Chapitre 18

Hey mes Milkshakes à la mangue blindée de Chantilly ♥,

Vous devez absolument lire ce chapitre avec "Redbone" de Childish Gambino ❤️. 

Love you♥♥♥.

PEACE AND LOVE-

-JFL.

PS: Je kiffe ce chapitre haha. Il est trop trop trop sensas (La meuf qui se fait un kiffe solo haha;).

***

DECEMBER-DAN

Que vous le croyez ou non, les retrouvailles avec la famille Davis s'étaient bien passé. Plus que je me l'étais imaginée. Et, j'avais l'impression que c'était trop beau pour être vrai.

Bien sûr, quelques curieux se demandaient qui nous étions vis à vis d'eux, mais ils n'avaient pas à le savoir et de toute façon, nous les ignorions.

Nous étions un peu dans cette nouvelle dynamique familiale.

Comme à son habitude, papa et Hope étaient super chaleureux et ils s'étaient excusés auprès de Peter et de Jessie, comme s'ils avaient fait quelque chose de mal, alors que c'était moi qui avait pris la décision de ne rien dire au père et certainement pas eux.

Nous les avions donc laissés discuter entre « adulte », tandis que je m'amusais en dansant, car ça faisait clairement des années que je ne m'étais pas rendue à une soirée, alors autant en profiter pour décompresser. Surtout avec ma mission de la veille et l'histoire de William ...

Alors, j'avais dansé avec Isaac qui était aux anges, Ston, avec la mère de Marysa, ma fille, et mon Jared, pendant que ma chère cousine discutait avec Drew.

D'ailleurs, j'étais curieuse de savoir de quoi ils discutaient. En tout cas, ils étaient tous les deux, tout sourire comme s'ils ne s'étaient jamais quittés, même si au début, Marysa lui avait lancé des regards pleins d'éclairs. Elle semblait ne plus trop lui en vouloir, même si elle faisait ses manières.

Jared était je ne sais où et Zeyn aussi.

J'espère qu'ils n'étaient pas en train de s'entretuer ...

« Mais que tu es hilarante ! »commenta Conscience sarcastique.

Je décidai de l'ignorer et gardai un œil sur Skyler et ses cousins avec qui elle discutait, toute heureuse. Je voyais bien qu'elle était aux anges d'être avec eux et d'être acceptée parmi eux aussi facilement.

J'ai l'impression qu'elle se sentait complète. Et ... ça réchauffait mon cœur de maman.

J'avais pris la bonne décision.

Elle était hilare car Jannie et Zac-Hen se chamaillaient.

— Tais-toi Jannie, tu parles trop ! s'exclama Zac-Hen.

— Toi, tais-toi, morveux ! Tu veux boire quelque chose Sky ? lui proposa Jannie.

— Oui, dis-je. Je peux avoir du Coca ?

Elle tourna sa tête vers moi, pour voir si j'étais d'accord et je lui balançai un clin d'œil. Elle pouvait faire une entorse de temps à autre.

J'allai donc m'asseoir à leur table pour me reposer, car à présent, j'étais seule sur la piste et je ne voulais pas danser toute seule.

Zac-Hen me sourit grandement et continua de raconter à Skyler comment sa chambre était agencée en détaillant le plus possible.

— Et t'aimes bien les voitures ? J'aime trop les voitures !

— Oui. J'aime beaucoup. Ma mère aussi aime beaucoup.

Ils me regardèrent et j'haussai les épaules, tout de même attendrie par leur échange. Ils faisaient vraiment comme si je n'étais pas réellement là.

Ah les gosses ! Leur capacité d'ignorance peut être plus forte que la nôtre.

— Ta mère est cool !

— Elle aime les motos aussi, ajouta-t-elle.

— Waouh ! Encore plus cool !

Jannie finit par revenir avec les boissons. Ils étaient tous contents.

— Tu sais Jan', la maman de Skyler aime la moto, lui dit-il.

— Je sais, fit-elle. D'ailleurs, on pourrait faire un tour avec toi, un de ces jours ? me demanda-t-elle.

— Oui, pas de souci. Faudra que vos parents acceptent, mais ça ne me gêne pas, répondis-je.

— Tu es déjà une tante validée dans mon cœur, commenta-t-elle.

Je levai les yeux. J'avais horreur qu'elle dise ça et elle le savait, mais ça l'amusait. Elle ressemblait bien à son grand-frère William, tiens !

Jannie était vraiment belle. C'était incroyable comment les enfants d'aujourd'hui grandissaient à une vitesse fulgurante. Zac-Hen avait un peu les joues joufflues que Skyler, mais il était adorable. Ça se voyait qu'il était un peu agité, ce qui semblait ravir ma progéniture.

— Alors, tu es contente d'être de notre famille ? la questionna-t-il. Oncle Zeyn est vraiment cool aussi !

Elle me regarda comme si ce qu'elle pouvait dire, allait la compromettre.

— Oui. Je suis très contente.

— Ça sera un bon papa pour toi, tu vas voir, ajouta-t-elle.

— Et, il est gentil comment ?

— Comme ça !

Zac-Hen écarta ses bras et demanda à sa sœur de le faire aussi.

— Waouh, déclara Skyler, émerveillée.

— Oncle Drew aussi ! dit-elle. Ils sont très drôles et on les adore ! Ils nous donnent tout ce que maman et papa ne veulent pas nous donner. Cette robe, c'est un cadeau d'Oncle Zeyn. Et ces chaussures, d'Oncle Drew.

— Cooooool !

Par contre, ma fille n'allait pas se laisser attendrir par des cadeaux, j'espère ...

— On va t'apprendre à faire des marchés avec lui, rétorque Zac-Hen. On a des techniques.

Il tenta de faire une clin d'œil ce qui fit rire Jannie et moi.

— Oui mais moi, ça ne marchera qu'avec Drew, parce que Zeyn c'est mon papa.

Skyler était sérieuse là ?!

— Au contraire ! rit Jannie. Comme tu ne vas pas le voir souvent, tu seras encore plus gâtée !

Elle me balança un clin d'œil et j'avais eu envie d'intervenir, mais ça ne se faisait pas. C'était leur discussion, pas la mienne.

— Est-ce qu'on pourra en profiter ? lui demanda son cousin.

— Oui. Parce que vous êtes gentils avec moi et que je vous aime déjà beaucoup.

— Nous aussi on t'aime beaucoup, lui sourit sa cousine. Ça te dirait de venir chez nous ? Tu pourrais dormir à la maison !

— Oh ouais ! s'enthousiasma-t-il. En plus, maman sera trop contente. Oh Jannie ! On avait oublié que maman est sa tante aussi.

— Ah bah oui ! Et, maman va être encore plus généreuse, rétorqua Jannie. Tu vas voir. Alors ça te dit ?

Puis, ils me regardèrent tous et j'haussai les épaules. Je n'étais peut-être pas encore prête pour ce type de transaction ...Et, ces petits avaient déjà le sens des affaires. Déjà que Skyler était bonne, j'avais peur que cela devienne pire.

Laisser ma fille chez eux, bien qu'ils soient de sa famille ... Oui, je n'étais pas encore prête.

— Euh ... je vais y réfléchir, répondis-je.

— S'il te plaît Tata DD ! tenta de m'amadouer Zac-Hen avec son joli minois.

— J'ai dit qu'on verra, insistai-je.

Je sortis mon téléphone de ma pochette, pour faire semblant que j'étais occupée et j'entendis Zac-Hen dire :

— Elle voudra, t'inquiète ! Je vais faire de la magie et elle va accepter.

Je me retiens de rire car ce petit a un sacré culot, mais c'est tout mignon à souhait.

— Et sinon ... comment tu vis tout ça ? Ça ne te perturbe pas trop Sky ?

Je regardai Jannie. Je ne comprenais pas vraiment où elle voulait en venir et pourquoi elle l'interrogeait autant. J'avais envie de lui demander qu'elle était son but, mais peut-être que c'était aussi un moyen pour moi, de savoir ce que Skyler pensait de tout ça.

Alors je continuai de répondre faussement à mes mails en attendant la réponse de ma chère et tendre fille.

— Non. Je me sens bien de savoir la vérité et de connaître mon autre famille. C'est encore mieux qu'avant.

Jannie me sourit et je le lui retournai discrètement. Skyler allait bien. C'était une petite fille totalement épanouie. Et c'était rassurant pour moi.

— Et le monsieur qui était avec ta maman, c'est ton papa aussi ? lui demanda Zac-Hen avec une certaine innocence.

— Oui, un peu, même s'il ne m'a pas fait. Isaac est vraiment très gentil avec moi et il aime ma maman. Je suis pressée de voir leur mariage.

— Mais, t'as deux papas alors ! Je veux deux papas aussi Jannie, parce qu'après, on a encore plus de cadeaux !

— Arrête de dire des bêtises, Zac. La situation est différente pour Skyler. Maman et papa sont ensemble !

— On a qu'à d'acheter un autre papa, répliqua-t-il. Sur Amazon ou Ebay. Je regarderai sur mon Ipad en rentrant à la maison.

— Mais bien sûr ! fit-elle en roulant des yeux. Bon, en tout cas, sache qu'on sera toujours de ton côté. Les cousins, ça reste solidaire, à la vie à la mort.

Ils lui posèrent d'autres questions sur l'école et ses activités extra-scolaires, auxquelles elle répondit avec excitation. Eux aussi en avaient plusieurs. Zac-Hen faisait du football et Jannie du dessin comme mon oncle Zeyn et de la danse.

Zac-Hen annonça qu'il demanderait à ses parents pour faire des cours de karaté pour qu'il soit au même cours que Skyler.

— Ça serait trop bien ! s'exclama-t-elle, toute contente.

— Tiens, oncle ZeyZey arrive vers nous, constata Jannie.

Nous tournâmes nos têtes dans la même direction qu'elle. Mon cœur commença à s'emballer, car je n'étais pas forcément prête à rediscuter avec lui.

Il arriva à notre table et nous sourit. J'arborai un léger rictus, ne parvenant pas à sourire chaleureusement, comme il le faisait.

— Salut les enfants ! December-Dan. Je peux me joindre à vous ?

Ils acceptèrent sans hésitation et il tira une chaise. Il demanda s'il pouvait se placer à côté de Skyler. Celle-ci accepta avec un grand sourire, tandis que Jannie bougea un peu sa chaise.

Il la remercia et nous le regardâmes.

— Vous passez une bonne soirée ? N'hésitez pas à aller vous servir à manger. Il y en a beaucoup trop.

— Ne t'en fais pas, oncle Zeyn, dit Zac-Hen. On peut, nous même, nous charger de notre estomac.

— Super alors !

Il croisa mon regard brièvement avant de reporter son attention vers Skyler qui le regardait avec des étoiles, plein les yeux.

— Je ne sais pas si je te l'ai dit Skyler, mais tu es très belle dans ta robe. On dirait une princesse.

— Merci !

Skyler avait l'air d'être comblée de voir qu'aux yeux de son père, elle était parfaite.

Et ça, c'est la première fois que je le voyais et que je comprenais qu'elle désirait la validation d'un père qu'elle n'avait pas.

Il complimenta de nouveau ses neveux qui se complimentaient suffisamment eux-même pour ne pas prendre la grosse tête, mais c'était beau de voir des jeunes avoir confiance en eux.

J'espérais que ça resterait comme ça et que l'adolescence n'allait pas changer cela.

— Alors, comment ça va se passer pour notre nouvelle famille réunie ? nous interrogea Jannie en nous regardant tour à tour. Tu comptes repartir oncle Zeyn ?

Nos regards se rencontrèrent encore une fois.

Bien sûr, je connaissais sa réponse...

— Oh non ! Je ne veux pas que tu partes, déclara ma fille soudainement triste. On ne pourra se voir souvent et se connaître, comme tu m'as dit l'autre fois. Parce qu'on sait très bien que maman ne me laissera pas toute seule, aller te voir à New-York.

J'allai répondre que ce n'était pas le cas, mais je me ravisai. Elle avait raison. Elle n'aurait jamais pris l'avion toute seule et de toute façon, j'aurais refusé.

« Il faut que tu enregistres ça dans ta tête DD, c'est sa fille aussi » me dit Raison en me caressant doucement le dos.

Sauf que ce n'est pas facile de la partager.

Zeyn croisa mon regard avant de repousser ses cheveux, qui avaient quittés son chignon avant de la porter sur ses genoux et de lui embrasser la joue.

— Rassure-toi, je ne pars plus, répondit-il.

— Ahhhhhh génial ! s'écria Zac-Hen, en applaudissant. Oncle Drew aussi va rester ?

— Je ne sais pas. Il est grand pour prendre ses propres décisions.

— Il devrait rester aussi, déclara Skyler intransigeante. La famille, c'est important.

— Skyler a raison ! On pourrait chaque week-end se retrouver pour faire des barbecues. En plus, on a un grand jardin avec piscine chez mamie et papy ! lâcha Zac-Hen.

Zeyn rigola un peu (et moi aussi pour tout vous avouer) et il lâcha :

— Ça serait bien. Faudrait le convaincre.

— Fastoche ! J'ai déjà un plan, acquiesça Zac-Hen.

Décidés à aller danser, ils nous laissèrent tous les deux et je souris en les voyant tous les trois, sautiller sur la musique qui passait.

L'insouciance enfantine me manquait grandement et un soupir m'échappa.

Je décidai à mon tour de quitter la table, car bien que mon comportement de ce soir soit parfait, je ne voulais pas que ça déraille et que ça tourne au vinaigre.

Il y a à peine quelques heures, j'avais tué des gens et qu'une menace planait autour de moi ...

— Attends DD. Je sais que j'aurais dû te le dire, avant tout le monde, mon désir de rester. Mais ... je n'ai pas pu résister à Skyler. Son inquiétude m'a touché en plein cœur.

Je l'observai et acquiesçai après plusieurs secondes, comprenant son état d'esprit.

— Ça va. Je ne t'en veux pas. Je vais devoir m'habituer à ... votre présence à San Francisco.

Il sourit timidement.

— Tu le penses vraiment ?

Je roulai des yeux, ce qui le fit éclater de rire et moi, je ne savais pas pourquoi, j'étais heureuse de le rendre ... heureux.

— Oui, je le pense vraiment, même si tu as dû mal à le croire. Mais ma fille, Skyler, son bonheur, c'est tout ce qui m'importe aujourd'hui. Ma colère et ma rancœur passe après. Je ne peux pas la voir malheureuse. C'est au-dessus de mes forces.

Il m'examina du regard, comme s'il n'était pas certain que je suis réellement December-Dan et ça me fit doucement sourire, car c'est vrai que j'étais surprenante à cet instant.

— Néanmoins, je ne suis pas prête à oublier les mots que tu as prononcé, il y a sept ans. Je n'y arrive pas, avouai-je, honnête. C'est assez difficile.

Il exhala et prit sa tête entre ses mains, comme s'il faisait face à un tourment dans son esprit.

— Je le répète, ces mots que j'ai dits, ont dépassé ma pensée, December-Dan. Tu n'as jamais été morte pour moi et tu ne le seras jamais, sache-le. Et, j'ai essayé. C'est juste que ... tu m'avais poussé à bout. Je voulais te faire mal, comme tu m'en avais fait.

— Je t'avais dit que je t'aimais Zeyn ! lui rappelai-je en écrasant tout sentiment qui pouvait ressurgir de ce souvenir.

— Mais, tu voyais encore une fois Drew dans mon dos ! se défendit-il. Je ne pouvais pas l'accepter.

À cet instant, j'avais l'impression que nous tournions en rond et que nous avions déjà eu cette conversation un milliard de fois. Et honnêtement, je ne voulais plus y revenir dessus. Je voulais que cette histoire soit réglée une bonne fois pour toute.

Je voulais avancer !

« Ça, c'est ma DD ! » applaudit Raison.

« Elle a bien grandi »ajouta Conscience en faisant semblant de pleurer d'émotions.

— Je suis partie le voir, parce que c'était pour lui dire que je t'avais choisi.

Mes mots restèrent en suspens et ne trouvèrent pas d'écho de sa part.

Il était littéralement abasourdi. Il ne s'y attendait pas, comme si c'était impossible que je l'ai choisi. Pourtant, il devait le savoir si Drew et lui en avaient discuté du quiproquo de cette journée là.

Mais peut-être que le fait de me l'entendre dire, rendait les choses plus réelles.

— Tu m'avais vraiment choisi ?

Je plongeai mon regard dans le sien et j'y trouvai un certain soulagement. Et en même temps, il avait les larmes aux yeux, comme si je venais de le libérer d'un certain fardeau.

Me sentant touchée par son attitude, qui me touchait autant, je décidai de regarder mes doigts manucurés simplement, pour ne plus le regarder. Et j'ajoutai :

— Avant d'avoir confiance aux autres Zeyn, tu aurais dû avoir confiance en toi. Ce soir-là, tu n'as ni eu confiance en toi, ni en moi.

Il me jaugea du regard une nouvelle fois.

Drew avait raison. Jared avait raison. Zeyn était peut-être un trop brisé pour que je puisse l'aider à l'époque. Il aurait pu me tirer vers le bas, vers la noirceur de ses pensées désirant tellement porter le fardeau avec lui.

J'aurais voulu l'aider à aller mieux, comme j'avais fait avec tous les gens à qui je tenais et j'aimais. Parce qu'il le méritait sans aucun doute.

— Je vais mieux, dit-il doucement.

Mes lèvres s'incurvèrent dans un semblant de sourire.

Oui, je le savais. Ça se voyait. Il avait l'air d'être bien.

Avec le temps, il avait réussi à panser ses blessures. Tout seul. Zeyn était fort mais ça, il ne le voyait pas et ne voulait pas le voir.

— C'est très bien. Je suis fière de toi.

— Je peux m'occuper correctement de Skyler et ...

— Je n'ai jamais douté de tes capacités à t'occuper d'un enfant Zeyn, objectai-je. Je n'ai même pas, une seule seconde, pensé à cela. C'était plus ma colère et ... mon cœur brisé de jeune adolescente qui prenait le dessus.

Une maudite larme lui échappa et il l'effaça avant de renifler.

À quoi il jouait ? Il voulait que mon cœur fonde ou quoi ?

« Il est trop trop trop trop touchant ! Je ne sais pas comme tu fais, pour ne pas le prendre dans tes bras ! »déclara Conscience en larmes et attendrie par l'émotion du moment.

Là, c'était réel et pas son vieux cinéma.

Raison acquiesça aussi. C'est vrai qu'il était touchant. Je le retrouvai petit à petit.

Sans que je ne m'y attende, il approcha sa chaise de la mienne et prit ma main qu'il pressa. J'en restai, pétrifiée. Et cela augmenta davantage lorsqu'il prit mon visage entre ses mains. Une partie de moi voulait le repousser, mais l'autre partie ne pouvait absolument pas l'éloigner de moi. Même si les autres pouvaient nous voir à cet instant.

Et, il plongea son regard dans le mien.

J'étais si proche de son visage que je sentais son souffle chaud contre ma peau.

Seigneur.

— Skyler est une partie de nous deux. Quand je la vois, je vois ce que notre amour a créé.

Je tentai de me dégager mais je n'y parvins pas bien trop hypnotisée par ses propos, par ses lèvres, par son visage, par tout.

— Il avait beau être court, passionnel, destructeur, mauvais, tout ce que tu veux, mais je t'ai aimé comme je n'avais jamais aimé personne et tu le sais. J'ai beau avoir dit tous ces mots dans le but de te faire éprouver un cinquième de ma douleur, je ne les pensais pas. Même pas une seule seconde. À l'instant même où ils m'ont échappé, j'ai eu envie de me frapper et de descendre de l'escalator et de m'excuser, dit-il en fermant les yeux.

Il les rouvrit et j'avais l'impression que nous n'étions que tous les deux, dans notre monde. Bien sûr, ça n'avait rien d'une connotation amoureuse. C'était plus comme deux âmes qui étaient proches à retrouver la paix.

Je déglutis et lorsqu'il essuya mes joues, je compris que je pleurai.

— Alors December-Dan, avec toute l'honnêteté et tout le respect que j'ai pour toi, pardonne-moi. Et pardonne-toi comme je dois me pardonner. On va devoir vivre avec la coparentalité, alors ... vaudrait mieux qu'on s'entende, dit-il avec un petit rire. Tu ne penses pas ?

— Je pense que tu as raison, acquiesçai-je, après des longues secondes qui me parurent une éternité. Et ... je te pardonne Zeyn. Et je me pardonne.

Mon cœur battait à une vitesse affolante.

Il hocha la tête et me tendit une serviette de table pour que je m'essuie les joues, tout comme il faisait et cela le fit rire.

— Nous sommes décidemment des cas particuliers, déclara-t-il.

— Il n'y a que ton frère et toi qui puissent me faire pleurer comme ça. Sincèrement, éprouvez un peu de honte, commentai-je.

Pour la seconde fois de la soirée, il éclata de rire.

— Tu as raison. Waouh ! Je me sens ... soulagé. Ça fait du bien, putain !

— Moi aussi, admis-je.

— Et vue que nous sommes sur la voie de la réconciliation définitive et sincère, sache que je ne briserai jamais ton histoire d'amour avec Isaac, parce qu'il a l'air d'être quelqu'un de bien December-Dan et que je sais ce que ça fait d'éprouver la douleur de la trahison au cœur. Je ne le porterai jamais dans mon cœur, parce qu'il a réussi là où j'ai échoué ainsi que Drew. Riccie a raison. On pensait beaucoup trop à nos sentiments qu'aux tiens à l'époque. Je veux juste ma fille DD et une amitié forte et riche entre nous. C'est tout ce que je te demande.

Ce fut à mon tour de lui prendre la main et de la presser.

— C'est d'accord.

« YAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAS QUEEEEEN ! Ils ont réussi ! La Team Dreyn sera de retour, ce trio magique et fantastique ! »s'écria Conscience en jetant des confettis partout, telle une cinglée.

« Je tiens à stipuler que DREYN le 're' de Drew et il n'y a pas encore eu une véritable réconciliation. Là, ça serait plutôt la team 'Deyn', donc ... »tenta Raison de temporiser Conscience qui n'arrivait plus à se calmer.

« Mais de quoi je me mêle ? Tout n'est qu'une question de temps cocotte ! »répliqua-t-elle avec assurance.

— Ça te dit une danse de la réconciliation ? En tout bien, tout honneur, bien sûr, précisa-t-il.

« Euh ... tu devrais peut-être refuser, même si Zeyn, c'est mon baby love »commenta Raison, inquiète. « N'oublions pas Isaac, voyons ! ».

« Ouais mais il n'est pas là, doooooooooonc ! On profite. Comme il l'a dit, c'est en tout bien, tout honneur ! Alors, fonce DD ! Je veux une danse avec Drew aussi » répliqua Conscience.

D'ailleurs, je me demandai où était mon futur époux, mais je n'eus pas le temps de me poser plus de questions, car je m'en allai danser avec Zeyn, le cœur léger.

Pourquoi je ne l'avais pas fait plutôt ?

« Parce que les humains aiment trop se mettre dans la galère inutilement, car c'est juste une pathétique justification au désespoir »de Raison.

***

DREW

Finalement, tout le monde s'était un peu éparpillé.

Mes parents mangeaient en amoureux à la table d'honneur, Riccie et Clay avaient un peu disparu (surement pour réaliser leur fantasme des mariages là), Zeyn était je ne sais où, Jared aussi, Ston dansait avec la mère de Marysa, les parents de DD dansaient aussi, DD était assise à une table avec les petits ...

Bref, chacun faisait sa vie.

Et la rencontre avec nos deux familles s'était agréablement passée. Et très honnêtement, j'en étais heureux et satisfait. Ça relevait d'un exploit, mais DD avait bel et bien changé.

Et c'était bon pour nous tous.

J'allai me servir un verre de champagne au bar lorsque j'y trouvai Marysa.

Je restai quelques temps à l'observer. Elle n'avait pas changé. Du moins, en apparence.

Elle avait l'air juste plus calme et moins, agitée qu'avant. Puis, elle avait l'air d'être heureuse et complice avec December-Dan.

Qui l'eut cru !

Je décidai de m'avancer vers elle pour avoir un semblant de conversation avec elle, car depuis l'anniversaire de Skyler, je me demandais quand même, quelle était sa raison de me détester, car je ne lui avais rien fait à elle.

Son attitude m'avait légèrement laissé pantois, mais je savais qu'elle devait être ralliée à la cause de DD.

Je me raclai la gorge près d'elle, ce qui la fit sursauter.

Elle posa une main sur sa poitrine ou plutôt son décolleté.

Et dire que dans le passé, ce décolleté me faisait un peu d'effet.

— Salut, lâchai-je.

Après que son regard soit effacé par la surprise, elle me regarda de haut.

Ah. Elle restait malgré tout la superbe peste. Et, cela m'arracha un sourire.

— Qu'est-ce que tu veux ?

— Du calme ! Je ne suis pas là pour me disputer avec toi.

— Je pense que nous n'avons rien à nous dire, Drew.

Elle essaya de me contourner mais je me postai face à elle.

— Bouge.

— On peut discuter de la haine sanguinaire que tu éprouves envers moi ?!

Elle s'esclaffa ironiquement et repoussa avec élégance, sa mèche de cheveux blonde.

— Comment te dire ... Non ! Tout simplement, non. Je n'ai pas envie de parler avec toi.

— Pourquoi ?

— Tout simplement parce que j'ai d'autres chats à fouetter.

— Ah. Genre, rejoindre ta super cousine et son futur mari. Ou Jared. Ou Ston. J'ai saisi.

— C'est exactement ça ! sourit-elle hypocritement. Son futur mari qui l'aime à en mourir. Pas comme certains !

Elle tenta une nouvelle fois de s'en aller mais je la stoppai, les sourcils froncés.

— Je rêve ou tu sous-entendais quelque chose ?

— Mais qu'est-ce que tu es lucide Drew ! fit-elle sans masquer le sarcasme à chacun de ses mots.

En la fixant du regard, je compris soudainement pourquoi elle m'en voulait.

Je replongeai, sept ans en arrière. Je nous revis dans mon jardin. Elle, me disant qu'elle s'en allait après toute cette histoire avec son père. Elle, me disant qu'elle comptait sur moi pour que je reste avec December-Dan et que je devais respecter son choix ...

Je relâchai son bras et détournai son regard.

— Tu sais, je l'aimais, dis-je simplement. Sincèrement et avec mon être entier.

Elle ricana une nouvelle fois, ne croyant pas un traitre mot de ce que j'avais dit.

— Peut-être pas suffisamment Drew, dit-elle calmement. Je pensais vraiment que tu te battrais pour elle. Que tu la soutiendrais, peu importe sa décision. Je te pensais mature pour comprendre que les sentiments, ça ne se décide pas.

Je le pensais aussi mais j'étais fatigué, par toute cette histoire. Je voulais passer à autre chose avec cet amour destructeur.

— Elle t'aimait vraiment, ajouta-t-elle. Mais, son cœur avait choisi Zeyn. Si tu étais resté, tu aurais certainement eu cette place dans son cœur. Skyler aurait pu être ta fille ! D'ailleurs, j'ai pensé qu'elle était ta fille, puisque je me souviens que Zeyn a eu quelques problèmes de santé ... Enfin bref ! J'ai été déçue, Drew. Tu étais mon meilleur ami. Je pensais que tu avais compris que lorsqu'on rencontrait l'amour, qu'on ne devait pas le laisser partir. December-Daniella est le genre de fille qui a besoin de preuve et Isaac lui a prouvé. Vous avez complètement échoué. Vous êtes nuls.

Je fixai ses yeux bleus et je ne pouvais pas me mentir ou lui reprocher sa façon de penser. Elle avait entièrement raison.

— Tout d'abord, tout n'a été qu'un quiproquo ...

— Je le sais, me coupa-t-elle. Mais, tu l'as quand même blessé. Tes mots et ceux de ton frère l'ont beaucoup beaucoup touché.

— Tu as raison Marysa. Nous devrions nous excuser. Et, je comptais le faire.

Elle acquiesça doucement avec un léger sourire.

— Bref, parlons d'autre chose. Comment vas-tu ?

— En sept ans, je me suis ... reconstruite. Avec l'aide de December-Dan, évidemment. Mais je ne lui dirais jamais. Elle me casserait la tête jusqu'à sa mort. Nous ne sommes pas trop dans les sentiments toutes les deux.

Je ris doucement puis elle me rejoignit.

— Ce n'est pas parce que tu m'as arraché un petit rire, Davis, qu'on redevient super potes ! Tu m'as déçue et tu ne m'as même pas appelé une fois ! me reprocha-t-elle en me donnant un coup de pochette.

— Je comprends ta déception, Marysa. Mais, j'avais besoin aussi de ... d'avancer.

Elle ne dit rien et me regarda tout simplement.

— Tu es médecin alors ?

— Oui. En pédiatrie. Et toi, styliste de renom ?

— Oui. C'est limite, si Karl Lagerfeld ne m'harcèle pas tous les jours pour qu'on bosse ensemble et qu'Anna Wintour désire absolument que je sois présente dans ses locaux de Vogue.

Je ris très franchement. Elle était toujours dans l'exagération.

— Que tu es modeste, Marysa. C'est incroyable !

— Ah ça oui ! Je suis talentueuse, que veux-tu ?!

La revoir comme ça me réchauffa le cœur. Finalement, je ne l'avais pas complétement perdu.

Elle se recoiffa et décida que c'était le temps de nous séparer.

— Tu m'as légèrement pollué de ton oxygène néfaste, alors je m'en vais.

— Bien sûr Marysa. Je suis content que tu m'aies parlé.

— Eh bien, moi ce n'est pas vraiment le cas, mais j'ai pu enfin te dire ce que je pense réellement après toutes ces années.

Nous nous observâmes, puis elle prit mon verre de champagne que je n'avais pas touché.

— Merci pour le verre. Oh et j'oubliais !

Elle s'approcha de moi et me chuchota à l'oreille :

— Tu fais du mal à December-Dan, je te castre. Sara et December-Dan m'ont montrées comment s'y prendre alors je rêeeeeve d'appliquer cette leçon. Tu feras passer le message à Zeyn ?

Elle s'écarta de moi, fit mine de faire disparaitre une poussière de l'épaule de ma veste et s'en alla avec le sourire.

Je ne pus m'empêcher de sourire aussi.

J'aimais beaucoup la nouvelle Marysa.

Finalement, c'était bien qu'elle s'entende avec December-Dan. Ça l'avait sauvé d'une certaine façon.

Mais ça, je ne lui dirais jamais.

***

La soirée se passait très bien. J'avais dansé avec Maman, avec Riccie qui était légèrement pompette, avec Jannie et d'autres adorables femmes.

J'avais trouvé Zeyn sur la piste avec une DD qui s'amusait, ce qui m'avait choqué et je pense ce qui avait choqué, nombreux d'entre nous, mais nous n'avions rien dit.

Visiblement, ils s'étaient réconciliés et ça se voyait. Les enfants s'étaient joints à eux et ils avaient l'air enchantés par tout ça. Je cherchai du regard Isaac, mais il buvait amèrement son verre en voyant sa future femme s'amusait avec l'un des amours de sa vie, sans être inquiète de sa présence.

Et je ne pouvais imaginer à quel point, ça pouvait être douloureux.

Pourtant, moi, j'en étais heureux. Bien qu'Isaac ne soit pas méchant et qu'il méritait certainement l'amour de DD, le fait que la coparentalité de Zeyn et DD se passe bien, me réchauffait le cœur.

Marysa dansait avec Ston et j'avais comme l'impression, que ces deux-là, il y avait plus qu'une simple danse ou rapports amicaux.

Bref ! Pour (peut-être créer un infarctus à Isaac) continuer dans cette voie de la réconciliation, je décidai d'aller les rejoindre.

Skyler en me voyant la première, sauta de joie.

— Drew !

Je l'enlaçai sous le regard tendre de Zeyn et de Jannie. DD aussi était sur le point de flancher.

— Salut petite princesse. Tu t'amuses bien ?

Je la reposai au sol et elle acquiesça vivement.

— Oui. J'aime beaucoup danser.

— Cool. Tu veux danser avec moi ?

— Ouuuui !

— Bon, bah danse avec moi oncle Zeyn, comme ça quelques filles seront jalouses de moi ! déclara Jannie.

Cela fit rire Skyler ainsi que Zeyn qui embrassa la joue de sa fille.

— Et moi, je danse avec qui ? demanda Zac-Hen, avec un air boudeur.

— Avec moi, répondit DD en balançant un clin d'œil à Zeyn.

Et dire que la soirée aurait pu partir en vrille, mais DD avait réellement changé et n'était plus si égoïste.

Et moi, je fis un clin d'œil à mon frère qui avait le visage illuminé de bonheur.

Finalement ma colère était stupide et injustifiée, lorsque j'avais appris sa paternité. Il était heureux et c'était tout ce qu'il comptait.

Je me mis à genoux sous le regard surpris de ma nièce, comme ceux d'autres invités, mais je lui souris.

— Qu'est-ce que tu fais ?

— Bah, je me mets à la hauteur de ma petite nièce. T'ai-je dit que j'étais heureux que tu sois ma nièce ?

— Non ! secoua-t-elle la tête. Mais tu vas avoir mal aux genoux.

— Ne t'en fais pas pour tonton Drew ! Allez ! Tu me donnes tes mains.

Elle fit ce que je lui demandai avec le sourire.

Même si on faisait du surplace, elle avait l'air heureuse.

— Tu passes une bonne soirée ?

— Une excellente soirée ! Toute ma famille s'amuse bien, avec votre famille et c'est génial. Tu sais, ça me rend heureuse. J'aime beaucoup quand tout le monde s'aime. C'est mieux comme ça.

Elle était définitivement craquante cette petite. Zeyn avait de la chance d'avoir une fille comme elle. Elle était intelligente et bienveillante envers les autres. DD avait bien fait son travail.

Je la fis tourner avant qu'elle ne repose ses petites mains sur mes épaules.

— Tu es une petite fille adorable Skyler, sache-le. Et avec Zeyn, ça se passe bien ? Tu sais qu'il t'aime beaucoup. Il est vraiment fier de t'avoir comme fille.

— Oui. Il est resté avec nous toute la soirée. On s'amuse bien avec lui. Maman et lui ont l'air de bien s'entendre maintenant.

— Tu as raison et c'est mieux ainsi, lui souris-je. En plus, il t'a acheté une magnifique robe. Ça veut dire que tu es sa petite princesse.

— Tata Marysa dit que je suis la princesse de tout le monde et qu'après je serai une reine.

— Ah, très certainement.

Mon Dieu. Si elle écoutait Marysa, DD devait souvent avoir des envies de meurtres.

Elle était tellement adorable tout de même. Elle aurait été ma fille, je ne l'aurai jamais lâché. Je serai complétement gaga d'elle.

Je l'étais certainement déjà.

— En tout cas, je suis honoré d'être ton oncle, Skyler.

— Moi aussi, je suis honorée d'avoir un oncle comme toi. Tu aurais pu être mon papa aussi. Zac-Hen dit que c'est bien d'avoir plusieurs papas.

— Zac-Hen dit ça pour les intérêts financiers. Beaucoup plus d'argents de poche et tout.

Elle rit et je la fis tourner à nouveau.

— Vous êtes tous, supers gentils avec moi alors je suis contente de faire partie de votre famille aussi. Je suis sûre qu'on sera une superbe grande famille, tous ensemble.

Totalement sous le charme de ma petite nièce, je l'étreignis et elle resserra ses petits bras autour de moi.

Elle me relâcha et j'opinai de la tête, entièrement d'accord avec elle.

Zac-Hen surgit de nulle part et je faillis en tomber.

— Hé beau gosse ! Tu as fini de danser ?

— Ouais ! J'étais parti boire de l'eau. Tu viens Skyler ? Je vais te montrer un truc. On revient tonton !

Il lui prit la main et ils disparurent de mon champ de vision.

Je me relevai, les genoux engourdis de douleur.

Au moment où j'allai quitter la piste de danse, je croisai le regard de December-Dan qui était sur le point de rejoindre son futur époux. Mais, je m'avançai vers elle avec assurance.

— Hé !

Elle me jaugea du regard et croisa les bras, prête à déguerpir, sa bonne humeur l'ayant quitté, visiblement. En tout cas, elle était toujours aussi adorable avec ses manières renfrognées.

— Skyler vient de s'en aller avec son cousin.

Elle râla et maugréa :

— Je lui avais dit que nous n'allions pas tarder à rentrer. En plus, je dois rameuter tout le monde là ! Tes neveux l'ont accaparé, dit-elle. Elle ne fait que d'apparaître et de disparaître. C'est dingue !

— Les enfants ont tendance à s'acclimater plus rapidement dans les situations les plus épineuses que les adultes, rétorquai-je.

Elle m'observa et j'ajoutai.

— Elle s'entend très bien avec eux. Et, j'ai l'impression qu'entre toi et Zeyn, ça va mieux.

— C'est effectivement le cas. Nous ... avons réglé nos différents.

Elle plissa ses lèvres entre elles et regarda ailleurs.

— Je tenais moi aussi, à m'excuser. Pour tout. En long, en large et en travers. Tu m'as manqué durant toutes ces années, parce que tu étais une superbe amie, au-delà d'une superbe amante !

Elle se retint de rire, ce que je ne fis pas. J'étais trop de bonne humeur, de voir tout ce bonheur.

Je constatai rapidement qu'elle ne s'attendait pas à ces mots de ma part.

Mais en sa présence, j'étais toujours aussi idiot.

Elle fronça les sourcils avant d'esquisser un petit sourire en coin.

— Excuses acceptées. Même si ça aurait pu être plus travaillé. Je suis trop gentille aujourd'hui.

— Là, je retrouve la vraie DD ! m'exclamai-je. Je te l'accorde, mais je sais qu'avec Zeyn tout est réglé, donc, j'ai juste à rajouter le supplément. Et, je dois ajouter que j'aurais aimé que tu me hurles dessus. J'adorais ça à l'époque, plaisantai-je.

Elle rit à ma grande surprise et masqua son sourire.

— Tu es sérieux là ?

— Absolument pas, Lawson ! Je suis sérieux. J'adooooore qu'on me hurle dessus !

Elle rit très franchement.

Peut-être que Joe et Curtis n'avaient pas tort ...

Son rire toucha mon cœur. Vous ne pouvez pas imaginer à quel point, il m'avait manqué.

— Ton humour laisse toujours à désirer, se calma-t-elle. C'est merdique.

— Tu as ri quand même !

— Je l'admets. Bon. Si tu vois Skyler, dis-lui de venir rapidement, d'accord ?

— Avec plaisir, chef !

Elle secoua la tête tout en levant les yeux. Pourtant elle ne s'en alla pas.

Elle décida de parler à son tour.

— Je m'excuse aussi Drew. Je n'aurais pas dû jouer avec tes sentiments et ton cœur. Sache que c'était sincère et très difficile pour moi.

— C'est bon, ça va. C'est le passé maintenant. Tu es pardonnée.

Je lui souris grandement et elle retourna mon sourire avec sincérité.

Une musique douce envahit une nouvelle fois le chapiteau.

Et comme par hasard, c'était la célèbre de Ray Charles,Georgia on my mind.

Nous nous observâmes et ça serait vous mentir, si je ne vous disais que mon cœur ne battait pas à tout rompre en me remémorant les tendres souvenirs de nos débuts tumultueux.

Elle détourna mon regard, se frotta la nuque avant de se croiser les bras.

— Bon, je ... je retourne m'asseoir auprès d'Isaac. Il n'a pas voulu se joindre à nous ...

Je me tournai en direction de leur table. Elle était vide. Isaac n'y était plus. Elle suivit mon regard et soupira.

— Il doit être parti répondre à un appel du boulot.

— Il devrait être là, December-Dan ! C'est l'une de tes chansons préférées.

— Eh bien, je danserai avec lui, sur cette chanson, chez moi.

— Tu peux danser ici. Avec moi, saisis-je l'occasion.

Sa bouche s'entrouvrit puis elle la referma aussitôt.

— Ce ...

— Sans arrière-pensée, DD. Juste comme des amis. On peut être amis ? Tu as bien dansé avec Zeyn, non ? Nous sommes des adultes, maintenant. Notre réconciliation de ce soir, prouve que nous avons changé et que nous sommes matures maintenant. Tu n'as pas à te faire de soucis, tout va bien.

Elle se mordit la lèvre inférieure et rit faiblement.

— Et dire que pendant des moiiiiis, j'ai tenté de rallier à la cause de l'amitié.

— T'as vu ça ! Allez. Une danse. Ça ne tuera personne. Une danse de l'amitié.

Je lui tendis ma main et attendis qu'elle la prenne.

Allait-elle le faire ou pas ?

Je lus clairement l'hésitation dans son regard.

Cependant, je savais qu'elle allait prendre la bonne décision pour nous.

Parce que, malgré les circonstances, il y a aura toujours un « nous ». C'était notre évidence.

***

DECEMBER-DAN

Il me proposait de danser avec lui.

Que devais-je répondre à ça ?

Si j'acceptais, cela signait clairement une nouvelle ère entre nous trois et que j'avais définitivement mis le passé derrière moi, telle une rature sur une feuille blanche.

Je voyageai mon regard de sa main et ses yeux. Mon hésitation était à son comble. Avec Zeyn, ça avait plus spontané, plus limpide, parce que j'avais une relation différente avec Drew.

Que devais-je répondre ?

« Bah, simplement, oui ! » me dévisagea Conscience. « Si tu as accepté pour Zeyn, tu acceptes pour Drew, parce lui, c'est mon baby love ! ».

Raison secoua la tête en désaccord avec la réponse de sa meilleure ennemie.

« Certes, mais ce n'est pas pareil ! Et nous le savons toutes les trois » me réprimanda Raison.

Je fixai ses orbes bleus que j'avais toujours aimés et que j'aimais toujours.

Drew était clairement en paix avec lui-même et il était toujours aussi jovial ...

« Ce n'est qu'une danse ! » insista Conscience en roulant des yeux.

« Toi, tu es le diable en personne ! ».

« Ouais bah, il faut un peu s'amuser dans la vie ! Relax ! ».

Raison croisa les bras, mécontente.

« Puis, une danse ... ça clos définitivement, LEURS réconciliations » minauda la vipère.

Je devrais écouter Raison.

Conscience roula des yeux une nouvelle fois en se frappant le front.

— Je ... Drew. C'est non. On ne devrait pas. Vraim...

Et là, sans préambule, il prit ma main et me força à danser avec lui.

Je me retrouvai, embarrassée, contre son torse. Mes yeux étaient écarquillés tandis que je retenais mon souffle.

Conscience s'installa confortablement et ouvrit une bouteille de champagne.

« Mhhh. L'homme a changé hein ! Il prend les devants maintenant et ne t'obéis plus. J'aiiime ! »roucoula Conscience. « Moi, je vais être honnête, je les aime à nouveau, c'est au-dessus de mes forces ! À la vie, à la mort, les Davis. Bats les ovaires ! ».

Mon cœur se mit à faire de la tachycardie tandis que j'essayai d'échapper à son emprise.

Je ne voulais pas de ça.

Je ne voulais pas être tourmentée par je ne sais quoi. Ça ne me réussissait pas. Vraiment pas.

— Lâche-moi Drew, m'insurgeai-je, d'une voix que je voulus agressive, mais ce n'était pas crédible.

D'ailleurs, il me dévoila son sublime sourire en coin.

— Rien qu'une danse. Promis. Fais-moi confiance. Une danse. Je devrais être jaloux de Zeyn à cet instant, mais je ne le suis pas. Parce que je vous aime tous les deux et votre bonheur importe particulièrement à ma nièce, alors tu me dois cette danse.

Les insultes que j'avais en travers la gorge s'évanouirent à une vitesse fulgurante.

Pourtant, j'en avais à profusion. Je me voyais le griffer au visage, le frapper, lui arracher ses beaux cheveux blonds qui n'étaient plus si blonds.

Je voulais m'échapper mais je ne pouvais pas. Lui aussi m'avait touché en plein cœur avec ses tendres mots.

Il plongea son regard dans le mien et nous nous laissâmes emporter par la mélodie.

J'avais l'impression de suffoquer dans ses bras d'ailleurs, cela le fit rire.

— Tu peux respirer tu sais, me railla-t-il. Je sais que je n'ai pu que m'embellir avec le temps.

Il m'arracha un petit rire et je m'écartai un peu de lui, tout en enterrant profondément toutes ces émotions qui tentaient de voir la lumière du jour.

— Je sais, dis-je. C'est vrai que vous êtes toujours aussi ... beaux.

Je me raclai la gorge et regardai sa veste pour éviter son regard.

Sa jolie veste qui lui allait à ravir. Il avait pris des muscles.

Et dire qu'il y a sept ans, nous avions dansés sur cette chanson.

Le hasard faisait carrément mal les choses.

Je secouai la tête pour chasser ces pensées de mon esprit.

Je fermai quelques instants mes yeux avant de les rouvrir. Son parfum, la chaleur de sa main, lui, tout ça me tourmentait. Comme il y a plusieurs minutes avec son frère, mais il avait eu la décence de me laisser et nous avions dansé sans contact.

« Tu vois, je te l'avais dit ! Tu rouvres les anciennes blessures DD ! Tu es une putain de masochiste ! » m'asséna Raison.

Nous la regardâmes, surprises. Raison avait un vocabulaire très ... pur, alors qu'elle dise ça, nous choqua quelque peu. Conscience pouffa et lui lança un oreiller au visage.

« Oh ! T'es chiante Raison ! Elle a le droit d'être envahie d'émotions. C'est ses premiers amours. Ça ne s'oublie pas bon sang ! ».

« Elle va se marier ! Avec cet adorable Isaac. Il est parfait ».

« On le sait. Elle aime Isaac et Isaac l'aime. T'es contente ? Bon, laisse-moi mâter la scène ! ».

— December-Dan ?

Je quittai mes pensées pour le regarder.

— Quoi ?

— Ça va aller maintenant. Arrête de t'inquiéter. Tu ne fais rien de mal.

Il m'observa intensément que j'en éprouvai un ridicule frisson que je pensais ne plus jamais ressentir.

Merde ! Ça devait être ce maudit champagne.

« Tss. Tu n'as même pas bu ! » me railla Conscience.

Je la fusillai du regard. Et si je l'éliminai ?

« Big LOL, DD ! Je suis genre immortelle ! Tu sais quoi ?! Occupe-toi de ton futur ... Je veux dire, laisse-moi tranquille ! ».

— Toute cette histoire n'a été qu'un malheureux quiproquo, dit-il. Elle m'avait embrassé par surprise et au vue des tes accusations, j'étais en colère. Mais, je pense, que j'aurais accepté ta décision, si nous avions été dans un autre cadre, ajouta-t-il. Pardonne-moi sincèrement DD.

Son regard était tout ce qu'il y avait de plus vrai à cet instant. Il ne mentait pas et ne tentait pas d'être fourbe.

— C'est réellement le cas. J'ai besoin d'être libre maintenant. Et vous aussi. Je pense que c'est immature et absolument pas nécessaire qu'on se dispute pour des conneries du passé que j'ai, en particulier, commises. Je pense que ... c'est à toi de me pardonner.

Les larmes me montèrent aux yeux.

Néanmoins, je n'allai pas pleurer parce qu'il fallait que je sois raisonnable tout de même.

Ils penseront trop facilement que je suis devenue fragile, alors que ce n'était absolument pas le cas.

— Je te pardonne DD. Je te pardonnerai toujours.

Je souris faiblement, réellement touchée par ce qu'il venait de dire.

— Sinon, le mariage était bien, lâchai-je.

Bon. J'étais clairement ridicule à tenter de faire la conversation là. Mais à présent, la situation me mettait mal à l'aise.

— Ne fais pas la conversation, tout va bien maintenant. Tu n'as pas un truc cinglant à me dire ?

— Bien sûr. Connard.

— J'adore, sourit-il. Tu n'as pas tant changé finalement.

— Non. On ne change pas, tu sais. Notre première nature reste la même, Drew. Soit on s'améliore, soit on aggrave son cas.

— Jolie. Est-ce de ton Isaac ?

Je le regardai et laissai échapper un rire nerveux.

— Tu penses que je suis son ombre, n'est-ce pas ? Tu penses qu'il m'influence dans ma façon d'être ?

— Je le pensais, admit-il. Mais, finalement non. Tu restes fidèle à toi-même. Ça me rassure.

— Je suis plus raisonnée tout simplement, expliquai-je. Moins impulsive avec une envie moindre de te tuer par exemple. Je suis une maman. Je ne me mènerai pas une guéguerre inutile avec Zeyn ou toi. Vous seriez trop heureux. Voilà pourquoi, j'accepte cette grande étape de nos nouvelles vies.

La musique toucha à sa fin mais nous nous ne séparâmes pas pour autant.

— C'est vrai, concéda-t-il avec un regard charmeur. Et nous t'en remercions.

Il s'écarta de moi lentement avec son sourire doux, puis il fit une petite révérence et osa me baiser la main.

— Ravi d'avoir partagé cette danse mademoiselle Lawson ou dirais-je madame Legrand.

Il relâcha ma main en douceur et à l'endroit où ses lèvres étaient entrées en contact avec mon épiderme, je sentis une légère brûlure.

— Je suis heureux pour toi DD, alors j'espère vraiment qu'on sera amis et que tu ne mens pas.

Un dernier regard et il disparut de mon champ de vision.

Je n'eus pas le temps d'analyser davantage la situation, car on attrapa violement mon bras que j'en sursautai.

En voyant la personne, je roulai des yeux et m'échappai de son emprise.

— Où est Skyler ?

— Ne change pas de juger DD ! Pourquoi tu dansais avec lui ?

— Sérieux Marysa, c'était en tout bien, tout honneur ! J'ai dansé avec Zeyn aussi. Nous allons devenir amis. Pour le bien-être de nos familles et pour Skyler surtout.

— Mais bien sûr ! Et le petit bisou sur la main, c'est juste de la déco hein ?!

— Tout à fait.

Je tentai de la contourner. Je n'avais pas besoin d'une leçon de moral de sa part, mais elle m'arrêta.

— Je te le dis direct, ton mariage aura lieu de grès ou de force ! me menaça-t-elle.

— T'es sérieuse ? ricanai-je.

— Oui ! Et j'y veillerai personnellement. Tu ne feras pas le coup de la fuite à Isaac.

Pourquoi tout le monde pensait ça ?

« Parce que tu en serais capable ! » clama Conscience.

Connasse.

— Au pire, tu n'auras qu'à l'épouser si je me tire, proposai-je avec humour.

— Épargne-moi tes sarcasmes, cousine. Isaac ne mérite pas ça.

— Et je ne le ferais pas, merde ! répliquai-je en perdant patience. Quitte à divorcer après, je l'épouserai. Je ne vous laisserai pas gagner à ça !

« Super humour DD ! Waouh, je suis morte de rire ! » commenta Raison, avec un faux sourire.

Conscience l'était, elle.

Marysa réagit comme Raison et me fusilla du regard.

— Ça va. Je plaisante. Ce n'était que deux simples danses de l'amitié.

— OK.

— OK, répétai-je.

Nous nous jaugeâmes du regard et je saisis l'occasion de reporter la discussion sur elle.

Son amant mystère me rendait curieuse. Elle avait même un suçon au poignet.

— Et avant de me reprocher mes infidélités imaginaires, dis-moi qui est ton mec.

Elle fronça les sourcils et croisa les bras.

— Tu me cherches là !

— C'est que tu n'es avec personne alors.

— Si ! Et ... Et je tiens beaucoup à lui !

— Ah ouais ? Et pourquoi il n'est pas venu ? Tu aurais pu l'inviter.

— Parce qu'il ...travaille. Puis, qu'est-ce tu en as à foutre ?

— J'ai l'impression qu'il est imaginaire ton mec.

Elle me fixa, avant de détourner son regard vers la piste de danse, comme si elle réfléchissait et hésitait à ce qu'elle allait me dire.

Je la dévisageai donc étonnement curieuse à cet instant.

— Marysa ...

— Sache qu'il existe et qu'il ...travaille dans ma boîte.

Je la regardai, dubitative, ne la croyant absolument pas.

Elle mentait clairement à cet instant, mais pourquoi ?

— Mais ...

— Il était inscrit sur le site aussi. Voilà. Je ne t'en dis pas plus.

— Attends Marysa. Tu me mens là ...

Skyler déboula de je ne sais où et s'agrippa à mes jambes, morte de rire. Zac-Hen la coursait.

— Je suis avec ma maman, tu ne peux plus me toucher !

— C'est de la triche ! dit-il.

Puis, il me regarda. Il était trop mignon.

— Alors, est-ce que Skyler pourrait venir dormir à la maison ? S'il te plaît ? Il faut qu'on organise ça rapidement, insista-t-il. J'ai pleins de trucs à lui montrer.

SUPER ! Voilà pourquoi j'avais horreur des enfants.

Ils avaient ce pouvoir satanique. Ils vous faisaient un petit regard trop chou à croquer pour que vous cédiez.

Je vous assure que c'était de l'hypnose. Parfois ça ne marchait pas avec Skyler. J'avais trouvé des failles à ce pouvoir, mais avec un petit gamin que je ne connaissais pas vraiment, c'était un tantinet difficile.

— S'il te plait maman ?

Skyler en rajouta.

Évidemment Marysa était prise au piège. Mais pas moi.

J'allai malheureusement refuser lorsque Riccie se téléporta pour faire son apparition auprès de nous.

Merde, j'y étais presque.

— T'es là, mon cœur ! sourit Riccie.

— J'ai demandé à la maman de Skyler si elle pouvait dormir chez nous, dit-il.

— Oh. Ça serait une merveilleuse idée !

Qu'on me donne une ... un ... joint. J'avais besoin d'un joint. Juste pour être ailleurs, quelques heures.

« OUAIIIIIIIIIIIIS ! On sera fonce-dé DD ! Génial ! En plus, ça daaaaate ! » dit Conscience.

Tous leurs yeux attendaient ma putain de réponse.

Je ne pouvais pas.

C'était un peu ... comme des inconnus pour moi. Je n'avais jamais laissé Skyler dormir chez quelqu'un que je ne connaissais pas. C'était un peu trop tôt.

— Je ...

OK. Autant passer pour la méchante.

— Non. Ça ne va pas être possible. Je suis surchargée de travail et ça ne sera pas facile à organiser. Mais promis, bientôt, ça sera le cas.

Un petit sourire pour que la nouvelle passe.

Zac-Hen prit une moue boudeuse, tout comme Skyler qui m'implora.

— On peut faire ça dans la semaine DD, intervint Riccie. Ça ne me gêne pas et tu n'as pas à t'inquiéter. C'est ma nièce et ... la situation a changé maintenant, sous-entend-t-elle.

Ouais, William est son fils et Skyler est sa nièce nouvellement retrouvée.

— OK, cédai-je.

Les enfants retrouvèrent le sourire et me remercièrent en sautant comme des petits fous.

Tss. Ils allaient oublier rapidement, n'est-ce pas ?

— Génial. On organisera ça alors.

— Bien sûr.

— Hé !

Isaac débarqua et nous annonça qu'il était temps de partir.

— Déjà ? Il n'est même pas encore 23 heures ! commenta Riccie.

— Je sais, mais Skyler se couche tôt et je suis fatiguée de cette journée, répliquai-je.

Elle acquiesça et elle me prit dans ses bras, fit un gros câlin à Skyler qui avait déjà l'air de l'adorer.

Zac-Hen me remercia encore une fois et en fit de même avec moi avant de taper dans la main de Skyler en prétextant que les bisous c'était pour les vieux et ils s'en allèrent.

— Je n'ai pas dit au revoir aux autres, dit Skyler en prenant ma main.

— La prochaine fois. Il faut rentrer maintenant. Tu rentres avec nous Marysa ?

— Yep mais j'ai ma voiture. Laisse-moi juste dire que je m'en vais à ma mère et j'arrive.

— OK. Je vais chercher les autres, dis-je à Isaac pendant qu'il portait Skyler qui était, à présent, épuisée.

— D'accord. Ne tarde pas trop, rajouta-t-il en regardant aux alentours. Ton père, Hope, Jared et Ston, sont là-bas, m'indiqua-t-il du doigt.

J'acquiesçai et me dirigeai donc vers eux qui étaient de discuter sur je ne sais quel sujet, lorsque je croisai Zeyn qui allait dans la même direction que moi.

— Comme on se retrouve, lâcha-t-il avec le sourire.

Je lui souris, réellement joyeuse de le voir aussi simple, joyeux et ouvert.

J'avais passé une bonne soirée.

— Yep ! Je rameute ma famille. On s'en va.

— Je comprends, il se fait tard. Tu me laisses vous raccompagner pour que je dise au revoir à ... notre fille ?

— Oui, acceptai-je ce qui agrandit son sourire.

Tout en marchant, nous nous approchâmes de mes parents et Drew arriva vers nous, au même ce qui fit que je me retrouvai entre les deux.

Ce tableau me fit doucement sourire.

— Quel trio de choc ! commenta Drew.

Je roulai des yeux tandis que cet idiot rigolait.

— Ça me fait penser à ... cette soirée où on devait se rendre pour retrouver ... Toulinov, ajouta-t-il.

Zeyn et moi le regardions et il haussa les épaules, désinvolte.

— Franchement, cette soirée restera dans ma mémoire. On a été un trio de choc avec Shad. C'était le bon vieux temps, renforça-t-il l'instant.

Zeyn allait intervenir, pensant certainement que Drew venait de commettre une erreur, mais je l'arrêtai.

— Ça va Zeyn. Drew n'a rien dit de mal. Shad est mort et nous avons guéri. Parler de lui est douloureux, mais je n'ai que des bons souvenirs de lui. Et Drew a raison. Ce soir-là, vous avez été géniaux.

— Ouais, fit Zeyn avec un petit rire. Je me suis pris une balle !

— Mais tu es resté fort, appuya Drew. Dis-lui DD !

— C'est vrai, adjugeai-je. Ton frère a raison.

Il baissa son regard, comme mal à l'aise. Mais, je savais à quoi il pensait. C'était ce même soir où il m'avait révélé ses sentiments et que Shad m'avait annoncé qu'il comptait se marier avec Tara...

Ah là là ! Que le temps passait vite.

Drew allait ajouter autre chose, lorsque toutes les lumières s'éteignirent et que nous nous retrouvions tous dans le noir.

— Eh merde ! lâcha Zeyn.

Étrangement, mon instinct m'indiqua que quelque chose n'allait pas. Que ce n'était pas normal...

Mon cerveau réagit au quart de tour, prêt à attaquer s'il le fallait, mais un gros écran TV, où des photos de famille défilaient depuis le début de soirée, s'alluma et illumina doucement le chapiteau.

— Ah ! C'est Riccie qui doit certainement lancer la vidéo émouvante qu'elle a faite, dit Drew convaincu.

Sauf que je n'y croyais pas. Alors, je fixai ce tableau et des grésillements apparurent avant que l'écran soit totalement noir.

Mon cœur martela contre toutes les cavités de mon corps. Ça ne présageait rien de bon. Et comme attirer par cette lumière, je m'avançai doucement.

Alors, un masque neutre apparut et une voix off lança :

— Mon premier est mort. Mon deuxième est sang. Mon dernier est vengeance. Jouons December-Dan, jouons. Cette phrase te hante, n'est-ce pas ? As-tu omis à ta famille que tu étais en danger ? Recommences-tu à mentir ? Pourtant, tu sais que ce n'est pas bon. Je ne suis pas mort. Sache que je reviens pour toi. Je reviens pour vous, tous. Je vous détruirai tous et révélerez vos secrets. Parce que je sais tout. Faites attention à vous. Je ne compte pas vous épargner pour voir sa déchéance. On dit bien que pour avoir la place du roi, il faut le tuer, non ? Alors, je suis prêt la reine. Et rien ne pourra m'arrêter. À très vite December-Dan.

L'écran redevint noir tout comme le lieu.

J'étais à deux doigts de faire un malaise. La pesanteur autour de moi me rendait malade. Je ne pouvais plus rien nier, je ne pouvais plus rien cacher.

Trevor Wilkin était revenu pour se venger.

Trevor Wilkin était bien et bel en vie pour finir ce qu'il avait commencé.

Et pour finir de faire passer son message en apothéose, des bruits d'explosion à l'extérieur terrifièrent tout ce beau monde.

Moi, je n'avais pas bougé d'un iota, car j'étais terrifiée de l'intérieur.

Car cette fois-ci, il gagnerait.

Je le savais.

*** 

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