Chapitre 8

- Rose ! Hugo ! Elle a répondu !

Hugo courut vers Scorpius. Depuis leur dispute ils étaient devenus très proches.

- C'est merveilleux Scorp' !

- Je sais Rose... je peux t'appeler Rosam ?

- Bien sûr... mais pourquoi ?

- Tu n'es pas une rose mais La rose. Latin.

- Merci. Bon on l'ouvre cette lettre ?

Les deux garçon se regardèrent en souriant. Scorpius ouvrit l'enveloppe et en sortit une feuille. Il la lut :

- Je vous crois, allez à la librairie Hatchards. J'y serait vers deux heures, demain matin. J.K.Rowling.

- Incroyable. Je peux la voir ?

- Heu... j'aimerais bien la garder.

- Arrête Scorp', on dirait Hermione avec Gilderoy Lockart !

Nous nous arrêtâmes de parler. Cela faisait si longtemps que l'un de nous avait glissé une référence à Harry Potter...

- Ça fait du bien hein ? Ça fait du bien de se dire que pour l'instant c'est encore une fiction...

- Ça nous avait manqué...

- Oui. Il faut qu'on trouve à manger. Ça fait longtemps qu'on a pas avalé le moindre morceau.

- Oui, depuis hier.

- Bah, il est midi, on vas bien trouver quelque chose. Rappelez vous : on ne doit pas voler jamais. Ce serait nous déshonorer, c'est peut-être la dernière semaine qu'on passe ici...

- Bien sûr, Hugo. On y vas ?

Nous sortîmes du bureau de poste. Scorpius s'arrêta brusquement. Il souriait.

- Chers amis, c'est notre jour de chance !

Il se baissa et ramassa un billet de vingt livres. Il l'agita devant nos yeux et se mit à courir. Je partit aussitôt à sa poursuite suivie de près par Hugo.

- On vas l'avoir Hugo !

- Ouais ! Il ne partira pas avec notre billet !

- Ça fait du bien de courir ! Mais il a disparu !

- Non, mais il court très vite !

- On l'attend ? Il vas revenir.

- Bah, ça fait du bien de se dégourdir les jambes.

Hugo repartit. Essoufflée, je le suivit. Scorpius revint vers nous.

- Vous voulez quoi comme sandwich ?

- On viens avec toi.

- Ok !

Nous entrâmes dans une petite boulangerie. La vitrine nous mit l'eau à la bouche.

- Qu'est ce que vous voulez, les gamins ?

- On vas prendre trois quiches, et... une tartelette au chocolat !

- Très bien, ça fera...

La femme tapa quelques chiffres sur sa calculatrice. Le prix total était beaucoup moins élevé que la somme que nous avions.

- J'suis désolée, c'est ma pose. Martin ! Viens un peu ici ! Y a trois gosses qui veulent à bouffer !

- J'arrive...

Un jeune garçon souriant arriva. Il avait l'air très sympathique. Il attendit que la femme parte pour nous parler.

- Vous vouliez quoi déjà ?

- Trois quiches et une tartelette chocolat.

- Vous êtes tout seuls ?

- Heu... oui.

- Vous avez des sous ?

- Non, on a trouvé un billet par terre. On n'a pas pu le rendre, c'était dans le métro, ça aurait été impossible.

- Bien sûr. Mais dîtes moi... comment avez vous fait pour manger jusque là ?

- Et bien... on n'a pas vraiment mangé... on grignote quelques biscuits que les gens nous donnent... mais en général on saute beaucoup de repas.

- Vous avez mangé hier ?

- Non. Mais ce n'est pas grave monsieur, surtout ne vous inquiétez pas !

- Pourquoi n'êtes vous pas avec vos parents ?

- ...

- Ah... évidemment, vous devez être bien trop fatigués pour tout me raconter, et puis... ça ne me regardes pas, n'est-ce pas ? Vous connaissez un peu le médecin malgré lui, de Molière ?

- Ho que oui ! répondit Hugo.

- Et bien disons que... je suis un peu comme Monsieur Robert, dans la scène deux de l'acte un.

Mon frère sourit. Il avait trouvé quelqu'un autre que Scorpius et moi pour parler de littérature. Il faut dire que nous avions étés fort occupés ces temps là.

- Vous savez quoi les enfants ? Je vais vous offrir à manger tant que vous voulez. J'ai une nouvelle fournée de quiches au four, ce sera bientôt près ! Et puis on trouvera bien des tartelettes en réserve, n'est-ce pas ?

- Merci !

Martin nous conduisit dans la cuisine.  Nous nous assîmes à une petite table et le jeune boulanger apporta quatre assiettes remplies de victuailles. Nous les dévorâmes promptement. 

- Et bien ! J'ai bien fait de vous donner à manger ! Ma collègue ne l'aurait pas fait ! Mais racontez moi, maintenant... pourquoi êtes vous seuls dans une ville aussi grande ?

Scorpius croisa mon regard. Je lui conseillais d'un signe de tête de dire la vérité. Scorpius était le plus sensible d'entre nous, ça lui ferait du bien de raconter l'histoire à un autre être humain. Il raconta. À la fin du récit, Martin pleurait presque.

- Vous êtes... géniaux ! Scorpius, Hugo, Rose... vous êtes mes personnages préférés ! Mais vous allez faire comment ?

- J.K.R...

- Vraiment ? Dites... je peux venir ? À la librairie je veux dire !

- Je penses que oui. Deux heures du matin, devant Hatchards.

- Aucun problème ! Mais vous feriez mieux de partir, ma collègue vas bientôt arriver.

Nous partîmes, le cœur léger. Se confier à Martin nous avait permis d'évacuer nos sentiments de peur. Cette nuit, nous allions rencontrer J..Rowling. Elle nous avait déjà crus. Ce serait extraordinaire.

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