD, juste un peu d'amour et de gentillesse venant d'elle et elle faisait n'importe quoi. J'avais vraiment eu l'espoir que tout aller s'arranger entre les trois, car ce qui les liait, était vraiment fort, mais dès qu'ils avançaient tous les trois dans le bon sens, il fallait que quelque chose arrive pour tout foutre en l'air.

— Ne dis pas ça Jared, dit maman. Je sais que tu es blessé parce que tu l'aimes vraiment beaucoup, mais elle est grande. Elle sait ce qu'elle fait. Arrêtez de douter d'elle à chaque action.

— Et si elle ne revient pas ?

— Bien sûr qu'elle va revenir mon chéri, m'assura-t-elle en prenant mon visage entre ses mains. Elle ne nous laissera jamais. Certainement pas comme ça. Donnez-lui du temps. C'est aussi dur pour elle, tu sais. C'est très perturbant.

Je repoussai ses mains avant de la contourner pour préparer une tasse pour Drew.

— Croyez un peu en elle, répéta-t-elle.

— Ce n'est pas une question de ne pas croire en elle ou nous, c'est juste que ... ses réactions sont trop spontanées et aucunement réfléchies. Elle ne pense pas aux autres, mais à elle et ça a toujours été le problème.

— Et alors Jared ?! Parfois, il faut penser à soi. Il faut penser à nos désirs avant de penser aux autres, sinon on sera toujours à la traine, je t'assure.

Je ne relevai pas ses propos et remontai à l'étage avec une deuxième tasse, irrité qu'elle prenne sa défense. Bien que maman et DD se soient considérablement rapprochées avec le temps, elle n'avait pas à la défendre pour le coup. En général, maman avait un avis impartial et ne disait rien à propos de DD. Karl et moi avions pris ce rôle de la juger et tout le temps de la réprimander.

Je frappai à la porte de la chambre et des souvenirs m'envahirent de l'époque où nous vivions encore ici tous les deux et où je ne frappai jamais à sa porte tout comme elle.

Qu'est-ce que cette époque là, me manquait. Tout était un peu plus facile et léger.

J'effaçai aussitôt ces souvenirs avant d'entrer après le bref « entrez » de Drew.

Il se tenait devant la fenêtre et regardait à l'extérieur encore et toujours ailleurs.

Depuis hier soir, j'avais l'impression qu'il avait perdu une partie de lui. Il avait l'air si chétif. Comme s'il avait été éteint de l'intérieur.

Je m'approchai de lui et lui tendis une tasse de café qu'il prit avec un faible remerciement et il reporta son attention à l'extérieur.

Je ne savais pas trop quoi lui dire. J'aurais aimé lui changer les idées avec Ston - qui m'évitait depuis quelques jours pour que je ne découvre pas sa petite amie. J'hésitai entre Sara et une personne que je ne connaissais pas, mais je savais surtout que ça serait une grosse surprise pour moi - mais il bossait sur une campagne publicitaire vraiment importante, alors je ne voulais l'importuner avec nos problèmes familiaux.

En tout cas, j'espérerai juste qu'il retrouve rapidement sa joie de vivre car c'était le mot qui qualifiait Drew : la joie. Il prenait toujours tout du côté positif. Même avec December-Dan et il essayait de ne jamais perdre espoir. Malheureusement, ce n'est plus le cas. 

Je le lisais très clairement à sa façon d'être qu'il avait tout perdu.

— Ils n'ont toujours pas appelé ? demanda-t-il d'une voix monotone.

Il n'exprimait aucune colère ou aucune haine. Il avait l'air blasé.

— Non, répondis-je. Mais ne t'inquiète pas. Ils vont revenir.

Il me regarda furtivement avant de détourner mon regard.

Il n'y croyait pas une seule seconde. Il prit une gorgée de son café avant de dire.

— Pourquoi le feront-ils ? Partir est bien plus facile. Il y a tellement de problèmes ici ...

— Parce que DD et Zeyn ont deux gros points en commun, le coupai-je. Toi et la famille.

Il tourna sa tête vers moi et je continuai :

— Maman a raison, ricanai-je en réalisant la vérité. DD ne nous laissera jamais, puis elle aime trop sa vie pour tout recommencer de façon cachée. Et son égoïsme peut être énorme, elle ne te séparera pas de Skyler à présent que la vérité a éclatée. Cro...Croyons en elle. Elle m'a très rarement déçue, alors ...

Il m'analysa du regard avant de passer une main nerveuse dans ses cheveux en proie d'une grande hésitation, mais il savait que j'avais raison.

— J'ai tellement mal, dévoila-t-il après un long silence plein d'incertitude. Je crois que je n'ai jamais ressenti une si puissante douleur. Mon coeur est serré dans un étau, Jared. Tu sais, c'est même pas le fait qu'ils soient ensemble qui me brise le plus. C'est surtout qu'ils ... qu'ils m'aient abandonné. Qu'ils m'aient laissé, alors que j'étais aussi choqué qu'eux. Je n'y ai même pas songé. Ils n'ont pensés qu'à eux deux, parce qu'ils sont pareils. Je ne peux pas aller à l'encontre de cette vérité.

Je ne dis rien et regardai à l'extérieur à mon tour, car il avait raison. Ils étaient pareils. Malheureusement ou heureusement.

— Et j'ai mal parce que ... que Zeyn m'a ... m'a menti durant toutes ces semaines.

— Ce n'est pas la première fois, relevai-je pour atténuer d'une certaine façon sa douleur.

— Oui, mais c'est différent.

— On va leur laisser le bénéfice du doute, Drew. Ça ne sert à rien de les détester.

— Je ne les déteste pas. C'est juste que je ne les comprends pas.

Il prit une grosse gorgée de son café avant d'aller s'asseoir sur l'ancien lit de DD.

J'allai l'y rejoindre lorsque mon téléphone sonna.

Je décrochai sous le regard de Drew qui devina bien rapidement que ce n'était pas December-Dan. 

— Allô ?

Les sanglots de Lauren me parvinrent immédiatement et je me braquai aussitôt, alarmé par son état.

— Lauren ? Dis-moi ce qui ne va pas !

Elle tenta de se calmer, mais ses mots n'étaient pas compréhensibles.

— Lauren ? Es-tu chez toi ?

— O..O..Oui, réussit-elle à répondre.

— J'arrive. Ne bouge pas d'accord.

Je raccrochai immédiatement.

— Je dois y aller. Si tu as besoin de quelque chose, maman est en bas. Je dois y aller.

— Qu'est-ce qu'il y a ?

— Lauren a un problème.

— Je viens avec toi, dit-il en prenant sa veste. Je ne peux plus rester ici.

D'un signe de tête, j'acceptai et repassai dans mon ancienne chambre pour prendre à mon tour ma veste et une arme que j'avais laissé depuis belle lurette. Sait-on jamais ...

Nous descendîmes en trombe ce qui attira l'attention de ma mère. 

— On va chez Lauren, on revient ! balançai-je à la va-vite.

Nous n'attendîmes pas sa réponse et je pris ma voiture.

— Qu'est-ce qu'elle a ? demanda Drew, une fois que j'avais démarré.

— Je ne sais pas. Elle pleurait. Ça m'inquiète.

Il acquiesça et après quinze minutes sur la route, nous arrivâmes chez elle.

Devant sa porte entrouverte, j'entrai doucement, suivi de Drew. Mon coeur était affolé à la découverte d'une atrocité.

Le premier constat fut sans appel.

Elle avait été cambriolée, car l'appartement était s'en dessus-dessous, mais plus j'avançai plus je voyais des tas de photos de nous au sol et sur les murs. Elles étaient crayonnées de rouge avec nos deux têtes entourées.

Je la trouvai assise, dans tous ses états. Elle tremblait carrément et elle tenait la même lettre qu'elle m'avait faite lire il y a quelques jours de ça.

— Lauren.

Elle releva sa tête vers moi et je m'accroupis près d'elle avant de repousser les cheveux de son visage. Son visage était gonflé par ses pleurs.

— Il va me tuer Jared. Il va me tuer.

Je lui pris la feuille des mains et lus les mots qui étaient inscrits :


Espèce de petite salope ! 

Je suis de retour Lauren mon amour. Je vais te faire payer ton infidélité avec ce fils de pute. Tu penses qu'il est meilleur que moi, alors qu'il ne t'aimera jamais comme je t'aime Lauren ! Jamais ! Il aimera toujours son ex ! Je ne comprends pas, comment tu as pu jouer avec notre mariage ! Tu vas voir Lauren ! Fais attention à toi parce que je suis partout !

Raph ton mari.


Il avait souligné « mari » plusieurs fois et je comprenais à présent sa peur. Ce type était complètement fou.

— Il ne te fera rien Lauren, dis-je en l'attirant contre moi. Je te le promets.

Elle s'agrippa à moi tandis que je la serrai dans mes bras avec force en réfrénant mes battements cardiaques et je croisai le regard de Drew qui inspecté les photos qu'il avait ramassé avec minutie.

Je l'aidai à se relever avec difficulté car ses jambes tremblaient encore.

— Va préparer un sac, tu vas vivre chez mes parents pendant quelques temps, d'accord ?

Elle acquiesça la tête vivement, sans protester, alors que Drew rassemblait les photos comme s'il venait de découvrir quelque chose.

Je m'approchai de lui, curieux, de savoir sa théorie.

— Qu'est-ce qu'il y a ?

— Zeyn m'a dit que tu as vu Gretchen non ?

— Ouais. Sara a vu Wallas et DD a vu sa mère et Shad.

— Je pense que ... qu'il veut s'en prendre surtout à DD, mais à son entourage le plus proche, Jared. Et si on voulait s'en prendre à toi à travers Lauren ? Tu es celui qui est encore plus proche de DD.

Nous nous observâmes et l'idée achemina mon esprit rapidement. Il n'avait pas tort. C'était fort plausible.

— Mais pourquoi Lauren ? Elle n'a rien fait. C'est mon amie.

— Je ne sais pas. Il faudrait que tu saches si son mari a été libéré Jared. Ça pourrait remonter jusqu'à Trevor 2.0. Le type a l'air mentalement instable. J'ai l'impression que Trevor 2.0 veut faire encore plus de morts que la première fois.

Je déglutis, craignant pour la vie de tous les gens que j'aimais.

Lauren revint avec un sac, toujours aussi bouleversée.

— On ... On peut y aller, dit-elle.

— Tu devrais porter plainte, lui dis-je.

Elle refusa vivement, les yeux larmoyants encore une fois.

— La police ne va rien faire Jared. Je la connais, elle ne fera rien.

Drew me regarda.

Si la police ne faisait rien, le QG allait s'en occuper. Drew me comprit du regard.

— Viens avec moi Lauren, on va l'attendre dans la voiture, la prit-elle par l'épaule.

Elle me jeta un bref coup d'oeil avant de le suivre.

Une fois certain d'être seul, je passai un coup de fil à John et lui expliqua la situation.

— Je vais envoyer une équipe chez elle, Jared. Tu penses vraiment qu'il y a un rapport avec l'histoire de DD ?

— Je pense que oui. Mais pourquoi, je ne sais pas. Je suis peut-être sur sa liste « personne à tuer », plaisantai-je.

Mais dans le fond, c'était peut-être vrai ... La personne savait très bien que sans DD, je n'étais rien et sans moi, c'était la même chose. Il me semblait encore plus frappant que Chang avait raison. Cette personne nous connaissait vraiment bien et connaissait les faiblesses de DD.

— Bien. Je vais faire le nécéssaire. Je vais te contacter dès que j'ai des nouvelles. Et fais-en de même si tu as des infos sur le retour de DD.

— Bien sûr, Monsieur.

Je raccrochai et quittai son appartement après avoir fermé la porte derrière moi avec une multitude de questions dans la tête.

***

Maman et Karl avaient été immédiatement touchés par l'histoire de Lauren.

Je lui avais bien fait comprendre qu'elle n'était pas obligée de leur dire la vérité sur son histoire abominable d'ancienne femme battue. Mais elle l'avait fait, le coeur lourd depuis des années. Elle avait besoin de partager son histoire. Elle avait besoin d'avancer.

Maman lui avait dit qu'elle pouvait rester autant de temps qu'elle voulait à la maison, très attristée et consternée par ce genre d'homme.

Je n'avais pas pu exposer l'idée de Drew car Lauren n'était pas au courant de ma seconde vie et elle ne devait pas l'être. Peut-être un jour mais certainement pas maintenant.

Hope proposa un second thé à Lauren qui avait retrouvé un peu de couleurs et même un léger sourire, lorsqu'on frappa à la porte. Je décidai d'aller ouvrir et découvris Grappy et Grammy tout sourire. J'arborai aussitôt le mien avant de prendre dans mes bras, Walter puis ensuite Theresa.

— Oh fiston ! Ça fait du bien de te revoir ! clama Walter avec joie.

— Toujours bel homme ! commenta Theresa après m'avoir embrassé profondément les joues.

Je les invitai à entrer avant qu'on ne gagne le salon.

Karl se braqua dès qu'il vit son père qu'il salua de vive voix avant de prendre sa mère dans ses bras avec beaucoup de tendresse comme d'habitude. Avec les années, Walter et Karl avaient du mal à avoir cette relation père-fils et je me demandais, comme DD, si un jour cela serait possible.

— Ah n'est-ce pas Drew Davis que voilà ? lança Walter après avoir salué Hope. Bonjour mon garçon !

— Bonjour, dit Drew tout en lui serrant la main avec un petit sourire. Bonjour Madame Lawson !

— Oh Drew ! Ou devrais-je dire Dr Davis, lança-t-elle avec émerveillement.

Je rejoignis Lauren qui était soudainement mal à l'aise face à ses retrouvailles familiales. Une fois que les choses se soient calmées, ils la saluèrent tout aussi chaleureusement, heureux de la revoir.

— Toujours aussi charmante et originale, commenta Theresa. 

Lauren rougit en masquant son tatouage au bras et Theresa me fit un clin d'oeil inquisiteur.

— En effet, confirma-t-il. Et où celle qui crée la polémique ? Ma très chère petite fille ! clama-t-il.

Nous nous regardâmes et Karl soupira.

— Elle est partie, dit-il.

— Partie où ? Skyler est à l'école ? questionna Theresa, inquiète par notre silence.

— Avec ... Skyler et ...

— Mon frère, Zeyn, acheva Drew.

Walter ricana nerveusement.

— Eh bien, ça n'est rien de grave, rétorqua-t-il. Skyler passe un week-end avec ses parents ce qui est normal. Désolé pour le futur gendre, mais il faut qu'il comprenne que Skyler a un véritable papa.

— Ouais, sauf que le père n'est pas Zeyn mais Drew, répliqua Karl, agacé.

Leur mâchoire se décrochèrent face à la nouvelle et Lauren me pinça le bras, totalement embarrassée d'être plongée dans nos histoires familiales. 

Je décidai de l'aider à s'en échapper.

— Je vais montrer la chambre à Lauren, annonçai-je.

Je lui pris la main et nous disparûmes juste au moment où Walter ne comprenait pas comment elle avait pu s'en aller comme ça. Karl et Walter commencèrent à lever la voix.

Lauren soupira soulagée, une fois qu'on entendait qu'un léger brouhaha.

— Je me sens mal de rajouter d'autres problèmes, Jared. Je te jure que je peux retourner chez moi. Ça va aller. C'est ... c'est le fait de voir mon appartement comme ça qui ...

— T'es folle ! déclarai-je en l'invitant à entrer dans ma chambre. Ici, tu es en sécurité, d'accord ? Tu ne risques rien et je serai plus tranquille.

Elle acquiesça doucement avant de papillonner son regard à travers la pièce.

— Mon ancienne chambre, dis-je. Je crois que tu ne l'as jamais vu. 

— En effet, c'est mignon, commenta-t-elle.

— J'étais un ado à l'époque et je n'ai pas voulu changer la décoration alors ...

J'étais soudainement gêné, car la seule fille que j'avais emmené dans cette chambre était Gretchen par le passé.

— Fais comme chez toi, OK ?

Elle s'assit sur le lit tandis que je rangeai un peu.

— Tes grands-parents sont toujours aussi amusants.

— Ouais, ricanai-je en ramassant mon pyjama. Mais tu connais DD, elle crée des crises phénoménales ...

— Je crois avoir remarqué, rit-elle. Mais, elle est super cool, Jared. Tu as une soeur géniale. 

Je lui souris et m'assis à côté d'elle, une fois que la chambre fut présentable.

— Alors la salle de bain est juste là, lui indiquai-je la porte qui n'était pas loin de mon ancien dressing, et tu peux y mettre tes affaires. Maman t'apportera des serviettes propres.

— D'accord. Merci infiniment Jared.

Je la regardai.

— Ce n'est rien, vraiment.

— Si, c'est énorme. Tu as fait bien plus de choses que certains de mes amis et tu me connais parfaitement. Tu es vraiment un ami en or et ça faisait longtemps que je n'en avais pas eu, un. Voire pas du tout.

Elle plongea son regard dans le mien et je sentis mes joues se chauffer par la profondeur de son regard et de ses mots.

— C'est normal et ne t'en fais pas pour Raphael. Il ne te fera rien. J'ai ... J'ai des amis qui travaillent à la police, alors je leur ai demandé d'obtenir quelques informations sur lui.

— Merci Jared.

Elle me prit la main avant de m'embrasser la joue.

Mon coeur qui n'avait pas arrêté un seul instant de faire une course folle, augmenta la cadence au point que j'avais du mal à respirer.

J'ancrai mon regard au sien et sans comprendre pourquoi, nos lèvres se rencontrèrent en douceur. 

Et ce fut un électrochoc. Je n'avais jamais pensé retrouver ce genre de sensation déferlante. C'était bien trop puissant et insupportable. Je m'écartai vivement d'elle, ce qui l'embarrassa davantage et elle tenta de se cacher derrière sa frange du style " pin-up ", mais c'était raté.

— Je suis désolée, bafouilla-t-elle. Je ne sais pas ce qu'il m'a prit ...

— C'est moi, dis-je en me levant tout en essuyant mes mains moites sur mon pantalon. Euh ... Je vais te laisser te reposer, parce que tu en as besoin et ... et je vais descendre pour ... pour éviter la troisième guerre mondiale, lâchai-je tout en marchant à reculons.

— Euh ... OK, répliqua-t-elle n'osant pas croiser mon regard.

— A plus tard, Lauren.

— A plus tard, Jared.

Je quittai la chambre et refermai la porte derrière moi, le souffle court. 

Je m'appuyai contre celle-ci en tentant de réguler ma respiration avant d'apporter mes doigts à mes lèvres. C'était brûlant et j'avais juste envie de me frapper à la tête. Qu'est-ce que j'avais été con ! Elle devait se sentir encore plus mal.

Bordel ! J'étais nul ! Affreusement nul, alors que j'avais adoré. Ouais ! J'avais littéralement adoré et je savais que je ne penserais qu'à retenter l'expérience, car ça avait été juste indescriptible.

Je crois que les autres avaient raison : j'avais Lauren dans la peau et depuis longtemps. 


***

NDA : À écouter avec "Candles" de DAUGHTER ;). C'est primordial avec le moment. Bienvenue dans mon vaste univers musical. 


DECEMBER-DAN


— Allô ?

— Drew, déglutis-je.

Ma gorge était soudainement sèche et mon coeur battait à une vitesse intolérable.

— Je crois qu'on doit parler.

Son silence m'accueillit avec désinvolture.

Il ne disait rien. Je n'entendais que sa respiration lourde à travers le combiné.

Je me mordis la lèvre avec force avant de repousser mes cheveux de mon visage que le vent ramenait sans cesse.

— Dis quelque chose, s'il te plait. Ton silence me tue.

Toujours rien.

Je rapprochai mes jambes contre moi et les entourai d'un bras, comme pour me rassurer, me donner la force ...

— Je suis désolée, Drew. Tellement désolée. Je te comprends. Je te jure que je te comprends, alors essaye de nous comprendre. On t'a blessé. Je le sais, je le sens mais par pitié, parle. Dis ce que tu as sur le coeur, déblatérai-je d'un trait.

Il exhala enfin et j'attendis pendant plusieurs minutes avant qu'il ne lâcha deux mots.

— Vous revenez ?

Je m'attendais à tout sauf à ça. Je m'attendais à des cris, à des insultes, mais certainement pas ça.

— Bien sûr qu'on revient Drew. On avait juste besoin d'être tous les trois.

— Vous lui avez dit ?

Sa froideur me gela intérieurement. Putain ! Qu'est-ce que j'avais fait ?!

— Non ! Bien sûr que non. On le fera en ta présence. On ne ferait jamais ça...

— Vous êtes bien partis pourtant, répliqua-t-il, tranchant. Je ne veux pas t'écouter me mentir encore une fois. 

Son ton montrait clairement l'amertume et il raccrocha. 

Je restai abasourdie avant de le rappeler, furieuse à présent.

Je me levai après avoir mis l'appareil autour de mon cou.

Je fis un signe de main à Zeyn, qui opina de la tête avant de marcher un peu. Il décrocha en soupirant comme un énorme connard. Raison écarquilla les yeux et me rappela que je n'étais pas en position de dire cela.

— Ne t'avise plus de me raccrocher pas au nez Drew Davis ou à mon retour, je te tue de mes propres mains et tu vas m'écouter ! bougonnai-je. OK ? On est partis parce que c'est moi qui est suggéré l'idée, Drew. Zeyn n'a rien fait. Il n'a pas fait le test et je ne l'ai pas falsifié non plus. Ce qui est arrivé et ... comment te l'expliquer ... ça a un rapport avec Trevor 2.0.

— Il a été menacé alors et il a menti ?

Son ton me montrait à présent que la colère montait. Et je voulais qu'elle sorte. Il devait me dire ce qui n'allait pas. J'allai arranger la situation. Ayant appris de mes erreurs, je ne le laisserai pas non plus.

— Il n'avait pas le choix, rétorquai-je. Tu crois vraiment que Zeyn serait capable de ça ?! Réfléchis deux secondes, Drew !

— Tu le défends là ?! s'énerva-t-il. Je suis dépassé là, DD ! Je devrais être le plus à plaindre.

— Non ! Je ne le défends pas, mais je t'explique, crétin ! Je te dis la vérité Drew. Putain ! Il faut que tu me crois.

— Je ne peux plus te croire. Ni lui, ni toi ! cracha-t-il.

— C'est ton frère, Drew ! m'étranglai-je au bord de la syncope. Après tout ce qu'il s'est passé tu vas tout laisser pour ... pour ça ?! m'énervai-je.

— Il ne m'a rien dit DD ! s'exclama-t-il la voix lourde de reproches. On s'était promis de ne plus rien se cacher et dès la première occasion, il le fait ! Comment je peux lui pardonner ça ?! Il savait très bien que c'était important pour moi !

— Pourquoi t'es parti faire ce test, Drew ?! Dis-moi ! Tu n'es irréprochable, non plus. 

— Parce que dans le fond, j'ai toujours su que j'étais le père et toi aussi ! répondit-il avec virulence.

Je m'arrêtai de marcher, figée par ses paroles. Cela me faisait mal de le reconnaitre, mais il n'avait pas tort. En tant que mère, Drew et Skyler avaient la ressemblance physique et ils avaient certaines mimiques en commun que je n'avais pas. Si Skyler avait été une enfant introverti, j'aurais eu des doutes, mais elle était chaleureuse et emplie de joie tout comme son véritable père. J'avais préféré fermer les yeux, après le résultat de ce seul et unique test que j'avais fait. 

Alors, la vérité de ses propos me calmèrent instantanément.

— Et on connaissait tous les deux ses problèmes de santé, December. Après la médecine n'est pas infaillible, mais j'avais quelques doutes, alors l'idée ne pas pas quitter. Je devais le faire, ajouta-t-il en mesurant le ton de sa voix.

Je ne dis rien car il marquait une nouvelle fois un point.

— T'aurais préféré qu'il soit le père ? m'enquit-il après plusieurs longues minutes.

Nous cherchions tous les deux à nous calmer. Ça ne servait à rien de s'hurler dessus surtout que nous n'étions pas face à face.

— Comme je l'ai dit, je m'en fiche, répondis-je. Tout ce que je veux, c'est qu'elle soit heureuse Drew. Et avec toi ou Zeyn, elle le sera. Même si je quitte ce monde demain.

Je déglutis et attendis la suite.

— Parle-moi, s'il te plait.

— Je ... Je ne comprends pas.

— Tu ne comprends pas quoi ?

— Comment ... vous avez pu partir tout en sachant que ... que ça me ferait mal ? Je venais juste d'apprendre la nouvelle DD. Est-ce que tu peux te mettre à ma place ?

— C'est moi Drew, je te le jure !

— Arrête, s'il te plaît, soupira-t-il. Tu ne l'as pas forcé à te suivre. Il a accepté.

— Oui mais ...

Je réprimai mon envie de pleurer car le mot « cancer » clignotait devant mes yeux. Peut-être que j'avais cette foutue maladie aussi. Je ne me sentais pas bien et la fièvre ne me quittait pas vraiment.

Ne serait-ce pas la meilleure des vengeances pour Trevor 2.0. Choisir entre ma vie et celle de Zeyn. Il était tellement fou qu'il pouvait faire ce genre de chantage.

— C'est ton frère, Drew. Il t'aime. S'il te plait. Pardonne-le. Haïs-moi. Je suis celle à blâmer. J'ai toujours été le problème pour tout le monde !

Il ricana et je l'imaginai bien passer sa main dans ses cheveux qui n'étaient plus aussi blonds qu'avant.

— Et dire qu'avant tu avais du mal à assumer des torts.

— Drew ...

— Laisse-moi finir, DD. Je ne détesterais pas et je n'ai même pas la force de le faire. Je suis fatigué en fait. On se bouffe beaucoup trop tous les trois. Ça m'aspire toute mon énergie. Vous ... Vous m'avez laissés avec une bombe ! Je suis père, December-Dan et vous fuyez. J'ai l'impression de ne pas compter pour vous. Alors peut-être que je devrais agir aussi égoïstement que vous et ne penser qu'à moi.

Les larmes coulèrent toutes seules et je me rassis lourdement sur le sable. Ses mots me déchiraient la poitrine. J'y ressentais toute sa douleur.

— Pardon ! dis-je comme une gamine. Et ce n'est pas vrai, Drew. Tu le sais très bien que tu comptes pour nous. S'il te plait ! Ce n'est pas à moi de t'annoncer ça mais ... pitié ! Pardonne-lui. Il t'aime Drew. Tu comptes tellement pour nous. C'est nous qui sommes néfastes pour toi. Tu es tellement une personne avec un grand coeur et nous, on est entouré que de mauvaises ondes. Et Zeyn a plus de mal à se rendre compte qu'il est un type bien, Drew. Je te jure que ... qu'il ne s'exprime pas autant qu'il le devrait, mais il a l'impression de ne rien mériter. Tes mots l'ont encore plus achevés, mais il ne le dira jamais. Est-ce que tu trouves ça normal ? La mort de ses parents ne guérit pas et la maltraitance qu'il a subi avant de te trouver et trouver tes parents l'ont rendu vulnérable. Je ne peux pas le laisser croire qu'il est un monstre. Qu'il n'a pas le droit au bonheur, c'est pour ça que je suis partie avec lui. Je voulais lui montrer qu'il avait le droit de passe ce moment père-fils qu'il n'aurait plus. Tu sais, on ne peut pas le laisser croire que tout ce qu'il subi est mérité.

Je m'arrêtai pour reprendre mon souffle à travers mes pleurs. J'étais complètement retournée.

Il exhala encore une fois, tout aussi ému. 

— Arrête de pleurer DD. J'ai horreur de t'entendre pleurer. Ça me perturbe et ça m'énerve parce que je ne peux rien faire vu la distance qui doit nous séparer à cet instant.

Je déglutis encore une fois et effaçai les larmes qui envahissaient mes joues aussitôt. Ce type avait juste le don de pouvoir me calmer en un temps record.

— Dis-moi ce qu'il se passe. Vraiment.

— Je ne peux pas. Je te le jure sur la tête de Skyler qu'il n'a rien fait et qu'il a tout subi et que Trevor 2.0 est derrière tout ça. Je te le jure sur ma vie. Ne lui en veux pas, s'il te plait. La vie est si courte et tu pourrais le regretter. Dans ton coeur, tu sais très bien que Zeyn n'a rien fait. Tu le sais.

Il soupira et confirma mes propos avec douceur.

— Je le sais. Je le sais.

— Bien, soufflai-je, rassurée. Merci. Merci Drew, lui dis-je reconnaissante même si je savais qu'il y aurait une véritable discussion sur le sujet. Nous allons revenir et je te promets que je ne te séparerais pas de ta fille. Je m'excuse d'y avoir songé une seule seconde.

Il rit faiblement ce qui réchauffa de suite mon coeur tel un bon gâteau.

— Tu sais, les promesses ne valent rien si elles ne sont pas tenues, dit-il.

Un sourire triste apparut sur mes lèvres et je compris encore une fois pourquoi j'avais été éperdument amoureuse d'eux et pourquoi il avait été difficile pour moi de faire un choix définitif entre les deux. Les gens les trouvaient différents extérieurement, cependant, ils avaient tellement de ressemblances que ça perturbait. 

Ça me perturbait !

Drew avait dit la même chose que son frère juste la veille. À croire qu'ils communiquaient mentalement.

— Tu as raison. Et ... j'ai peut-être une chose qui pourrait faire, que tu vas croire aux miennes dorénavant. C'est une personne en laquelle je tiens d'une force intergalactique qui me la dite.

Je le sentis faiblement sourire derrière le combiné et je relevai ma tête pour voir que Skyler et Zeyn faisaient à présent un château de sable. Évidemment, son âme artistique faisait qu'il s'appliquait bien plus qu'il ne fallait pour un simple château de sable, mais ça avait l'air de ravir Skyler.

— Qu'est-ce qu'elle a dit ?

— Je t'aime. Apparement, ça vaudrait toutes les promesses du monde et j'y crois. Non, j'en suis même certaine. Alors ... je t'aime Drew. Je t'aime aussi. Et on peut être tous les trois amis pour la vie. J'en suis convaincue.

Conscience se racla la gorge au mauvais moment avec un regard « Ouais, c'est ça ouais ! Tu fumes trop la moquette toi ! » et Raison lui claqua l'arrière de la tête.

J'avais l'impression que de le lui dire aussi avait complément allégé mes épaules d'un poids dont je n'avais pas conscience. Je me mentais peut-être depuis toujours, mais je les aimais toujours. Attention, c'était différent. Oui, vraiment différent.

Conscience tenta de tourner sa tête dans ma direction, mais Raison l'attrapa et posa une main sur sa bouche.

Elle leva les yeux, agacée.

Un petit rire m'échappa face au silence meurtrier de Drew et d'un doigt, je dessinai sur le sable pour faire passer le temps.

— Tu ne dis plus rien ?!

— Je n'y étais pas préparé. Je suis juste ... surpris.

— Dans le mauvais sens ?

— Honnêtement ? Non.

Mon sourire s'élargit et mon coeur sembla revivre.

— Répète-le, December-Dan.

Sa voix me fit frissonner sans que je ne sache pourquoi, mais c'était bon.

— Quoi ?

— Tu le sais très bien, me titilla-t-il.

Et il était le mec qui pouvait me réagir comme ce genre de gamine énamourée.

Bien sûr, je ne l'étais pas de lui, mais ça me faisait penser au passé.

Conscience tenta d'exploser de rire et je la fusillai du regard. Celle-là me cherchait concrètement.

— Tu ne me détestes plus ? Tu vas mieux ? Ton coeur va mieux ? Je te jure que dès qu'on revient, je ferai le câlin de la réconciliation définitive. Je vous ferais signer un papier même ! enchainai-je en jouant son jeu.

Il rit doucement.

— Tu es complètement cinglée.

— Oui, c'est sûr. Mais réponds-moi s'il te plait ?! Et ... je le redirai ... peut-être.

— De un, je ne t'ai pas détesté et ta belle-mère a rassuré ton frère à ton sujet, puis il a fait de même avec moi et ça a fait son petit effet sur mon cerveau. Je sais ... que vous n'êtes pas partis pour ... faire chier tout le monde.

— Oui. Surtout qu'il y a Isaac, déclarai-je.

— Ouais. Sincèrement, ça, ce n'est pas trop mon problème DD !

— Merci Davis pour ta franchise, ris-je.

— De rien. Puisque je suis sur ma lancée, ton père t'attend aussi et tes grands-parents aussi.

— Ohhhh ! râlai-je. On vient te chercher et on se tire tous les trois ?!

Il rigola grassement cette fois, tout comme moi et ça faisait énormément du bien.

— Et ISAAC, DD ! Tu l'oublies !

— Tu l'aimes maintenant ?!

— Un peu. J'ai de l'empathie pour lui surtout. Il ne connait pas cette partie de toi, alors ...

— C'est vrai. Mais, il est compréhensif et on s'aime.

Il ne dit rien et je me sentis mal à l'aise alors je repris.

— En seconde position ?

— Eh bien, mon coeur se répare au fur et à mesure de notre discussion. Je t'avoue que ... que je voulais plus que te raccrocher au nez, mais comme tu as des pouvoirs magiques sur ma personne, j'imagine que tu les as utilisés.

— Absolument pas. J'en ai tellement peu en réserve que je suis partie au talent.

— Eh bien félicitation parce que ça marche.

— Super !

— Alors je veux le câlin de la réconciliation à ton retour et je voudrais parler seul à seul avec Zeyn.

— Avec ton frère, le corrigeai-je.

Je le sentis lever les yeux.

— On verra ça DD. 

— Non, Drew ! Vraiment je suis sérieuse. Tes paroles ont été ... cherchai-je un mot pour les qualifier, enfin bref ! Ça l'a mis dans un état vraiment inimaginable pour toi, alors non. Les frères et soeurs, ça s'aime malgré les erreurs. C'est comme ça alors non !

Il soupira encore une fois.

— Je veux cette discussion quand même.

— Très bien. Je lui dirai.

— Et je veux que vous soyez là pour le dire à Skyler, bien sûr.

— Comme si j'allai te laisser le choix.

Il ricana avant de répondre :

— Je me disais que ta gentillesse avait des limites.

— Ha ha, Drew. Ça me semblait juste évident.

— Je sais. Et pour le papier, je trouve que c'est une bonne idée. Parfois, une preuve matérielle vaut beaucoup plus que les mots balancés comme ça.

— D'accord avec toi. On le fera à trois.

— Ouais. Et je crois que c'est tout. Alors ...

— Merci. Et ... Je t'aime Drew Davis, dis-je simplement.

— Je crois aussi t'aimer aussi, Lawson.

Je ris pour faire disparaitre cette sensation d'amplitude à l'intérieur de moi qu'il me provoquait tout comme son frère.

— Pff. Tu m'adores plutôt.

— Maman ! hurla Skyler.

Elle m'invita à les rejoindre d'un signe de main.

— Le devoir t'appelle.

— Ta fille m'appelle, précisai-je.

Cela le toucha énormément et il n'avait pas besoin de le dire.

— Je t'accepte en tant que son père, Drew. Je veux que tu le saches.

— Tu es définitivement bien trop gentille pour moi, Lawson.

— Je peux l'être parfois.

— Appelle ton père et Jared alors. Ainsi qu'Isaac.

— Je vais le faire, mais je vais me faire lyncher, alors autant attendre le face à face non ?!

— Appelle-les quand même. D'accord ?

— OK, ronchonnai-je ce qui le fit rire.

— Ah là là, tu m'empoisonnes l'esprit.

— À très vite, Drew.

— Je serai là à t'attendre.

Je me mordis la lèvre inférieure avant de mettre fin à la conversation, le sourire aux lèvres et le coeur terriblement léger.

Je finis par me lever et je rangeai mon téléphone dans la poche de mon coupe-vent absolument pas stylée pour le coup avant de les rejoindre.

— Tu as l'air contente maman, sourit Skyler.

— Ouais, j'ai parlé à ... Drew.

Zeyn se figea, mais je le rassurai du regard.

— Il est pressé de nous revoir, ajoutai-je.

— Moi aussi ! lança Skyler. Ça serait bien qu'on fasse une grande fête ! Avec tout le monde.

— Tu aimes trop les fêtes !

Je lui embrassai la joue et regardai Zeyn qui n'avait pas l'air bien. Il se leva et je le suivis tout en veillant sur Skyler.

— Hé ! Où tu vas ?

— Tu ... Drew ?! s'exclama-t-il, le visage strié de choc.

— Oui Drew, Zeyn. Je devais le faire et ça va. Vraiment. Il attend notre retour pour te parler.

Je plongeai mon regard dans le sien avant de le prendre rapidement dans mes bras.

— Ne t'inquiète pas, Zeyn, OK ? Tout va s'arranger.

Je lui donnai une petite tape à la joue avant de le forcer à sourire et nous terminâmes notre journée tout en légèreté. 


***


BLAKE 


J'étais dans un état de colère inqualifiable. 

Certaines choses ne se déroulaient pas comme je le voulais. Marysa dotait d'une faiblesse d'esprit, avait pardonné Will et DD avec facilité, alors que je voulais qu'elle les haïsse afin que le plan soit encore plus parfait, mais cette idiote n'était définitivement pas digne de son père et devait crever. 

Je venais aussi d'apprendre que DD était hors de la ville, alors que je voulais avancer dans mes angles d'attaques.

J'avais malgré tout une certaine satisfaction. Isaac croyait de plus en plus à mes paroles. Je lui avais bien dit que sa satanée DD ne l'aimait pas. Qu'elle se fichait bien de sa gueule !

Raphael avait fait du bon boulot, même si c'était difficile de le contrôler. Il était trop fou et j'avais presque de l'empathie pour la pauvre Lauren qui ne serait qu'un dommage collatéral de ma vengeance à l'encontre DD. Jared allait mourir et Lauren avec. Raphael avait des phases de colère tellement intenses, alors si ces deux là devaient la subir, ils n'en sortiraient pas vivants, ce qui était parfait pour mon plan. 

DD serait encore plus affaiblie avec ce qu'elle allait apprendre bientôt. De plus, j'avais appris que Serena allait sortir de la prison dorée qu'est le QG. Parfait ! Malheureusement, je ne savais pas où elle allait séjourner et ça, ça m'énervait. Il fallait qu'elle meure avant que la puce que je lui avais injecté au préalable ne marche plus et qu'elle se souvienne de tout, ce qui me mettrait en danger.

Par ailleurs, Drew savait enfin sa véritable paternité. Cette falsification et révélation était bien, n'est-ce pas ? Apparement, c'était le chaos et ça aussi, c'était une grande satisfaction, même si con qu'il l'était - comme Marysa - ils allaient leur pardonner. 

DD et Zeyn étaient juste des personnes que je détestais au-delà du raisonnable. Les deux avaient tué Trevor, alors c'était à eux de payer au maximum.

Je passai un coup de fil à Antenucci par rapport à mon changement de plan.

— Bonsoir Jenson.

— Bonsoir Roald. Vous allez faire votre discours le week-end prochain.

— Quoi ? Ce n'était pas prévu.

— Les choses s'accélèrent. Il faut que les choses commencent à lui tomber dessus. Elle ne doit pas avoir un instant de répit ou très cours.

— Vous pensez que c'est une bonne idée Mon ...

— Faite ce que je dis ! Je vais bientôt la contacter moi-même pour lui lancer mon ultimatum. Big Sister est bientôt achevée. Alors abdiquez ou je vous élimine.

Je raccrochai et appelai un autre contact.

— Monsieur ?

— Faites brûler la maison de nos futurs mariés. Je veux qu'elle soit en cendre. Il faut qu'Isaac comprenne que je ne plaisante pas.

— Ça sera fait, Monsieur.

Je coupai une nouvelle fois la communication avant d'appeler Isaac.

— Quoi ? aboya-t-il.

— Comment va ta future femme ? lançai-je hypocritement. Toujours aucune nouvelle d'elle et de son ex, ricanai-je.

— Va en enfer, Jenson ! vociféra-t-il. Tu es derrière tout ça, n'est-ce pas ? 

— Je te l'avais dit Isaac. Tu sais, tu peux reculer pour le mariage. Et revois tes sentiments, tu es peut-être ... qu'un fan d'elle. Bref, j'ai besoin que tu m'obtiennes l'endroit où Serena va séjourner.

— Demande à ton autre taupe !

Et il raccrocha.

Je décidai de ne pas le rappeler dans un état trop jubilatoire. 

J'appelai ma taupe qui voulait tout autant que moi la déchéance de December-Dan.

— Bonsoir. Je vais faire court. Faites-en sorte que Serena fasse partie de l'escapade « CARTEL » ou trouvez-moi son adresse.

— Ça se sera fait.

— Et c'est là que vous utiliserez le colis que je vous ai envoyé. En fait, rectifiai-je après réflexion, faites-en sorte qu'elle soit avec l'équipe qui va aller démanteler le cartel. Serena doit mourir dans les plus brefs délais. Vous lui injecterez la piqure. Et surtout, ça sera parfait avec ma petite surprise.

— Bien.

Une fois la communication terminée, je souris. Tout se réaliserait comme je l'avais prévu. J'avais juste hâte de notre moment ensemble à nous retrouver comme il se doit. 


***


Alors DD et Drew ?! Franchement, c'est telllllllllllllllement dure de choisir entre Drew ou Zeyn ! J'aime tellement les deux haha. Mais bon, je respecte le final déjà fait donc voilà voilà ! En tout cas, ils sont trop choux et J'AIIIIIIIME leur relation et la certaine maturité qu'ils dégagent avec les années. On voit bien le changement avec un peu de leur passé. 

Sinon MON JARRRROUUU ❤️ !? Il sera un peu plus présent, mais c'est dur de gérer toute une clique haha. 

JE VOUS LOVAAHHHHH 

PEACE AND LOVE-

-JFL

PS : Parce que ça faisait longtemps que je n'en avais pas fait un, vous écoutez les musiques en même temps !? Parce que j'écris les chapitres, il y a toujours de la musique pour me donner le tempo de l'histoire. ;)

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