Chapitre 2
COUCOU LES LOVA LOVA ❤️
J'espère que vous allez bien. Voilà le second chapitre. J'espère qu'il va vous plaire. Pas trop de changements de dingue mais c'est toujours le feu pour moi.
Bref, encore une fois, merci d'éviter les spoils, faites comme si c'était une découverte et merci d'aimer, de commenter et tout et tout et tout !
Que dire d'autre ...
Allez, j'arrête là !
Des bisous et bonne lecture les loulous ! ❤️
- PEACE AND LOVE
JFL -
PS : ISAAC LEGRAND MON BABY À LA VIE, À LA MORT EN MÉDIA !
***
Chapitre 2
Avant de reprendre là où je vous ai laissé, je dois vous expliquer « l'apparition de Skyler », ma fille.
Sans trop rentrer dans le détail, après mon court séjour aux Bahamas avec Jared, Sara et Ston, je dus retourner au bercail car John avait une mission pour moi à New York.
Avec aucune hésitation, j'avais saisi cette aubaine pour me changer les idées après mon drame sentimental avec vous savez qui.
Oui oui, je me la joue à la Harry Potter.
Bref, cette mission tombait à pique. J'étais prête à mettre ma fierté de côté, lui pardonner parce que je savais qu'il y serait, donc je m'étais dit que je pouvais rattraper le coup et lui prouver que tout ça n'était qu'un malheureux malentendu, même si ses mots m'avaient traumatisé.
Malheureusement, rien ne s'était passé comme prévu.
Je dus passer un dernier examen médical car mon médecin, le docteur Sullivan qui me suivait depuis ma tendre enfance, avait repéré une anomalie. Une sorte de grosseur, comme un parasite.
J'avais donc immédiatement pensé au cancer. Et je m'étais préparée au combat que j'allai mener contre cette maladie. J'avais même commencé à ressentir une douleur au ventre et à tout mon corps.
Mais, c'est là que la vérité s'était révélée à moi.
J'étais enceinte et cela de six mois. J'avais fait un déni partiel de grossesse de six putains de mois. A la suite de cette nouvelle des plus surprenantes, ça avait été le chaos dans ma vie.
D'un, je n'avais jamais voulu d'enfant et même mon entourage s'était fait à l'idée que je n'en aurais pas. Et de deux, ma carrière et ma vie d'agent était tout pour moi.
Repensez à ces moments là de ma vie sont très durs et me rendent, nerveuse.
De plus, c'était le drame entre mon père et moi. Il l'avait très mal pris. Il pensait que ça pouvait arriver à d'autres filles, sauf à moi. Nous avions échangé des mots très blessants. Il ne comprenait pas comment j'avais pu être aussi stupide pour ne pas m'en être rendue compte. Et ouais, il avait eu aussi une grande envie de refaire la figure au père de mon enfant.
En conclusion, rien de très glorieux de la part de mon père. Et j'ajoute, qu'il avait dit qu'il avait perdu sa fille et moi, je lui avais dit que j'avais perdu mon père. Après cette grosse dispute, nous étions en froid jusqu'à la fin de ma grossesse.
Heureusement qu'Hope, Jared, Sara, Ston, Marysa, Grammy et Grappy m'avaient soutenue. Et le docteur Sullivan qui m'avait suivi, m'avait beaucoup aidé.
Papa ne m'avait soutenu qu'après mon accouchement. En fait, lorsqu'il l'avait prise dans ses bras, il l'avait aimé de suite. Et peut-être que grâce à Skyler, ma relation avec mon père avait été sauvée.
J'avais eu énormément d'idées noires et le pire, c'est que je devais décider du sort de mon bébé. C'était soit l'adoption, soit le garder. Évidemment, j'avais choisi la première option à l'époque. Je ne voulais pas de ce bébé qui allait gâcher toute ma vie, toute ma carrière, et surtout que le père n'était pas présent pour m'aider dans cette situation.
Et aussi, parce que je ne savais pas qui c'était réellement...
De toute façon, je ne voulais pas de sa présence. C'était mon problème. Après tout, je n'avais qu'à être plus vigilante sur ma contraception et tout ça, ne serait jamais arrivé.
Alors, j'ai assumé jusqu'à l'accouchement. Tout d'abord, en changeant d'air. Je suis restée chez mes grands-parents à Portland. De là, je devais donner mon enfant à la famille d'adoption que j'avais choisi.
Les derniers mois de grossesse sont passés à la vitesse éclaire et j'ai enfin mis au monde, ma fille, Skyler Brannen Lawson en parfaite santé mais dans d'atroces souffrances. Ça avait été un accouchement très éprouvant. Je lui avais donné comme deuxième prénom Brannen qui est la contraction du nom de famille de Shad Belsy et de Wallas Garn et la fin du prénom de Gretchen en leur honneur et surtout parce que ma fille était déjà très forte bien avant la naissance comme ces trois-là.
Évidemment, au dernier moment, j'avais changé d'avis.
Lorsque je l'avais aussi tenu dans mes bras, cette première fois, j'avais ressenti cette chose inexplicable, cette intense connexion. Le fait qu'elle soit la chair de ma chair, le sang de mon sang devait jouer. Je me devais de la protéger. Je ne pouvais pas la donner à une famille d'adoption quelconque, juste pour me débarrasser d'une charge, d'une erreur de parcours comme je le pensais à l'époque.
Puis, ma petite Skyler était une force de la nature malgré son caractère entêté et sa répartie tranchante. Jusqu'à présent, j'ai toujours du mal à y croire qu'elle soit en pleine forme, vu que je m'étais battue, que j'avais failli perdre la vie et que j'avais reçu d'importants coups mais apparemment, la petite chipie était bien cachée comme dans tous dénis de grossesse.
Le déni était une chose inexplicable que même la science avait du mal à expliquer.
M'enfin. Le destin en avait décidé autrement.
Elle était là maintenant, et pour rien au monde, je ne changerais mon passé. Même si les deux premières années de sa vie, j'étais très mal en point car j'avais fait une terrible dépression post-natale et qu'après avoir guéri de celle-ci, je m'étais concentrée sur mon travail, je l'aimais à en mourir. Elle était mon univers.
Ainsi, cette liquéfaction et ce relent de souvenirs me tétanisèrent avant que je ne me ressaisisse. Cet état de panique commençait à se dissiper. Et, je ne m'étais pas rendue compte mais je cherchai mon souffle. Alors, je finis par me calmer en me rassurant que je pouvais m'en sortir, parce que ça devait arriver un jour ou l'autre.
— Tu es toujours là ?
La voix de Marysa se fit plus clair dans mon esprit.
— Ouais. Je ... Je pense pouvoir gérer la situation, dis-je en fouillant dans mon sac.
— C'est ce que j'aime avec toi, DD ! Tu perds les pédales quelques secondes et après, tu es de nouveau en selle.
Je me penchai légèrement, sans pour autant quitter ma cachette et les regardai. Il souriait à Skyler qui lui racontait je ne sais quoi.
Mon. Dieu.
C'était vraiment un cauchemar. J'avais parlé trop vite car je sentis la panique me regagner.
— Il lui parle, Marysa. Ils discutent comme si de rien était !
— Va récupérer ta fille et tire-toi ! Je suis sûre que tu as tes lunettes et tes gadgets d'espion dans ton sac. Il ne te reconnaîtra pas. Tu as tellement changé, m'assura-t-elle. Allez, vas-y, respire un bon coup et raccroche. Je vais tenter de savoir pourquoi ils sont revenus cette fois.
Je fis ce qu'elle me dit et raccrochai.
Je finis par trouver ce qu'il me fallait dans mon sac, la main tremblante et pris une pastille pour la gorge qui avait pour but de me changer la voix. Je remis aussi mes lunettes de soleil et tirai davantage ma casquette et cachai mes cheveux courts que j'avais coupé en forme de carré. Je respirai un bon coup, me donnai une gifle mentale et quittai ma cachette.
Avant même que je n'arrive auprès d'eux, leurs regards se portèrent sur moi. Skyler fronça les sourcils et lui se tint bien droit. Mon cœur sursauta d'anticipation en croisant son regard tandis que Conscience et Raison immergèrent de leur longue retraite.
D'ailleurs, Conscience s'évanouit littéralement en réalisant la situation en le voyant. Raison resta figée. Moi, mon pauvre cœur battait la chamade, avec une envie de s'étaler par terre.
Son regard, son putain de regard était toujours aussi brûlant et mystérieux. J'avais l'impression de le retrouver, de le respirer, de le...
— Maman, ça va ?
Je sortis de ma fixation et regardai ma fille.
— Oui, pourquoi ça n'irait pas ?
Elle fronça davantage les sourcils et grimaça.
— Ta voix a changé ...
— Oui, je suis malade.
Je fis semblant de tousser. Elle m'observa, perplexe. Il nous regardait tour à tour, tandis que je prenais la main de mon enfant pour déguerpir au plus vite. Sauf qu'il me fixait sans relâche et c'était très déstabilisant.
— Maman, je veux te présenter le monsieur, dit-elle en tentant de s'échapper de mon emprise.
— Je t'ai dit de ne pas parler aux inconnus, maugréai-je.
— Veuillez m'excuser madame, mais ai-je l'air ... suspect ? Je ne pense pas.
Je relevai ma tête vers lui et plantai mon regard dans le sien. Il avait tellement changé. Il ...
— Quand bien même vous ne l'êtes pas, ne parlez pas à ma fille, appuyai-je froidement. Ne parlez pas à des enfants que vous ne connaissez pas ! Ça peut prêter à confusion. Crétin.
Il se tut et Skyler tapa du pied, mécontente.
— Mais il est gentil. Il s'appelle monsieur Mickaelson-Davis.
— Et tu peux m'appeler Zeyn, lui sourit-il.
Elle sourit à son tour, naïvement. Il était toujours aussi doué avec les enfants. Les souvenirs avec sa nièce me revinrent ...
— En plus, je l'ai invité à mon anniversaire, dit-elle, heureuse.
Je crus faire une syncope à ses mots. Ma mâchoire allait se décrocher. Elle venait de me prendre au dépourvu. Je perdis patience et décidai de m'en aller.
— Allez, tout le monde nous attend.
— Mais ...
Nous quittâmes la boutique sous ses jérémiades. Elle se retourna de nombreuses fois vers lui comme si elle cherchait de l'aide. J'étais terriblement en colère et Skyler le sentit.
— Maman, tu me fais mal.
— J'espère que tu ne lui as pas dit mon prénom !
Elle répondit négativement de la tête.
— Monte de la voiture ! T'es folle d'inviter des gens comme ça, chez nous.
Je lui mis sa ceinture, ébranlée par la situation. Ça ne devait pas se passer comme ça.
Cette situation n'aurait jamais dû arriver ! Elle devait d'abord, savoir la vérité sur son père, et ensuite, le voir.
— Mais t'as dit que j'invitais qui je voulais l'autre jour ! répliqua-t-elle en haussant la voix.
— Certainement pas ce type et tu te calmes de suite, Skyler Brannen Lawson.
Elle me fixa et je claquai la porte avant de démarrer aussitôt installée.
Elle croisa les bras, ne pipa pas un mot le reste du trajet, tout comme moi.
Les voir côté à côté m'avait fait quelque chose. Ils avaient cette ressemblance lorsqu'ils vous dévisageaient. Ils avaient presque le même sourire...
Non, je ne devais pas penser à ça.
Nous arrivâmes à la maison.
Boudeuse, elle détacha sa ceinture et fuit sans que je ne puisse l'arrêter. Je soupirai avant de prendre les courses et la rejoindre chez nous.
J'étais bouleversée par cette rencontre inattendue. Ça faisait sept ans que je ne l'avais pas vu en chair et en os tout comme son frère.
Il fallait que je me calme et que je ne stresse pas. Ce n'était pas si dramatique ! Ça devait bien arriver un jour ou l'autre...
De la cuisine, j'hurlai à Skyler que je me rendais chez son grand-père qui était de l'autre côté du jardin – parce que oui, il nous avait fait installer une maison en kit dans le jardin afin que nous soyons à proximité d'eux et surtout pour m'aider à m'occuper de ma fille, car il fut un temps où je ne savais vraiment pas m'occuper d'elle.
Oui, DD et les enfants, c'était une mission « échec » dès le début.
— Tu peux me répondre s'il te plait ! insistai-je.
— J'ai entendu ! hurla-t-elle de sa chambre.
Elle était en colère, alors il fallait que je la laisse se calmer.
Je levai les yeux et quittai notre petite maison composée d'un joli salon, d'une cuisine et de deux chambres avec une salle de bain pour me rendre dans mon ancienne maison.
J'entrai par la porte arrière qui donnait sur la cuisine et rencontrai Hope qui était en pleine préparation d'une salade. Je lui embrassai la joue tandis qu'elle me demandait comment s'était passé ma journée, après lui avoir remis les courses.
— Bien. J'ai réussi la mission, dis-je sans entrain.
Son regard croisa le mien et avant qu'elle ne me demande ce qui n'allait pas, je lui annonçai que je retournai à la maison pour aider Skyler à faire ses devoirs et qu'on se retrouvait dans une heure pour fêter l'anniversaire de leur petite-fille.
Je déguerpis en vitesse et regagnai notre maison. Je lui préparai un petit plateau goûter et je montai dans sa chambre où elle s'était déjà mise au travail comme la grande fille autonome et éveillée qu'elle était.
Elle avait l'air tellement plus grande qu'une fille de sept ans, que ça soit mentalement ou physiquement. Elle dépassait plusieurs de ses camarades. Pour la taille, elle avait dû prendre du côté de son père car moi, je n'étais pas une girafe.
Je me délectai de ma vision. Ma fille était belle, intelligente et forte. Et j'étais très fière d'elle. J'étais fière d'avoir mis au monde ma relève.
— Skyler ?
Elle releva sa tête vers moi, toujours aussi mécontente. Je déposai le plateau près d'elle avant de m'accroupir pour être à sa hauteur. Je caressai ses cheveux et tentai de rationnaliser mes pensées en la regardant.
— Maman est désolée pour ce qu'elle a fait tout à l'heure. D'accord ? C'est juste que ... je ne m'y attendais pas, me justifiai-je.
Ses beaux yeux noisettes très clairs me sondèrent. Cette couleur chaude et rassurante que j'affectionnais tant. Elle n'avait pas pris du regard de son père qui a les yeux clairs et d'un côté, c'était un soulagement. Ma guérison aurait pris plus de temps, si elle avait ses yeux.
Son regard se radoucit après quelques secondes et elle soupira.
— Skyler est désolée d'avoir invité un inconnu même si maman lui a dit qu'elle pouvait, grommela-t-elle avec un sourire en coin.
Nous rîmes et je l'enlaçai fortement. Je ne savais pas pourquoi mais j'avais besoin de lui montrer et de lui dire à quel point je l'aimais. Elle était mon monde et rien que de m'imaginer de la perdre, j'en avais la nausée.
— Maman, tu me sers fort là ! Je sais que tu m'aimes trop.
Je ris davantage en secouant la tête. Cette petite fille est trop pleine de confiance.
Je la relâchai et m'apprêtai à me lancer dans mes devoirs de mère en l'aidant à bosser lorsqu'une dizaine de minutes plus tard, il m'appela.
Immédiatement, je décrochai avec un sourire.
— Salut mon cœur...
Sa voix grave et douce provoqua en moi, et depuis près de quatre ans, du bonheur et une joie à l'état pur. Car oui, je suis amoureuse de ce type et c'est lui mon futur mari.
— DD ?
— Oui ? le questionnai-je en reprenant mes esprits, envoutée par sa voix.
— J'ai une panne de voiture, je vais arriver un peu plus tard ...
— Je peux venir te chercher si tu veux. Je suis avec Skyler, on fait ses devoirs.
— C'est vrai que ça m'arrangerait. Vous pouvez être là dans une heure ?
Confirmant sa requête, je raccrochai et annonçai la nouvelle à Skyler qui était ravie, mais qui décida de se rétracter.
— Il faut que je mette ma robe pour le diner, dit-elle, et je vais finir mes devoirs avec papy. Comme ça, je pourrais voir si tout est parfait pour demain.
— Tu grandis trop vite, Skyler.
— J'ai quand même sept ans, répliqua-t-elle en râlant.
— Et tu seras toujours mon bébé.
***
Pour l'avant soirée de Skyler qui se déroulait en famille, car demain serait sa fête d'anniversaire avec ses amis comme depuis quelques années, je m'étais habillée joliment.
Bon, ma propre fille m'y avait contrainte. À force de fréquenter Sara et Marysa, c'est deux tatas favorites, elle était à fond pour que je m'améliore sur mes tenues vestimentaires.
Alors, je portais une jupe crayon de couleur noire avec des escarpins et un chemisier assez sympa, pour ne pas faire trop stricte. Je m'étais coiffée très rapidement car mes cheveux n'avaient pas besoin de grand chose et je finis avec une petite touche de rouge à lèvres.
Enfin prête, je veillai à ce que Skyler soit bien avec mon père et Hope, et qu'elle finirait ses devoirs avant d'aller le chercher. Et comme prévu, je le trouvai au garage.
Je klaxonnai pour lui signaler ma présence et quelques secondes plus tard, il était devant ma voiture. Son sourire et ses magnifiques yeux d'un joli bleu-gris s'illuminèrent et il entra dans la voiture non sans me déposer un baiser sur les lèvres.
Je fondis littéralement sur place, heureuse de le voir. Il m'avait manqué, même si nous nous étions vu hier.
— Tu es magnifique. J'aime te voir, comme ça, me complimenta-t-il en me matant sans gêne. C'est pour moi ?
— Un peu, dis-je en minaudant. Mais c'est surtout pour Skyler. Elle veut que sa maman soit jolie.
Il rit puis je démarrai.
— Eh bien, je tombe encore une fois amoureux de toi et je me rends compte que j'ai de la chance de t'épouser dans deux mois et que tu seras madame Legrand.
— Moi aussi, j'ai hâte Isaac.
Voici donc, Isaac Legrand, mon futur mari dans très exactement deux mois comme il l'avait énoncé. Et oui, j'allai me marier.
Oui, je sais, à la base, je ne comptais pas me marier mais comment refuser face à ce spécimen ? Oui, j'étais devenue ce genre de femme complétement gaga d'un homme autre que son père ou son frère.
Pour faire un rapide historique de lui, Isaac était un homme de 27 ans qui avait perdu ses deux parents en France. C'était un lieu important pour sa mère qui était française. Son père était afro-américain et était un agent de NYPD. Ils avaient péri dans un accident de voiture, alors qu'il n'avait que 10 ans. Il avait ensuite grandi avec sa grand-mère à Paris, qui est morte quelques années plus tard de causes naturelles. Il dût revenir aux Etats-Unis, car il ne lui restait que son oncle qui travaillait pour la CIA en tant qu'agent interne. Il ne faisait pas de missions, c'est pourquoi il avait pu s'occuper de son seul et unique neveu. Isaac avait fini par en apprendre plus sur ce monde caché, puis comme son oncle connaissait John, il avait réussi à être affecté au QG après des années à travailler la CIA. Il ne pensait plus comme l'agence gouvernementale et voulait de nouvelles responsabilités. Quant à son oncle, il avait dû prendre sa retraite à la CIA de manière anticipée, car sa dernière mission la rendue tétraplégique à cause d'une blessure à la colonne vertébrale. Ne voulant pas vivre dans cette condition, il a décidé d'avoir recours à un suicide assisté en Suisse. Isaac l'avait accompagné dans les dernières heures de sa vie avant d'intégrer le QG. Il y avait été affecté, il y a 5 ans, au poste de coordinateur de missions.
Sincèrement, j'avais de suite flashé sur lui. Il était grand, il avait un magnifique regard et un charisme de dingue lorsqu'il rentrait dans une pièce, mais il ne le remarquait pas. Il était assez réservé et maladroit. Je crois que c'est pour ça, que j'étais tombée amoureuse de lui. J'avais juste envie de le protéger. Il n'avait jamais osé venir me parler durant plusieurs mois et moi non plus, ayant énormément du mal à m'en sortir avec Skyler dont je ne m'occupais pas. Je ne pensais qu'à mon équipe d'agent et à faire comme si de rien était après mon retour à San Francisco. Puis, j'avais complètement effacé Drew et Zeyn de mon esprit, ou plutôt de mon cœur, pour pouvoir aller de l'avant. Pour en revenir à Isaac et à moi, nous travaillons quelques fois ensemble. Rien de fou, mais ça me mettait dans un état de stress incroyable. Alors, après une réunion d'équipe, il m'avait demandé si mon effectif d'équipe allait être efficient. J'avais simplement répondu par l'affirmatif, puis il voulut s'en aller. Je l'avais retenu et lui avait fait une brève présentation de moi et en lui expliquant ma situation de jeune maman et le fait que j'étais stressée à l'idée de gérer ma première équipe plus tard que prévu. Bien sûr, j'avais appuyé sur le fait que ça pouvait être difficile pour lui comme pour moi. Pour finir, je lui avais proposé un verre en bafouillant, les joues enflammées par ma gêne. Il m'avait répondu avec un sourire que je ne pouvais oublier et il m'avait répondu « Peu importe qui tu es. Ce qui m'intéresse, c'est ta personne ».
Et ce fut comme ça qu'il entra dans mon cœur pour ne plus le quitter.
Il était différent des Davis, qui m'avaient à la fois procurée des choses que je ne connaissais pas et des moments si forts que, je ne me pensais pas capable d'avoir le cœur assez fort pour aimer à nouveau. Cependant, Isaac y était parvenu en apprenant à me connaitre comme il le fallait. Il évitait les confrontations avec moi ce qui me calmait immédiatement. Il m'avait aidé avec Skyler, un bon nombre de fois. Il avait cette fibre paternelle. Il était patient et ne me forçait jamais à rien. Il avait compris que j'avais des priorités et qu'il passerait après bien des choses et c'est ce qui avait joué en sa faveur. J'étais donc très heureuse de l'épouser prochainement après 4 ans de relation, même si j'étais toujours légèrement réticente. Vous me connaissez. L'idée de mariage est névrosante pour moi. Comme l'idée d'avoir un enfant. J'avais toujours imaginé que je finirais vieille fille à m'occuper de papa et d'Hope lorsqu'ils seraient plus âgés, car Jared n'aurait pas le temps et que d'ailleurs, je m'occuperai de temps à autres, de ces gosses à lui.
Mais sincèrement, n'ayez jamais de plan précis car tout peut être chamboulé. Je vous l'avais bien rappelé, il y a sept ans.
Mon année au lycée avait chamboulé ma vie et ma façon d'être. J'étais beaucoup plus réfléchie, moins dans l'impulsivité et Isaac en était la principale raison. Le pauvre. Il allait épouser une folle comme moi qui lui avait refusé trois demandes en mariage avant d'accepter au bout de la quatrième, car il y croyait lui, au mariage. Il avait été si persévérant que je n'avais pu refuser au bout de la quatrième fois, en plus c'était au QG donc c'était la combinaison parfaite ...
— À quoi penses-tu ?
Je quittai mon regard de la route et lui jetai un bref regard.
— Je me demandais si tu étais certain de vouloir m'épouser. J'ai peur que tu le regrettes.
— Pff, n'importe quoi. Si je pouvais t'épouser maintenant, je le ferais.
Il posa sa main sur ma cuisse et la pressa.
— T'es trop niant niant Isaac, mais c'est pour ça que je t'aime.
— Je sais ! T'es sûre qu'on ne peut pas se tirer à Las Vegas et se marier ?
— Non ! Mon père en ferait un arrêt cardiaque et les autres m'en voudront à mort.
Il râla faussement.
— Tu es trop populaire.
— Eh ouais. Je suis quand même le bras droit de John et je gère une quatrième équipe de jeunes agents, ne sois pas jaloux.
— Je ne le suis pas. Je suis fier de toi. Mais parfois, j'aimerais ne t'avoir rien qu'à moi, avec Sky.
Ses paroles me touchèrent profondément, mais c'était impossible.
— Mais bon, rit-il doucement, j'ai déjà l'honneur d'épouser la grande December-Dan.
J'en profitai du feu rouge pour l'embrasser et caressai sa tête.
— Tout ira bien, lui dis-je.
***
Sur le chemin du retour, nous dûmes passer dans l'un des restaurants favoris de Isaac pour qu'il puisse récupérer une commande qu'il avait fait, c'est-à-dire des petits pains qui étaient juste fabuleux en bouche pour accompagner notre diner.
Oui, il n'y avait qu'Isaac pour commander des petits pains dans un restaurant.
Installés à une table pour patienter tranquillement, ils nous servirent un délicieux cocktail le temps de nous passer la commande. Et c'était vraiment excellent.
Ce grand restaurant d'une très bonne notoriété avait des plats avec un prix minimum de 30 dollars. Même si j'en avais horreur, c'était son préféré alors je lui faisais plaisir une fois par mois d'y diner. On se retrouvait à deux et c'était le plus important. Puis, le restaurant était très charmant et jouait sur la subtilité et surtout sur l'intimisme. Il était assez romantique sans pour autant donné envie de vomir. Il y avait un peu de tout. Des couples, des amants, des riches hommes et femmes d'affaires en train de signer des contrats importants, des familles etc...
Mon futur époux me sourit et ouvrit la carte pour faire passer le temps. Moi, je pris mon téléphone pour vérifier mes mails.
— Tu pourrais le ranger, dit-il sans lever son regard de la carte.
— Je dois m'avancer dans mon boulot.
Il m'observa avec un sourire en coin.
Je soupirai et le fourrai dans mon sac. Il me prit la main où se trouvait l'alliance en m'embrassant les doigts sans me quitter un seul instant du regard. C'était terriblement excitant et perturbant. Je me mordis la lèvre inférieure avec force parce qu'il avait abominablement raison. Il m'enflammait totalement.
— Tu es sûre que tu ne veux pas dormir à la maison ?
Il relâcha ma main après m'avoir embrassé le poignet en riant doucement.
— Est-ce une proposition ?
— Toujours avec toi.
Cela le fit éclater de rire.
Je me contentai donc de l'écouter me raconter sa journée en dehors de la ville pour une mission donnée par John et la raison de sa panne de voiture. Je pouvais l'écouter me parler pendant des heures. Je ne m'en lassais jamais. Il était tout simplement éblouissant.
Ma vie était bien mieux avec lui.
Alors que je lui annonçai l'arrivée de Jared qui venait de m'avertir par message, car il était en séminaire avec quelques collègues enseignants dont une très bonne amie à lui, Lauren Nicols que nous apprécions tous, parce qu'elle était adorable et bienveillante avec tout le monde, mais bon, il n'y avait rien de sentimental entre eux, apparemment, retenez bien ce « apparemment », je regardai vers l'entrée de la salle où le réceptionniste entrait avec la commande, mais surtout parce qu'un groupe d'une dizaine de personne tous habillés en costume clinquant faisait leur entrée aussi.
J'allai reporter mon attention à Isaac, qui était convaincu que Jared et Lauren, ce n'était qu'une question de temps, mais ce temps-là, ça faisait 3 ans, je croisai ce regard.
Je fus littéralement figée par la surprise de le trouver ici.
Une nouvelle fois.
Mon cœur martela encore plus rapidement et je paniquai intérieurement. Je réalisai que je n'en avais parlé à personne, sauf à Marysa, alors que la situation prêtait aux révélations.
Il s'arrêta lui aussi subitement avant de secouer la tête, ses cheveux désordonnés autour de son visage.
— DD. Est-ce que ça va ? J'ai l'impression que tu as vu un fantôme.
Je bafouillai en tentant de m'expliquer, mais rien n'avait de cohérent. Je savais qu'il me regardait. Je le sentais sur chaque parcelle de ma peau qui se consumait littéralement.
Si en cette fin d'après-midi, il ne m'avait pas reconnu, à présent, c'était carrément foutu.
Je regardai au-dessus de l'épaule d'Isaac qui me rappelait sans cesse à l'ordre tandis qu'il se dirigeait à une grande table avec d'autres hommes bien habillés comme lui. Il était indéniablement beau et époustouflant. Il avait un col roulé gris avec une veste de costume noir faite sur mesure et un jean noir. Je ne parvenais pas à voir ses chaussures, mais il devait porter des souliers en cuir. Il s'installa avec ces hommes en reprenant sa fixation sur moi.
Isaac se tourna et regarda la table en question.
— Tu les connais ?
J'écarquillai les yeux et ouvris la bouche avant de la fermer.
« Oh que oui, elle les connaît ! Ça daaaate même ! Raison, ramène les pop-corn ! Cette saison 2 promet d'être au top du top hahaha ! » intervint Conscience en pleine forme.
Raison roula des yeux mais les apporta. Elles s'installèrent confortablement et regardèrent la scène.
— DD...
— Oui. Du moins l'un d'eux. Et tu vas probablement le reconnaître car il vient vers nous. Peux-tu dire que Sky est ta fille s'il te plaît ? Je t'expliquerai.
Il n'eut pas le temps de répondre, car il était déjà à notre table.
Je pris une gorgée du verre d'Isaac afin d'oser le regarder. Il ouvrit le bouton de sa veste et tendis sa main vers Isaac qui le regardait fixement, puis il écarquilla les yeux l'ayant reconnu.
— Bonsoir, lança-t-il.
Il me scruta avec subtilité avant de sourire sournoisement. J'avais peur. Terriblement.
Alors, que je ne devrais pas ressentir ça.
— Bonsoir, fit Isaac en prenant sa main.
— Je suis Zeyn Mickaelson...
— Davis, termina mon futur mari. Je sais.
Il sourit, mais je voyais à son regard de la méfiance. Énormément de méfiance.
— En effet, acquiesça Zeyn.
— Je suis enchanté de vous rencontrer en chair et en os. Je peux vous dire à quel point votre art, vos expositions photos et vos peintures sont esquisses.
Je fixai avec stupéfaction Isaac.
Quoi ?! Il avait vu les travaux de Zeyn ? Même moi, je n'avais pas osé le faire ...
« Ah Isaac a guetté le terrain ! Cette histoire sent les embrouilles de fou ! J'aime, j'aime, j'aime ! » ricana Conscience.
Le concerné dévoila sa parfaite dentition avant de me regarder.
— Je suppose que c'est cette merveilleuse femme qui vous a parlé de moi, m'examina mon passé.
J'avais littéralement envie de m'effondrer au sol. Conscience faillit parler mais Raison la retint. Je la remerciai du regard.
— Effectivement, confirma mon futur mari en prenant ma main glacée et tremblante. Ma future épouse, insista-t-il, m'a parlé de vous ainsi que de votre frère. Une longue histoire.
Zeyn chancela à ses propos et m'ausculta avec profondeur en tentant d'y voir un mensonge, mais il regarda nos mains liées et vit ma bague. Il déglutit en passant sa main, couverte de bagues sur sa nuque avant de sourire.
— Félicitation, dit-il la voix froide.
— Merci, répliqua Isaac avant de poser ses lèvres sur ma main.
— Donc la fille que j'ai vue ce matin est ... me demanda-t-il.
— C'est notre fille, acheva Isaac.
— Et elle a 7 ans, lâcha Zeyn ne se préoccupant plus d'Isaac mais de moi.
Il m'avait donc reconnu. Il devait probablement m'insulter et se dire que je m'étais rapidement remise de notre fin. Alors, que ce n'était pas le cas. C'était évident que ce n'était pas le cas !
Je battis des cils, trop bouleversée pour dire quoique ce soit.
— Je t'ai reconnu dans cette boutique, December-Dan. Tu peux changer en tout et n'importe quoi, je te reconnaîtrais toujours. Sache-le.
Isaac lâcha ma main, désarçonné par ses propos tandis que je fixai cet être qui remontait en moi chaque souvenir que j'avais tenté d'effacer.
Je faisais de l'hyperventilation intérieurement et cela empira lorsque je vis au loin, Drew.
Ma soirée et mon retour dans votre vie ne pouvait pas être plus terrible.
Ses cheveux étaient tout aussi en bataille que ceux de Zeyn. Il portait un costume bleu foncé avec une chemise blanche et une cravate grise.
J'allai m'évanouir d'une seconde à l'autre. J'en étais persuadée. Mon fort intérieur était sans dessus-dessous. Il chercha du regard son frère et le vit, puis me vit. Il se figea tout comme lui, il y a quelques minutes et s'approcha de notre table à pas vif. Ses yeux étaient toujours aussi beaux et bleus. Comme si sept années ne nous avaient jamais séparé. Il se posta à côté avant de le contourner pour être si proche de moi que j'en avais la chair de poule.
Il me fixa, hébété, et regarda tout le monde tour à tour.
J'étais définitivement la vedette du spectacle ce soir.
« Carrément copine, c'est le cas de le dire ! » rétorque Conscience.
— C'est vraiment toi Lawson ? lâcha Drew, estomaqué et étrangement ... enthousiaste.
Je ne pus rien faire d'autre que d'acquiescer, avec un sourire bancal.
Aucun son ne pouvait sortir de la bouche.
Lawson. Ils adoraient m'appeler comme ça dans le passé...
— 7 ans, dit-il toujours aussi choqué comme s'il pensait que je n'étais qu'une illusion.
Je regardai Isaac qui se leva et m'aida à me lever. Il voyait bien que je n'étais pas dans la meilleure de ma forme.
— Vous devriez y aller, déclara-t-il en regardant les deux frères.
Leurs yeux braqués sur moi m'incendièrent totalement.
— Bien, tu salueras cette petite Skyler de ma part, s'adressa Zeyn à ma personne.
Drew fronça les sourcils totalement perdu. J'avais l'impression que Zeyn se délectait de lui révéler toute la vérité.
— Skyler ?
— C'est leur fille. Elle a eu 7 ans, aujourd'hui. Félicitation encore pour votre futur mariage.
La mine de Drew changea du tout au tout. J'avais l'impression que je venais encore une fois de lui piétiner le cœur. Zeyn masquant assez bien ses émotions, l'empoigna par le bras et ils s'en allèrent. Il lui passa un bras autour de l'épaule et lui parla, tandis que j'hoquetai fortement. Isaac m'enveloppa de ses bras et me caressa le dos de haut en bas dans un geste rassurant et protecteur.
— Allons-y.
J'acquiesçai et il ramassa mon sac qu'il me donna, il m'aida à enfiler ma veste en cuir et nous quittâmes le restaurant après qu'il ait récupéré sa commande. Nous passâmes près de leur table et même de dos, je le sentais leur paire d'yeux me scruter.
Isaac posa sa main au creux de ma taille et m'attira vers lui avant de m'embrasser la joue. Je savais qu'il voulait marquer son territoire auprès d'eux.
En même temps, il connaissait toute l'histoire.
Mes anciens démons étaient de retour.
Foutu destin de merde !
***
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