Chapitre 35
SARA
J'avais eu un week-end de courte durée. Je n'avais dormi que quelques heures, mais ça valait le coup, surtout que ça me permettait de "revivre", sans oublier Wallas.
Haden avait tellement la conversation et il était intelligent. Et très sexy aussi mais ça, c'était un détail pour moi, car il était surtout très humble. Et ça me faisait penser à Wallas.
DD et Marysa avaient bien fait dans le fond. Ça me faisait du bien d'avoir une autre distraction dans la vie que mon travail.
Mais j'avais le droit, d'aimer et d'être aimée.
Vous pouvez avoir l'impression que j'en faisais trop par rapport à ça et surtout que ça fait plus de sept ans qu'il est mort mais j'avais toujours cet étau dans mon coeur, car je n'aurais jamais la chance de l'aimer de plus en plus chaque jour et surtout de vivre une relation amoureuse. J'avais trop fermé mes yeux dessus, alors que DD me l'avait dit un milliards de fois à l'époque. Si je l'avais écouté, peut-être que je me serais sentie mieux depuis longtemps. Mais comme DD me le répétait souvent, je ne pouvais pas vivre dans le regret, alors ce Haden était un nouveau souffle dans ma vie. Les mecs des sites de rencontres étaient tous cons et axés sur ce qu'ils avaient entre leurs jambes, mais avec Haden, c'était différent.
J'avais aussi bossé comme une malade pour le cas « Alex ». J'avais mis sous surveillance Ricardo en espérant qu'il libère l'oncle Esteban.
Et grâce à ma surveillance, je pense qu'il abdiquerait dans la semaine. Notre menace lui avait fait peur et c'était mieux.
DD n'en saurait rien et il n'y avait définitivement pas de trace de Sophia. J'avais bossé dessus aussi. Mais rien du tout. Il n'y avait aucun signe de son retour, même si ma meilleure amie avait vu sa mère, comme j'avais mon Wallas.
Autre chose, Will m'avait presque harcelé d'appels. Je n'y avais pas répondu, préférant lui répondre par message.
Vous vous demandez peut-être s'il s'est passé quelque chose entre lui et moi pour que je n'ai pas l'envie de lui répondre, mais il ne s'était strictement rien passé. Sauf une ridicule conversation qui n'avait pas lieu d'être entre lui et moi, car il se comportait comme mon gardien.
Mais vendredi soir, au moment où je m'apprêtais à rentrer, Haden m'avait passé un coup de fil, afin de me proposer d'aller au cinéma. Ce que j'avais accepté, car je n'avais rien de prévu et que même si je l'avais déjà vu au déjeuner, nous parlions tellement lui et moi, que ça ne me gênait absolument pas. Bien sûr, j'avais occulté le fait que Will était dans le bureau, vue son silence, puis ce n'était pas un truc exceptionnel selon moi. Je n'avais pas à privatiser mes conversations devant lui, puisque nous étions dans le même bureau. De là, j'avais raccroché, il m'avait dévisagé avant de ricaner et de dire « Tu fais si pitié que ça pour qu'il t'appelle tout le temps ? DD et Marysa ont vraiment trouvé le gars qu'il te fallait ! ».
J'avoue avoir vu rouge, mais j'avais préféré ne pas lui répondre dans un premier temps et il avait commencé à me parler de sa Caroline super sexy et je ne sais quoi, puis de Serena comme si ça allait me rendre jalouse, mais pas du tout.
J'étais plutôt excédée par sa quête d'importance à mes yeux.
Je comprenais le fait qu'il voulait se racheter mais sincèrement, j'étais passée à autre chose comme régler le problème de cartel de DD sans qu'elle ne le sache avant son mariage.
À bout de nerfs, je lui avais craché au visage qu'il n'était qu'un pauvre con et qu'aucune fille ne voudrait de lui plus d'une nuit, car il était insupportable et que son égo était beaucoup trop grand pour qu'il puisse vivre avec quelqu'un un jour. Et j'avais ajouté que c'était certainement pour ça que sa mère ne voulait pas le voir.
Il s'était tu, interloqué par mes propos et jusqu'à que je parte, nous nous étions pas adresser la parole. Je l'avais peut-être blessé, mais je n'en avais rien à battre. Il m'avait clairement saoulé.
Enfin bref, j'espérai ne pas le voir aujourd'hui, en ce début de semaine. J'espérai tellement qu'il traine avec DD pour que je puisse mettre les choses au clair dans ma tête.
En entrant dans mon immense bureau avec ses trentaines d'écrans, je soupirai soulagée de ne pas le voir.
J'allai m'installer, mis la machine à café en route et regardai mon téléphone.
Au moment où j'allai le poser, il sonna et je décrochai en voyant le nom d'Haden s'affichait.
— Oui ?
— Salut ma belle ! Je ne te dérange pas j'espère ?
— Non. Je suis au boulot.
— Oh. Déjà ?
— Oui, sinon tu ne m'aurais pas appelé puisque je t'ai dit que je commençais entre 7h30 et 8h.
Il rit doucement ce qui provoqua le mien.
— C'est vrai. Je l'admets. Mais j'avais espoir que tu sois encore chez toi pour qu'on puisse aller prendre un café.
— Oh c'est gentil de ta part de penser à moi, mais j'ai tout ce qu'il faut au boulot.
— D'accord. Bon, je ne vais pas te déranger plus longtemps.
— OK.
J'entendis la porte claquée et je me retournai pour trouver Will.
Il me dévisagea et je ne fis plus attention à lui, car la machine venait de signaler la préparation complète de mon café.
— Alors, tu m'appelles dans la semaine ? me demanda-t-il.
— Pourquoi tu ne le ferais pas ? le questionnai-je en retour, surprise.
— Je ne veux pas paraitre lourd et je préfère te laisser de l'espace, dit-il. Je pense que ... j'ai été trop présent, ces derniers temps, non ? ricana-t-il, gêné.
Will se posta mes côtés et se servit avant moi. Je ne dis rien, le guettant, n'osant pas trop parler.
— Euh ... non. Ça m'a fait du bien de sortir, tu sais. Mais, c'est comme tu veux. Enfin bref, je te laisse Haden. À plus tard. Et bonne journée.
— Euh ... OK. Merci à toi aussi ma jolie Sara.
Un stupide sourire se dessina sur mon visage et je raccrochai.
— Vous êtes si manipulables que ça, les femmes ?
Il apporta ma tasse à ses lèvres pour me provoquer et prit une gorgée du liquide chaud.
— Oui lorsque les types s'y prennent bien, répondis-je.
Je lui arrachai ma tasse des mains et allai m'asseoir.
Il n'allait certainement pas pourrir ma journée.
— Il te veut juste dans son lit et te sort des choses mielleuses, me dit-il.
— Pas forcément Will, rétorquai-je en ouvrant un dossier. Ils ne sont pas tous comme toi. Et peut-être qu'il m'a déjà eu dans son lit ...
— Tss. Moi, je suis honnête, je ne passe pas par quatre chemins. C'est inutile.
Je le lorgnai avant de reporter mon attention aux documents sous mes yeux.
— Tu aurais pu répondre à mes appels, dit-il après plusieurs minutes.
— Tu m'agaces clairement, Will. Je te supporte parce que tu bosses très bien, c'est un fait que je ne peux nier et parce que DD t'apprécie beaucoup. Mais sinon, nous n'avons pas à dépasser le stade professionnel. Je n'ai pas et plus l'envie qu'on soit amis. DD doit te suffire et même je vois que tu t'en fais au QG, alors c'est bon.
Je m'étonnai moi-même pour mon calme et mon ton neutre. Je sentis son regard brûlant sur ma personne.
— Tu étais plus marrante au début.
— J'ai dépassé l'âge, Will.
Je tournai la feuille en poursuivant ma lecture et je pris un gorgée du café. Je vous avais dit que nous avions des conversations inutiles.
— Parce que Haaaaden a inhibé ton sarcasme et ton nature agressive ?
Je pivotai vers lui et souris, jaune.
— Écoute William, nous sommes collègues, je suis une adulte, j'en ai assez de me quereller avec toi, c'est tout.
— OK. Alors devenons amis, déclara-t-il avec sérieux.
— Pourquoi ? Tu me dis des propos blessants. Je t'ai dit que j'en avais plus envie. Tu es fatiguant.
— Toi aussi ! Tu me frappes carrément.
— Tu me provoques constamment !
Il leva les yeux.
— Peut-être un peu.
Il prit une petite moue qui aurait pu être adorable, mais je n'en avais rien à foutre.
— Si je te révèle un truc ... on deviendrait amis ?
Je l'observai et il sourit espiègle.
— Je t'écoute.
Il me tendit sa main et porta l'autre vers son coeur.
— Devenons amis. Ça me tiendrait vraiment, mais vraiment à coeur.
— C'est trop surjoué Will. Dis-moi ton plan.
Ses épaules s'affaissèrent face à mon tempérament ce qui me fit rire.
— OK. J'ai peut-être un plan, admit-il. Mais on doit être amis d'abord parce que les amis, ça ne se balance pas et j'ai peur que tu me balances à DD.
J'éclatai de rire ce qui l'agaça très clairement.
— Mercredi dernier, lorsque vous êtes rentrés de boite, je ne l'ai pas dit à DD que tu es parti surveiller ta mère comme un psychopathe et le fait qu'Alex est dans la merde, alors arrête. Et on n'est même pas amis, donc crache le morceau William ça ira plus vite.
Il grogna en serrant les poings et en regardant le plafond comme un enfant avant de me fusiller du regard. Je gloussai face à son comportement infantile que je ne lui connaissais pas.
— Allez, assieds-toi.
Je poussai la chaise vers lui et il refusa préférant rester debout.
— Il faut que je sorte dans la semaine. Je ne sais pas quand encore, mais il faut que je sorte.
— Demande à celle qui t'a recruté.
Je repris mon travail car il me faisait perdre mon temps.
— Ouais mais non. Elle a beau m'avoir laissé plus de liberté, elle ne me laissera pas sortir seul, puis j'aurais ce foutu bracelet au pied.
— Je pourrais le trafiquer.
— Non parce qu'elle va se douter de quelque chose Sara. Il faut que tu lui dises qu'on va aller au cinéma, parce que nous sommes amis.
Je faillis recracher mon café à ses dires.
— Quoi ? T'es fou ou quoi ?
— Non. Pendant que tu passais ton week-end à sextoter avec Haaaden, j'ai bossé sur l'affaire « El Invisible Angel » et je suis rentré en contact avec ma ... ma demi-soeur.
— Tu as fait quoi ? m'exclamai-je en me levant d'un bond. Et arrête de parler d'Haden s'il te plait.
— Première ou deuxième annonce ?
Il sourit, vainqueur.
— Tu es rentré en contact avec Jannie ? Mais ça fait clairement pédophile, William.
— J'ai été malin. J'ai mis sous surveillance son ordinateur. Apparement, samedi soir, elle cherchait des choses sur moi sur internet. Évidemment, elle n'a rien trouvé, parce que le QG a tout effacé. Riccie en avait fait de même, mais pour voir ma tête.
— Ce n'est pas bien de rentrer dans la vie privée des gens, le réprimandai-je en le frappant au bras.
— T'es sérieuse là ? C'est ton boulot et elle ose me dire ça.
Je me rassis en prenant ma tête entre mes mains. Cet homme allait me mettre dans la merde.
Il s'assit à côté de moi et tenta de capter mon regard, alors il continua à parler.
— J'ai ... J'ai dit que je n'en avais rien à foutre, mais la nuit porte conseille. J'ai besoin de connaitre ma mère. Un minimum. Alors, j'ai fait ça ! J'ai regardé l'historique de son ordinateur. Et elle essaye d'obtenir des informations sur moi, Sara. Ça m'a donné espoir. Puis vendredi soir, je vois que Jannie, se connecte vers deux heures du matin pour obtenir aussi des informations sur William Wilkin, mais rien. J'ai fouillé ses messages et elle raconte à sa meilleure amie que ça va mal entre ses parents et qu'ils vont peut-être divorcer. Jannie croit que je suis l'amant de sa mère ! Alors, je suis rentré en contact avec elle par mail, crypté bien sûr. Je lui ai dit que j'étais William et je lui ai demandé pourquoi elle cherchait à savoir qui j'étais.
Il sortit son téléphone qu'il me mit sous le nez pour que je lise leur conversation.
Jannie était inquiète pour ses parents et ne croyait pas William concernant le fait qu'il ne soit pas l'amant de sa mère, mais qu'il avait un lien particulier avec elle. Jannie avait fini par lui demander qu'ils retrouvent dans la semaine, s'il n'était pas un fou ou un menteur.
Évidemment, ce petit con avait accepté.
— Elle veut me voir.
Je croisai son regard et reportai mon regard à son téléphone.
— La dernière fois que j'ai vu Jannie, je trainais encore avec Drew, Zeyn et Marysa. Elle n'avait même pas 4 ans je crois et maintenant que j'ai regardé ses photos, je me dis que ... que j'ai envie d'être présente pour elle et Zachary-Henry. Regarde.
Il me montra une photo d'eux et un sourire s'étala sur ses lèvres.
— Je trouve que Zac a quelques ressemblances avec moi. Il sera aussi beau que moi.
Je ris doucement et acquiesçai doucement.
— Ouais, plus beau je pense.
Il me regarda et sourit en coin.
Soudainement, je me rendis compte de notre proximité et lui aussi. Nos visages étaient si proche que je sentais son souffle sur ma joue.
— Tu me trouves beau alors ?
— Je ne répondrais pas à cette question.
— D'accord. Alors ... tu peux me rendre ce service ? Il faut que je la vois. Viens avec moi.
— Et tu vas lui dire quoi ? Hé je suis William sans nom de famille et je suis ton grand-frère ?!
Il me scruta et secoua la tête.
— Tu vois, tu es, insista-t-il, blessante.
— Ça va la choquer Will. Tu vas briser leur famille.
Il râla et il mit un peu de distance entre nous.
— Zeyn et Drew ne le savent même pas.
— Je m'en tape d'eux ! Je veux comprendre, c'est tout.
J'exhalai et repris son téléphone. Jannie avait vraiment l'air préoccupé à travers ses mots et je fus étonnée encore une fois que Will se comportait déjà en grand-frère en essayant de l'apaiser. Ça avait vraiment l'air de lui tenir à coeur.
Je relevai ma tête et à l'instant, les mots de DD me disant qu'elle avait vu sa mère comme j'avais vu Wallas me revinrent.
Je pivotai ma tête vers Will et lui tendis ma main. Mon intuition me disait qu'il savait quelque chose pour être calme par rapport à tout ça. Peut-être qu'il savait tout, avant moi ou Jared ...
— Amis. Mais on va faire un deal.
Il prit ma main rapidement et acquiesça.
— Je vais jouer le jeu. Je sens que ça va être du n'importe quoi, mais si tu y tiens tant, on va le faire par contre, tu me diras les secrets de DD.
Il secoua la tête immédiatement.
— Non Sara, je ne peux pas. C'est vraiment à elle te dire, lorsque quelque chose la préoccupe.
— Je veux l'aider comme tu l'aides et à plusieurs c'est mieux que tout seul. Elle a confiance en moi, mais ... j'ai peur qu'elle perde les pédales. Elle passe de la joie à la tristesse ces derniers temps. Elle ne se rend pas compte mais je n'aime pas ça. Dis-moi ce qu'elle a. C'est ma meilleure amie. Ses pertes sont mes pertes.
— Tu vas lui en vouloir. Elle ne l'a même pas dit à son père ou Jared ou Isaac. Il n'y a que moi qui suis au courant.
— Je te jure que je ne lui en voudrais pas.
Il me fixa pendant plusieurs secondes.
— À une condition ?
— Laquelle ?
— Déjà, tu ne vas pas la voir en pleurant ou je ne sais quoi.
— Promis.
Je n'y croyais pas. Je marchandai avec William.
— Et ...
— Ça fait deux conditions.
— Eh bien, abandonne avec Haden.
Je retirai ma main de la sienne, ulcérée.
— Alors là, jamais. Je ne te comprends absolument pas, William. T'es amoureux de moi, n'est-ce pas ?
— T'es folle ! C'est juste que j'ai appris des choses pas très glorieuses sur ce type, alors je t'évite une peine de coeur.
— T'as enquêté sur lui ? lâchai-je, interloquée.
— En tant qu'agent, c'est ce que tu aurais dû faire.
— Ça tourne à la psychose là.
— Un peu, mais je te dis qu'il n'est pas honnête.
— Eh bien, j'en ai rien à foutre.
— OK. Je t'aurais prévenu.
Je pris la clavier et commençai à taper frénétiquement le nom d'Haden Morris dans ma base de données, mais ça le fit rire.
— Le seul et unique dossier le concernant est dans une clé dans ma chambre. J'ai supprimé les autres données sur les serveurs, donc tu ne trouveras rien à moins que je te remette la clé ou que je remette tous sur les serveurs.
— Je vais changer la porte de la serrure, crachai-je, ahurie.
— C'est mon bureau aussi, sourit-il tel un connard. Je demanderais à John de me donner la clé.
— Sale ...
— Ouais OK ! me coupa-t-il. Tu acceptes ou pas ? Je t'assure que c'est mieux pour toi. Y'a pleins de mignons garçons au QG, c'est plus ... sérieux.
— Va te faire foutre Will.
— DD te cache un gros gros truc, tenta-t-il de me faire céder.
Je ne dis rien.
— J'ai passé un excellent week-end aussi.
Je lui fis un doigt d'honneur sans le regarder.
— C'est genre un gros truc ce qu'elle a. Ça pourrait tous nous toucher ...
— OK, cédai-je. Je veux tout savoir.
— Tu ne lui parles plus ? sourit-il.
— Ouais.
— Supprime son numéro alors.
Je le fis tout en sachant qu'Haden me recontacterait. Je n'allai certainement pas arrêter de le voir pour ce malade.
— Parfait. Alors écoute-bien.
La conversation fut un choc pour moi.
Il était clair qu'il y avait un retour possible de Trevor, même si Will en doutait et se penchait vers une personne qui travaille au QG. Cette personne voulait tous nous tourmenter, car DD avait apparement vu Shad vendredi dernier. C'est là que je compris aussi pourquoi elle avait appelé Tara, car elle me l'avait dit le lendemain.
Will supposa le fait que cette personne nous faisait participer à son jeu sadique et utilisait les procédés de Trevor, donc que cette personne connaissait très bien Trevor et DD. Il m'arrêta de suite en jurant que ce n'était pas lui et après avoir été trahi par Trevor, il attendait aussi sa vengeance, voilà pourquoi il voulait aider DD.
Je lui avais supposé mon idée que peut-être, personne n'était mort finalement, mais il était perplexe.
— Mieux vaut que tu ne portes d'espoir dessus.
— Et pourquoi pas ? Et si ça faisait partie de son plan de les avoir tués ?
— Eh bien, on le découvrira, mais dis-toi que personne ne reviendra.
J'acquiesçai, une nouvelle fois, chamboulée. DD n'avait reçu que deux menaces pour l'instant : la boule noire et celle du mariage.
Mais William me revéla que Trevor 2.0 l'avait menacé de révéler son baiser échangé avec Drew, donc ça en faisait trois.
Il me raconta aussi ses conversations avec Serena qui se révélaient intéressantes.
Il me fit comprendre que son invention était dangereuse, car la supposée personne voulait l'utiliser à de mauvaises fins. Apparement, ça avait un rapport avec le cancer. Ensuite, il me révéla que Serena soupçonnait un proche à Trevor, car maintenant, elle comprenait que ce n'était pas un homme si bon. Selon elle, quelqu'un était très proche de lui. Elle avait une fois surprise leur conversation téléphonique lors d'un gala de charité.
— Mais le seul proche qu'il avait, c'était toi.
— Et si c'était ce qu'ils voulaient me faire croire ? J'ai dit à Serena que Trevor avait pensé que DD était sa fille.
— Pourquoi tu as fait ça ?
— Elle allait lire le rapport de toute façon. Elle en a le droit.
— Ouais bon et qu'est-ce qu'elle a dit ?
— Et si au QG même, il n'avait pas un lien avec l'un des agents ? Genre ... un enfant caché ? Seul un enfant aurait une vengeance aussi puissante. Et c'est fort possible.
Nous nous fixâmes du regard. Cette Serena n'avait absolument pas tort.
— Je pense à Wyatt.
— Ce n'est pas lui, m'assura-t-il.
— Comment tu le sais ?
— Je le sais, c'est tout. C'est quelqu'un de plus anciens.
— Faut chercher alors.
— Ouais mais faut demander à DD. C'est elle qui connait le mieux ses ennemies. Je m'en charge.
— D'accord. Et tu as autres choses à dire ?
— Non. Il ne faut pas qu'elle le sache Sara. D'accord ? me répéta-t-il.
J'étais morte d'inquiétude, mais j'étais soulagée de savoir. J'allai pouvoir agir et non subir comme la première fois.
— Ouais. Parlons de l'affaire du cartel.
J'y avais pensé tout le week-end et la seule solution que je voyais c'était d'en parler à John.
Alex allait probablement se faire exclure, mais au moins, l'affaire du cartel serait neutraliser et DD n'en saurait rien et encore moins qu'on la cherche, car ils n'allaient pas tarder à savoir qui était réellement l'héritière.
— On ne peut pas faire ça. J'ai réfléchi et pour un démantèlement définitif, DD doit être au courant. Elle seule peut clore tout ça.
— Ça la mettrait en danger.
— Non. Parce que la plupart ne croiront pas qu'El Angel Invisible était une femme et encore moins qu'elle a eu une fille. Le trafic de drogue cessera au nom de la mère de DD et ça deviendra juste un mythe. Mais tu as raison, John doit être au courant. DD pourra défendre Alex auprès de John.
— OK. Ça me va. Attendons un peu qu'ils libèrent l'oncle à Alex.
— D'accord.
Finalement, je pouvais faire équipe avec William lorsqu'il le voulait bien.
***
WYATT
La fin de semaine s'était passée sans encombre et j'avais mis en place mon plan.
Il se ferait ce soir. Ma vengeance se terminerait ce soir. Que je meure ou que je vive, ce type mourrait.
Le bureau d'informatique pour les agents était une pépite d'or. Toutes les informations étaient mises à notre disposition.
Je savais exactement où me rendre et quoi faire. Tout était prêt dans ma tête. Je ne sais pas si vous vous souvenez de JackJack. C'était celui qui m'avait fourni l'adresse. Grâce à lui, je m'endormirai soulagé ce soir. Si JackJack n'était pas un traître, il aurait fait ce que je lui avais demandé.
Je m'étais préparé discrètement sans qu'on ne me repère. Je voyais bien qu'Alex me surveillait, mais comme il ne savait rien, il ne m'en parlait pas.
Will m'avait parlé brièvement, mais je ne laissais rien échapper. Même s'il savait pour ma famille, il ne savait rien de plus.
Nous étions tous dans nos lits. Il était minuit précise. Je me redressai doucement et vérifiai qu'ils dormaient tous.
Une fois certain, je me levai doucement, enfilai mes chaussures et me couvris de mon gilet noir.
Je quittai notre dortoir, positionnai ma capuche sur la tête et commençai à avancer en gardant la tête baissée et en évitant les caméras pour ne pas qu'on ne repère mon visage.
À cette heure-ci, le QG était vide au niveau des couloirs.
Je pressai le pas et pris les escaliers de secours.
Je les dévalai rapidement, mais j'entendis le claquement de porte.
Je relevai ma tête pour voir si j'étais suivi mais rien.
Je poursuivis jusqu'à l'étage voulu, c'est-à-dire la blanchisserie.
Vous vous demandez comment j'étais sorti la première fois du QG ?
Eh bien, voici la réponse : j'étais sorti par la blanchisserie.
J'avais été persuadé que les conduits nous amenaient à l'extérieur. Le QG devait probablement travailler avec une entreprise privée. Et je pense aussi que c'était une sortie de secours en cas d'invasion du QG. Les conduits étaient assez gros pour qu'un corps passe et ils étaient assez longs lorsqu'on les traversaient.
Une fois dans celle-ci et je vérifiai qu'il n'y avait personne qui y travaillait, je retirai ma capuche et avançai vers l'un des dix gros tuyaux en métal. Je regardai les boutons. Il fallait que j'appuie sur le bouton qui propulsait l'air. Évidemment, c'était très ingénieux. Il suffisait aux employées de la blanchisserie d'allumer la machine, d'y insérer le textile sale et grâce à la propulsion de l'air, le drap était directement envoyé chez le blanchisseur extérieur du QG qui s'occupait de nettoyer les gros textiles que la blanchisserie du QG ne pouvait pas prendre en charge. Puis, le blanchisseur extérieur, après avoir fait son travail renvoyait le textile tout propre.
Je me doutais que l'entreprise privée devait être dirigée par un agent du QG. Il ou elle devait être un agent de cache, vous savez les agents extérieurs qui n'étaient pas agents de terrain, mais qui aidaient les agents de terrains en cas de problème.
John n'aurait jamais fait ça, s'il n'avait pas un minimum confiance en la personne.
Je finis par appuyer sur le bouton et entendis un petit bourdonnement et l'air finit par se présenter dans l'ouverture du métal.
J'allai y grimper lorsque la porte claqua derrière moi. Je me retournai aussitôt, la peur au ventre de me faire prendre, alors que j'étais proche d'accomplir ma quête. Je découvris le visage mécontent d'Alex. Il croisa les bras et me dévisagea.
— Qu'est-ce que tu fiches ici, Wyatt ?
Je déglutis n'ayant pas prévu cela dans mon plan.
— Toi, qu'est-ce que tu fiches ici ? Tu devrais être en train de dormir.
Il ricana comme un fou et s'avança vers moi. Il tenta de me donner un coup de poing et j'arrêtai son bras.
— Lâche-moi.
Je le fis en le poussant violemment.
— Je dois partir. J'ai un truc à faire. Tu ne m'arrêteras pas. Tu peux aller voir DD, je m'en balance Alex. Je dois le faire.
— Faire quoi ?
— Tu le sais très bien.
Son regard sonda le mien et je grimpai à nouveau. Je n'avais plus peur. Je ne pensais qu'au résultat final de ma sortie.
— Je viens avec toi, m'annonça-t-il.
Je me tournai vers lui et le toisai.
— Non. Je ne veux pas te mettre en danger.
— Arrête ça, Wyatt. Je viens.
— Je vais probablement mourir ce soir.
— Eh bien, voyons ça.
J'esquissai un sourire en coin et finis par rentrer dans le conduit, après lui avoir dit de faire comme moi.
Je me laissai propulser à travers le toboggan géant et au bout de quelques secondes, j'atterris dans le panier à linge. J'en sortis rapidement en attendant Alex. Il finit par arriver, tout retourné. J'éteignis la machine après lui et l'aidai à sortir.
— Comment tu connais cette sortie ?
— Je réfléchis comme DD. Je suis certain qu'elle aurait pensé à cette solution, puisqu'il n'y a aucun autre moyen.
Il me scruta sans rien dire et je lui dis de me suivre par la sortie de secours, après avoir évité les caméras de surveillance.
Une fois dehors, je regardai autour de nous et me mis à courir dans la rue jusqu'à à arriver à l'endroit où j'avais indiqué à JackJack de me laisser un véhicule.
Essoufflé, je trouvai le véhicule en question qui se fondait dans la masse.
S'il avait fait comme j'avais dit, il avait caché la clé près d'un buisson. Grâce à Google View, j'avais pu avoir une vue d'ensemble sur la rue.
Je cherchai en bas du buisson et trouvai un petit paquet et le pris. Il y avait le clé du véhicule et un mot de JackJack.
Je l'ouvris et le lus avec par-dessus mon épaule, Alex.
Mozart,
J'espère qu'aujourd'hui tu feras une magnifique symphonie.
Si tu penses pouvoir retrouver la paix après ton acte alors soit !
Mais tu peux encore éviter tout ça.
Tu es bien trop jeune pour ce type de croisade.
M'enfin, je sais que la vengeance est la seule chose qui nous permet de survivre lorsqu'on a perdu beaucoup.
Bonne chance, petit.
JJ.
— Pourquoi il t'appelle Mozart ?
— Parce que mon père connaissait ce type, dis-je en rangeant la feuille, et je jouais de l'instrument. Du piano. Et il disait à mon père que j'étais un petit mozart.
— Tu joues ? lâcha-t-il, surpris.
Il me suivit et je confirmai ses propos, mais j'avais arrêté depuis longtemps. J'en avais plus l'envie. J'adorai jouer pour voir ma famille émerveillée, lorsque je jouais.
— On pourrait monter un groupe tiens !
— Très drôle Alex.
Je déverrouillai la voiture et je m'y engouffrai comme lui.
— Je suis sérieux. La musique m'a maintenu en vie. Les bouquins et la musique, ça sauve.
Je lui jetai un bref coup d'oeil et ouvris la boite à gant.
Il y avait ce que je voulais. Une arme et des recharges.
Alex laissa échapper un cri d'effroi et je refermai la boite à gants, après avoir rangé l'arme dans ma ceinture.
— Ça va mal tourner, Wyatt.
— Tu resteras dans la voiture.
— Non ! Je suis ton ... ton ami. Je ne te laisserai pas seul.
J'étais touché par ses propos. Vraiment. Je n'avais jamais vraiment eu d'amis, mais dans le fond, Alex et moi nous nous comprenions.
Je le regardai et lâchai :
— C'est pour ça que toi, tu dois vivre. Ton oncle va être relâché. J'en suis sûr. Moi, je suis rentré au QG juste pour ma vengeance. Je la prépare depuis mes 12 ans.
— Ne dis pas ça. Tu es l'un des plus doués d'entre nous. Même les gars le disent, Wyatt. J'ai compris ta fascination pour l'Agent Lee. Elle est ton modèle. Alors réfléchis une seule seconde. Tu crois qu'elle serait fière de toi là ? Tu penses qu'elle aurait agi comme ça ? Tu as l'étoffe d'un agent, mais ta haine t'aveugle.
— J'ai pris ma décision Alex.
Je démarrai en trombe jusqu'à l'adresse qui m'avait été donné.
***
Nous avions été silencieux durant tout le trajet.
Je finis par arriver devant l'immeuble en question. Sa planque était un immeuble. C'était ingénieux et c'était discret. Personne ne pourrait imaginer un seul instant que des malfrats y habitaient, car il n'était en aucun cas insalubre.
Avec les années, Eric Nolan avait amassé tellement d'argents avec son trafique d'organes et de prostitutions. Ce type était un poison de la race humaine. Mon père avait dû travailler avec lui. Il avait eu une mission d'infiltration pour démanteler ce réseau. Mais il avait échoué, car il ne pouvait plus supporter l'atrocité des actions de ce putain d'Eric.
Vous savez, mon père rentrait tous les soirs, le visage noirci des choses qu'il vivait. Plus petit, je lui demandai pourquoi il était policier. Il me souriait en disant qu'il voulait sauver le maximum de vies innocentes. Même si c'était de combattre le mal par le mal.
C'est ce que j'allai faire.
Si Eric mourrait, j'aurais agi comme il me l'avait appris : le mal par le mal. Je le tuai peut-être, mais il avait tué mon père sous mes yeux et il en avait fait de même avec ma mère et ma petite-soeur. Puis, il m'avait laissé attaché à cette chaise, en sang et était parti en riant avec ses larbins en me disant que mon père avait payé le prix de sa trahison. Je n'avais pas compris, j'avais été traumatisé. J'en avais pas dormi pendant des années. J'avais même perdu la capacité de parler. Il m'avait dit qu'il reviendrait pour moi, lorsque je serai plus grand pour me tuer si je n'étais pas mort avant.
Alors voilà, c'était moi qui était venu à lui.
J'entrai dans le bâtiment après avoir composé le code que j'avais obtenu.
Je me tournai vers Alex et lui demandai de rester en bas.
— S'il te plait.
— Wyatt.
— Si tu entends un coup de feu, fuis. Je dois faire ça, seul.
Je plongeai mon regard dans le sien pour finir de le convaincre et il acquiesça faiblement.
— Ne fais pas de connerie, Wyatt. Franchement, on devrait retourner au QG. Tu pourrais avoir une meilleure vie. La mort ne vaut pas la peine.
Je posai une main amicale sur son épaule et l'abandonnai.
***
Je savais que ces chiens de garde vivaient dans les appartements du bâtiment. Mais là, c'était le silence. Il habitait au dernier étage.
Une fois devant la porte en question, je la déverrouillai rapidement avec une clé « Keyone » qui ouvrait toutes les portes possibles et imaginables que j'avais dérobé.
Une fois dans l'appartement, le coeur battant, je tendis mon arme et avançai à l'aveuglette.
Il faisait noir, mais j'entendis les bruits de la télévision en fond sonore.
J'avançai lentement et débouchai dans le salon.
Je trouvai le type en question, endormi dans son canapé, une petite fille dans ses bras, tout aussi endormie que lui.
Mon coeur eut un raté. Je ne savais pas qu'il avait un enfant. Ce type n'avait pas de coeur, alors comment pouvait-il élever un enfant ? Cette image avait le pouvoir de me faire douter à l'instant précis. Je pourrais le tuer. Il était endormi. Je pourrais tuer sa petite fille, comme il avait tué ma mère. Je pourrais avoir ma vengeance complète. Détruire sa vie comme il avait détruit la mienne.
Je m'avançai vers eux, l'arme tendue lorsque j'entendis la voix d'une femme qui arriva.
Elle hurla ce qui réveilla Eric qui se leva d'un bond et la petite fille se mit à pleurer.
— Si vous bougez, je la tue ! hurlai-je à mon tour.
Eric était estomaqué de surprise. La petite fille s'accrochait à son cou et pleurait.
— Chérie va ...
La femme tenta de courir jusqu'à la porte, mais je l'arrêtai et lui pointai le flingue sur la tempe. Son teint devint livide et la petite fille hurla « maman ». Celle-ci se débattit, mais j'appuyai fermement sur l'arme, la colère me rongeant de seconde en seconde.
— Petit ! J'ai de l'argent si c'est ce que tu veux. Beaucoup d'argent. Mais lâche ma femme.
— Non ! m'écriai-je. Je veux que vous me rendiez ma famille. Vous pouvez me rendre ça ?
Ses yeux s'écarquillèrent et sa femme se mit à pleurer. Je resserrai mon emprise autour de son cou.
— Vous ne vous rappelez pas de moi hein ?
Il ne dit rien, se leva avec sa fille dans les bras qui regardait sa mère, pleurant encore et encore.
— Je suis le fils de Dean Matthew. Vous avez tué toute ma famille et vous m'avez laissé me vider de mon sang, après m'avoir roué de coup, alors que je n'avais que 12 ans. Vous avez tué ma famille sous mes yeux ! vociférai-je hors de moi. Alors Eric, vous pouvez me rendre ma famille ?
Ses yeux s'écarquillèrent se rappelant de l'histoire.
— Eric, qu'est-ce qu'il raconte ? Dis-moi qu'il ment !
— Votre putain de mari n'est pas un saint ! C'est plutôt une merde.
— J'ai mes hommes aux étages inférieurs. Si tu fais un mauvais pas Wyatt, ils vont rappliquer et tu vas mourir. J'aurais dû de tuer aussi.
Sa femme s'étrangla en voyant la véritable facette de son époux.
— Vous vous rappelez de mon prénom en plus ? On va tous mourir aujourd'hui. Le temps que vos hommes arrivent, j'aurais tué votre famille et vous et je me flinguerai aussi. Plus rien ne me retient à ce monde !
— S'il te plait ! pleura sa femme. Ne fais pas ça !
— Eh bien vas-y ! Bute là si tu en as le courage !
— Eric ! sanglota-t-elle.
— Si tu es un homme, tue-là ! J'en ai rien à foutre ! Je peux avoir d'autres femmes demain.
Ce type était un monstre.
— Après tout, ton père savait que des tas de prostitués travaillaient pour moi, ricana-t-il.
Sa femme tombait des nues, mais je la tenais fermement.
Il posa sa fille qui pleurait comme jamais sur le fauteuil et s'avança vers moi vivement, prêt à m'attaquer et me tuer.
Je ne pris pas un instant pour réfléchir. Je poussai sa femme et lui donnai un terrible crochet qui le fit tomber sur la table qui se cassa en fracas.
Sonné, il parvint à rire, la bouche ensanglantée.
— Il en a dans la poigne maintenant. Je me rappelle que tu t'étais pissé dessus ce soir là. Une vraie mauviette.
Je lui assénai un coup de pied dans les côtés. Puis un deuxième et un troisième. La fureur m'enveloppait complètement. Je voulais le voir souffrir et me supplier de le garder envie.
Il tenta de ramper, mais je l'attrapai avant de cogner sa tête au sol.
Je ne connaissais pas ce degré de colère en moi. Je revoyais cette nuit.
Il tenta de me donner un coup de poing, mais je l'arrêtai et lui cassai le bras comme l'Agent Lee me l'avait appris lors d'un entrainement, avant de le frapper au visage sans m'arrêter comme un transe.
Je devais le tuer.
Et il allait mourir.
***
WILL
Nous étions à cette heure tardive dans le bureau de John.
DD était encore au QG pour bosser, mais Sara et moi avions décidés d'aller lui parler et de le mettre au courant le plus vite possible. Finalement, ça ne pouvait pas attendre jusqu'à la libération d'Esteban.
Et il était choqué. Nous lui avions dit pour le cartel et Alex.
Nous attendions sa réaction, mais il n'en avait pas. Il nous regardait tour à tour.
Mon portable se mit à vibrer dans ma poche. Je n'y prêtai pas attention, concentré sur l'expression du visage de John.
Il finit par soupirer et se lever.
— Alex Ruez était dans le cartel d'El Angel Invisible ?
— Je pense que c'est surtout son oncle Esteban, déclara Sara. Il est venu au QG pour pouvoir obtenir des informations sur ça. Il voulait faire libérer son oncle.
John tapa du poing sur la table.
— Mais bordel ! Ils nous envoient des candidats sans connaitre leur antécédent, s'énerva-t-il. Ces écarts fragilisent le QG. Des recrues comme ça peuvent faire tomber le QG.
Nous ne dimes rien. Il avait entièrement raison.
— Ce n'est pas de leur faute. Alex a été intelligent. Il avait fait apparaitre ce qu'il voulait sur son dossier. Même eux ne pouvaient pas s'en douter, dis-je.
John secoua la tête et s'appuya vers l'avant.
Mon téléphone re-sonna encore une fois et Sara me lança un regard réprobateur.
J'haussai les épaules et le sortis pour voir qui m'appelait, tout en sachant que presque personne n'avait mon numéro sauf Alex et quelques membres du QG. Je l'avais donné à Alex pour veiller sur Wyatt, car j'avais un mauvais pressentiment le concernant depuis qu'il m'avait raconté l'histoire de sa famille.
Et c'était Alex. Bon, il devait m'appeler pour me faire chier, car il aimait faire ça et chanter en espagnol pour que je le course dans les couloirs du QG.
Je flirterai l'appel tandis que John relevait sa tête et se redressa de tout son séant.
— Vous m'avez dit que DD n'était pas encore au courant ?
— C'est exactement ça, confirma Sara.
Encore des vibrations de mon téléphone. John me dévisagea et je m'excusai auprès d'eux, car je devais absolument insulter Alex.
Je sortis du bureau et décrochai, énervé.
— Tu vas te faire virer du QG petit connard ! Alors arrête de m'appeler ! T'es con ou ...
— William ! Wyatt est en danger ! Il faut que l'Agent Lee vienne vite avec du renfort. Wyatt va faire une grosse connerie. Dépêche-toi s'il te plait.
Et il raccrocha et je reçus un sms de l'adresse.
Je retournai dans le bureau, le coeur battant.
— Je crains qu'on ait un autre problème.
John et Sara me regardèrent et je me lançai dans mes explications.
***
DECEMBER-DAN
Je baillai pour la millième fois et écrivis un indice sur mon tableau.
J'étais exténuée, mais je me devais d'exploiter toutes les pistes possibles de Trevor 2.0, préparer la future épreuve de mes recrues et c'était hard car mon week-end était passé à une vitesse affolante.
Je m'étais reposée très peu, alors que je n'avais qu'une envie de dormir et je me sentais oppressée et malade.
J'avais passé le week-end dans notre nouvelle maison à finir les derniers arrangements après avoir récupéré Skyler le samedi après-midi. Elle nous avait raconté sa journée de vendredi avec Zeyn. Moi, je lui avais parlé de notre entrevue avec son enseignante et le fait qu'elle ne devait pas frapper ses camarades...
— Oui, maman, fit-elle sans réel conviction.
J'échangeai un bref regard avec Isaac qui sourit. Je savais qu'elle se défendrait ou défendrait un camarade s'il le fait.
— Sinon, mon lit dans cette nouvelle maison est troooooop cool !
Puis, elle reprit sa narration sur sa journée avec son père. Isaac avait l'air d'être un peu ailleurs et ça me peinait. D'ailleurs, Skyler le remarqua et s'excusa.
— J'espère que je ne t'ai pas fait de la peine en parlant de Zeyn. Je l'aime vraiment beaucoup et je t'aime aussi. Je ne vais pas te remplacer dans mon coeur, tu le sais hein ?
Il se leva de son tabouret pour lui repousser ses cheveux et embrassa son front ce qui la fit sourire.
— Bien sûr que je le sais.
— OK, dit-elle, rassurée. J'aurais voulu t'appeler "papa" tu sais, mais je ne voulais pas te rendre triste. Je sais que ça signifie beaucoup, mais t'es comme un père pour moi.
Il fut littéralement attendri et lui fit un gros câlin.
— Tu es comme ma fille aussi.
— Cool alors ! Je t'aime fort, Isaac. Bon, je peux retourner dans ma chambre maman ?
— Vas y ! Nan, attends. Tu savais pour Ston et Marysa ?
Elle fronça les sourcils et nous regarda tour à tour.
— Tu sais pour tata Marysa et tonton Ston ?
J'acquiesçai et elle sourit.
— Ouaiiiis, je le savais depuis longtemps, me confirma-t-elle avec dédain.
— Quoi ?
— Ça se voyait. Il lui faisait des petits regards amoureux ! Et tata, bah elle l'évitait toujours ou elle l'engueulait devant tout le monde pour ne pas se faire repérer. Vous n'avez rien vu, parce que pour vous, c'était impossible. Mais parfois les trucs impossibles deviennent possibles.
Je l'observai, presque fascinée. Isaac en profita pour l'embrasser sur les joues, fier et hilare.
— T'es sûre que t'es ma fille ? Ton intelligence me fait peur.
Elle rit joyeusement.
— Pff. Vous sous-estimez beaucoup trop les enfants, maman ! On a aussi un sixième sens.
Je lui souris et ce fut à mon tour de les rejoindre de l'autre côté de l'îlot de la cuisine, pour lui faire pleins de bisous.
— Qu'est-ce que je t'aime Skyler.
— Je sais et moi aussi.
Elle descendit de sa chaise et courut à l'étage en hurlant que c'était la petite fille la plus heureuse et forte du monde.
— Parce que tu as la meilleure des mères ! m'écriai-je.
— Faux ! Parce que JE suis la meilleure des filles ! dit-elle en retour.
Isaac en profita pour m'embrasser, pendant que nous débarrassions nos assiettes du diner...
Bien sûr, la dispute ridicule avec Drew m'avait fait cogité. Pourquoi je m'étais autant emportée ? Je n'aimais pas cette Jillian. Je n'avais pu résister à en savoir plus sur elle. Évidemment, elle était clean. C'était une grande médecin et appréciée par ses collègues. Son travail était reconnu et elle était jolie. Même très jolie.
Après j'avais un peu plus fouillée dans sa vie et j'avais découvert qu'elle avait été fiancée, avant de se séparer avec son ex-fiancé, il n'y a pas très longtemps. Elle avait suivi un traitement, car elle était tombée en dépression avant de se ressaisir. Bon, visiblement, ce n'était pas la première fois qu'elle prenait ce type de médicaments, mais qui étais-je pour la sujet ?
Je ne voulais juste pas que Drew souffre à cause d'elle. Elle avait l'air d'être enquiquinante.
Conscience s'esclaffa en se mettant de la crème sur les bras.
« Alors, celle-là, elle est bonne ! Tu es pire qu'elle, DD ! Genre mille fois ! Dis plutôt la vérité. Ça te ferait chier que Drew tombe amoureux d'elle et puis c'est tout. Ça me ferait chier aussi, mais faut savoir perdre parfois » dit-elle.
Je lui envoyai ma chaussure qui la frôla de justesse et elle me tira la langue.
Nan mais sérieux, ce n'était pas pour cette raison. Il y avait un truc en elle qui me gênait, mais je ne savais pas quoi.
Enfin bref, dimanche, nous l'avions passés à trois et en famille dans la nouvelle maison. C'était très bien, même si je sentais Isaac ailleurs. J'avais tenté de lui faire cracher le morceau mais rien. J'espérerai juste que mon histoire avec Blake Jenson ne le traumatisait pas, parce que ce type n'était pas mort dans le fond.
Skyler avait passé un superbe nuit et ils étaient juste pressés de remettre ça.
Riccie avait pu me glisser rapidement que Drew avait aussi des doutes sur son secret ce qui ne m'étonna pas. Elle lui demanda donc de patienter de le dire aussi à Zeyn.
D'ailleurs celui-ci m'avait appelé pour qu'on s'arrange concernant les jours de garde de Skyler. Je n'avais pas vraiment réfléchi à la question, alors il m'avait proposé le week-end. J'avais refusé, car c'était le moment où je passais du temps avec elle. Puis elle avait son cours de danse une semaine sur deux. Zeyn avait ri à mon explication. Alors, il m'avait proposé de la prendre en début de semaine car il avait du temps. Et ça tombait bien, car j'étais tout le temps chargée en début de semaine. Voilà que nous avions trouvés un accord. Il la prendrait du dimanche soir au mercredi soir, après son cours de karaté.
J'avais accepté et Skyler avait proposé qu'il vienne la voir comme ça, nous procédions à l'échange, ce qui nous avait fait éclater de rire, mais elle était aux anges qu'on s'entende aussi bien et moi aussi. C'était tellement bon que j'en redemandai.
Nous avions décidés de mettre en place cela dès la semaine prochaine le temps qu'il s'arrange aussi. Skyler était déjà toute impatiente de dormir dans sa chambre chez son ... père.
C'était toujours étrange de le dire.
Marysa m'avait appelé pour être certaine que je ne lui en veuille pas. Je l'avais rassuré, ce qui l'avait réjoui et après, elle avait joué son rôle de peste par excellence en me parlant encore et toujours du mariage.
Parfois, j'avais l'impression que c'était elle qui allait l'épouser. Puis, pour la faire changer de sujet, je lui avais un peu parlé de ma toute fraiche relation avec Zeyn et Drew, ce qui sembla la réjouir aussi, mais elle me rappela que je n'étais plus cette fausse lycéenne qui ne connaissait rien à l'amour et que j'avais intérêt à me marier, car ça lui avait valu des heures de travail inimaginables.
Cette fille était tout juste cinglée et puis, j'allai l'épouser mon Isaac. Je l'aimais sincèrement.
Alors dans mon bureau, après avoir diné, il y a plus de trois heures avec Sara et Will qui étaient trop calmes et qui ne s'étaient même pas chamaillés, car ils étaient d'un processus amical, j'étais en train de bucher telle une étudiante.
D'ailleurs, ces deux-là me laissaient perplexe. Trop perplexe et j'avais un goût mystique à travers la gorge.
Durant le diner, ils m'avaient annoncés qu'ils iraient au cinéma dans la semaine pour enterrer définitivement la hache de guerre, car ils étaient des adultes. J'avais fait un regard exorbité avant de rire. Mais pas eux. Ils étaient vraiment sérieux. Je n'avais rien ajouté et avait accepté, estomaquée.
Même si je n'avais pas entièrement confiance en Will, je savais que Sara ne le lâcherait pas un seul instant du regard s'il tentait de fuir, puis je savais que Will aimait le QG, alors il n'était pas si con pour faire un faux pas. Et, il avait son bracelet alors ...
Lorsqu'on frappa à la porte de mon bureau, j'eus à peine le temps de ranger mes affaires que des agents équipés, comme pour un assaut, laissèrent passer John tout aussi prêt et Will aussi.
Je fronçai les sourcils et Will me lança un gilet par balle que j'attrapai à la volée, incrédule.
— Lawson, ton protégé Wyatt nous a fait faux bond. Il est en danger, annonça John. Et par la même occasion, nous allons démanteler le groupe d'un trafiquant d'organes et d'humains que la FBI tente d'avoir depuis des années.
J'écarquillai les yeux de surprise et j'eus juste le temps d'enfiler mon gilet et de prendre mon Glock avant que nous quittions le QG dans des fourgons.
***
[NDA: à écouter avec "Give me love" de Ed Sheeran ❤️pour celles qui n'ont pas le signe sonore en média ]
En chemin, William me mit au courant de la situation.
J'étais juste atterrée.
J'avais toujours eu des doutes sur Wyatt, mais savoir qu'il aspirait à une vengeance pour sa famille, jamais.
Ce Eric Nolan avait tué toute sa famille devant lui. Je comprenais son désespoir l'ayant vécu. On en guérissait jamais.
John avait laissé échapper que je ne savais pas encore tout, ce qui lui avait valu un regard menaçant de Will que John lui retourna.
Avec nos cinquantaines d'hommes, nous arrivâmes devant le bâtiment en question. Nous l'encerclâmes rapidement et Alex laissa échapper un soupir de soulagement, mais lorsqu'il vit John, Will et moi, il déglutit.
Lui aussi avait fait une connerie ? En tout cas, John lui jeta un regard froid, tandis que je fis un signe de tête aux agents de rentrer dans le bâtiment.
À peine rentrés, nous frappâmes aux portes des appartements et les habitants en sortirent plus ou moins apeurés. Les autres se firent menotter rapidement ne comprenant pas la situation. Il n'y avait que deux familles dans le bâtiment, tandis que je montai aux derniers étages suivis de Will et de deux autres agents.
Certains tirèrent pour protéger leur patron, mais ils furent tuer sur le champ. Ainsi l'échange de tirs fut bref.
Je continuai mon ascension et arrivai devant la seule et unique porte du dernier étage. Je l'ouvris d'un coup de pied et trouvai rapidement le salon, une femme et sa fille au sol totalement paniquées et un Wyatt au-dessus du type en question en train de le rouer de coup.
Épuisé, il ramassa son arme et la planta entre les yeux du type inconscient.
Je levai mon arme et m'avançai doucement vers lui, après avoir fait un signe de tête aux deux agents de sortir la femme et l'enfant.
— Wyatt, pose ton arme. Le type est inconscient. C'est bon.
Il se mit à sangloter sans pour autant exécuter ma demande.
Je pivotai de sorte à ce que je puisse entrer dans son champ de vision. Il ne releva pas sa tête vers moi et des grosses larmes salissaient son visage ensanglanté. Ses mains qui tremblaient, étaient toutes pleines du sang de sa victime. Et ce Eric Nolan ne faisait que de gémir, à moitié conscient. Wyatt l'avait défiguré. J'en avais presque des hauts le coeur.
— Wyatt, pris-je une voix mesurée. Pose cette arme. Ça ne sert à rien.
— Bien sûr que ça sert à quelque chose ! hurla-t-il. Il a tué ma famille ! cracha-t-il en se tapant le torse pour montrer toute sa douleur. Il doit mourir pour que je retrouve la paix.
Mon coeur se déchira face à ses mots. Il avait mal. Terriblement mal. Cette douleur la tenaillait.
— Tu ne la retrouveras pas. Je le sais. Tu vas devoir vivre avec. Tu ne vas pas gâcher ta vie pour lui non ?
— Il en a gâché déjà plusieurs ! Alors que je m'en fous.
Il releva sa tête vers moi et je lisais dans ses yeux toute la fureur qu'elle y contenait.
Pour lui, tuer ce type serait son salut, sa libération.
Je m'avançai d'un pas, mais il appuya doucement sur la gâchette.
J'allai entrer un phase, panique. Je ne pouvais pas le laisser faire ça.
— Wyatt, ne fais pas ça. S'il te plait. Lève-toi. C'est bon, c'est fini. Il va finir sa vie en prison.
Je m'avançai sous le regard de Will qui m'invitait à continuer à lui parler, sauf que je n'étais pas forte pour réconforter les gens. Je comprenais sa douleur. Je l'avais vécu. Combien de fois j'avais voulu tuer le type qui avait tué ma mère ? Mais papa l'avait fait à ma place, alors qu'elle gisait dans mes bras.
Je fermai quelques instants les yeux et les rouvris.
— Tu veux qu'il meure ?
Wyatt me regarda de ses yeux rougis et j'avançai encore, les bras tendus avec mon arme.
— Je vais le faire pour toi, Wyatt. Tu es ma recrue. Je suis supposée de protéger, alors je vais le faire pour toi. Tu n'as pas à te salir les mains. Je vais le faire.
Il fronça les sourcils ne comprenant rien.
— Mais pourquoi ? lâcha-t-il dans un souffle. Vous n'avez pas à faire ça.
— Si. Bien sûr que si. Si tu en as besoin, je le ferai. Tu as du talent. Tu seras un bon agent. Si tu le tues, tout sera fini pour toi. Tu iras en prison et je ne pourrais rien pour toi. Tu sais ... j'aurais agi comme toi. J'aurais voulu cette vengeance personnelle à ton âge. Mais tu comprendras, plus tard, que la vengeance, ça fait plus du mal que du bien.
J'étais à présent à côté de lui et je m'abaissai vers lui avec lenteur.
Je posai une main sur sa joue et me retins de pleurer, soudainement émotive et l'aidai à se relever, après lui avoir retiré l'arme des mains. Ses émotions me gagnèrent bien plus rapidement que je ne le croyais.
Trois agents arrivèrent pour secourir Eric Nolan. Wyatt le regarda puis me regarda.
— Tu veux que je le fasse ?
J'avais pris sa tête entre mes mains. Il fallait qu'il comprenne que tuer n'était pas une solution. Au contraire, c'était une facilité.
Il observa le corps inerte du type et secoua négativement de la tête avant de se blottir dans mes bras.
Je l'accueillis en lâchant un soupir de soulagement et croisai le regard de Will qui sourit en coin. Je resserrai mon étreinte autour de cet adolescent fragile et brisé. Je l'avais toujours su qu'il était détruit de l'intérieur. J'étais comme ça. J'étais comme lui.
Je ne pus m'empêcher d'avoir une pensée pour Zeyn et pour tous les enfants du monde qui perdaient leurs parents dans d'atroces moments et qu'ils n'avaient personnes pour les soutenir. C'était juste effroyable de vivre ça.
— Ça va aller Wyatt, je suis là maintenant. Je ne te laisserais pas, ni toi, ni aucunes de mes recrues. Je te le promets.
***
NDA le 28/08/2018, après relecture : En fait ce chapitre était graaaaaave sensas ! J'en ai eu les larmes aux yeux, alors que je savais 😂😭.
***
Hey Mes Micho-khô ❤️ (je ne sais plus si ça s'écrit comme ça même si j'ai mangé ça mdr).
J'ai kiffé ce chapitre. Pas à la folie comme certains, mais j'en suis fière parce que déjà un truc de résolu. Je suis libérée et délivrée (Niark niark niark je vous la remets en tête comme on me l'a fait ;)).
Je sais aussi pourquoi mes chapitres sont longs. ENFIN ! Parce qu'il y a plusieurs point de vue dans un chapitre alors une solution : je laisse comme ça ou vous préférez un chapitre un point de vue ? Sincèrement c'est mieux de laisser comme ça. Vous êtes "repus" à la fin du chapitre. Dites moi en tout cas.
BREFOUILLE , oh là là, le moment Wara, j'ai kiffé même si arrêtez de croire ils vont finir ensemble ... Bon peut-être, mais j'ai vu que Will avait beaucoup de prétendantes alors je me tâte.
Et mon petit Wyattie .... OHHHHH ! J'ai modéré sur l'émotion hein, le but ce n'est pas de vous faire pleurer mdr. Mais voili voilou ma petite DD devient une petite femme maman mignonne avec son caractère de merde mais elle a un coeur vous savez ;)
Enfin, bref, j'espère que vous avez pris du plaisir à lire.
Je vais essayer de poster vendredi prochain parce que c'est mon anniversaire et dimanche comme promis. Je vais avancer du moins, si le temps m'en donne.
Je vous embrasse très fort et merci pour tout l'amour que vous me communiquez à travers vos commentaires, messages et votes. ❤️
PEACE AND LOVE-
-JFL.
PS : Et à la suite des événements de ce vendredi, je n'ai qu'un mot : PAIX. Ne faites pas d'amalgames, ne jugez pas sans connaitre, attention aux médias qui en rajoutent, ne laissez pas les membres de vos familles les plus ... foufous de la tête vous empoisonner l'esprit. Vous avez la capacité de penser solo et de vous faire vos propres idées. N'oublions pas que nous sommes tous humains et au lieu de détruire notre civilisation en se tuant entre nous (même les animaux ne font pas ça), nous devrions nous soutenir et se battre contre le mal et non entre nous parce que c'est finalement le but du mal, se répandre comme une trainée de poussière. Sur ceux, prenez soin de vous et la PAIX ! Et dites à vos proches que vous les aimez bien sur et surtout la vie est trop courte pour se prendre la tête pour des futilités.
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