Chapitre 39
NDA : Chapitre séquence émotion 😭.
***
DECEMBER-DAN
Après le départ de tout le monde, je m'étais retrouvée seule. Même Isaac avait du boulot. Et j'avais besoin de ce moment. Juste une petit heure.
J'avais pris une bonne douche et je m'étais endormie juste après. J'étais épuisée et je commençais à tousser et avoir des putains de courbatures. Peut-être un début de grippe.
J'avais pris un rendez-vous avec le Dr Sullivan - vous savez le médecin agent de l'hôpital de San Francisco - dès le lendemain pour me soigner ça avant que ça ne me bloque.
J'avais horreur d'être malade, puis je commençais à avoir de la fièvre.
Heureusement que je n'avais pas le nez qui coulait.
Vers 17 heures, Ston m'avait ramené ma fille barbouillée de chocolat autour de la bouche et même lui avait une tâche sous le menton ...
— Qu'est-ce que vous avez mangés ?
— Des gâteaux, répondit Skyler.
— Ouais, des gâteaux, confirma-t-il. Le goûter est très important.
— Au chocolat alors !?
— C'est exactement ça, madame ! dit-il tout en portant ma fille. N'est-ce pas Sky ?
— Oui maman.
— Mouais.
Je m'approchai d'eux et examinai leur trace de crime. Évidemment, je devinai que ce n'était pas n'importe quel gâteau au chocolat, mais l'un de mes préférés.
— C'était une tarte au daim avec de la glace au chocolat ! m'exclamai-je. Pourquoi vous ne m'avez pas appelé ?
Comment je raffolai de ça ! En plus, ils savaient très bien que je pouvais m'en taper une, toute seule.
— Marysa a dit que tu devais faire attention à ta ligne avant ton mariage, répondit Ston en faisant la grimace.
— Quoi ? Je vais la tuer !
Skyler rit et je lui menaçai de lui lécher la joue pour goûter ce gâteau tellement délicieux.
— Non ça va merci ! fit-il en me stoppant avec sa main et un ton dédaigneux.
Je ris et lui embrassai la joue en lui demandant d'aller se nettoyer.
Elle fit un gros bisou à son tonton Ston qui retombait dans l'enfance avec elle.
C'était tellement étrange de voir que les hommes qui m'entouraient aimés les enfants et que moi, je n'aimais que la mienne.
Une fois seule, il me fit un câlin et me remercia de ma compassion envers sa très chère et tendre Marysa pour l'autre fois.
— Comment tu fais pour la supporter ? le taquinai-je.
Bien sûr qu'en amour, tout était différent. On est prêts à tout et n'importe quoi pour garder l'être aimé pour nous.
— Ha ha. Et toi ?
— Je subis Ston, je subis.
Il sourit en coin.
— Je suis amoureux alors ça ne compte pas, dit-il doucement.
— Ohhh ! T'es trop chou. Vraiment ? Tu l'aimes et tout ?
— Ouais comme toi tu aimes Isaac, rougit-il.
— Mais depuis quand ? demandai-je, curieuse.
Il passa une main dans ses cheveux courts et bouclés. J'avais juste envie de le manger à cet instant quand il n'était pas fou.
— Je ne sais pas. Parfois, je me dis que c'est depuis le lycée et puis parfois, je me dis que ça a dû vraiment commencer il y a un an ou deux ans.
— Oh mon petit loup ! dis-je en lui pinçant la joue.
— Arrête ! Ça ne te va pas ! rit-il tout en repoussant mes mains.
J'éclatai de rire et lui embrassai la joue.
— Elle, c'est depuis le lycée, je crois, dis-je.
— Ah ouais ?
— Hm mh ! acquiesçai-je. Ton style mystique et tes blagues pas drôles l'ont charmés.
— Tu veux dire ma beauté renversante ouais !
— N'abuse pas Ston. Tu n'as aucun muscle et tu es maigrichon, mais c'est mignon.
Il tenta de me mordre et Isaac entra au même moment. Ça pouvait prêter à confusion, mais il sourit en voyant Ston. Ils s'aimaient bien tous les deux et de toute manière tout le monde aimait Ston.
— Hé mec !
Ils se donnèrent une brève accolade et il tint à clarifier la situation en lui disant que je l'avais insulté de maigrichon.
— Oh non ! Elle ment ! Tu es très bien, Ston Silver.
Je frappai Isaac au torse avant de me diriger vers le réfrigérateur lorsqu'un tournis me prit. Je me rattrapai de justesse au plan de travail et Isaac fut là en quelques secondes.
— Babe, ça va ?
— Ouais, le rassurai-je en me touchant le front. J'ai ... Je crois que je tombe malade.
— Oh mon Dieu ! Et tu me fais des bisous ! Putain je vais être malade DD ! Tu connais mes défenses naturelles. Elles ne sont pas top ! s'égosilla-t-il.
— C'est ce que je dis, tu es maigrichon.
Je ris doucement, ce qui l'agaça mais il me sourit en retour.
— Tu ne payes rien pour attendre ! Je vais me mettre à la muscu' avec Jared. Et quand je serai musclé tu voudras embrasser chaque partie de mon corps musclé, se mit-il à gesticuler tout en touchant ses biceps.
Nous avions ri et finalement, il avait diné avec nous.
Marysa m'avait bien engueulé au téléphone, car son « homme » comme elle me l'avait hurlé, l'avait oublié pour manger avec nous. Je lui avais rappelé que ce n'était pas de ma faute, mais la nourriture d'Hope était tellement fabuleuse que personne ne pouvait y résister. Elle avait grommelé et je lui avais promis une assiette que Ston avait pris avec lui lors de son départ.
Il avait proposé que le diner d'annonce à son meilleur ami Jared se passe chez lui. J'avais accepté pour échapper à la corvée de cuisine. Il savait cuisiner donc tant mieux. Isaac avait ri et nous avions rangés avant d'aller nous coucher...
Dans la chambre, j'avais accroché les photos des 24 candidats sur le mur. Il y avait la photo de Jared. Je l'avais accroché juste parce qu'il était beau, mais je savais qu'il n'était pas coupable.
Il n'avait même pas de raison de se venger.
— C'est morbide, lâcha Isaac.
Il venait de sortir de la salle de bain, torse nue, ne portant que son bas de pyjama. J'ai cru m'évanouir face à cet adonis, mais je reportai mon attention aux photos.
— Ouais mais il faut que je m'y mettes.
Il posa ses mains sur mon épaules et me fit un petit massage. Je soupirai de bien-être et fermai les yeux.
— Tu es fatiguée DD.
— Ouaiiiis ! Et je commence à tomber malade, mais j'anticipe en allant chez le médecin. Le Dr Sullivan va me donner des vitamines. Je te jure que parfois j'aimerais bien avoir 17 ans et fumer un bon joint pour aller mieux.
Il rit dans mon oreille ce qui me fit sourire, mais je fixai la photo de Miranda Parker. La fille de Mary Parker. Elles se ressemblaient comme deux gouttes d'eau. Sauf que Miranda était beaucoup plus châtain que sa mère.
Je n'avais jamais été amie avec elle. Nous nous parlions que par courtoisie. Elle était douée. D'ailleurs, elle était une très bonne agent de terrain à l'heure actuelle.
Elle avait remporté la troisième place du concours. Sa mère avait été folle de rage ce jour-là.
Je regardai ensuite Blake Jenson.
Blake Jenson. L'une de nos taupes. Il avait disparu dans l'air. Et même s'il était fort, très fort même, je doutais qu'il soit derrière tout ça. Je m'étais toujours bien entendu avec lui. C'était un très bon concurrent. Franchement, si je ne lui avais pas tiré dessus ou si ça n'avait pas été une mise en scène de Trevor, il aurait probablement gagné ou nous aurions été à égalité. Nous avions tous le même âge. Enfin, Miranda et Blake étaient plus vieux que moi. Ils étaient du mois de janvier, je crois.
— Tu penses à qui parmi eux ?
Isaac m'entoura de ses bras et posa sa tête au creux de mon cou.
— Je ne peux pas tirer des conclusions hâtives.
— Et ton instinct ?
— Mon instinct ?
Il me disait clairement qu'il y avait un piège. Un gros piège. Qu'un mur avait été érigé devant la vérité et que la vérité allait me choquer.
— Je ne sais pas.
— Tu mens, Lawson.
Je le regardai brièvement et je soupirai.
— Ils me détestaient tous plus ou moins, parce que je bossais comme une malade. Tiens, cette fille, Brittany, m'a accusé de prendre de la drogue pour me doper.
Je lui montrai du doigt la photo d'une blonde au regard glacé. Elle venait d'Angleterre pour l'examen. Je vous avais dit qu'il y avait plusieurs de nos locaux un peu partout dans le monde.
— Ah ouais ?
— Ouais ! Heureusement que les analyses ont montrées que c'était faux. Et heureusement que je n'avais pas fumé la veille avec Wallas, Sara et Jared, souris-je doucement à ce souvenir.
— Tu faisais trop de conneries.
— Et tu étais trop sage.
Je l'embrassai rapidement et décidai d'aller me coucher.
Il me rejoignit et je me blottis contre lui.
— Blake Jenson peut être le potentiel coupable, me glissa-t-il doucement à l'oreille.
Isaac avait l'air fasciné par lui depuis qu'il avait lu le rapport et depuis qu'il savait la vérité. Je l'avais constaté après la soirée où il m'avait demandé des informations sur lui.
— Ouais mais pourquoi ? C'était genre un peureux un peu. Il était fort mais voilà, je m'entendais bien avec lui.
— C'est le seul dont on ne sait rien depuis sa fausse mort, me souligna-t-il.
— Mouais.
— Réfléchis bien. Allez dors. Je t'aime DD.
— Je t'aime aussi.
Durant la nuit, j'avais rêvé de repasser le concours. J'avais l'impression que c'était tellement vrai que je m'étais réveillée plusieurs fois dans la nuit, ce qui avait inquiété Isaac.
Au petit matin, tout se passa normalement. J'avais pris un médicament contre mon mal de tête et j'avais décidé d'aller au boulot malgré tout. Nous avions travaillés sur le plan « cartel ».
J'avais masqué au maximum ma souffrance mais sincèrement, à 14 heures, j'avais préféré rentrer.
Un bon petit thé, assise devant la télé pour regarder ma série « Malcom » qui me faisait rire comme jamais, je sursautai lorsque mon téléphone sonna. Je répondis, car c'était Jared et c'était surement par rapport à notre « réunion ». J'avais vu qu'il était en colère, mais heureusement qu'il avait dû s'en aller. Sinon, nous nous serions encore disputés.
Bien sûr que je me sentais un peu coupable de le tenir éloigné de ma nouvelle vie, même si ça me fendait le coeur, mais je n'avais pas le choix. Si je ne le faisais pas, il ne le ferait pas et nous n'arrivions jamais à être ... indépendant de l'un et de l'autre.
— Oui, Carter ?
— Salut Lawson. Tu n'es pas au QG, affirma-t-il.
— Super constat, Red. Toi, tu y es.
— J'y étais. Je suis en voiture.
— Oh.
— Je peux passer tout à l'heure ? On doit discuter.
— Depuis quand tu me demandes ?
— Depuis que tu ne parles plus autant qu'avant, me reprocha-t-il.
— Ça ne va ps recommencer, râlai-je. Tu ne m'as pas dit non plus que tu avais vu Gretchen.
— Parce que ça ne me fait plus autant d'effets.
Je ne dis rien et jouai avec un morceau de fil de mon plaid.
Bien sûr que ça ne lui faisait plus autant d'effets. Il commençait définitivement à oublier Gretchen. En même temps, c'était compréhensible.
— Toujours là ?
— Ouais.
— J'ai un truc à faire. Je viens après d'accord ?
— Ouais.
— Arrête avec tes « ouais ».
Je pouffai stupidement.
— Et DD ?
— Ouais ?
Il rit à son tour.
— Tu pourrais donner quelques cours à Lauren, de combat ? Juste qu'elle apprenne deux-trois techniques ?
— Pourquoi tu ne le ferais pas ?! Tu sais te battre aussi et c'est ta copine-collègue, non ?
Même si je n'étais pas avec lui, je sentais son roulement de l'oeil derrière mon combiné.
— Je le répète, c'est une très bonne amie, que vous aimez tous. Et tu es meilleure alors ...
— J'adore quand tu me flattes de la sorte très cher, mais je suis overbookée Jared.
— Je sais DD jolie, mais s'il te plait ? Elle en a vraiment besoin.
— D'accord. Tu me raconteras pourquoi.
Il n'avait pas besoin de dire grand chose pour que je devine que sa demande avait une raison.
— Oui, je le ferai. À plus tard.
— Oui.
Je raccrochai et repris mon visionnage même si j'avais la tête ailleurs.
***
Après son appel, j'avais finalement opté pour mon enquête. J'évaluai chaque candidat. Ceux qui me détestaient le plus et ceux qui me détestaient le moins.
Une fois ces deux catégories faites, je me concentrai que sur les 6 que j'avais sélectionné. J'y avais mis Blake, même si je ne voyais pas pourquoi il ferait ça. Même s'il avait été une taupe, ce n'était pas contre moi qu'il avait fait ça, mais contre le QG.
Alors, il fallait que je trouve une plus grosse motivation. Après, comme Jared l'avait suggéré ainsi que Will, l'un d'entre eux pouvait être l'enfant caché de Trevor, mais ça, c'était quand même gros. Mais une piste à ne pas négliger. Alors, je décidai de la privilégier en me disant que dès demain, je procéderai à un test ADN de tous les candidats. De tout façon, nous avions toutes les informations au QG.
J'allai appeler le responsable de notre service lorsqu'on sonna à ma porte.
Je me levai en me disant que Jared faisait trop son cinéma, mais je fus surprise de voir Drew devant ma porte.
Depuis notre querelle mais vraiment ridicule, je n'avais pas eu de nouvelles de lui. Néanmoins, j'avais pensé à lui. Je m'étais même dit que j'avais peut-être été loin. Je n'avais pas à lui dire qui il devait fréquenter, mais ça me faisait chier de le savoir. Puis Jillian ... voilà quoi. Je ne savais vraiment pas quoi en penser.
Bref, je ne préférai pas rentrer dans le vif du sujet, car ça allait être de la pure connerie.
« En effet. Et mens-toi encore et encore sur tes sentiments DD. J'aime Isaac hein, même si je me méfie - bon de toute façon, moi et les hommes, c'est une grande histoire- mais Drew c'est ... c'est notre histoire. Et Zeyn aussi. Tu ne peux aller à l'encontre du destin ! » commenta Conscience.
Raison leva les yeux.
« Arrête de lui donner des mauvaises idées. Elle est sur le droit chemin depuis quelques années alors ne commence surtout pas Conscience. Tu es la voix malsaine ! ».
« Roooooh ça va ! Elle est jeune ! Qu'elle profite ! ».
Je les occultai de mon esprit pour me concentrer sur mon invité. Il tirait une mine qui ne présageait rien de bon.
Je pris les pans de mon gilet et croisai les bras après avoir repoussé mes quelques mèches.
— Drew, ça va ?
Il avait l'air dépassé par la chose. Et mon coeur se mit à tambouriner rapidement ressentant son désarroi.
Était-il arrivé quelque chose de grave ?
Il ouvrit la bouche avant de la refermer, je constatai qu'il tenait deux feuilles dans sa main et il me regarda.
Son expression était à présent, sérieuse. J'étais déconcertée et une boule au ventre m'envahit.
— Qu'est-ce qu'il y a Drew ? m'inquiètai-je. Parle !
— Je ... Je crois que tu dois savoir. Tout le monde doit le savoir et toi, la première.
Il me tendit les feuilles, sa main tremblante, que je pris et que je les lus.
Je les parcourus rapidement, l'angoisse me saisissant à présent, avant de se transformer en je ne sais quoi. Et le choc s'empara de moi, lorsque je réalisai la chose.
Ce n'était pas possible.
Je crus que j'allai m'effondrer face à la nouvelle.
Ce n'était pas possible ...
Je posai une main contre le chambranle de la porte de peur de tomber.
Il n'avait pas osé faire ça. Il ne pouvait pas avoir fait ça.
Je relevai mon regard vers Drew. Il avait l'air soudainement bouleversé et tout aussi ébranlé que moi.
Une envie de le prendre dans mes bras me prit et je le fis. Sans retenue.
Il n'eut pas le temps de resserrer son étreinte, car je m'écartai rapidement de lui et lâchai :
— On ... on va aller le voir et lui demander ... pourquoi. Il ...
Je me chaussai rapidement de mes Vans, je pris ma veste et mon sac et nous quittâmes la maison, à la limite de l'affolement.
Il me suivit en voiture jusqu'à P&J Corporation.
***
NDA : À ÉCOUTER AVEC "THE LETTER " DE KEHLANI.
Je ne savais même pas quoi penser de tout ça. Ma conduite avait été catastrophique, mais j'insultai tous les connards qui me klaxonnaient. Tout ce que je voulais, c'était le voir.
Je voulais comprendre comment c'était possible et ... pourquoi il ne l'avait pas dit.
Je n'avais même pas les mots pour exprimer ma douleur et ma haine envers lui. Elle était intense et lugubre. Pourtant, une partie de moi n'arrivait pas à lui en vouloir, car je devais lui laisser le bénéfice du doute. Il avait changé. Il y avait forcément une raison.
Je me garai rapidement devant la compagnie sans réellement attendre Drew, mais il me rattrapa.
Quelques salariés le saluèrent tandis qu'il m'indiquait le chemin.
Nous primes l'ascenseur et j'appuyai frénétiquement sur le bouton comme si ça allait arranger la situation. Mais plus je m'approchai de lui, puis j'avais envie de savoir la vérité.
Une fois à l'étage, je me précipitai hors de l'ascenseur et une femme à l'accueil se leva, la même que la première fois où j'étais venue pour la demande de garde.
— Bonjour. Puis-je vous aider ?
— Kelly. Où se trouve Zeyn ? la questionna Drew avec politesse.
J'étais déjà partie sans les écouter. Je n'avais pas le temps. Je devais savoir. Je commençai à voir floue avec les larmes qui bordaient mes yeux, mais je ne les laissai pas couler. Je devais d'abord savoir la vérité.
— Il est en réunion avec des investisseurs et votre père est avec Riccie.
Je me mis à ouvrir toutes les portes à sa recherche telle une folle, tandis que la dénommée Kelly et Drew me demandèrent de me calmer, mais je n'en fis rien pour me maitriser et lorsque ce fut la bonne porte, tous les regards se braquèrent sur moi, mais ce fut celui de Zeyn qui m'importait le plus. Nous nous fixâmes pendant quelques secondes où j'avais pu lire en lui qu'il devinait la situation et le pourquoi de notre présence.
Mais il ne fit rien pour me tenter de parler.
Alors, je rentrai dans la salle tandis qu'il se levait, mais il n'eut pas le temps de contourner l'immense bureau oval que j'étais déjà face à lui et que je le giflai avec de la puissance.
Il fut choqué tout comme les investisseurs qui se trouvaient dans le bureau.
Moi, je voulais juste savoir la vérité. Je voulais comprendre l'incompréhensible.
Pour se donner contenance face à mon attaque, il ouvrit le bouton de sa veste avec un charisme à couper le souffle que j'aurais pu presque oublier pourquoi j'étais là, sauf que sa voix froide me fit comprendre que j'avais été trop loin.
— Qu'est-ce que tu fais ici ? Je suis en réunion. Je finis dans ...
— Ferme là ! vociférai-je. Comment tu n'as pu rien dire, Zeyn ? le fusillai-je du regard. Tu es un putain de menteur Zeyn ! poursuivis-je avec fureur tout en le poussant. Depuis combien de temps, tu le sais ?
— Je pense qu'on va s'en aller, lança l'un des investisseurs.
Il acquiesça en s'excusant ne laissant rien paraitre. Toujours impeccable, mais il bouillonnait intérieurement. Ils s'en allèrent rapidement tandis que je fulminai fortement sans le quitter un seul instant du regard.
Une fois qu'ils refermèrent la porte et que Drew soit présent, je me jetai sur lui en le frappant, mais il attrapa mes bras avec force et me bloqua dans tous mes mouvements tout aussi en colère que moi.
— Lâche moi ! hurlai-je en me débattant au bord des larmes. Tu aurais dû nous le dire !
— Mais comment ? hurla-t-il à son tour. C'est toi qui nous a donné les résultats, se défendit-il.
Je réussis à sortir de son emprise que je faillis en tomber.
— Quand bien même ! Tu as fait un test derrière mon dos et ... tu nous l'as caché. Tu n'es pas le père de Skyler ! crachai-je virulente. Tu ne l'as jamais été. Drew est le père !
— As-tu falsifié les tests ? me demanda-t-il, glacial.
— Jamais de la vie ! Putain Zeyn ! Depuis toutes ces semaines, tu as mentis à tout le monde et surtout à moi et Skyler ! J'avais confiance en toi.
Ma voix s'étrangla de détresse. J'avais été aveuglée par son retour et par son nouveau comportement et par les quelques moments forts que nous avions passés ensemble, mais dans le fond, il était le même. Le fait de ne rien dire, c'était sa vengeance envers Drew et moi.
Il écarquilla les yeux et nous regarda tour à tour.
Un silence pesant s'imposa de lui même.
Son expression se lisait clairement. Zeyn le savait depuis le début sans l'ombre d'un doute.Et je n'avais qu'une envie : vomir de dégoût à cause de son attitude.
J'étais à deux doigts de craquer. De tout renverser. Je tremblai carrément.
Comment Drew pouvait rester aussi calme, alors qu'il apprenait comme moi qu'il était le père. Comment faisait-il ? La situation était complément inversée.
Zeyn décida de briser le silence en ricanant comme un fou tout en secouant la tête.
Je fus décontenancée par son attitude et reculai d'un pas, légèrement craintive, alors qu'il retirait sa veste qu'il jeta comme un fou furieux, puis il prit une chaise qu'il balança avant d'en faire de même avec les autres et de s'attaquer au table.
Nous le laissâmes faire. J'étais juste ahurie et en état de choc. Je ne l'avais jamais vu comme ça et éprouver autant de douleurs. Mais après tout, c'est ce que nous voulions faire avec sa propre personne.
Il finit par arrêter, épuisé, le torse se soulevant à une vitesse frénétique, ses cheveux tombant sur ses yeux marrons, car il portait ses lentilles.
— Tu as finis ? lâcha Drew froidement. Parce que c'est ce que j'ai envie de faire avec ta personne Zeyn. Tu as osé me faire ça ! Sais-tu à quel point tu es détraqué ? Tu nous as caché ça ! cracha-t-il tout en s'approchant de lui.
Je n'eus même pas la force d'intervenir.
— Parce que JE devais être le père Drew de Skyler ! Pas toi ! Certainement pas toi ! Tu as toujours tout eu Drew. Je l'aimais Drew ! Tu comprends ? Mais tu es toujours là, m'évinçant parce que tu es un type qui n'a pas de problème. Tout va très bien pour toi ! Tu ne devais pas être le père. Tu n'avais pas le droit à ce bonheur. Je ne pouvais pas te laisser avoir ça aussi, vociféra-t-il en serrant des poings.
Je scrutai Zeyn avec minutie. Ses paroles m'avaient juste touchées au plus profond de moi. Il était juste anéanti et j'avais l'impression que les efforts qui avaient menés jusqu'à là, étaient du passé à présent. Qu'il était encore plus détruit qu'avant.
Et ça me fit mal. Terriblement mal.
— Tu es fou, hoqueta Drew.
— Qu'est-ce que ça peut bien me faire ? J'en ai rien à foutre !
Drew était à deux doigts de se jeter sur Zeyn, alors je décidai de me placer entre eux avant que la situation ne soit ingérable. Zeyn ne disait pas tout. Je le sentais. Il mentait.
Comme lorsqu'il avait dit qu'il n'avait pas reçu de menaces. Il nous mentait...
— Arrêtez c'est bon ! déclarai-je.
— Tu n'es qu'un connard ! s'exclama Drew. Après ça se dit frère ! Tu me dégoûtes Zeyn. Je croyais en toi. Tu me regardais dans les yeux, tu me racontais tout, alors qu'en fait, tout ça ce n'était que de la connerie. Même si pour toi je ne devrais pas être le père, à cet instant, je le suis. Et dans le fond, je l'ai toujours su.
Ils se défièrent du regard et Zeyn s'approcha un peu plus que je me retrouvai plaquée contre le torse de Drew.
— Zeyn ! l'avertis-je.
Je sentais la fureur émaner de son coeur. Si Drew ajoutait un mot de plus, il serait foutu.
— Zeyn, s'il te plait. Regarde-moi.
Il baissa son regard et recula d'un pas en lisant l'inquiétude à travers mes yeux.
Je soupirai, soulagée et Drew ricana.
— Heureusement que les liens du sang ne sont pas présents, parce que ça m'aurait fait davantage mal, mais là j'en ai rien à foutre Zeyn. Tout comme toi. Sache que c'est fini. À partir d'aujourd'hui, tu n'es plus mon frère. Et tu ne le seras plus jamais. L'as-tu été même un jour ? Je serai toujours un Vacker comme toi un Mickaelson. Davis, c'est juste pour la route. En tout cas, oublie moi. Et cache mieux tes documents chez toi, car l'un des tests, c'est toi qui l'a réalisé, espèce de salopard.
Il nous dévisagea tous les deux, comme si j'étais en tort aussi et il s'en alla. Drew lui avait lancé un regard si froid et si haineux que j'en fus choquée.
Mon colère commençait à diminuer, mais je ne comprenais toujours pas pourquoi il n'avait rien dit durant tout ce temps.
Je le fixai et il repoussa ses cheveux rageusement.
— Pourquoi tu n'as rien dit ?
Il m'observa longuement et ses yeux se baignèrent aussitôt de larmes.
Un son étouffé m'échappa lorsqu'il tomba à genoux devant moi, ce qui me décontenança. Ma main trouva rapidement sa place dans ses cheveux sombres et ses mains se placèrent sur mes hanches avant qu'il ne se mette à sangloter.
— Je suis désolé, DD. Mon Dieu ! Je suis terriblement désolé. Pardonne-moi.
Mes yeux se brouillèrent et là, les vannes s'ouvrirent. Je pleurai tout comme lui. C'était ça mon problème avec Zeyn. C'était ça ma faiblesse. J'avais une horreur sainte de le voir triste et au bout de sa vie. De ressentir toute cette douleur brûlante qui le tenaillait et le dégoût et le rejet de sa personne qui faisait surface.
— Je suis désolé, répéta-t-il. Je voulais être juste le père, mais ... Il a fait exprès. Il savait que ça m'anéantirait.
Je ne comprenais rien à ce qu'il me disait. Cependant ma main caressa ses cheveux dans un geste maternelle pour le calmer. Le voir craquer ainsi me donnait juste envie de tout foutre en l'air.
— Il l'a fait exprès, répéta-t-il encore une fois. Je n'ai plus rien. Je n'ai jamais rien eu.
Je déglutis pour essayer de faire disparaitre la tristesse dans ma voix, mais c'était impossible. J'étais trop bouleversée.
— De quoi tu parles Zeyn ? Relève-toi, s'il te plait !
— Tu devrais me détester tout comme Drew. Pardonne-moi, putain ! S'il te plaît, pardonne-moi.
— J'aurais agi comme toi Zeyn, déclarai-je avec sincérité. Tu me connais.
Il s'écarta de moi et redressa sa tête vers moi avant que je ne me mette à sa hauteur.
Je collai mon front contre le sien et je fis disparaitre les traces de larmes de ses joues.
— Arrête Zeyn. Tu m'entends ?
Il était en proie d'une démence, car il avait fermé les yeux et répétait qu'il s'en voulait et qu'il n'avait pas le choix et qu'il voulait être le père et que je devais le haïr, parce que c'était tout ce qu'il méritait.
Mais comment le pouvais-je, alors que mon instinct me dicter qu'il y avait une raison à tout ça ?
Je dus le secouer et prendre sa tête entre mes mains pour le faire revenir à moi.
— Zeyn. Tu vas me dire toute la vérité et rien que la vérité. D'accord ?
***
Nous avions tentés de remettre un semblant d'ordre à la salle, mais il y avait du dégât.
Nous étions assis sur des chaises, en face à face. Je le regardai fixement. Il jouait frénétiquement avec son briquet et une cigarette à la bouche. Il jouait avec la flemme sans pour autant allumer la cigarette. J'aurais pu avoir peur en connaissant ses antécédents avec le feu. Mais ce n'était pas le cas. Il trouvait dans cette flamme, le besoin de se rassurer.
— Zeyn ?
Nos regards se croisèrent quelques secondes avant qu'il ne détourne le mien et qu'il ne retourne à sa flemme.
Je ne savais pas comment le faire parler.
— Il faut que tu me dises la vérité. Je t'écoute.
Il me lorgna avant de retirer la cigarette de sa bouche.
— Penses-tu vraiment que j'aurais fait un test pour être certain que je suis le père ? J'ai confiance en toi, alors l'idée ne m'a même pas traversé l'esprit.
Je sondai son regard avant de répondre.
— Je l'ai pensé, oui. Spécialement quand Drew m'a tendu ces deux feuilles. L'une était de son lieu de travail et l'autre était à ton nom. Mais dans le fond, je sais que ce n'est pas toi. Tu me mens, Zeyn. Tu as reçu des menaces comme tout ceux qui ont côtoyés de près Trevor. Alors dis-moi maintenant ce qu'il s'est passé.
Son regard ne chancela pas malgré ma voix dure.
Il recommença son manège avec son briquet et d'un geste vif, je le lui pris des mains.
— PARLE !
Il soupira et se masqua le visage avec ses mains.
— Je ne suis pas supposé t'en parler, mais au point où je suis, je m'en fous. Puis, tu as le droit à la vérité. Je m'en fiche de ce que les gens vont penser. Tout ce qui compte, c'est ce que tu penses de moi, December-Dan. Est-ce que tu comprends ? Si tu m'as un temps soit peu aimé comme je l'ai fait, alors comprends-moi.
J'acquiesçai vivement.
— Non ! Dis-le.
— Je te comprends Zeyn et bon sang, arrête de douter de mon amour pour toi ! Je t'ai aimé. Je te l'ai répété des centaines de fois. Tu parles de confiance, mais tu n'as pas confiance en moi.
Il secoua la tête et joua avec sa cigarette.
— Je ne mérite pas d'être aimé.
— Tu délires complètement.
— Tous les gens que j'aime finissent par partir ou me laisser.
— Je ne te laisserais pas. Je ne te laisserais plus.
J'avais empoigné sa main pour le forcer à me regarder et à croire en mes paroles.
— Tu mérites amplement d'être aimé. C'est moi qui n'ait pas su t'aimer correctement à l'époque. Mais aujourd'hui, je suis prête à te montrer que mon amour pour toi sera éternel. Je vais me marier, mais tu auras toujours une place dans mon coeur Zeyn. Je ne pourrais jamais t'oublier. Est-ce que tu me comprends ?
Ce n'était pas une déclaration d'amour. C'était bien plus fort. C'était une déclaration qui signait notre appartenance à l'un envers l'autre.
Il acquiesça mollement.
— Dis-le, l'imitai-je.
— Je te comprends.
— Alors parle maintenant. Ce qui sera dit ici, restera entre nous. Je te le promets. Je suis comme toi, je m'en fiche de ce que les gens penseront.
Il esquissa un sourire si faible que ça ressemblait à une grimace, mais ça me réchauffa le coeur.
— Je n'ai pas fait ce test, mais c'est lui. Trevor 2.0 comme tu dis, débuta-t-il, tristement. C'est lui qui m'a envoyé le résultat avec ... une lettre explicative qui disait qu'il avait trafiqué le test que tu avais réalisé par le passé, pour sa vengeance. Cette lettre ressemblait étrangement à celle de Marysa. Et, j'ai appris tout ça, quelques jours après que j'ai appris que j'étais le père, j'avais été choqué. Tu sais pourquoi ?
Je répondis négativement de la tête et il reprit.
— Parce qu'avec ma maladie qui n'est pas grave comme je te l'avait dit, on m'avait toujours dit que j'aurais un peu plus de mal que les autres à avoir des enfants. Je ne suis pas stérile ou infertile, mais dans la troisième catégorie. En fait, pour mon cas, une fécondation in-vitro aide beaucoup. Alors, j'ai eu des doutes. C'est pour ça que je n'ai pas vraiment eu de réactions de prime à bord. Drew a du penser que je m'en fichais, mais pour moi, il y avait un problème, mais je n'ai pas demandé à ce que tu refasses le test, parce que je me suis dit que peut-être que j'avais le droit au bonheur et que savoir qu'un enfant nous liait, c'était une énorme satisfaction. Alors j'ai commencé à être heureux de cette paternité, December-Dan. Je ne t'avais pas eu, mais j'ai eu un peu de toi à travers Skyler.
Sa voix s'étrangla, alors les émotions remontèrent à la surface. Je serrai un peu plus sa main pour l'inciter à continuer et pour le montrer à quel point, j'étais là pour lui.
Encore une fois, il était empreint de flashback de ce moment. Je n'imaginais même pas sa réaction ce jour-là. J'avais presque envie de pleurer.
— J'ai cru devenir fou. J'avais commencé à tout préparer pour Skyler. J'étais vraiment dans un état euphorique dont j'avais eu quelques miettes lorsqu'on était ensemble. J'ai été anéanti, mais la personne me disait que ça pouvait rester secret et que ça devait le rester pour que je vous protège Skyler et toi. Alors, j'ai agi comme ça. J'avais du mal à regarder Drew, alors que je savais la vérité, mais ... je voulais me persuader que tout ça n'existait pas. Pour moi, Skyler est ma fille.
Il essuya une larme et reprit une brève respiration avant de continuer.
— Quelques jours après, je me suis senti malade. Je vais donc pour un petit contrôle de routine à l'hôpital. Je me suis dit que c'était peut-être à cause de tout ce stress et parce qu'on avait diminué la dose de mon traitement. Alors, je reviens le lendemain matin à l'hôpital et j'apprends que ... que je suis malade DD.
NDA : À ÉCOUTER AVEC "ALIVE" DE LA MERVEILLEUSE SIA
Mon coeur se mit à accélérer en attendant la suite.
— En fait, ils ont découverts des métastases dans mon sang, alors qu'un mois avant, j'allai bien. J'ai eu l'impression de chuter du 20ème et eux aussi ne comprenaient pas. Puis, j'en avais une quantité trop importante pour un début de ... de cancer.
Je lâchai sa main avant de me lever trop déboussolée. Je posai mes deux mains sur ma bouche pour empêcher le sanglot qui était noyé dans ma gorge de faire son apparition.
— Alors, j'ai appris que j'avais un cancer et que ... vue sa propagation, j'allai devoir prendre un traitement lourd dans les plus brefs délais. Ensuite, je suis rentré chez moi dans un état second et je suis resté enfermé pendant deux jours sans parler à personne, préférant me noyer dans l'alcool.
Je me retins au maximum, mais je sentais que la barrage allait lâcher.
— Ce matin-là, après mes deux journées de beuverie, je me sentais terriblement faible et j'ai vomi du sang. J'ai flippé DD. Je me suis dit que j'allai mourir lorsque j'ai reçu un coup de fil. C'était Trevor 2.0. Il me disait d'aller chercher mon courrier, car il avait une surprise pour moi. Je voulais refuser, mais il m'a convaincu que ça m'aiderait pour mon cancer. Alors je suis partis chercher le courrier et j'ai trouvé une petite boite noire. Encore une fois, elle ressemblait à la boite de Marysa avec la rose, mais en plus courte. Dedans, il y avait un seringue. Il m'a alors expliqué que je pouvais vivre comme si de rien était si je prenais cette seringue. Et je me suis piqué avec. Et là, ma faiblesse a disparu au bout d'une dizaine de minutes. Je me sentais mieux et moins malade. Il a poursuivi en disant qu'il avait ma vie entre ses mains et que si je voulais continuer à voir ma fille, je devais recevoir cette dose une fois par sa semaine et qu'en échange, je ne devais rien dire, ni à toi, ni à personne. J'ai agi comme il me l'avait demandé encore une fois. Et depuis, je reçois, les doses.
Je me retournai vers lui, à bout de ma vie. Ses yeux étaient rouges et ses mains tremblaient.
Aussitôt, je retournai m'asseoir auprès de lui avant de craquer et de me jeter dans ses bras.
— Je suis désolée, Zeyn. Tout est de ma faute.
Ses mains m'entourèrent rapidement et il me serra avec force contre lui.
— Ce n'est pas de ta faute. C'est pour ça que je suis sûr que Trevor n'est pas derrière tout ça. Il se serait venger directement. Cette personne reprend son jeu malsain, sauf que nous sommes les deux qui ont la tête mise à prix. C'est pour ça aussi que je me suis un peu méfié de Marysa. Mais lorsque j'ai vu sa réaction quand elle apprit que j'avais tué son père, je me suis dit que ça ne pouvait pas être elle. Après, c'est une bonne actrice, tout le monde le sait, mais on peut lire facilement en elle.
Je m'écartai de lui en opinant vivement de la tête.
— Tu ... Tu as raison. Oh mon Dieu, Zeyn ! Tu ne mourras pas ! Je te le promets ! Sinon on mourra ensemble.
Il sourit en coin et essuya à son tour mes joues.
— Tu deviens presque romantique là, Lawson.
Je ne savais pas par quelle force il arrivait à faire une blague à cet instant, mais il avait tellement souffert durant ses dernières semaines que je m'en voulais de n'avoir rien vu.
— Je suis sérieuse, Zeyn. On va se battre, d'accord ? Ce cancer, tu ne l'auras plus. S'il a été crée, il peut s'en aller. Tu me crois hein ?
Je plongeai mon regard dans le sien et il hocha la tête.
— Je te crois, mais ne mets pas ta vie en danger pour moi. Pensons à Skyler, d'accord ?
Skyler, pensais-je.
Je le regardai et lâchai :
— J'ai une proposition à te faire, Zeyn.
Il fronça les sourcils et je rajoutai :
— Peut-on se retrouver chez toi dans 30 minutes ?
— O..Ouais.
— Parfait ! lâchai-je en quittant ses genoux. Prépare-toi un sac. Je vais chercher Skyler.
***
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