#Noël | #Rock 10.2


UN NOËL ROCK'N'ROLL

ANGUS

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« Se mettre minable... Pour ne plus penser à ce qu'elle m'a dit. Pour me protéger, ne plus souffrir... Au point de vouloir oublier le rejet que j'ai subi, ce moment intense de complicité ainsi que la douleur que j'ai ressentie lorsque la bourgeoise est partie avec l'autre abruti. Impossible de comprendre pourquoi lui. Un homme qui ne sait même pas la respecter ! Blue se ferait un plaisir de me consoler, mais je ne laisserai pas tomber Bambi... »

Merci à Nnagrom Liloulab StellaNoWriter 

celenalana ChrisBonna mimiminou54 Muriel766 

hatchibouille Sevs19 pour leur participation au prélude !

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Dimanche 25-11-18 | 1 480 Squaw Valley Rd, Olympic Village Squaw Valley, CA 96 146 | États-Unis

21 h 00 : Ça fait déjà quelques heures que je suis parti du chalet. Impossible de comprendre qu'elle accepte de retourner avec lui. Pas après ce que nous avons vécu cet après-midi. Mais visiblement, cette sérénité qu'elle a laissée transparaître n'avait rien à voir avec de la complicité ou de l'attirance. Cette nana est tellement différente de ce que je me tape habituellement qu'elle fausse tous mes repères. Certes, elle est plus âgée que moi, de cinq ou six ans, mais je ne pensais pas que cet écart pouvait à ce point nous séparer ni brouiller les pistes sur les codes de la séduction.

— Je te ressers, mon beau ?

— Oui !

La serveuse du café s'assure que mon verre de whisky est toujours plein, à peine terminé, elle n'attend pas pour me poser la question. J'ai perdu le compte après avoir dépassé le cinquième.

— Je te préviens, c'est le dernier. Je t'ai appelé un taxi.

— Non, c'est bon, m'dame, j'vais... tel mon pote...

— Trop tard, ton chauffeur est là, mon mignon.

Je paye et sors du pub en progressant de chaise en chaise comme si c'était des béquilles. Arrivé dehors, le froid me coupe la respiration. Sensation de courte durée. L'alcool qui se balade dans mon sang a vite fait de me réchauffer. Le taxi me demande l'adresse et m'indique que nous avons quinze minutes de route.

Je m'installe confortablement et laisse ma tête se poser contre le haut de la banquette arrière. Je ferme les yeux parce que tout autour de moi les choses tanguent. Putain, j'en ai pris une bonne. Je suis déchiré... J'ai bu pour oublier ses mots blessants, le sourire de vainqueur de son fiancé, le regard triste puis déterminé qu'Olympe a affichés.

Bambi est un paradoxe à elle toute seule.

En même pas 24 heures, j'ai pu observer au moins trois personnalités différentes. La bourgeoise, à son arrivée au chalet avec ses grands airs, son tailleur, ses escarpins rouges et son vouvoiement. La fragile après que ce connard a abusé d'elle et enfin, la cool qui essaye de croire en ses rêves. Mais en choisissant de retourner avec lui, elle a fait une croix sur ceux-ci tout en faisant de même avec les miens. Sur mon désir d'apprendre à la connaître, de délirer autour de la musique et de pouvoir la découvrir intimement...

— Vous êtes arrivé.

Je lui tends un billet avant de sortir de la voiture.

— Votre monnaie, Monsieur.

— Gardez-la.

Pas que je sois généreux, mais mon envie de pisser montre sa limite. Je me dirige vers le chalet, mais saisi par la température négative, je sais que je ne parviendrai pas à l'atteindre. Alors je me résous à me soulager dans la neige. Le froid et l'alcool n'arrangent rien et c'est difficilement que j'arrive à sortir mon matos. Je ris comme un con que je suis en pensant que de jour, je me serais amusé à écrire un truc dans la poudreuse.

« Allez, termine vite tes affaires, crétin, tu vas finir congelé sinon »

C'est totalement hilare que je continue la discussion avec ma conscience tout en grimpant les marches.

« Putain que ça tourne ! »

« Normal, c'est un colimaçon »

« Un coli... Quoi ? »

... « Maçon »

« Fous-moi la paix avec tes truelles et ton mortier »

« Fais gaffe sous la douche, tu risques de te noyer si tu gardes la bouche ouverte tellement t'es bourré »

« Mais non... J'suis pas... »

Impossible de continuer. La tête me tourne vraiment et ce n'est plus la faute de l'escalier. Mon estomac lui aussi a envie de donner son avis et pas de la plus élégante des manières... Dans un ultime effort, je termine de monter les deux dernières marches. J'entre tout en titubant et en me tenant au mur tandis que j'apprécie la chaleur du feu de cheminée qui me ranime. Et le temps de quelques secondes, j'en oublie ce truc liquide et impérieux qui tente de me quitter.

J'arrive juste à temps aux chiottes alors que je rêve que d'une chose.

Une bonne douche.

— Tu t'es foutu minable, Bro...

J'ai envie de lui hurler de parler moins fort, mais ma bouche est visiblement occupée à produire d'autres sons. Après quelques minutes qui m'ont paru des heures. Mon estomac a arrêté de déverser son mécontentement et s'est tellement épuisé que je m'écroule sur le carrelage. J'entends la chasse couler, je sens l'eau froide sur mon visage et puis je suis soulevé du sol et porté comme une merde sur l'épaule de mon meilleur ami. Il me dépose sur mon lit et apparemment je m'endors instantanément.

Je ne sais pas quelle heure il peut être, mais il fait encore nuit quand j'arrive à ouvrir entièrement les paupières. L'odeur qui se dégage de ma carcasse est plus forte que celle de devoir rester couché. Alors, tant bien que mal, je me lève en ignorant mon mal de tête pour me glisser sous la douche.

Je sais que mes efforts seront récompensés.

Et en effet, l'eau qui coule sur mon corps me régénère comme chaque fois. À moins que ça soit le plaisir que je m'accorde en songeant à Bambi. Ça fait chier, je vais pas recommencer à fantasmer sur elle. Olympe m'a éjecté sur la touche. Elle préfère rester avec son mec... Alors, pourquoi je m'obstine à rêver d'elle ? À m'astiquer en repensant à ses courbes, à sa peau si douce, à son parfum sucré, à ce souffle saccadé qui avait répondu à mes baisers dans son cou...

Déterminé, je sors de la cabine, attache une serviette autour de mes hanches et me dirige d'un pas un peu plus assuré vers sa chambre. Je ne sais pas ce que je compte faire, mais je sens ce besoin impérieux de m'y rendre. Arrivé, à moins d'un mètre de sa piaule, je me stoppe. Je ne peux pas y entrer comme ça en pleine nuit et les réveiller.

Elle aurait été seule, je dis pas...

Des éclats de voix attirent mon attention et je suis presque à coller mon oreille contre sa porte, au lieu de ça je me laisse couler le long du mur et termine assis sur le sol froid.

Ils sont en train de baiser.

Mais qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez moi ? Je devrais plutôt me casser dans ma piaule au lieu de me torturer l'esprit. Mais je viens d'entendre un bruit qui m'alerte, qui m'inquiète. Un son. Une plainte plus tôt. Qu'est-ce que je fais ? J'entre ? Non, je peux pas. Et si j'interprète mal ce que je perçois. Je me relève et retourne dans ma chambre avec une idée bien précise en tête. Je récupère ma guitare et reviens dans le couloir.

Assis sur la première marche de l'escalier, non loin de sa porte, je joue l'instrumental sur lequel on a composé cet après-midi. Je me dis qu'elle va entendre les notes de musique et si elles peuvent lui apporter cette force de se rebeller.

Mais je n'ai pas pensé à sa réaction à lui. Il râle, gueule et balance des injures envers moi. Mais je m'en fous. Tout est bon à prendre du moment qu'il cesse de lui faire du mal. Après quelques minutes, le calme est apparemment revenu dans leur chambre. Il n'a même pas eu les couilles de me demander d'arrêter. Un dernier regard vers sa porte et là je vois un truc qui ne m'avait pas interpellé tout à l'heure. Un vase contenant des roses.

Deux rouges, une violette, une blanche, une jaune et une noire...

Je n'ai pas les idées tout à fait claires pour essayer de comprendre la signification de ce mélange plutôt hétéroclite.

De retour dans ma chambre je pose la guitare sur le fauteuil, retire ma serviette et me glisse nu sous les draps frais. J'adore cette sensation. Je dois me calmer et tenter de dormir, mais c'est peine perdue. Alors après un temps indéfinissable je me relève pris d'une envie de manger et de me réhydrater avant de fumer un joint. Le programme me plaît et je passe juste un bas de jogging pour me rendre à la cuisine. La lampe laissée allumée dans le salon m'aide à descendre l'escalier sans me vautrer.

Arrivé proche de la pièce, je perçois un mouvement, un bruit. Apparemment, je ne suis pas le seul à avoir eu l'idée de venir manger...

Elle est là, de dos, appuyée contre l'îlot central. Elle pleure...


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📷 Nouveau chapitre avec un point de vue unique, celui d'Olympe !

🦋 Olympe que l'on retrouve dans la chambre avec Warren...

🎬 La nuit va être...


❄☃❄☃

🎭 Angus a beaucoup bu pour tenter d'oublier les mots blessants d'Olympe.

🤔 Il est tout de même arrivé à dénombrer pas moins de trois personnalités différentes en Olympe. La bourgeoise. La fragile. La cool. Vous en voyez d'autres ?

🎸 Il tient une bonne couche pour dire autant de conneries en montant l'escalier 🤭

👨‍🎤 Angus prend une douche pour essayer de dessoûler. Mais c'est en pensant à Olympe qu'il la termine... Décidément Angus ne parvient pas à la sortir de sa tête

🤘🏻 Angus, assis sur la marche, joue la musique sur laquelle ils ont écrit l'après-midi même pour tenter d'apporter son aide à Oly. Ça fonctionne d'après vous ou ça aggrave les choses ?

👠 Angus descend à la cuisine et y retrouve Olympe... En pleurs... Comment va-t-il réagir ?


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🤘 On se retrouve vendredi à 11 h 30 pour un chapitre du point de vue de #Angus.


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🎸 Je vous électrise mes Rock'N'Love 👠 Bisous 💋

🧚‍♀️ Kty. Edcall

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